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La continuité des déformations dans l'espace
Un trajet continu est un trajet qui
ne fait pas de sauts brusques. Toute position "touche" la suivante. Le
mobile ne disparaît pas d'un endroit pour réapparaître
dans un endroit éloigné à l'instant le plus suivant.
Par analogie avec un trajet continu,
une déformation continue ne fait pas de cassure brusque entre deux
états contigüs l'un de l'autre. Cela peut casser à un
certain moment, mais alors c'est vraiment cassé et la déformation
est finie.
Si deux corps ne sont pas reliés en continu dans l'espace, on dit qu'ils sont séparés. On dit qu'ils ne constituent plus ensemble un même corps qui se déforme dans l'espace, mais qu'ils constituent deux corps distincts. C'est ce point précis que nous allons maintenant remettre en cause. remarque :
nous nous limiterons ici
à évoquer la discontinuité dans l'espace "à
l'échelle habituelle de visibilité", mais notre raisonnement
vaut tout aussi bien pour le domaine des particules élémentaires
où le même type de questionnement se pose de plus en plus
sous la forme : "mais comment donc deux particules qui sont trop éloignées
l'une de l'autre pour avoir le temps d'échanger des données
à la vitesse de la lumière, parviennent-elles cependant à
réagir de manière coordonnée, de telle sorte que ce
qui arrive à l'une se répercute instantanément sur
l'autre ?" Usuellement, on désigne de telles particules comme "corrélées".
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Dans la théorie habituelle, on dit que cette expérience révèle "l'ordre caché du chaos", et les auteurs de l'article où cette expérience est relatée y voient une manifestation de "la mémoire des atomes". L'hypothèse que nous allons faire est qu'il n'y a en fait aucun réel "chaos" lorsque le colorant est dispersé, précisément parce que nous supposons que les molécules du colorant ne sont jamais réellement dispersées. Elles ne quittent jamais complètement leurs positions respectives et ne les retrouvent donc pas à la fin "comme par enchantement". Une telle restauration parfaite de l'arrangement initial après une dispersion complète nous semble invraisemblable et ne peut se produire que si l'arrangement ne se défait jamais réellement. Ce qui veut dire que dans la phase médiane diluée de l'expérience les molécules de colorant que l'on voit séparées dans l'espace chacune en des côtés opposés du cylindre sont en réalité, c'est- à-dire dans la réalité du phénomène, toujours reliées en continu l'une à l'autre, exactement comme elles le sont au départ et à la fin de l'expérience. |
Les molécules ne peuvent pas
avoir "en mémoire" leur position initiale (ce qui est l'idée
de l'article cité) car elles n'ont pas d'organe de mémoire.
Elles
ne "retrouvent" pas leur position initiale à la fin de l'expérience
: elles ne quittent jamais complètement cette position, elles y
restent toujours par un certain aspect du phénomène.
Ce qu'est
cet aspect du phénomène, on peut maintenant le dire : c'est
une dimension. Les positions des molécules sont toujours continues
dans une dimension du phénomène, et le problème
pour nous est que les dimensions de l'espace ne rendent pas compte de cette
dimension.
Elles
n'en rendent pas compte parce qu'elles ne le peuvent pas, ce que nous
allons maintenant essayer de démontrer.
Pour cela, nous devons nous affronter
à notre tour à l'éternel et agaçant problème
du robinet qui goutte.
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