(jeudi-vendredi-samedi 21-22-23 Juillet 2005 à Geiselwind)
Qu'est-ce qu'on fait quand on en a un peu marre de se rendre toujours aux mêmes
festivals allemands et d'y voir toujours les mêmes groupes? Ben on change
pardi!
Cela fait déjà une bonne raison pour moi d'aller au Earthshaker
situé au Sud-Ouest de l'Allemagne, festival encore jeune qui a une petite
existence derrière lui, mais qui cette année met les bouchées
double. Et pour cause, la deuxième raison de mon déplacement tient
en un nom : ManOwaR :) avec son orchestre SVP, ouaip comme Marcel. Pour un concert
unique dans leur carrière comme on le verra plus tard, et exclusif en
Allemagne. Et quand on connaît la passion réciproque de ManOwaR
pour son public allemand... ça ne se rate pas!
Alors c'est parti ce jeudi 21 de bonne heure, nous arrivons
un peu à la bourre à Geiselwind vers 19h suite à quelques
péripéties. Et là, le bordel commence :) On nous dirige
vers un camping un peu écarté du site, où l'on attend pas
loin d'une heure dans la voiture pour avoir le droit d'entrer. En effet, toutes
les voitures sont minutieusement placées, sans oublier le contrôle
de toutes les places à l'entrée, ça ne rigole pas. C'est
bien de vouloir faire tout hyper carré et ordonné, mais le problème
est que c'est lent là... D'ailleurs on ne peut pas garer sa bagnole à
côté de la tente, pénible ça, il y a un espace parking
séparé de l'espace camping, et bien sûr il faut payer individuellement
pour les 2.
Bon, une fois nos tentes montées, direction le ticketcenter pour acheter
une place pour ma part, où nous attend une file d'attente de malade.
Décidément, c'est pas gagné :) Le pire arrive lorsque j'apprends
dans la file que le festival est sold-out, alors que le matin même ils
indiquaient qu'ils vendaient des tickets sur place!!! Là je commence
à flipper sérieusement... Bon, restons calme et faisons le tour
des environs au cas où, et fort heureusement je trouve un type qui vend
des places au noir, par chance il ne les fait pas trop cher : seulement 10 euros
de plus que par VPC, et même 3 euros de moins que ce qui était
indiqué sur le site pour les places à l'entrée! Autrement
dit, un coup de bol énorme :) Sinon j'étais bon pour rester sur
le carreau...
S'ensuit une heure d'attente pour récupérer notre Saint Graal
à savoir les bracelets officiels, et on peut enfin aller sur le site....
pense-t-on. Sauf qu'il y a bouchon à l'entrée de l'enceinte également!!
Rah ça commence à devenir lourd, raison suffisante pour aller
se remplir l'estomac en attendant, le coin étant bondé de fast-foods
et autres services puisque l'emplacement est originellement prévu pour
touristes et routiers, situé juste à côté de la sortie
d'autoroute. Mais quand on revient à la charge à l'entrée...
ce n'est toujours pas dégagé! Et pour cause car ils ne font rentrer
personne, alors que des groupes sont en train de jouer! Ce qu'il se passe à
ce moment pour que ce soit bloqué aussi longtemps je n'en ai aucune idée
et je ne le saurai jamais. En tout cas cela me fera louper les sets de Turisas
et surtout Finntroll, sans oublier le special guest qui n'était autre
que Loudness venus jouer 4 titres en attendant leur concert du lendemain...
Au bout d'un moment la sécurité indique finalement qu'ils ouvrent
à un autre endroit où il nous faut faire le tour, c'est la délivrance
pour tout le monde, et le gros boxon aussi car ça se met à partir
dans tous les sens, y'a plus aucun contrôle cette fois, on suit le mouvement
comme des moutons mais au moins on finit dedans :)
Ce soir pour la warm-up les groupes ne jouent pas sur la scène principale
externe, mais à l'intérieur de la "Event Stage", qui
n'est autre qu'un ancien hangar réaménagé en une sorte
de grande salle des fêtes annexée à une église (!),
super bien aménagée d'ailleurs car la salle couverte contient
plusieurs bars et services de restauration, plein de tables et de chaises pour
poser son cul, des gradins sur 2 étages, et plusieurs paliers au sol
pour qu'on puisse voir sans problème la scène de derrière.
Bref, c'est sympa et je sens qu'on va larver pas mal là-dedans :)))
J'arrive pour le début de POWERGOD où les allemands
font ce soir un set spécial constitué exclusivement de reprises
Metal old-school, pas un seul morceau de leur cru! Alors ils envoient un bon
gros "Metal Church" d'entrée qui botte le cul comme il faut
pour mettre les choses au clair, sans aucun doute une de leurs meilleures reprises.
"Long Live the Loud", "Metal Merchants" et "Madhouse"
fonctionnent bien également, on sent les fans de Metal US dans l'âme,
mais j'en dirais pas autant de "Stars" (projet Hear 'n Aid) qui est
pas mal à l'ouest niveau mise en place et pour la longue partie solo
centrale, même si l'ami Ferdy Dornberg (Rough Silk, Axel Rudi Pell) est
invité pour nous planter quelques soli amusants de guitare slide :) Les
autres invités vont dès lors se succéder, avec Schmier
(Destruction) qui débarque pour hurler sur une cover de son "Total
Desaster", malheureusement massacrée tant ça ne colle pas
du tout au style de Powergod. Schmier reviendra pour "Mind Over Metal"
de Raven, plutôt sympa là en revanche.
Etonnant aussi que le groupe fasse carrément 2 reprises de Loudness alors
que ces derniers venaient juste de jouer auparavant! "Heavy Chains"
est reprise avec Rod Gonzales du groupe allemand Die Artzte, déjà
venu prêter main forte à la guitare sur le "I'm a Viking"
de Malmsteen. On se pose aussi la question du choix de "Kill with Power"
puisque ManOwaR vont la jouer 2 jours plus tard... mais bon on s'en fout, c'est
Metal, c'est fun, c'est pas fin, c'est Powergod! Il est juste dommage que le
groupe soit désormais davantage connu pour ses reprises que pour ses
propres albums, m'enfin... ils l'ont un peu cherché :-) A noter que Tom
Angelripper (Sodom) et Minoru Niihara (chanteur de Loudness) qui avaient été
annoncés ne sont finalement pas de la partie.
Pour résumer le niveau des reprises est assez variable mais généralement
très correct, "Steal the Light" des méconnus Q5 passe
bien en particulier (avec le retour de Ferdy, aux claviers cette fois), mais
le "Heavy Chains" de Loudness en version limite thrash sonne vraiment
bizarre.
