Lettres de MEREU-SAGRANGE Hélène
Lettre du 12 avril 1999.
Je vais essayer de répondre au mieu à tes questions car dans les familles traditionnelles italiennes les affaires des anciens étaient très durs à percer. Nous ne pouvions donc ne connaître que ce qui leur échappait « tout était tabou ».Mon grand-père Francesco et ma grand-mère Josépha « Putu » ont eu trois enfants Dominique mon père, Graziella ma tante et mon oncle Joseph.Mon père à émigré en France après la guerre 14/18 laissant en Sardaigne une épouse et un fils chose assez courante de la part des émigrants de l’époque.Le reste de la famille à émigré à Rome en 1935. Ma tante Graziella n’a jamais été mariée elle s’est occupée de ses parents leur vie durant puis elle a été pendant un certain temps une seconde maman pour moi. Elle est décédée vers 1975 peu de temps après une visite que lui avait rendu Jules et Pierre. Dans la plus grande misère au dire de ses voisins.Joseph, mon oncle, je n’ai jamais pû savoir ni sa date de naissance ni celle de sa mort que je situe dans les années fin 50 début 60. Son fils aîné né en 1943 ayant 14 ans à cette époque où il a dû se mettre au travail pour assurer la subsistance de sa mère, sa sœur et son jeune frère. Aux dernières nouvelles leurs mère vivait encore avec le plus jeune Francesco qui est célibataire ils résident tous les deux dans le quartier de Bravetta.Nous retournons régulièrement en Italie et à Rome où j’aime retrouver mon enfance. Rome est si belle et son histoire si grande. C’est à voir mais pas pendant les mois d’été trop chaud et très chers pour les touristes alors de nos séjours à Rome nous rendons visite à la tante mais plus par courtoisie qu’autre chose. Surtout depuis l’année ou nous avons eu la mauvaise idée d’y enmener un de mes frères qui dès son arrivée s’est empressé de soulever un litige familiale dont la cause était mon père. Ils ont pensé que nous venions pour les dépouiller.Quand à notre vie labas ce n’était pas drôle nous habitions à Primaval une petite maison ; Il semble que notre père n’y ait guère assurer une présence constante, de nous tous seule ma sœur a été à l’école et de plus tenait la maison car maman devait travailler pour assurer notre maigre pitence Pierre et moi l’accompagnons souvent au couvent où elle travaillait.Notre retour précipité pour la France reste pour moi un mystère que ma vie à Beaune ne m’a pas permis d’éclaircir.Voici ce que je peux te dire d’un premier jet si je peux t’éclaircir sur autres choses demande.J’aimerais savoir de quel fils de Joseph tu es et quel âge as-tu, que fais-tu.Ta grande tante Hélène.


