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15 - fait / défait
6
effet analytique
a7
croquis Wright   a - deux registres de formes, chacun homogène mais hétérogènes l'un pour l'autre, s'imbriquent en se combinant dans un volume ou une forme bien équilibrés qu'ils "font" ensemble

miniature persane    
croquis miniature   b - combinaison de motifs ou de trames en aplats (parallèles à la vue et sans déformation perspective) et de dessins en perspective ou représentant la profondeur en perspective

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 7 7 rassembler / séparer : deux groupes de formes sont rassemblées de façon unitaire, mais comme ils sont mutuellement très conflictuels (cas a) ou incompatibles l'un pour l'autre (cas b), chacun défait l'autre (cas b) ou son effet (cas a) et ces deux groupes de forme restent bien coupés l'un de l'autre
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 8 synchronisé / incommensurable : les perceptions des deux groupes de formes sont incommensurables l'une pour l'autre, elles sont coupées l'une de l'autre
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 9 continu / coupé : les deux groupes de formes sont coupés l'un de l'autre, mais ils s'assemblent dans une même forme globale continue
4 - il est noué par le paradoxe clef 10 lié / indépendant : les deux groupes de formes indépendants sont liés ensemble dans une même forme globale

Justification du caractère analytique de type lecture dans les cas a et b : il faut choisir, soit de lire la forme globale en passant outre à ses contradictions internes, soit de lire isolément chacune de ses parties contradictoires

les exemples de référence

Expression a - cas de l'imbrication de deux registres hétérogènes :
voir l'image aller à l'analyse  étape D0-24 - Frank Lloyd Wright (1867 - 1959) - Darwin D. Martin House à Buffalo : la forme d'ensemble se fonde sur un net et puissant contraste entre horizontales et verticales, et bien que ces deux registres de formes se percutent et se contrarient, se croisent donc, l'ensemble donne une forme bien équilibrée
Wright : Martin Housecroquis Wright


Expression b - cas de la combinaison de vue en aplat et de vue en perspective :
voir l'image  étape D0-14 dans la civilisation musulmane - Emoi dans la mosquée (miniature persane du 16e siècle) : sans aucune transition, on passe d'une partie de la scène qui est vue en rigide perspective cavalière (le minbar, à droite sur l'image), à des parties qui sont vue à vol d'oiseau sans aucune déformation perspective (le sol, avec ses tapis et ses carrelages), à des parties qui sont vues de face, en élévation frontale sans aucune déformation perspective (les murs), et à des parties qui sont vues en perspective plongeante assez réaliste (les personnages). "Normalement", toute la scène devrait être vue sous le même angle, soit de face, soit de dessus, soit en perspective cavalière, et l'on a ici comme un collage de points de vue qui ne vont pas ensemble. Grâce à l'habileté de l'artiste à fusionner ces vues partielles contradictoires, elles "font" ensemble une représentation globale, mais nous ne perdons pas conscience de l'incohérences de leurs points de vue, et nous voyons bien que si la vue du sol, par exemple, fait du dessin une vue à vol d'oiseau, le dessin des murs défait cela et en fait à la place une vue en élévation frontale
miniature persanecroquis miniature


utilisation aux époques préhistoriques


utilisation aux époques anciennes


utilisation aux époques plus récentes

voir l'image  étape D0-14 au Japon - détail d'une estampe de Toyonobu (1745) - expression 2 : la vue en perspective des personnages et l'existence des plis de leurs vêtements sont incompatibles avec le dessin du motif imprimé sur les étoffes qui est vu "frontalement" et comme s'il n'était pas déformé ou presque par la perspective et par les replis
Toyonobu < détail


utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 30 août 2011

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