L'essentiel reste donc cet esprit 100% Metal sans prise de chou véhiculé
par leur guitariste leader Andry Brings (ex-Sodom) qui présente la plupart
des reprises, et même si President Evil n'est pas le meilleur frontman
qui soit il assure bien l'essentiel et fait participer tout le public teuton
sur "Burning the Witches", entre autres. Tout ça se finit en
joyeux bordel avec tous les invités réunis sur scène pour
un "Ace of Spades" ébranlant la Event Stage.
Hey, au moins on peut dire que la setlist arrache tout, que des hymnes, même
si ce ne sont pas les leurs :))))
4/5 rien que pour ça
Setlist :
Metal Church (METAL CHURCH)
Long Live the Loud (EXCITER)
Madhouse (ANTHRAX)
Stars (DIO)
Steal the Light (Q5)
Total Desaster (DESTRUCTION)
I'm a Viking (MALMSTEEN)
Heavy Chains (LOUDNESS)
Kill With Power (MANOWAR)
Metal Merchants (HALLOWS EVE)
Mind Over Metal (RAVEN)
Esper (LOUDNESS)
Burning the Witches (WARLOCK)
Ace of Spades (MOTORHEAD)
La suite c'est HOLYHELL qui s'y colle, avec dans ses rangs
Rhino l'ancien batteur de ManOwaR, et Joe Stump guitar-hero plus ou moins connu
outre-Atlantique. Leur premier album n'est pas encore sorti, pour l'anecdote
il s'agit en fait de la nouvelle signature de Joey DeMaio sur son label Magic
Circle Music, présent partout sur le festival comme on le verra plus
tard. Car en excellent commercial qu'il est, Joey vient taper le speech qui
va bien sur ses protégés, avec un peu de pub ManOwaRienne au passage
(notamment pour la convention ManOwaR qui a duré tout le week-end). Ouais
ben ils ont intérêt à assurer après cette introduction
fracassante, à vrai dire je ne sais pas si c'est un cadeau qu'il leur
fait :)))
Et comme on pouvait le craindre nan c'était vraiment pas un cadeau, car
HolyHell sont loin du groupe qui arrache la tapisserie d'entrée de jeu
;) Leur musique très soft s'apparente davantage à un Axel Rudi
Pell qui serait dénué de riffs et avec davantage de touches néoclassiques,
pas dégueu mais pas très inspiré non plus, et qui par conséquent
axe tout sur la voix de leur chanteuse Maria Breon, laquelle manque encore d'expérience
scénique, ça se voit tout de suite. C'est pas la seule dans le
genre vous me direz...
Pour autant c'est pas la cata non plus si on aime le Metal plus calme et éthéré
que ce que l'on a l'habitude d'entendre dans les festivals Metal, y'a de l'idée
parfois, ça pourrait être sympa, simplement j'ai le sentiment que
ça manque de profondeur. Surtout les soli de pure branlette de Joe Stump
qui n'ont vraiment aucun intérêt, et même rivalisent de mauvais
goût par rapport au côté atmosphérique à l'ancienne
qu'ils essaient parfois de créer, heureusement que son compère
Tom Hess relève le niveau par des interventions plus inspirées.
Ok c'est pas bien dur ;) Le solo de batterie de Rhino sera malheureusement un
des plus chiants que j'ai eu l'occasion d'entendre à ce jour, faiblard
à tous points de vue et totalement inutile. Alors je retiendrai surtout
la performance vocale de miss Breon qui a assurément une voix très
pure, de formation classique, mais sans être aussi opératique que
les groupes à la mode ces temps-ci, et représentant la véritable
(seule?) force du combo. Ne tirons pas sur l'ambulance car ils auront quand
même eu aussi le meilleur son de la soirée, quoique un peu trop
fort.
Petite surprise ensuite lorsqu'ils reprennent Rhapsody avec la ballade "Wings
of Destiny", pas vilaine, même si certains diront que de toute façon
Holy Hell n'ont fait que des ballades ;) Ils se poileront aussi lorsque le groupe
s'attaque au thème du "Phantom of the Opera", mais perso cette
adaptation sera de loin mon moment préféré du concert,
avec Eric Adams (ManOwaR) qui vient jouer les guest stars surprise pour interpréter
le rôle du fantôme charmeur devant un public qui évidemment
se réveille tout d'un coup. Ok c'est kitsch à souhait, mais ça
c'est de la pure leçon de chant messieurs dames :) Une fois Eric retourné
dans les loges au terme de ce très sympathique duo, le groupe termine
son set par une 3ème reprise d'affilée avec "Rising Force"
de Malmsteen sur lequel le claviériste se lâche, un morceau speed
qui il faut bien l'avouer tranche avec le reste du répertoire de HolyHell
:) Mais c'est sympa et ça permet de finir sur une bonne note après
tout, en attendant sans doute des jours plus audacieux pour HolyHell... je l'espère
;)
2,5/5
La soirée de chauffe se termine par JUSTICE, groupe
de thrash/death allemand visiblement très réputé ou connu
chez eux vu l'accueil extrêmement enthousiaste qu'ils reçoivent!
Leur musique manque un peu de variété pour me passionner sur la
longueur alors je suis retourné au camping un peu avant la fin, mais
il faut reconnaître qu'ils ont des qualités à faire valoir,
dont une bonne présence scénique. Du solide qui décrasse
les tympans, mais rien d'exceptionnel non plus... et je ne vois pas quoi rajouter
:) A part la note.
3,5/5
Le lendemain j'ai tout mon temps avant 11h, quoique la nuit a été courte (comme d'hab) et a surtout donné lieu à un bel orage qui commencerait presque à faire ressembler le site à un futur Wacken boueux :))) Putain mais c'est qu'il fait froid en plus ce matin, bon allez arrêtons de faire les fiottes et allons voir SYMPHORCE, groupe allemand que je n'avais encore jamais vu live malgré leurs 4 albums dans la besace.
Le set commence avec un peu de retard, sous la flotte, et on
sent que le combo a un peu de mal à se mettre en jambes par ce temps
d'escargots devant un public engourdi et forcément peu fourni, mais la
sauce prend rapidement grâce bien sûr à leur leader frontman
Andy B. Franck (Brainstorm), mais surtout grâce à leurs compos
bien ficelées qui passent à merveille sur scène, et un
son qui s'améliore au fil du concert pour devenir plutôt bon à
la fin. Les titres du dernier album Twice Second sont les plus aboutis
du lot, quelques morceaux de Phorceful Ahead pour compléter les
réjouissances et voilà un bon set bien envoyé par Symphorce
dont le line-up désormais stabilisé tient bien la scène.
