(Power Metal / GER / Metal Blade)

J'attendais cet album avec une impatience chronique non dissimulée!! La suite du chef d'oeuvre qu'est Ambiguity se devait de tout détruire à nouveau, pour ne pas laisser retomber le fumet exquis dégagé l'année dernière.
Commençons par le début, intro assez sombre comme il devient coutume chez nos teutons, et bien sur premier titre "Blind Suffering" démarrant par un riff de tueur =) ça va faire maaaaaaaaaaaaaaaallllllll !!!

De suite on constate que le son a pas mal changé, il a sacrément pris du poids en un an et on peut dire que ça arrache le restant de tapisserie en quelques secondes. D'un autre côté je le trouve moins tranchant et incisif que sur le précédent...
Ranafoutre, au fur et à mesure de la découverte de l'album on exulte en rencontrant toutes ces rythmiques de folie, Metus Mortis contient sans aucun doute les plus abouties de toute leur carrière. rraaaah putain mais quelle PUISSAAAAAAAAANCE !!!!!!
Le chant aérien et très appuyé de Andy demeure encore une fois d'une classe et modulation phénoménales, larguant toute concurrence derrière lui =)

Et arrivé au bout de la galette on a les oreilles en sang et le sourire jusqu'aux oreilles d'avoir savouré 56 minutes de Metal personnel agressif, mélodique et aux refrains énoooooormes. Toujours pas de trompettes et de bontempi au programme, juste quelques belles nappes de clavier.

Sauf qu'en réécoutant au fur et à mesure, on se rend compte également du manque de variété des compos. Voilà ce qui m'empêche de le noter aussi haut que "Ambiguity", même si cette linéarité est somme toute très relative car Brainstorm sait varier les plaisirs. C'est juste qu'il manque quelques titres épiques ou structuré en davantage de parties...à mon goût =)

Cela n'enlève rien à la qualité intrinsèque exceptionnelle de cet album, avec des perles telles que les boucheries "Shadowland", "Cycles", "Behind" et son riff monstrueux, les briseurs de nuque "Checkmate in Red" et "Meet Me in the Dark" ou l'entêtant "Under Lights". Le summum étant à mon avis "Weakness Sows Its Seed" de par le feeling et l'émotion incroyables qu'elle dégage, une pure merveille qui vaut l'achat de l'album à elle seule!!! J'arrive pas à la décrire, faut l'écouter pour comprendre :)

L'édition limitée digipack comprend un bonus "Face Down" et également une reprise de Vicious Rumors en ghost à la fin de la dernière plage...
Au final si Metus Mortis n'égale pas son prédécesseur cela reste un superbe assaut de Power Metal à l'efficacité diabolique. Et le plus "in your face" de toute leur discographie =)

v. : Andy B. Franck

g. : Torsten Ihlenfeld

g. : Milan Loncaric

b. : Andy Mailänder

d. : Dieter Bernert

Produit par Achim Köhler et Brainstorm

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(Hommage au Heavy Metal / GER / Massacre Records)

En voilà une initiative qu'elle est sympathique! Certes Powergod s'endort niveau inspiration et nous fait languir encore plus après leur deuxième album en deçà des espérances fondées sur le premier. Sauf qu'en attendant le troisième voici un tribute au Metal des années 80, et comme le dit le sous titre : THAT'S METAL !!!!!

En effet, à côté des classiques de Manowar, Metal Church, Malmsteen ou Anthrax, le groupe rend également hommage aux groupes cultes que sont Agent Steel, Hallow's Eve, Chastain, Stryper et Savage Grace entre autres.
Bref je ne peux que saluer la sélection des morceaux :) Et cela m'a également permis de découvrir Mars/Driver que je ne connaissais pas...ouais enfin remarquez c'est juste une ballade =)

