accueil
|
|
liste des effets propres à ce paradoxe
|
tableau
|
14 - regroupement réussi / raté
effet synthétique
s4
un enveloppement complet est produit par des formes qui sont nettement écartées les unes des autres
1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 4 ouvert / fermé :
on peut lire le regroupement des formes dans un ensemble clos ou bien lire
les fractures qui ouvrent ce regroupement et qui le font donc rater
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe
ça se suit / sans se suivre : soit on lit que les formes se
suivent dans un enveloppement continu, soit on lit qu'elles sont
interrompues par des manques et ne suivent donc pas
3 - il s'organise au moyen du paradoxe
homogène / hétérogène : soit l'on
considère que les formes sont regroupées en un enveloppement
suffisamment homogène pour être ressenti en continu, soit
l'on considère que les fractures entre elles sont des
hétérogénéités trop fortes pour
être négligées et alors elles se lisent
séparées les unes des autres
4 - il est noué par le paradoxe clef
rassembler / séparer : soit nous lisons les formes
rassemblées dans un enveloppement continu, soit nous les lisons
séparées les unes des autres par des fractures
Justification du caractère synthétique de type lecture : pour ressentir l'effet d'enveloppement il faut lutter contre les
béances qui séparent ses diverses parties, de telle sorte
que nous ne pouvons pas considérer la réussite de ce
regroupement dans un même enveloppement sans considérer
son échec à être véritablement continu |
l'exemple de référence
étape D0-41 en Occident - Dominique Perrault (né en 1953) - la Bibliothèque Nationale de France : les
tours d'angles réussissent à suggérer le
regroupement de tout le volume dans un grand parallélépipède (croquis de gauche), mais elles
ratent sa réalisation par le manque de continuité de la surface qu'elles esquissent
utilisation aux époques préhistoriques
étape B0-20 - un bison de Niaux : le corps du bison est formé d'une
partie centrale vide de traits, regroupée à l'intérieur
d'un contour densément continu tout autour de sa silhouette. Par
endroits, un trait continu épais ou une trame de poils très
rapprochés ferment bien ce contour, mais à d'autres endroits
(la crinière et le dessous du cou) les poils laissent le corps ouvert
sur l'extérieur, et empêchent qu'il se regroupe complètement
à l'intérieur d'un contour clos
utilisation aux époques anciennes
utilisation aux époques plus récentes
étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - portrait de Baudelaire : puisqu'il s'agit d'une tête
humaine, instinctivement nous ressentons qu'elle forme un volume fermé,
d'autant qu'elle est nettement fermée par en bas par la courbe continue
du menton que double le col du vêtement, et fermée par en
haut par le barrage que forme la ride du front qui double le trait des
arcades sourcilières. Mais en même temps, c'est une tête
que l'on peut dire "ouverte à tous vents", mal fermée en
bas par l'écart qui reste entrebâillé entre le trait
du cou et celui du col, complètement ouverte au-dessus par l'absence
de trait pour marquer le front, percée aux raccords entre le menton
et la joue, et dont la chevelure flotte toute entière au-delà
du visage
utilisation à l'époque contemporaine
étape D0-33 - Arman (1928-2005) - Vénus des Arts : pour ce qui concerne le torse, et dans
une moindre mesure le visage, notre perception alterne constamment entre
la vue des surfaces qui renseignent sur l'extérieur du corps, et
la vue de ses tranches coupées qui montrent "la coupe intérieure"
du corps, c'est-à-dire une partie que normalement nous ne voyons
pas. Ainsi, le regroupement de l'enveloppe extérieure de la Vénus
est partiellement raté, puisqu'il est partiellement formé
de tranches qui correspondent en fait, non pas à l'extérieur,
mais à l'intérieur de son corps
dernière mise à jour de cette fiche : 11 septembre 2006
accueil
|
haut
|
liste des effets propres à ce paradoxe
|
|