Cedric Dupont est d'ailleurs un gratteux extrêmement sous-estimé,
Dennis Wohlbold effectue des churs justes, ça joue vraiment bien
chez les teutons dont le Power Metal moderne est toujours beaucoup plus proche
d'un Nevermore que d'un Helloween, tout en gardant quelques traits typiquement
allemands.
Petit cadeau avec "Nowhere" en guise d'avant première du prochain
album, un morceau à la ligne mélodique très accrocheuse
dès la première écoute en live, ça annonce du tout
bon! Un gros "Slow Down" pour terminer à coup de riffs de mammouth
et c'est partie gagnée pour Symphorce qui ont été à
la hauteur de ce que j'attendais d'eux, et qui auraient peut-être mérités
de jouer plus haut sur l'affiche... ou en tout cas avec un temps moins pourri.
4,5/5
Setlist :
Intro
Fallen
Unbroken
Tears
Whatever Hate Provides
Cause of Laughter
Nowhere (nouveau morceau)
Touched and Infected
Two Seconds to Live
Slow Down
GRAVEWORM prennent la suite, je les ai déjà vu en tête d'affiche l'an dernier, c'est sympa mais je ne suis pas assez fan pour y retourner, d'autant plus vu les conditions.
En attendant j'ai quand même le temps de voir un bout
de EVIDENCE ONE dont le heavy rock mélodique est taillé pour la
scène, ce grâce à un bon frontman et une interprétation
nickel jusque dans les churs, où leur batteur sait se mettre en
évidence par un sacré sens du groove, j'aime! Et pour ne rien
gâcher ils bénéficient d'un son excellent, peut-être
même le meilleur de la journée. Ok rien de bien particulier dans
leur registre en soi mais fort de 2 bons albums le groupe sait tout de même
nous faire taper du pied en cadence et nous réchauffer, que demande le
peuple?
4/5
Quant à EXILIA qui suivent, il parait que c'est du metalcore, alors ça sera sans moi ;) Hey mais ça nous fait plein de temps pour bouffer et boire peinard à l'extérieur tout ça, c'est pas du bonheur hein?
Retour en milieu d'après midi alors que le soleil se montre
timidement pour voir DIE APOCALYPTISCHEN REITER ('tain balèze à
écrire) dont la bonne réputation live avait aiguisé ma
curiosité. Et effectivement le groupe assure le spectacle avec son espèce
d'hybride folk metal extrême & festif aux mélodies facilement
assimilables, le public local semble conquis et connaît même les
paroles par cur :) D'ailleurs en réalité j'ai bien du mal
à rattacher ce groupe au Metal extrême rien que par leur attitude
scénique débridée, en particulier ce chanteur qui court
et saute dans tous les sens, quand il n'est pas coursé par son claviériste
muni d'un fouet ou je ne sais quelle connerie :) En fait ça n'a pas de
sens d'essayer de mettre Die Apocalytichen Reiter dans une case puisqu'ils sont
inclassables, si ce n'est que leur approche typiquement allemande peut être
rapprochée de celle de leurs compères de In Extremo et Subway
to Sally. Un très bon moment en tout cas!
4/5
Le concert suivant est un instant rare car il s'agit seulement
de la 4ème venue de LOUDNESS en terre allemande! Les vétérans
du Heavy Metal japonais, ici dans leur line-up d'origine, ne sont en effet pas
coutumiers des déplacements loin de leur quartier général
depuis un bon moment. Pourtant personne en Allemagne n'aura oublié des
albums cultes tels que Disillusion, Lightning Strikes et Thunder
in the East qui ont vu une génération de boutonneux faire
de l'air guitar devant leur glace. Mais depuis de l'eau a coulé sous
les ponts et le groupe s'est essayé à d'autres styles avec plus
ou moins de réussite, au cours de nombreux autres albums très
mal distribués en Europe, alors voyons voir ce qu'il en est en 2005.
Ils n'ont pas le droit de se planter puisque tout est filmé à
l'aide d'un paquet de caméras!
Le groupe fringué plutôt "djeunz" prend les choses en
main énergiquement avec des titres de ses 2 derniers albums et surtout
du petit nouveau Racing ("Exultation", "Lunatic",
"Crazy Samurai"), qui nous montrent le visage actuel de Loudness,
résolument différent du Loudness millésime années
80. Certains morceaux très agressifs sont carrément du thrash
sauce Loudness, d'autres tout en lourdeur font tout de suite penser à
Black Sabbath, d'autres lorgnent plutôt vers le néo ou bien encore
vers Pantera, bref pour quiconque ne connaissant que le Loudness rock 'n roll
d'antan ça peut choquer :) Certains de ces morceaux sont assez sympas,
mais je dois avouer que c'est très variable et dans le lot certains m'ont
plus emmerdé qu'autre chose.
Minoru Niihara est un frontman honnête mais pas spécialement charismatique
non plus en fait, peut-être un peu usé par les années aussi,
par contre Masayoshi Yamashita et Munetaka Higuchi tiennent toujours une bonne
rythmique, même si évidemment tous les yeux sont rivés vers
Akira Takasaki qui n'a absolument rien perdu de son jeu à la gratte,
et qui parait aussi frais qu'à ses 20 ans :) 'tain mais qu'est-ce qu'il
envoie le saligaud, et quel que soit le domaine, il est d'une facilité
et dextérité hallucinantes et ne se gêne pas pour le montrer.
C'est d'ailleurs un peu problématique, car si son jeu rythmique s'est
diversifié depuis le temps, sur les nouveaux morceaux ses soli sont beaucoup
moins construits que par le passé et ressemblent souvent à de
l'étalage de notes à la vitesse de la lumière, quand il
ne fait pas joujou avec ses pédales à effets.
Ce n'est qu'au bout des deux tiers du set qu'il change (enfin) de guitare, revenant
à un accordage standard, et c'est parti pour 4 classiques du Loudness
80's : "Loudness", "Crazy Doctor", "Esper" et
"S.D.I.", et là ça le fait!!! C'est ça le vrai
Loudness qui galope, où Takasaki joue avec plus de finesse, avec feeling,
toucher, vitesse bien sûr mais surtout une classe toute personnelle digne
des plus grands. Malheureusement ça sera tout pour les vieux titres,
le concert s'arrête là, sans même de "Crazy Nights"
:-( Vraiment frustrant. (J'apprendrai plus tard que c'était prévu
mais qu'ils ne l'ont pas joué par manque de temps, leur soundcheck ayant
duré trop longtemps...)