Si President Evil n'a bien sur pas la classe vocale d'Eric Adams, Dio ou John Cyris, je dois reconnaître qu'il s'arrache pour une prestation très appréciable, variant selon les morceaux forcément...
Quand aux nombreux invités vocaux, ils peuvent apporter un plus comme sur "XXX" de Nasty Savage en chant thrash ou le duo avec Doro sur "Burning the Witches". A d'autres moments ils gâchent la cover genre sur "Stars" où excepté Rob Rock ils sont souvent à la rue =) La partie solo a d'ailleurs été raccourcie et baclée, c'est un scandale! ;)
A l'inverse "Madhouse", "Steel the Light", "Bleed for the Gods", "Bound to be Free" ou "Metal Church" font honneur aux groupes originaux, ça retourne sévère! =)

Il faut dire aussi que la production écrase tout de sa puissance, ainsi sur les morceaux les plus agressifs l'effet est immédiat. Ces derniers sont par contre peut être à déplorer sur cetaines parties vocales...

Mais laissons de côté ces quelques défauts pour savourer ce dépoussiérage bienvenu qui donnera peut être envie à certains de (re)découvrir des classiques de cette merveilleuse époque, parfois tombés dans l'oubli...

v. : President Evil

g., b. : Riff Randall

d. : Hama Hart

Invités : Doro, Niko Arvanitis et Peter Szigeti (ex-WARLOCK), Rob Rock (ex-IMPELLITTERI), Ferdy Doernberg (ROUGH SILK), Sabina Classen (HOLY MOSES), Juan Garcia (AGENT STEEL), Bernie Versailles (AGENT STEEL / FATES WARNING) et Goetz Kuehnemund.

Produit par Powergod

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(Heavy - Speed Metal / GER / Noise-Sanctuary)

Raaahhhh ça troue le fion si je puis me permettre !!!!!!!!
Autant le dire d'entrée, Kai et Cie viennent de nous pondre un album de folie à contre courant de la tendance speed bontempi joyeux "j'ai pas mué et je chante faux dans les aigus" et ça fait un putain de bien !! Gamma Ray revient pour mettre la fessée aux p'tits jeunes, un juste retour des choses :)

Certes il s'agit de leur album le moins personnel et plusieurs passages évoquent très fortement Judas Priest ("Solid", "Heart of the Unicorn"). Et alors? Autant s'inspirer des meilleurs :) Kai est fan des Metal Gods et il a bien raison de ne pas s'en cacher. D'autres morceaux ("Heaven or Hell", "Follow Me") ressemblent trop à du vieux Helloween? Que diable, il EST le vieux Helloween !!

La qualité des compos prime avant tout, et justement elle est au rendez vous. Ainsi le feeling "old school" présent partout va faire hurler de rage les suiveurs de mode et de plaisir les fans de Heavy Metal. Par exemple ce riff à l'entame du jouissif "New World Order", ou bien le tempo très lourd de l'entrainant "Fire Below" et la partie galopante du terrible "Eagle".
Ceci dit le son surpuissant et les arrangements restent 100% Gamma Ray, la griffe du groupe demeure aussi bien dans les imposants refrains qu'au niveau des soli toujours aussi classes. Et le père Kai tient encore plus que bien la baraque point de vue vocal :)

Dans l'ensemble il y a peut être la ballade "Lake of Tears" qui me parait un peu en dessous du reste sans sentir du rectum pour autant... c'est juste que celle de Kai pour Iron Savior était meilleure.
Mais sinon pas grand chose à reprocher, voilà une démonstration exemplaire de ce que doit être le Heavy Metal en 10 leçons plus une intro. Couillu, accrocheur et sans compromis.

On dira ce qu'on voudra mais sans changer de style Gamma Ray n'a jamais sorti 2 albums identiques, là encore la différence avec Powerplant saute aux yeux et surtout aux oreilles. Alors, meilleur que son prédécesseur? Pas forcément, plus homogène par contre ça me semble clair. Et foncièrement HEAVY METAL.

v., g. : Kai Hansen

g., k. : Henjo Richter

b. : Dirk Schlächter

d. : Dan Zimmermann

Produit par Kai Hansen et Dirk Schlächter

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(Heavy Metal classieux / USA / Century Media)

7ème album du groupe culte ricain qui fait suite au superbe "Thane to the Throne", le combo étant toujours emmené par le Harry "Tyrant" Conklin et Mark Briody.
Et le duo semble encore fonctionner puisque la nouvelle livraison du Jag est de qualité. Sauf que ce nouvel album m'a paru assez difficile d'accroche aux premières écoutes. En effet avec le temps le groupe semble vouer un intérêt de plus en plus grand aux structures "compliquées" et à certains moments la musicalité y perd à mon avis.

