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liste des effets propres à ce paradoxe

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5 - ça se suit / sans se suivre

effet analytique a10   a - des formes écartées, qui vont dans des directions variées, forment un alignement continu l'une derrière l'autre   b - des formes séparées sont générées de façon complètement indépendantes et, comme par hasard, elles se suivent localement 1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 10 lié / indépendant : des formes écartées l'une de l'autre sont groupées dans un même enchaînement, enchaînement qui est soit significatif (cas a) soit comme fortuit (cas 2). Physiquement elles se suivent, puisqu'elles sont dans un alignement continu (cas a) ou à proximité l'une de l'autre (cas b), mais elles appartiennent chacune à des tracés indépendants qui ne se suivent pas mutuellement 2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe  même / différent : bien qu'étant sur le même alignement, les formes appartiennent à des trajets qui vont dans des directions différentes 3 - il s'organise au moyen du paradoxe  intérieur / extérieur : l'alignement général qui regroupe les formes comporte à son intérieur des formes autonomes qui vont vers des directions indépendantes les unes des autres 4 - il est noué par le paradoxe clef  un / multiple : faut-il lire un seul alignement de forme ou bien faut-il lire plusieurs formes autonomes qui vont vers des directions qui s'ignorent ? Justification du caractère analytique de type lecture dans les cas a et b : il faut choisir de lire l'alignement qui regroupe les formes à la suite les unes des autres, ou bien choisir de lire individuellement chaque forme dans son sens autonome de direction ou de génération

les exemples de référence

Expression a - cas de formes indépendantes regroupées dans un alignement d'ensemble :
   étape B0-12 - tête de bison à Gargas : le profil est généré par une succession de traits qui sont écartés les uns des autres et qui ne vont pas dans le même sens : d'abord le trait presque horizontal du dos, puis les hachures des poils qui se dressent sur la tête, puis l'arrondi du nez, puis à nouveau des hachures de poils, qui cette fois descendent vers le bas. Tous ces traits se suivent les uns derrière les autres pour générer ensemble le profil du bison, mais ils ne se suivent pas si l'on considère leurs directions.
Nota : si l'on ne considère pas la forme générale du profil en cul-de-sac, mais que l'on considère isolément les poils du haut, ou ceux du bas, alors ils forment chaque fois des séries de traits parallèles qui relèvent de l'effet a11

Expression b - cas de formes indépendantes qui se suivent localement :
étape B0-20 - Altamira - le bison qui tourne la tête : visuellement le bout de la queue suit la patte, à cause de l'alignement de ces deux formes, et à cause de l'arrondi de la cuisse qui épouse celui de la queue et qui donne l'impression que le bout de la queue fait partie de la cuisse elle-même. Mais si l'on prête attention à l'évolution des tracés, on doit considérer que l'extrémité de la queue termine un tracé indépendant qui part du dos de l'animal puis circule parallèlement à sa cuisse, tandis que la patte est un tracé qui part de la cuisse dans un sens complètement croisé à celui de la queue et qui ne suit donc pas la même direction qu'elle. En résumé, les deux formes génèrent ensemble un alignement nettement affirmé et se suivent donc sous cet aspect, mais elles appartiennent à des trajets indépendants qui ne se suivent pas spécialement

utilisation aux époques préhistoriques

étape B0-12 - panneau des chevaux à la grotte Chauvet : on peut lire quatre têtes en parfait et sage alignement. Dans ce mode de lecture elles sont bien ordonnées et se suivent simplement l'une derrière l'autre. Mais si on ne lit plus la figure dans le sens de l'empilement des têtes mais dans le sens dynamique du mouvement des chevaux, on considère alors :
       - que les deux têtes du haut suivent des trajets parallèles. Elles sont cette fois côte à côte et non plus l'une derrière l'autre, donc elles ne se suivent plus;
       - que les deux têtes du bas suivent des trajets biais qui croisent selon un angle différent le trajet des têtes du haut. Or, des formes qui vont à la rencontre l'une de l'autre ne peuvent être l'une derrière l'autre et ne se suivent donc pas

utilisation aux époques anciennes

étape romane C0-32 en Occident - le chevet de ND du Port à Clermont-Ferrand (1ère moitié du 12ème) : la chapelle isolée sur le mur du transept se lit comme participant à la ribambelle des petites chapelles qui se blottissent au pied de l'édifice, mais on lit aussi clairement qu'elle adhère au massif plan du transept et non au mur arrondi du déambulatoire. Les chapelles se suivent donc dans la même ribambelle, mais elles ne suivent pas toutes le même corps de bâtiment

utilisation aux époques plus récentes

étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - Vénus (gouache découpée) : les deux profils opposés de la Vénus se suivent attentivement puisque c'est leur dialogue qui génère le volume que l'on devine, mais les deux morceaux bleus qui les portent ne se suivent pas spécialement, ne sont pas attachés à une base commune ou à une référence commune, et semblent seulement négligemment collés côte à côte sur la feuille blanche

utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 4 novembre 2006

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