Si voir Takasaki dans ses uvres pendant une petite heure vaut vraiment
le coup d'il et si je suis content d'avoir enfin vu Loudness, je ne peux
qu'être un peu déçu par cette setlist bizarre qui mélange
tout et n'importe quoi... D'autant plus que si je respecte et comprends parfaitement
leur besoin d'évolution, et s'il faut bien qu'ils défendent leurs
sorties actuelles, le problème est que ces 2 derniers albums ne sont
toujours pas distribués en Europe! Personne ou presque ne les connaît,
d'où une réaction évidemment attentiste et limite passive
du public, loin du show qui aurait pu avoir lieu si Loudness s'étaient
appuyés sur Thunder in the East et consorts. Peut-être pour
une prochaine fois, enfin s'ils ne mettent pas 10 ans à revenir...
3/5
Setlist :
Exultation
Lunatic
The Battleship Musashi
Cross
Crazy Samurai
Loudness
Crazy Doctor
Esper
S.D.I.
J'attends ensuite GRAVE DIGGER, du moins pour la première moitié du show, car pour la seule fois du festival 2 prestations vont se chevaucher. Rien de bien particulier à signaler chez Digger qui sont toujours bien en place mais un peu prévisibles à force sur scène, entamant le set par "The Last Supper" du dernier album, suivi tout de même de quelques surprises dont l'entêtant "I Dance on Your Grave" (Heart of Darkness) qu'il est bon de déterrer, et l'anthémique "Curse of Jacques" (Knights of the Cross) qui fait plaisir à scander. Pour le reste il s'agit des classiques habituels où le public assure les gros churs sur les refrains, dans la mesure où c'est quelque chose qui manque cruellement à Digger lors du passage à la scène, exemple flagrant sur l'hymne "Excalibur". Si on est pas dans la fosse, le refrain sonne vraiment vide...
Setlist (pour la deuxième partie on m'a raconté ;) :
The Last Supper
The Dark of the Sun
The Grave Dancer
Excalibur
The Curse Of Jaques
Grave in the No Mans Land
Valhalla
Knights of the Cross
The Grave Digger
Rebellion
Heavy Metal Breakdown
Alors comme j'ai déjà vu Digger quelques fois,
à mi-concert direction la Event Stage pour assister au set intégral
de MERCENARY, ces danois qui ont créé un buzz avec leur 3ème
album 11 Dreams. Ils vont en créer un autre aujourd'hui avec ce
concert surpuissant! Malgré un son pas toujours bien clair, le quintette
semble avoir bien profité de sa tournée avec Brainstorm tellement
le résultat scénique est désormais au point! Le bassiste
se charge avec férocité du chant extrême comme sur album,
et comme sur disque on retrouve ce méli-mélo d'influences heavy
metal, thrash, death mélodique, progressif, dark, goth et tout ce que
vous voulez, dans des compos longues mais sulfureuses et jamais ennuyeuses,
pleines à craquer de breaks brutaux ou d'une délicatesse rare,
comme sur le génial "Firesoul".
Tous ces éléments sont parfaitement retranscrits en live par la
formation qui pioche également dans l'album précédent (Everblack)
avec "Seize the Night", montrant que leur talent ne date pas d'avant-hier
non plus. Franchement ce groupe dégage un truc particulier sur scène,
une sympathie, une envie d'en découdre, une passion sincère, et
visiblement je ne suis pas le seul emballé quand je vois à quel
point ça chante dans les premiers rangs :) Leur chanteur surmotivé
semble lui aussi très surpris de cet accueil, il a la banane tout le
long du concert et encore davantage sur "11 Dreams" où la communion
devient totale avec le public, la claque ce morceau!
Je m'attendais à un bon concert vu la teneur de leurs compos, mais sincèrement
je ne m'attendais pas à me faire secouer de la sorte, voilà la
révélation live du festival pour ma part. Si tout se passe bien
ce groupe à la forte personnalité devrait aller loin... le contraire
serait étonnant!
4,5/5
Setlist :
Intro
Falling
Firesoul
RedestructDead
Seize the Night
Into the Sea of Dark Desires / World Hate Center
11 Dreams
Après cette grosse torgnole, un passage au bar s'impose,
et je vais voir CHILDREN OF BODOM. Seul le guitariste rythmique a changé
depuis la dernière fois, le nouveau piqué à Sinergy est
un tueur mais ça on le savait déjà, et il a l'air de moins
de se faire chier que l'ancien. Par contre c'est toujours Lahio la star qui
monopolise la quasi totalité des soli, je trouve ça abusé,
même si c'est son groupe... Autrement COB est un groupe à l'identité
très affirmée qui cartonne toujours en live : puissance, précision,
clarté, mélodies, leur recette est mondialement connue et éprouvée,
bref ça arrache.
J'aurais quelques griefs à formuler toutefois : déjà, le
son strident du clavecin, à la limite de l'insupportable pour ma part
en live, alors que ça passe sur album. Ensuite, la voix de Lahio, de
plus en plus typée "deathcore" à l'arraché, et
de moins en moins black. En outre, parfois il essaie presque de faire des lignes
mélodiques alors qu'il est évident qu'il ne sait absolument pas
chanter, du coup ça ne ressemble à rien. De plus, le nouveau morceau
"In Your Face" n'est pas des plus rassurants, avec des plans certes
COB-iens mais moins chiadés, complétés de paroles accumulant
les "fuckin' motherfucker fucking shit" dignes du pire cliché
de néo rebelz. Hey Alexi arrête, ça va devenir ridicule
là, tu risques de perdre tout le crédit et la réputation
durement obtenus ces dernières années... ça serait dommage
qu'un groupe aussi talentueux se borne désormais à suivre une
ligne de conduite "fashion" qui ne lui correspond pas à la
base, alors j'espère vraiment que le prochain album me fera mentir.
4/5 quand même pour ce show intense
Setlist :
Sixpounder
Silent Night, Bodom Night
Hate Me
Chokehold
Everytime I Die
Needled 24/7
Bodom After Midnight
Bodom Beach Terror
Deadnight Warrior
Hatecrew Deathroll
Kissing the Shadows
In Your Face
Angels Don´t Kill
Downfall
Allez faisons à nouveau un passage vers la Event Stage
où les finlandais de MACHINE MEN commencent leur concert. J'en ai entendu
beaucoup de bien sur le net, et ma première impression live est bonne
puisque le chanteur est vêtu d'un splendide t-shirt "Vol. 4"
de Sabbath ;-) En fait musicalement Machine Men sont extrêmement proches
du Maiden des premières années Dickinson, avec des mélodies
et riffs qui galopent dans tous les sens, quelques rythmiques plaquées
mais pas trop, et une voix d'une ressemblance frappante avec celle de Rick Mythiasin
(ex-Steel Prophet) voire même Dickinson parfois. Le tout est bien catchy
quoiqu'il en soit, même si de toute évidence un peu de personnalité
ne leur ferait pas de mal.