Par contre les chœurs assez présents ainsi que l'incorporation d'instruments classiques parviennent de nouveau très bien à enjoliver l'ensemble. Quant au point fort majeur du disque il réside bien entendu dans le chant fantastique de Tyrant qui porte parfois à lui seul les compos. Le père Conklin donne une leçon de chant aux jeunes vocalistes actuels et sa performance atteint des sommets sur l'épique "Unworthy". Les musiciens ne sont pas en reste et la technicité se veut au service de bonnes mélodies et refrains que les fervents de Heavy 80's et surtout classieux apprécieront.

Un bien bon album donc, qui nécessite cependant qu'on lui laisse plusieurs écoutes, justifiant l'investissement dans le superbe digipack! Ceci dit je doute qu'il plaise aux amateurs d'accroche directe et de Metal simple et efficace, dont je fais pourtant également partie :-)

v. : Harry "Tyrant" Conklin

g. : Mark Briody

g. : Chris Broderick

b. : John Tetley

d. : Rikard Stjernquist

Produit par Jim Morris

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(Heavy - Death / SWE / Century Media)

Cruelle destinée que celle de cet album pour l'instant. En effet, au moment où je tapote ces lignes il n'est toujours pas sorti en Europe ! :-( Alors que dispo depuis un bon moment au Japon...
Je pige pas, que perd Century Media à ne pas commercialiser ici cet album ??? Eh bien ils perdent à mon sens l'album de death mélodique de l'année! Rien que ça oui =)

In Flames vient de trouver son rival suédois principal voire même son maitre avec ce 4ème album :) Il ne faudrait pas pour autant mettre ces deux groupes exactement dans le même panier car Arch Enemy propose des morceaux encore plus directs. Et surtout les racines Heavy et Thrash Metal se révèlent bien plus importantes...
Les guitares sont un pur bonheur d'agressivité, de puissance, d'ingéniosité et de feeling tout au long des 11 titres, le duo des frères Amott laboure tout sur son passage! Avec en prime un niveau technique excellent, mais l'on retiendra surtout ces lignes renversantes comme par exemple la mélodie speedée qui lance "Enemy Within" ou les riffs tranchants de "Dead Bury Their Dead" et "First Deadly Sin". GE-NIAL !!!
Vous me direz il s'agit d'ex-Carcass par conséquent difficile d'être déçu par un tel déferlement de Metal, et on pourra même à certains moments repérer des passages rappellant les deux derniers albums de leur ancienne formation.
La cohésion avec la charnière rythmique ne fait pas pale figure bien au contraire, tout est en place pour garantir l'efficacité de leur Heavy Death produit de manière magistrale.

Quand au chant gros changement : place aux femmes =) et toujours en chant extrême bien sur :) Eh oui, ne vous fiez pas au très charmant minois de Angela, dès les premiers hurlements vous allez déchanter si vous vous attendez à des vocalises adaptées au physique ;) Quelle rage!
Comparativement à son prédécesseur le chant est beaucoup plus méchant voire s'approche du black par moment, et il demeure assez varié au final.
Le contraste saisissant avec les mélodies métalliques ne peut qu'accrocher l'auditeur!

Chaque morceau se distingue aisément du précédent et le groupe se permet même d'expérimenter des passages aux relents de Doom et au refrain limite atmosphérique dans "Behind the Smile".

En conséquence cet album parfaitement maîtrisé met une sévère mandale dans la gueule à toute la concurrence et s'installe directement dans le Panthéon des meilleurs opus du genre.

v. : Angela Gossow

g. : Michael Amott

g. : Christopher Amott

b. : Sharlee d'Angelo

d. : Daniel Erlandson

Produit par Fredrik Nordström et Michael Amott

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(Heavy Speed teuton guerrier / GER / Remedy Records)

Du pas fin efficace en voilà avec les boches de Paragon! Ici ça tabasse, ça cogne, ça charge, du début à la fin tout est fait pour se briser la nuque sur les rythmiques de char d'assaut qui dirigent cet album. Seule la jolie ballade "atmosphérique" en fin de galette viendra mettre un frein à cette fuerie métallique.

