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L'évolution : de paradoxe en paradoxe
Dans un sens, toute notre hypothèse est contenue dans les deux
conceptions que l'on vient d'exposer : celle de l'annulation réciproque
de deux tendances dans leurs aspects incompatibles, et celle de la construction
d'une nouvelle force par la construction autosimilaire stable de leur interférence
à toutes les échelles de l'univers. Car
en effet, cette nouvelle tendance, puisqu'elle devient indestructible,
devient nécessairement capable de s'opposer même aux deux
tendances qui l'ont fait naître, ce qui par conséquent crée
une nouvelle situation paradoxale : désormais, on se retrouve
avec une tendance indestructible à s'allonger sans limite vers la
droite, alors que l'on disposait déjà d'une tendance toute
aussi indestructible à ne pas aller plus loin vers la droite que
toléré par chacune des deux tendances initiales.
Nous appellerons cette fois T3 la tendance à
aller vers la droite sans dépasser ce qui était toléré
initialement, et T4 la nouvelle tendance à s'allonger sans limite
vers la droite.
[Voir F
dans le texte suivant quel équivalent
ont ces tendances dans la réalité]
Comme à l'étape précédente, cette nouvelle
situation paradoxale implique que ces deux tendances incompatibles se réalisent
toutes les deux en même temps.
Quel va être cette fois leur terrain d'entente ?
La situation initiale interdit que cela aille plus à droite
que la pointe la plus à droite des tendances initiales : cela n'ira
pas plus loin. La nouvelle tendance oblige que cela s'allonge plus longuement
que cette limite : cela va s'allonger plus longuement. Mais pour que cela
ne dépasse pas la limite fixée par la première tendance,
cela va s'enrouler tout en restant globalement dans l'axe de la direction
qui va vers la droite.
Ainsi, grâce à cet effet d'enroulement, les deux tendances
contradictoires sont satisfaites : cela va vers la droite sans dépasser
une limite, et cela s'allonge pourtant sans limite. Bien entendu, le même
phénomène d'interférence similaire sur toutes les
échelles va se reproduire, et la tendance à tourner deviendra
à son tour une force nouvelle que rien ne pourra plus entraver.
La
tentance T3 fait "que cela aille vers la droite sans dépasser une
limite", et la tendance T4 fait "que cela s'allonge sans limite vers la
droite" (1er schéma).
Le
résultat de l'interférence de T3 et T4 est une tendance T5
à tourner (2ème schéma) qui concilie ces deux exigences
: l'enroulement du trajet lui permet de d'allonger sans fin, sans pour
autant aller plus loin que permis par T3.
Cette
tendance à tourner devient ensuite "une force qui fait tourner",
grâce à sa construction à toutes les échelles
de l'univers (3ème schéma). Nous appellerons T6 cette tendance
généralisée à tourner, c'est-à-dire
cette force, qui résulte de la généralisation de T5
à toutes les échelles du morceau d'univers.
[Voir F
dans le texte suivant quel équivalent
a dans la réalité cette tendance à tourner]
Bien entendu également, cette nouvelle tendance va engendrer
une nouvelle situation paradoxale.
Les trajets sont maintenant tous et systématiquement détournés
par la nouvelle force qui vient de se créer, si bien que notre morceau
d'univers se retrouve encombré de trajets déviés qui
ne parviennent plus à s'évacuer suffisamment vite car ils
se bousculent mutuellement. L'embouteillage qui se produit sous l'effet
de la tendance nouvelle empêche désormais que de nouveaux
trajets se créent ou se propagent sous l'effet de la tendance précédente.
Cette fois encore les deux tendances contradictoires devront trouver
un moyen pour fonctionner simultanément : il va falloir que cela
continue à s'allonger sans fin, et il va falloir que cela continue
à dévier, à détourner systématiquement
ce qui s'allonge.
La solution à ce dilemme consiste tout simplement en ce que les
allongements ne sont plus aléatoirement détournés
comme auparavant, mais que chacun se met à tourner précisément
en rond sur lui-même : l'allongement est bien ainsi sans limite puisqu'il
se fait en boucle qui peut sans cesse tourner sur elle-même, et de
nouvelles boucles peuvent à l'infini se créer à l'intérieur
des autres.
Le
croquis de gauche schématise l'embouteillage que génère
la force T6 "qui fait tourner", dès lors qu'elle se généralise
et "fait tourner tout, partout et dans tous les sens".
Le
croquis de droite schématique la fin de cette situation d'embouteillage
par l'organisation systématiquement en rond de la tendance à
tourner.
Cette
nouvelle tendance "à tourner en boucle fermée" est une tendance
que nous appellerons T7, et sa généralisation à toutes
les échelles du morceau d'univers la transforme en force T8
[Voir F
dans le texte suivant quel équivalent
a dans la réalité cette tendance à tourner en boucle
fermée]
Bien entendu, la stabilité indestructible de telles boucles fermées
se construit à son tour sur toutes les échelles possibles,
et elle devient ainsi une nouvelle donne, une nouvelle force dans l'univers.
Bien entendu également, elle créera à son tour une
nouvelle situation paradoxale, mais ce n'est pas cette fois avec la dernière
situation ni même avec l'avant dernière qu'il y a conflit,
car c'est sans problème qu'elle peut rallonger les trajets à
l'infini comme l'une et qu'elle peut sans cesse détourner les trajets
comme l'autre.
C'est avec la situation que nous avions prise au départ
qu'il y a maintenant conflit : trop de choses cherchent à s'allonger
et à tourner, d'avantage en tout cas que la première situation
paradoxale ne peut fournir par son fonctionnement. Il y a désormais
un déséquilibre purement quantitatif entre ce qui cherche
à se créer et à durer dans l'univers, et ce que l'univers
a les moyens d'engendrer.
Cette fois, la solution est trouvée dans un effet de pulsation
rythmique. Cette pulsation consiste à laisser s'amorcer la construction
de nouveaux circuits en boucles, à détruire immédiatement
ces amorces, à les laisser se reconstruire, puis à les redétruire,
etc.
Ainsi, à l'intérieur des boucles déjà formées,
de nouvelles boucles commencent à se créer dans un premier
temps sur de nouvelles échelles - comme le veut l'entraînement
par la nouvelle stabilité acquise -, mais ces boucles se défont
dans le second temps de la pulsation - comme l'exige l'abondance maximum
de formation permise par la situation paradoxale initiale -. Et c'est cette
pulsation de création/destruction de mouvement circulaire qui maintenant
se poursuit indéfiniment, se construit de façon similaire
sur toutes les échelles, devient par cela indestructible, puis constitue
une nouvelle donne, une nouvelle force dans l'univers.
[Voir F
dans le texte suivant quel équivalent
a dans la réalité cette tendance à la création/destruction
alternée]
alternance
de création de nouvelles boucles en excès . . . puis de leur
destruction . . . puis de leur recréation, etc.
Cette
alternance est la solution du paradoxe né du conflit entre les capacités
limitées de T3 à fournir de nouveaux trajets, et le besoin
insatiable de T8 de générer sans arrêt de nouveaux
trajets en boucle. Cette tendance de création/destruction alternée
nous l'appellerons T9, et T10 la force qui en résulte lorsque cette
tendance s'est généralisée à tout le morceau
d'univers
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