On regrettera que le son vraiment moyen (comme souvent à la Event Stage
malheureusement) n'aide pas non plus à distinguer les éventuelles
particularités de leur musique si on ne la connaît pas, et par
conséquent à première vue il est tentant de prononcer le
mot "clone". Un bon concert de Heavy mélodique néanmoins,
avec un groupe qui assure dans ce contexte.
3,5/5
C'est théoriquement l'heure de RHAPSODY, mais bon honnêtement
ça ne m'emballe pas plus que ça d'aller les voir, en fait on est
bien tranquilles à ce moment, peinards assis autour du bar à discuter
:-) Dans un effort de bonne conscience je vais quand même me lever le
fion pour voir un moment ce que ça donne, histoire de m'endormir moins
con ce soir.
J'arrive pendant une narration me faisant comprendre que Christopher Lee pourtant
annoncé en grandes pompes comme special guest n'est pas là, retenu
pour problèmes de santé comme je l'apprendrai plus tard. Voilà
maintenant venir un solo de batterie, sans intérêt comme 90% des
exercices du genre. Allez ensuite quelques vrais morceaux comme "Dawn of
Victory", pas trop mal, le concert est filmé pour un futur DVD donc
le groupe s'applique, mais leur speed sympho joyeux me laisse assez froid désormais,
sans que ce ne soit désagréable non plus. Je remarque qu'un écran
géant surplombe les musiciens, joli, pas indispensable non plus vu les
images de dragons qui y passent :)))) Le pire est qu'ayant raté le début
du concert, il parait que j'ai loupé leurs clips sur cet écran!
Si si vous avez bien lu, ils diffusent carrément pendant le concert leurs
clips qui sont à l'art visuel ce que MacDo est à la gastronomie.
On pourrait penser que nos sympathiques italiens avaient honte de leurs clips,
ce qui serait le cas de n'importe quel être humain normalement constitué,
mais non même pas :))) Malheureusement j'ai loupé ça, devant
me contenter des images de dragons en 3 couleurs et du décor en carton
pâte. Décidément...
Sur un titre suivant apparaît un joueur de pipeau enchanté, sans
aucun micro, et qui par conséquent joue en playback, avec de l'autre
côté de la scène une danseuse qu'on se demande ce qu'elle
fout là :))) Hein quoi, fallait que je révise la Saga de l'Emeraude?
Ouais bon c'est bien rigolo tout ça, mais une fois passés les
rires ça commence à me fatiguer plus qu'autre chose, alors je
finis par rentrer. Malgré les apparences j'ai rien contre Luca et sa
bande, on peut pas leur reprocher de ne pas croire dans leur démarche
et Fabio reste toujours un très bon chanteur, mais Rhapsody s'enfoncent
dans leurs clichés abyssaux de 1er degré, il leur manque tout
ce jeu entre le premier et second degré qui fait le charme de ManOwaR
par exemple. Il leur manque aussi du charisme, il leur manque de bouffer de
la scène, car malgré toute leur bonne volonté du soir j'ai
du mal à voir en eux un véritable groupe de scène.
Les fans auront néanmoins bientôt un DVD sans doute sympa à
se mettre sous la dent, car le public venu en masse se montre assez réceptif
et le groupe semble à peu près irréprochable en terme d'interprétation,
mais bon pour être honnête je n'y ai pas trop fait gaffe non plus,
l'attention étant attirée par le reste :))) N'est-ce pas un problème
quelque part?
Setlist pas garantie, trouvée sur le net :
Intro (Ira Divina)
Unholy Warcry
Wisdom of the Kings
Village of Dwarves
Solo de basse Patrice Guers
Land of Immortals
Erian's Mystical Rhymes
Dawn of Victory
The Magic of the Wizard's Dream
Nightfall on the Gray Mountains
Holy Thunderforce
Solo de batterie
March of the Swordmaster
Lamento Eroico
Emerald Sword
Outro
Bon, fini la rigolade, un peu de Metal qui sent des aisselles
et garanti sans dragons, ça vous dit? :-) FORCE OF EVIL investissent
la Event Stage pour 45 minutes de Heavy Metal sombre et riffu à la danoise.
Qui ça? Eh bien la paire mythique de gratteux de Mercyful Fate (Shermann/Denner),
ainsi que leur dernier batteur en date (Holm), sans oublier Hal Patino bassiste
de King Diamond, et le petit jeunot Martin Steene aux vocaux. Vous voulez des
riffs? En voilà!
Si Steene manque encore de présence scénique, il se débrouille
plutôt bien pour un débutant en la matière, son chant n'est
pas tout à fait aussi agressif que sur album non plus mais ça
passe bien, et le reste du combo ne plaisante pas! On se prend de pleine face
leurs incessants duels de guitare, bien que Shermann paraisse un peu effacé
à rester souvent au fond avec ses poses à la Paul Quinn (Saxon),
au contraire de Denner et surtout Patino qui s'éclate comme un beau diable.
La setlist est sans surprise un condensé des 2 premiers albums, suffisant
pour que ça pogote joyeusement dans la fosse, en particulier sur la reprise
finale de "Evil" du Fate qui bien entendu fout un gros boxon devant!
Le combo me semble pourtant avoir encore une bonne marge de progression live,
enfin surtout Steene, car il n'a évidemment pas l'aura d'un King Diamond,
mais Force of Evil ont d'ores et déjà le matériel et l'expérience
adéquats pour botter le cul de quiconque.
4/5
Setlist :
The Calling
Black Empire
Back to Hell
Cabini Green
Hell on Earth
Death Comes Crawling
The Sinister Show
Eye of the Storm
Evil (MERCYFUL FATE)
Dehors, NIGHTWISH s'apprêtent à jouer devant une cohorte de fans sur la grande scène... mais je vais rester dans la petite salle, ben ouais Nightwish si je trouve ça agréable sur album, ça ne m'a jamais convaincu sur scène. Et vu le monde qu'il y a déjà d'amassé pour eux, j'ai la flemme d'aller faire un effort de me placer pour arriver à voir quelque chose... Eh ouais, je vous avais prévenu que ça allait larver dans cette Event Stage ;-)
1 heure et demi plus tard, vl'a DRAGONLORD qui s'installent sur
la petite scène. Bon, je n'aurais pas suivi assidûment leur show
pour être honnête, le Black Metal sympho ne me branchant pas des
masses, et puis au pire Dimmu Borgir jouent le lendemain ;) Précisons
quand même que Le Seigneur Dragon est un groupe fondé par Eric
Peterson de Testament, accompagné de membres de Sadus notamment, et tous
maquillés pour l'occasion, façon "les américains découvrent
le black nordique" :)
Leur Black plus ou moins mélodique s'avère brutal et très
carré mais sans rien de spécial j'ai l'impression, hormis quelques
rares passages death et thrash. Bref, un concert efficace pour les fans (et
filmé), mais un peu (beaucoup) longuet pour moi qui ne suis pas friand
du genre.