L'album est produit par Piet Sielck ce qui représente à la fois un très gros avantage et inconvénient. L'avantage est la clarté et la puissance du son, véritablement excellentes, signes d'une production de haute volée. L'inconvénient est que les refrains sonnent exactement comme du Iron Savior puisqu'on entend pratiquement que Sielck dedans! :) Oui, il s'est incrusté sur TOUS les refrains de l'album, ça rend très bien mais des fois on se demande si on écoute pas l'album solo de Piet Sielck ;-)

On ne devrait pas se faire cette réflexion puisque la ressemblance avec Iron Savior s'arrête là, Paragon étant plus "in your face". Leur Heavy guerrier est orienté hymnes et se nourrit des influences de Judas Priest, Grave Digger et Accept voire Iron Maiden pour certaines mélodies.

Le chant a beaucoup progressé depuis le précédent album et désormais il exprime une bonne dose de feeling le tout avec agressivité. Le refrain de "Deathsquad" est destiné à devenir absolument incontournable en concert et "Burning Bridges" se dégage du lot par ses superbes mélodies accrocheuses. Le reste sent l'acier également, donnant envie d'headbanguer comme un sauvage dans sa bagnole en allant au boulot :) Oui c'est du vécu! Essayez donc "Thunderstorm", "Steelbound" ou "Reign of Fear".

Tout n'est pas parfait non plus et l'ensemble peut paraître répétitif du fait des gros refrains un peu standardisés mais il n'en reste pas moins que Paragon est d'ores et déjà un groupe incontournable des forges allemandes.

(Heavy Metal / USA / Metal Blade)

Cette nouvelle fournée du Saint fait figure de fourre tout, puisqu'elle compile de nouveaux titres avec des démos, des morceaux du dernier album en live, ainsi que le premier EP de la bande menée par John Bush. Bref le but n'est pas d'atteindre la qualité d'un véritable album du groupe.

Ceci dit les nouveaux titres sont intéressants, particulièrement "Unstable" et la reprise "Day of the Eagle" de Robin Trower. Quant au choix de la reprise de Priest il est original, le rendu correct sans plus. Les démos inédites de 89 permettent d'entendre le regretté Dave Pritchard pour la dernière fois avant qu'il s'en aille vers d'autres cieux.... et la nouvelle version de "March of the Saint" et les lives donnent une furieuse envie d'headbanguer!

De plus on dispose enfin du rare premier EP du groupe avec 2 bons inédits donc. Les autres titres étant des pré-versions de morceaux du premier album, pas de quoi crier à l'extase même si cela reste bien sur de qualité. Pour les plus chanceux il existe une édition limitée double cd comprenant 4 vidéos (2 clips et 2 live tirées de la tournée 2000) et 3 autres démos inédites. Plein à craquer le package quoi !

Un disque donc indispensable pour les fans absolus de Armored Saint (comme moi ;) et dispensable pour tous les autres. Pour ceux qui voudraient découvrir AS il me semble préférable de jeter leur dévolu sur "Delirious Nomad" ou "Symbol of Salvation", ou bien même le dernier et excellent "Resurrection".

Enfin déjà ça nous fait patienter d'ici le prochain coup de pied au cul de ces ricains.

(ex-Heavy Metal / UK / SPV)

J'attendais avec impatience que Priest remonte dans mon estime et redevienne le groupe du siècle qu'il a été.
Malheureusement ça sera pas pour cette fois :-( Car cet album ne marque pas un retour au Heavy Metal glorieux et puissant de leur passé. Au contraire il est même plus expérimental que jamais, bien davantage encore que Jugulator.

Alors si on peut saluer la volonté d'évoluer, le résultat fait mal à entendre :(
Que de bidouillages électroniques, de modernisme froid, d'élements qui remettent en cause tout le son et l'héritage Judas Priest. Et si "Demolition" n'est pas une daube il est largement indigne du standing des Metal Gods...