Lettre du 20 avril 1999.
Mon chère petit neeveu.Je te remercie de ta lettre je vais essayer de répondre à tes demandes mais tout est assez complexe cela nécessiterait une rencontre pour parler de vive voix.I. En sardaigne mes grands-parents avaient une vie difficile grand-père était cordonnier ambulant comme beaucoup de ces petits métiers et qui existaient aussi en France. Mon mari dans son enfance à connu ces artisans qui revendaient chaussures, étamaient, éguisaient ou faisait de la vannerie en parcourant les campagnes. C’est la raison pour laquelle de leur trois enfants aucun n’est né dans le même village.II. « sujet du litige » : Pour arrondir un peu de leur revenus ils avaient obtenu de l’état Sarde une autorisation de prospection et d’exploitation sur une parcelle de terre très ingrate la recherche de minerai « plomb argent ». Mais à leur mort mon père s’est accaparé ce droit à l’insu de son frère et de sa sœur d’où une certaine discorde « toujours latente ». Actuellement ces docuements sont détenus par Victor qui s’en considère le seul bénéficiaire quand à Jules il souhaiterait lui aussi se les accaparer. Cet épisode est pour moi cocasse car ils ignorent que l’Oncle Joseph et la tante Graziella dans les années 50 sont allés en Sardaigne pour exploiter ce terrain mais comme ils arrivaient du continant, les bergers Sarde après les avoir volés, exploités, les ont chassé violement ils sont rentré à Rome « les mains dans les poches ». Malgrè cela les cousins de Rome et tout particulièrement la cousine Joséphina y croit fortement laissons lui l’aventure de toutes façons ils sont les seuls à avoir les connaissances indispensables pour une telle expérience.III. Leur adresse tout ce que nous savons c’est qu’ils résident tous sur Bravetta. Mais j’ignore le nom de la rue étant donné que chaque fois que nous sommes allé chez eux. Ils sont venu nous prendre à notre lieu de séjour et toujours en soirée. Pour le téléphone l’Italie ayant changé sa numérotation je ne connais plus l’actuel de surplus ayant été cambriolé ils sont tous en liste rouge.IV. Quand a leur situation elle st loin d’être mauvaise par ce que nous avons pû en juger. Tous sont propirétaire de leur appartement dans des immeubles récents et lorsque l’on connaît le prix des logements à Rome ! L’ainé Raimo à de plus une maison ou nous sommes allé dans les Abruzzes. La fille Joséphina qui avec son amri sont fonctionnaires ont deux appartements et une ferme de ses beaux parents dans le sud. Quand au cadet Francesco qui est fonctionnaire au ministère des postes à aussi le sien ou il vit avec sa mère Zrix Barbara qui doit être encore en vie à près de 87 ans. Ils n’ont donc pas à nous envier.V. Moi j’ai 5 enfants : le 6 juin 1954 Patrice marié 3 enfants 15, 13, 11 ans (1 fille et deux garçons), le 1 juillet 1960 Dominqiue mariée deux enfants 4 ans et 7 mois, Philippe se maari en juillet 33 ans, Catherine célibataire 31 ans, Jean-Luc 29 vit avec sa copine il a une petite fille de 6 mois. L’ainé travaille dans une société qui l’oblige à des déplacements « angleterre et USA ». Dominique est prf d’éco son amri directeur SAV chez Moulinex à Paris. Philippe est imprimeur ofset. Catherine est prf de français et espagnol en collège. Jean-Luc est son propre patron d’une entreprise de sellerie automobile.VI. Quand à notre vie à Rome pendant 10 ans a été difficile mais j’en garde de bosn souvenirs de quoi en faire un roman. Cela serait trop long à écrire seul une rencontre pourrait satisfaire à ta curiosité. Ton grand-père à toujours été un peu solitaire dans sa jeunesse si l’on ne l’entendait pas c’est qu’il rejoignait son jardin secret « sous la table » ou il confectionnait des poupées en chiffons. Dieu soit loué il a trouvé Madeleine pour le dégourdir.VII. Pour ton grand père maternelle je n’ai pas souvenir de lui, il est exacte que j’allais à cette école mais lorsque nous sommes rentrés en France j’avais 13 ans. Je n’avais jamais été en classe. Je ne suis allée en classe que deux saisons et encore parce que mon père ne sachant même plus mon âge m’avait rajeunie d’une année. Pour plus de détails prévoit si tu le peux venir passer un wweek-end par le train c’est facile.Je suis heureuse pour les photos cela permetg de mieu apprécier à l’on écrit.Aussi je vous embrasse tous.Hélène.
Lettre du 27 mai 1999.
Je répond un peu tardivement à ta lettre car nous sommes allé en voyage. Je vais donc essayer de répondre le plus nettement possible à tes nouvelles questions car on oublie toujours quelques choses.Je suis née le 3 août 1935 à Reims baptisée à l’église Sainte Jeanne D’Arc la même année. J’ignore qui étaient mes parrain et marraine surement de braves gens qui ont acceptés de remplir ce rôle. De cette partie de mon enfance entre ma naissance et notre vie en Italie je n’ai aucun souvenirs. Car sur la photo la plus agée que je posssède elle est prise à Rome et j’ai bien déjà 3 ou 4 ans.Notre séjour à Rome d’une dizaine d’année environ s’est passée à Primavale là ou nous habitions toute cette époque je l’ai passée en compagnie de mon frère Pierre avec qui j’étais très proche. Auncun de nous n’a fréquenté l’école en Italie à l’exception de ma sœur. Car il fallait un uniforme pour y aller et nos moyens ne nous le permettaient pas.Maman travaillait dans un couvent à Monte Mario où Pierre et moi l’accompagnions souvent ce qui avait l’avantage de nous remplir le ventre à cette époque. Ton grand-père chez un horticulteur si j’ai bonne mémoire. Quand à mon père lui il était rare comme les beaux jours. Voilà pourquoi lorsqu’il apprit notre première communion à Pierre et moi il s’est mit en colère.Notre séjour en Italie à été je pense motivé par la venue à Rome de mes grands parents. Je n’ai conservé d’eux qu’un vague souvenir deux petits vieux qui descendèrent assez tôt après notre venue.Puis la libération de la ville par les troupes françaises et l’installation près de Primavale de soldats noirs américains qui nous faisaient très peur.Notre retour en France fût aussi rapide qu’imprevu. Il nous a conduit à Longuyon en Meurthe et Moselle près de Nancy où nous avons fait un bref séjour. Mon père et ton grand père allaient tous deux travailler à Nancy.Notre retour à Reims au quartier du Maroc « c’était la zone » ne m’a guère enchantée mais grâce à une erreure de mon père sur mon age. J’ai pu suivre l’école pendant deux ans « des cours de ratrappage » ce qui m’a bien aidée, ensuite quelques emplois divers me permettaient de rapporter une paye à la maison étant seule à travailler à cette époque. Voilà pourquoi lorsque la tante Peyrard qui était gérante de brasserie à Beaune m’a proposé de venir travailler chez elle j’ai saisi l’occasion de liberté qui s’offrait à moi voilà comment et pourquoi je suis arrivée à Beaune avec mon triste baluchon en 1953 et je ne regrette rien.A deux reprises j’ai eu de très graves ennuis de santé dont l’un en 1981 où l’on m’a considéré comme morte mais grâce à Dieu je m’en suis remise.Mariée le 30 juin 1958 personne de la famille Mereu à l’exception de ma mère n’a accepté de venir à mon mariage.Je parle assez bien l’italien il est vraie que j’ai pris des cours du soir ici à Beaune, je le lis assez bien je l’écris plus difficilement je parle avec l’accent romain.Ma sœur elle le pratiquait bien autrefois. Je n’ai helas plus de nouvelles d’elle depuis 1981 à tous les courriers je lui ai adressé elle n’a jamais répondu j’ignore ses raisons il est vraie que comme moi et Pierre notre père nous à trainé au tribunal pour obtenir des pensions et comme a cette époque elle avait des problèmes chez elle en plus elle fut condamnée à de la prison d’où son amertume bien compréhensible envers tous.En ce qui concerne la famille je dirai que nous sommes perdu de vue du fait que je me suis exilée. Mais je garde une affection fraternelle envers tous malgré mes divergences.Je regrette que tous n’aient pas eu ma chance. Car il faut bien l’admettre aucuns n’ont chercher à se sortir de leur état.Lisant tes lettres mes deux filles qui sont pref pensent que tu peux et tu dois t’élever tes lettres ont du style et de l’édée aussi elles t’encourage à tenir bon ne relâche pas tes efforts surveille ton français et ta grammaire cela t’es d’autant plus difficile que les rémois sont réputés pour parler un mauvais français.Ton papa travaillant chez Arthur Martin a-t-il des contacts et de quels ordres avec ses tante Mereu Louisette et Paulette.Je te quitte en te souhaitant une bonne fin d’année scolaire.Je t’embrasse ainsi que tes parents et sœurs.Si tu veux venir pendant les vancances d’été dit le il y a tout ici à la maison pour te recevoir même avec ta jumelle.