Histoire de sortir de ma léthargie avancée CAGE
prennent le relais, merci les gars. Car si les américains m'avaient un
peu déçu lors de leur concert au Bang Your Head l'an dernier,
cette fois-ci le show est plus conforme au niveau de leur dernier album, même
sans être tout à fait aussi jouissif. Le groupe parait mieux rodé,
plus enthousiaste aussi, Sean Peck avec ses lunettes de soleil de l'espace est
dans une meilleure forme vocale que la dernière fois, et même les
churs sont mieux ajustés. Dommage qu'il ne reste plus grand monde
à se remuer les poils à cette heure là (3h du mat') mais
ça n'empêche pas Cage de nous délivrer sans temps morts
les meilleures bombinettes de Darker than Black. Du Heavy Metal très
sombre, varié, technique, riche en riffs et chanté avec conviction,
voilà de quoi remuer les headbangers qui tiennent encore debout! Et petite
chorégraphie par quelques balancements synchronisés pour les amateurs
de Scorpions :)))
Ils finissent par une reprise du "Freewheel Burning" du Priest, Peck
a un peu de mal sur les hauts aigus mais il s'en sort pas mal, suffisant comme
mandale pour aller se coucher du bon pied. Cage c'est du costaud maintenant,
au sens figuré comme au sens propre d'ailleurs ;)
4,5/5
Setlist :
Final Solution
Chupacabra
Kill the Devil
Secrets of Fatima
Shoot to Kill
Blood of the Innocent
Door to the Unknown
Wings of Destruction
Freewheel Burning (JUDAS PRIEST)
Vu l'heure à laquelle je m'écroule dans la tente, faut pas compter être debout tôt le lendemain, et de toute façon on est déjà le lendemain :)))) Je comptais me bouger pour DESTRUCTION à 14h, après une bonne douche salvatrice, mais malheureusement je me rends compte en arrivant sur le site qu'ils sont déjà en train de jouer!! C'est quoi ce bordel? V'la "Bestial Invasion" qu'ils balancent dans leur style explosif caractéristique, signe qu'il s'agit de la fin du show! J'apprends l'explication juste après en voyant que le running order a été modifié le matin-même : leur horaire a été avancé d'une heure....... fait chier. Mais bon, apparemment la setlist ne contenait aucune surprise hormis un nouveau titre donc c'est un moindre mal, et comme j'ai déjà vu Destruction plusieurs fois c'est pas dramatique, ça m'aurait davantage ennuyé de rater Overkill, que Destruction remplaçaient au pied levé. N'empêche que c'est pas correct de changer un horaire au dernier moment... le seul point positif dans tout ça est que ManOwaR auront 3 heures de temps de jeu au lieu de 2.
Je vais faire un tour ailleurs avant de revenir pour voir un bout de PRIMAL FEAR, non pas que j'aime plus le groupe, mais à l'instar de Grave Digger c'est un peu toujours pareil sur scène, même si leur Heavy Metal burné est extrêmement efficace encore une fois aujourd'hui. Le son est très bon par la même occasion alors on ne va pas trop se plaindre! Le gang est en forme, toujours emmené par Scheepers le Mr Propre du Heavy Metal et l'éternel Mat Sinner avec son poing en l'air :) Ils vont même jouer un morceau du prochain album, et terminent leur set par des "Nuclear Fire" et "Metal is Forever" massifs et habituels. Quoi d'autre? Ben c'est du Primal Fear.
Setlist :
Final Embrace
Battalions of Hate
Angel in Black
Running in the Dust
Chainbreaker
Rollercoaster (nouveau morceau)
Nuclear Fire
Metal is Forever
En revanche je n'avais vu jusqu'alors MASTERPLAN qu'une seule
fois, en première partie de Hammerfall où le groupe m'avait déçu,
du coup j'attendais de leur redonner une seconde chance avec ce concert, suivant
leur très plaisant deuxième album. Un peu comme Cage hier soir,
cette fois-ci ils corrigent le tir, désormais Masterplan a enfin l'air
d'un groupe avec Jorn Lande qui s'investit davantage et ne fait plus "chanteur
de session", et qui gueule moins également, conformément
à l'évolution du nouvel album. En fait c'est tout le groupe qui
parait plus soudé, toujours aussi carré en tout cas, communicatif,
avec un Uli Kusch magistral, déroulant une setlist où ça
s'enchaîne bien entre les chansons simples et mélodiques et les
autres plus Metal, au gré de leurs diverses influences. C'est un Roland
Grapow jovial qui s'occupe toujours des parties de chant de Michael Kiske sur
"Heroes", et c'est plaisant de voir un groupe assez bien retranscrire
ses churs et backing vocals.
Je regrette juste leur medley final un peu bizarre, car "Black in the Burn"
est un putain de morceau qui mériterait d'être joué en entier
et non pas en medley! :) D'ailleurs "Bleeding Eyes" n'aurait pas été
de refus non plus.