Au fond on peut trouver des choses intéressantes, des morceaux comme "Bloodsucker" ou "Feed on Me" par exemple. Il faudra juste un bon paquet d'écoutes attentives avant d'en arriver là...

Car de TRES bons éléments se balladent dans des titres qui le sont moins, genre les couplets limite rap horribles de "Metal Messiah" suivis d'un refrain excellent. Au final c'est parti pour être la déception de l'année...franchement j'me fais vraiment chier parfois au fil de l'album.
Au niveau de Ripper, autant en live il chante comme un dieu les vieux titres (sauf les plus hurlés), autant là dès qu'il doit chanter personnel eh bien il dégage parfois autant de feeling qu'un pet de castor. Il y a des exceptions bien sur, mais pas assez sur 13 titres...
Travis sort encore des parties de batterie recherchées, par contre les riffs manquent cruellement d'imagination et d'efficacité, la griffe de Priest a été subtilisée lors de Jugulator et personne semble prêt à la ramener.....à moins que Rob? :)
En plus Tipton ferait mieux de produire Rammstein plutôt que son propre groupe! Il dénature le groupe avec tous ces effets, on croierait qu'il s'est amusé comme un gamin à essayer tous les boutons de la table d'enregistrement pour voir ce que ça donnait.

Putain 4 ans d'attente pour ça, c'est pas la joie...

v. : Tim "Ripper" Owens

g. : Glenn Tipton

g. : K.K. Downing

b. : Ian Hill

d. : Scott Travis

Produit par Glenn Tipton

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(Power Metal / USA / Century Media)

Un des albums les plus attendus de l'année 2001 vient présenter au public un nouveau visage du groupe. En effet "Horrow Show" montre clairement une évolution pour Iced Earth, l'album étant bien moins agressif, plus varié et plus accessible que leurs précédentes réalisations.

Jon Schaffer a été très (trop?) marqué par son intermède Demons & Wizards, du coup en entendant l'excellent "Dracula" on se dit que le résultat en valait la peine! Et puis en écoutant le reste de l'album j'ai fini par changer d'avis...il ferait mieux de composer du Iced Earth :)

Je reste donc sur ma faim concernant cet opus qui manque de puissance et dont les lignes vocales sont moins inspirées qu'à l'accoutumée. Cela reste une bonne sortie car Iced Earth n'est pas encore prêt de faire de la daube mais il s'agit pour moi d'une relative déception. D'ailleurs Schaffer a avoué dans des interviews avoir gardé ses meilleurs compos pour le prochain album sur un autre label...

Au final je réécoute avec plaisir seulement les 2 premiers titres ("Wolf", "Damien" et ses superbes chœurs) ainsi que les 2 derniers ("Dracula", l'agressif "Opera Ghost" avec voix féminines).
Le milieu de la galette mouais, c'est pas mal mais on retrouve beaucoup trop rarement la grandeur d'Iced Earth là dedans. Assez plat en somme...
Même la reprise de Maiden ne parvient pas à transcender cette suite de morceaux qui s'écoutent bien mais qui ne se retiennent pas après plusieurs écoutes.

Bravo quand même pour la pochette et le digibook, dommage que cette fois le contenant ait pris le pas sur le contenu.

(Heavy Metal progressif original / AUT / Rising Sun)

Spécialiste des changements de noms, après Stigmata, Stigmata 4, voici ces autrichiens labellisés sous le patronyme de Stygma 4. Il ne faut donc pas les confondre avec le groupe français et l'autre italien aux orthographes proches.

En tout cas cela faisait 2 ans que je l'attendais ce putain d'album qui bien que enregistré ne voulait pas sortir, retardé pour diverses raisons dont la difficulté de retrouver un label.
Deux bonus figurent en fin de disque, un morceau acoustique à tendance dépressive, et une reprise de Maiden à leur sauce qui rend superbement bien.

