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liste des effets propres à ce paradoxe  liste
tableau tableau

2 - entraîné / retenu
p
effet analytique
a14
Dame à la Licorne   plusieurs modes de lecture contradictoires entre eux se font concurrence pour aborder l'ensemble d'une même scène et chacun nous entraîne à l'utiliser, chacune des parties de la scène relevant simultanément de ces multiples possibilités

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 14 p14 regroupement réussi / raté : malgré l'unité de la scène, son mode de représentation et partant de lecture n'est pas unifié, il résiste à une homogénéisation globale et complète de la scène. On ne peut opter franchement pour l'un ou pour l'autre des différents modes de lecture qui nous sont proposés, car si on se laisse entraîner par l'un cela nous retient de suivre l'autre qui nous entraîne tout autant à le suivre
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe p15 fait / défait : chaque mode de représentation est présent (il est donc fait), et il est en même temps nié, annulé, défait par l'autre. Il est donc à la fois fait et défait, une chose et son contraire
3 - il s'organise au moyen du paradoxe p16 relié / détaché : les différentes lectures que l'on peut faire sont reliées aux mêmes formes
4 - il est noué par le paradoxe clef p1 le centre / à la périphérie : chaque mode de lecture est stablement établi, mais il est déstabilisé par la possibilité de se référer à un autre mode de lecture

Justification du caractère analytique de type lecture : nous ne pouvons pas utiliser en même temps les différents modes de lecture qui se font concurrence, et nous devons donc choisir entre eux à tout moment. Nota : dans le cas où l'un des modes de lecture nous apparaît de prime abord dominant, il s'agit alors de l'expression s14p2 qui s'appuie elle aussi sur le paradoxe du regroupement réussi / raté, et lorsque diverses parties incompatibles de la scène peuvent être aisément séparées l'une de l'autre, alors il s'agit de l'expression
s72

l'exemple de référence

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-12 en Occident - la Dame à la Licorne (fin 15ème) : on peut lire l'espace de cette scène de deux manières. Soit-l'on considère qu'il s'agit d'un espèce de rideau vertical régulièrement parsemé de plantes et d'animaux, soit-l'on considère qu'il s'agit d'une espèce d'île représentée en perspective, située au milieu d'un champ perçu lui aussi en perspective. Chacune des deux lectures possibles de la scène, frontale ou en perspective, nous entraîne à la suivre. Mais les deux ont le même poids visuel et se font constamment concurrence, de telle sorte que, finalement, nous sommes retenus d'en suivre une tout à fait
Dame à la LicorneDame à la Licorne


utilisation aux époques préhistoriques

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-21 - taureau à Teyjat : deux visions se combattent, celle d'une surface plane qui se poursuit indifféremment du dessin qui est gravé dessus, et celle de la présence d'un animal que l'on peut presque qualifier de "fantôme", évanescente et transparente, mais se référant à une réalité en trois dimensions, c'est-à-dire munie d'un volume incompatible avec la réduction à une surface plane. Mais aucune des deux visions ne convainc totalement, de telle sorte que nous hésitons sans cesse entre les deux : devons-nous organiser notre perception pour parcourir une surface plane, ou devons-nous l'organiser pour percevoir un corps qui se dresse dans un espace en trois dimensions ? Les deux perceptions se chevauchent en fait sur ce profil plan, profil qui en dit suffisamment pour nous entraîner à voir un animal en trois dimensions comme dans la réalité, mais dont la présence visuelle ne fait pas le poids par rapport à l'omniprésence de la paroi plane, paroi plane qui tue cette perception en trois dimensions dès même qu'elle commence à se former
Teyjat


utilisation aux époques anciennes


utilisation aux époques plus récentes

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-12 en Occident - un décor flamboyant à Rue (16ème) : quand nous nous laissons entraîner à lire 2 formes de flammes dans une poire, c'est que nous nous retenons de lire la forme unifiée de cette poire. Et inversement
Ruedécor à Rue

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-12 en Occident - la rose sud d'Amiens (16ème) : nous pouvons nous laisser entraîner à lire ensemble toutes les cosses du fait de leur similitude de forme, mais leurs différences de tailles nous propose une lecture différente qui les inscrit dans une hiérarchie d'échelles qui les différencie les unes des autres
rose d'Amienscroquis rose d'Amiens

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-13 en Occident - Louis-le-Vau (1612-1670) - la façade de Vaux-le-Vicomte (1657-1661) : les redents successifs nous entraînent à les lire en une frise plissée continue, mais la lecture des axes est également très présente et elle nous retient de faire cette lecture, nous entraînant plutôt à les lire comme autant de massifs verticaux décalés les uns des autres
croquis Vaux-le-Vicomte


utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 26 octobre 2014

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