Sinon Masterplan n'est de toute évidence pas l'extension de Helloween
qu'on voudrait y voir, loin s'en faut, mais bien une des meilleures forces en
présence du Metal mélodique, du moins pour amateurs de belles
voix ;)
4/5
Setlist :
Crimson Rider
Crystal Night
Wounds
Kind Hearted Light
I'm Not Afraid
Heroes
Enlighten Me
Soulburn
Spirit Never Die
Back for My Life
medley Crawling from Hell / Black in the Burn
Quelques temps plus tard v'la venir J.B.O. pour rigoler un
coup, ces troublions allemands qui parcourent tous les festivals nationaux pour
apporter leur dose de folie et d'humour décalé. JBO n'est pas
à proprement parler un groupe mais plutôt une bande de barges qui
sont dans le même temps de bons musiciens et s'attaquent à des
airs connus tirés de tout et n'importe quoi, du Metal bien sûr,
mais aussi les airs populaires, la pop, la dance moisie, tout! Et qui aiment
mélanger tout ça n'importe comment en rajoutant des paroles débiles
en allemand :) Enfin, pas si n'importe comment que ça car ils savent
très bien ce qu'ils font, et on passe un bon moment à se poiler
avec ces hurluberlus fringués en rose de la tête au pied (le treillis
rose c'est pas mal!), devant leur backdrop rose gonflable :)
Bon évidemment faut vraiment être teuton pour adhérer complètement
au délire, et ils ne se privent pas pour faire une remarque là-dessus
puisqu'ils savent qu'il y a pas mal d'étrangers au festival. L'intérêt
musical ne vole pas toujours bien haut mais c'est pas le but, ça reste
sympa tout de même quand ils se font des concours de riffs connus, des
breaks à la con, des parodies hilarantes (Rammstein, Pavarotti), et en
clôture une adaptation du "Go West" des Pet Shop Boys en "Ein
Fest" :)))
3,5/5
Setlist pas garantie, trouvée sur le net :
Verteidiger des Blödsinns
Bolle
Medley
Ein bisschen Frieden
The Kickers of Ass
Roots Bloody Roots
Glaubensbekenntnis
Wir ham ne Party
Arschloch und Spass dabei
Ich will Lärm
Gänseblümchen
Ein guter Tag zum sterben
Ein Fest
Plus sérieux ensuite, les bourrins de BLUDGEON signés
sur Magic Circle Music, ouais encore le label de DeMaio qui s'est bien incrusté
sur ce festival, ça fait 4 groupes de son roster si on compte Rhapsody.
Leur Death Metal de rouleau compresseur avec la disto poussée à
fond est envoyé dans la bonne humeur, le moins qu'on puisse dire c'est
que c'est pas très recherché, mais ça défouraille
pas si mal ma foi. Après une reprise du "Walk" de Pantera,
ils demandent au public s'il en veut encore... et hop, "Becoming",
deuxième cover dans la foulée :) Bon, ils ne m'auront pas spécialement
marqué, mais autour d'un gros sandwich bien dégueu, de pommes
frites et de mousseuse, ça fait bien passer le temps, si si. Ben quoi?
3/5
Sortie de la salle pour DIMMU BORGIR, dont je regarde quelques
titres et j'en suis agréablement surpris, leur prestation est très
solide et le son très correct contrairement à ce que je craignais.
Shagrath est un frontman agressif dans le bon sens du terme, la mise en place
est plus que rodée d'une manière générale, en plus
de ça leur bassiste a une superbe voix quand il intervient (pas assez
souvent ;).
Amusant aussi de les voir avec leur backdrop satanique alors qu'à 200
mètres de là se trouve une église ;) Quelques vieux titres
comme "In Death Embrace" remportent un beau succès au cours
de ce concert très pro et sympa même si je ne suis resté
qu'un moment.
Maintenant c'est le tour des barbares de STORMWARRIOR venus
faire la bringue et casser la baraque avec Kai Hansen en guest star. En fait
le gig est coupé en 2 parties, d'abord un mini-concert de StormWarrior,
et ensuite un mini-show "surprise", surprise que tout le monde avait
deviné à l'avance, d'où salle comble. Le groupe ne va jouer
que 5 de ses morceaux pour commencer, avec comme première surprise de
voir Lars Racmke en frontman sans sa guitare! C'est vraiment le truc que j'aurais
jamais imaginé de sa part, et lui non plus peut-être car il n'a
pas l'air encore bien à l'aise sans son instrument. Mais c'est sûr
qu'il est plus facile de se concentrer sur le chant ainsi que lorsqu'il doit
se coltiner les 2, les parties de gratte n'étant pas des plus simples
parfois. Il est donc remplacé par un guitariste additionnel qui assure
bien sa part de boulot sur ce Speed Metal old-school qui décolle la tapisserie
et fait voler les tignasses dans l'assistance. La deuxième surprise est
qu'ils ne jouent que des morceaux du 1er album éponyme, aucun du dernier!
Certes le premier était plus direct et sonnait à mort comme Walls
of Jericho (Helloween), certes ça arrache tout, mais quand même...
j'aurais rarement vu ça :) Ils aiment pas le nouvel album ou quoi?? Bah
moi si, tant pis pour eux :-p
Ceci étant, ce choix est peut-être lié à ce qui suit,
à savoir un set de reprises des débuts de Helloween, desquels
StormWarrior tirent la plus grande partie de leurs influences. Pour la peine
le Lars reprend enfin sa gratte, et comme prévu son ami et idole Kai
Hansen déboule sur scène en hurlant sur la première charge
de "Ride the Sky"! Dès lors ça bastonne sans pitié
et le public exulte, venu se prendre une avoine de Walls of Jericho qui
se poursuit par un "Murderer" diabolique qui sonne infiniment plus
fidèle à l'originale lorsqu'il est interprété par
StormWarrior que lorsqu'il est joué par le Helloween de la dernière
tournée ;) Dommage que Kai ne se charge pas de la guitare, c'est mon
unique regret car ses duels avec Ramcke auraient été énormes
à voir! En attendant il se découvre un nouveau rôle entouré
de 3 guitaristes, et s'amuse comme un fou avec ces vieux morceaux qu'il n'a
pas chanté depuis 20 ans pour certains!
Sa voix a évidemment pas mal changé depuis, oui il est bien meilleur
chanteur maintenant, presque trop en fait, car ces vieux titres exigent une
hargne incontrôlée, une sauvagerie à l'état pur!
Pour retrouver un peu de cet esprit d'origine il s'arrache le gosier et plante
quelques cris de malade, allez ça repart avec "Phantoms of Death"
qui retourne la fosse, la fête du headbanguing continue par "Victim
of Fate" et sa partie solo mythique, on transpire comme des sagouins là-dedans
c'est la fiesta =)
Kai dédie ensuite "Judas" à Georges Bush, et effectivement
2 décennies plus tard les paroles s'y prêtent encore à merveille
;) Ce morceau est resté putain de culte, Kai y exprime toute sa rage
et une fois encore c'est la boucherie dans la fosse, pour tout dire ça
slamme pour la seule et unique fois du week-end dans cette salle, ça
secoue, ça gueule, bordel on oublie trop souvent que Helloween c'était
avant tout ça à la base, une machine à riffs qui défrise
les chauves et réveille les morts. Ce soir le premier qui demande "Dr
Stein" il sort! ;-))) La leçon d'histoire se termine par le morceau
qui a donné un nom à ce site, un hymne repris en chur et
toujours aussi puissant en 2005, ça pète tout! Ai-je déjà
dit que c'était du bonheur ce concert?