Sinon le style si personnel de Stigmata est toujours là, avec des parties de chant puissantes absolument génialissimes ("Ricochet"), rien à voir avec les copies actuelles de Kiske! A l'image de Angel Dust, le chant héritier de Dio et Jon Oliva garantit à lui seul une écoute plus que plaisante. Si l'on ajoute des compos subtilement variées et surtout du FEELING qui transpire de celles-ci vous comprendrez que l'on tient un sarcé morceau =)

Ils ont peut être assombri la chose sur ce 3ème album, genre "Fool IV" qui comporte des passages bien dark, ou la très mélancolique "Gethsename". Ambiances accentuées par les superbes claviers qui ne font jamais dans la démonstration mais au contraire servent les chansons.
Et j'adore le jeu du gratteux et du bassiste qui savent très bien rajouter de gros riffs aux mélodies si travaillées.

Une fois bien assimilé cet album est donc tout bonnement excellent, sauf qu'il aurait pu être fantastique.......à cause de cette batterie de merde.
Après renseignements auprès du groupe il paraitrait qu'elle ne serait pas électronique, mouais je demande à voir. Enfin si ça s'avère vrai le son de l'instrument est véritablement à chier et mécanise l'ensemble...Qui plus est la production dans l'ensemble est beaucoup moins satisfaisante que celle de "Court of Eternity", je suis très déçu à ce niveau.

Pourquoi ont-ils refusé de le réenregistrer avec un son plus grandiloquent à la mesure de leur talent de compositeurs??? L'album serait passé de très bon à claque de l'année, là on reste avec ce désagréable goût d'inachevé...

(Death Thrash mélodique - musique classique / ITA / SPV)

Pour une fois qu'un groupe italien se démarque du reste on ne va pas s'en plaindre ;) Original Dark Lunacy peut se targuer de l'être, le mélange entre musique classique et Death Metal ne coure pas les rues vous en conviendrez.

Ces parmesans proposent ici un premier album de grande qualité, où la puissance de leur Death Metal mélodique teinté de Thrash se marie étonnement bien avec les violoncelles (entre autres). La voix death bien utilisée donne l'agressivité nécessaire au genre et se permet aussi quelques détours vers des tonalités plus sombres et profondes. Quant aux claviers ils couvrent l'ensemble avec parcimonie et surtout beaucoup de classe, ajoutant parfois une touche atmosphérique.
"Dolls" ouvre l'album de superbe manière, raaaaaah cette mélodie violonesque c'est géniaaaaaal ! Précisons tout de même que l'aspect orchestral de l'album évoque principalement des sentiments de nostalgie, mélancolie voire dramatique, il n'est point question de Rhapsody ;) Ces diverses émotions sont bien mises en valeur dès le deuxième morceau à la construction presque progressive étant donné les différentes parties qui le constituent. D'ailleurs les titres durent facile 6-7 minutes en moyenne, ces derniers ne sont donc pas évidents à assimiler...

On remarque également de magnifiques chœurs façon armée rouge qui font une apparition remarquée ici et là comme sur le rapide "Forlorn" et son refrain très chantant :) Des voix claires masculines et surtout féminines figurent aussi au programme de cette galette orientée mid tempo dans l'ensemble, voix réussies en particulier sur "Cold Embrace". Pour aller de pair avec ces vocaux la mélodie a la part belle sur bon nombre de passages et notamment le feeling ennivrant de "Varen 'Ka".
Mais n'allez pas croire pour autant que c'est toujours mou du genou, certaines rythmiques et accélérations sauvages satisferont les pas fins que nous sommes :)

Car dans l'équation Metal Sympho Dark Lunacy n'ont pas oublié une variable très souvent délaissée par ses compatriotes : le Metal :o) Le classique ne fait pas disparaitre la base tantôt Death, tantôt Thrash des compos, car les orchestrations ne sont pas présentes en permanence, il n'est pas rare que leur utilisation alterne avec des passages plus rentre dedans dirons nous =) Par exemple "Frozen Memory" passe du Death traditionnel au Metal Opera d'un Therion puis à du Metal plus sombre, très varié en somme...là réside une autre grande force de l'album, sa capacité à éviter la linéarité.

Certes l'osmose entre les 2 mondes n'est pas parfaite et les chansons difficiles à retenir, mais ce premier album met déjà une sévère leçon à pas mal d'essais précédents! Ainsi cet opus prouve que l'on peut faire de très belles choses par cette démarche, comme Rage tiens...