Lettre du 31 juillet 1999.
Cher Neveu,Si j’ai tardé à répondre a tes lettres c’est parce que je suis étée bien occupée ces derniers temps.Nous sommes rentrés fatigués de notre voyage, puis il y a eu les préparatifs de mariage de Philippe et de plus Dominique étant mutée à Châlons-sur-Saône j’ai eu la garde de ses deux filles pendant leurs installation. A présent je prépare mon départ pour faire comme chaque année ma cure thermale en Savoie.En ce qui concerne tes derniers questions je t’ai dit tout ce que je savais sur la famille Mereu. Car étant partie jeune de Reims et y étant jamais eux accès aux docuements familiaux. Que si j’ai bien saisi se sont partagé ton grand-père et son frère ictor. La preuve la photo que tu m’as envoyée et qui me concerne puisqu’il sagit de mes parents et de ma tante Peyrard avec moi prise à l’occasion du mariage de Pierre. Mariage ou nous n’avons pas été mon père ayant fait des menaces de scandale.Mais si toi tu peux te procurer chez ton grand père des docuements fait moi des photocopies j’en serai ravie.Pour le reste mes souvenirs sont confus et il m’est difficile de répondre à ces questions ayant perdu le fil de la famille depuis fort longtemps qu’il me faudrai que le calme soit revenu à la maison et repris mes habitudes après une période de détente ce que je vais faire pendant mes trois semaines de cure.Après à l’automne je serai plus en forme.Je t’embrasse ainsi que toute ta famille et à bientôt.Je te renvoie ton timbre il n’a pas été oblitéré.Hélène.

Lettre du 1 février 2000.
Cher Neveu,Depuis la rentrée de septembre je n’ai guère eu l’occasion de me consacrer à mes occupations personnelles. Car je suis pratiquement en permanence à Chôlons chez ma fille Dominique pour m’occuper de ses deux petites filles pendant qu’elle est au lycée ce qui me laisse guère de loisirs à la maison aussi lorsque j’ai un instant de détente j’en profite pour lire ou faire de la marche.De toute façons je n’ai plus rien à te communiquer t’ayant donner tous les renseignements que je possedaient. D’ailleurs je connais mieux l’histoire de ma belle famille que de la mienne. Même la tante Peyrard est muette sur mes grands parents maternelle et sa fille n’en connaît pas plus que moi. Il est certain que toi tu en sais plus que nous. Ce qui m’amène à cette question, Qui, Quand, Coment et où vous êtes vous procurer l’état civil de mon Père en Sardaigne. Quand aux cousins de Rome voici bien longtemps que je n’ai plus de contacts avec eux. Ils ont changé de numéro de téléphone et sont en liste rouge. Quand au courrier il reste sans réponse. J’ai comme un sentiement qu’une ou plusieurs personnes de la famille se serait arangés pour semer de la zizanie entre nous car cela me semble la seule raison qui puissé justifiée leur silence.Quand à Bravetta ce que je sais c’est une banlieue de Rome largement aussi vaste que la Ville de Reims et pour y aller nous empruntons le bus 46 puis 98 au départ de la place de Venise.Je vous souhaite à tous une bonne santé et année scolaire.Hélène.


" MEREU Hélène, épouse SAGRANGE"- Tante de Beaune -
 
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