Hey vous revenez quand vous voulez messieurs! Avec pourquoi pas l'album en entier
la prochaine fois? :)))))) Ben quoi, on ne se refuse rien...
4,5/5 mais 6/5 pour la nostalgie =)
Setlist :
Intro : The Hammer Returnth
Signe of the Warlorde
Thunderer
The AxeWielder
Heavy Metal Fire
Iron Prayers
------------------------------------------
Intro : Starlight
Ride the Sky
Murderer
Phantoms of Death
Victim of Fate
Judas
Heavy Metal is the Law
Eh bé, avec un tel set on est bien préparés pour ManOwaR :-)
Bon alors maintenant, ça va être une ode à
la démesure messieurs dames, le grand bouquet final pour lequel une grande
partie des festivaliers est venue : ManOwaR qui se la jouent grandiloquents.
Pour le plus grand bonheur des fans comme des détracteurs qui vont pouvoir
s'en donner à cur joie ;)
L'entrée en scène est pourtant on ne peut plus classique, sans
artifices, sur "ManOwaR" comme d'hab, mais avec un volume sonore étonnamment
très très faible, ce qui ne va pas durer au grand dam du voisinage.
Puis ça embraye sur un "Brothers of Metal" beaucoup plus inattendu
où le public est sollicité pour le refrain, ça y est la
fosse devient chaude comme la braise et des drapeaux de divers horizons émergent,
témoignant du déplacement de dizaines de milliers de fans, venus
du monde entier ou presque (dont des japonais!) pour assister à ce concert.
Mais il y a tellement de monde dans les 100 mètres autour de la scène
que je décide de battre en retraite pour mieux y voir, franchement il
aurait fallu faire le pied de guerre tout l'après-midi à la barrière
pour tout bien voir, alors direction la colline juste derrière et là
tout de suite c'est bien plus sympa, la large vue et (plus tard) l'écran
géant permettant d'apercevoir tous les détails.
Vient alors le tour des hymnes "Kings of Metal" et "Sign of the
Hammer" par un groupe en forme de gala, notamment Eric Adams à pleins
poumons! Columbus cogne comme une mule, Logan le contorsionniste fait le show,
et bien entendu DeMaio pose tant qu'il peut sinon ça ne serait plus DeMaio.
Malheureusement pour lui il a un problème d'ampli ou je ne sais quoi
au moment d'attaquer son solo de basse ("Sting of the Bumblebe") et
doit y renoncer... heureusement pour nous serais-je tenté de dire ;)
Ben ouais on s'en fout des soli, ça permet tout de même de s'apercevoir
que chaque membre du groupe est représenté par une série
de spots au plafond formant un symbole qui doit descendre et s'illuminer lorsque
le musicien concerné entame son solo, 4 symboles donc en forme respectivement
de carré, triangle, cercle et barres parallèles. Ouais comme sur
votre Playstation, mais c'est chouette je vous assure ;) D'une manière
générale ManOwaR ont sorti les grands moyens pour les lumières,
on en prend plein les mirettes tout du long, un coup d'il aux liens photos
en bas de cette page vous permettra de vous en rendre compte.
Grand moment aussi avec "Blood of my Enemies", un morceau caractéristique
du ManOwaR des eighties que je voulais vraiment entendre live, d'ailleurs si
un jour ils pouvaient avoir l'idée de jouer Hail to England en
entier je ne serais pas contre ;) Accélération du tempo avec "Kill
with Power", y'a pas à dire ça le fait toujours bien de gueuler
comme un gros porc le DIIIIIIE du refrain! Entre temps s'accumulent les inévitables
discours de Joey qui dirige cette soirée de gala en délivrant
des disques d'or et récompenses en tout genre à tour de bras,
et en premier lieu à leur tour manager de longue date, qui, précision
hautement importante, "drank a lot of beers and fucked a lot of girls".
Un vrai ManOwaRien quoi.
Suite à cet intermède Joey présente les premiers invités
"surprise", messieurs David Shankle et Rhino, respectivement guitariste
et batteur sur l'album Triumph of Steel il y a 13 ans de cela! Les gaillards
reprennent leur place comme s'ils n'avaient jamais quitté le groupe pour
un "Metal Warriors" anthémique où Shankle fait un concours
de poseur avec DeMaio, un "Ride the Dragon" bien bourrin et même
une partie du "Achiles, Agony and Ecstasy"! Dommage qu'ils ne l'aient
pas interprété en intégralité, après tout
ce soir ils avaient l'orchestre et la chorale pour, même si j'ai très
très peu entendu cette dernière au cours du concert.
L'orchestre ça sera pour plus tard, pour l'instant la valse des invités
continue avec Donni Hamzik leur batteur d'origine sur Battle Hymns, au
jeu plus raffiné et moins puissant que ses successeurs, secondé
par nul autre que Ross the Boss, LE guitariste de ManOwaR! Eh oui c'est l'ovation,
car sans vouloir manquer de respect à Karl Logan et David Shankle, Ross
the Boss restera celui qui a marqué le son ManOwaR, et aujourd'hui ce
bonhomme qui lui aussi "drank a lot of beers and fucked a lot of girls"
a toujours ce jeu soyeux et bluesy qui sied si bien à ManOwaR, plus que
quiconque. "Metal Daze" et son refrain fédérateur nous
ramène 20 ans en arrière, et sur l'inespéré "Dark
Avenger" l'écran géant dévoile des images d'archives
pour illustrer la narration de Orson Welles, un fort bel hommage. Du coup on
ne regrettera pas spécialement l'absence de Christopher Lee qui était
prévu pour narrer ce passage, pour tout vous dire je préfère
avoir la voix d'origine et ces images de Welles ;) Par contre j'aurais aussi
préféré que Ross the Boss reste plus longtemps sur scène
pour participer aux autres anciens morceaux de leur répertoire en lieu
et place de Logan... ok Ross n'est pas le showman qu'est Logan, mais il a une
telle classe sur son instrument qu'il est difficile de s'en passer.
Logan revient juste après pour un solo de son cru, pas trop long heureusement
et pas si mal, qui sert (je crois) d'intro à un "Outlaw" efficace
même si très banal au fond. Ce qui l'est moins, c'est ce problème
technique qui amène Joey à arrêter le morceau et faire un
soundcheck en plein milieu :))) Qui d'autre que ManOwaR pour se permettre ça?
:-) A moins que ce soit volontaire, on ne sait jamais avec eux. Joey invite
même les mécontents et autres wimps à aller voir dehors
s'il y est, eheh rock 'n roll attitude! On peut même voir Adams au bout
d'un moment qui se marre genre "bon, on peut y aller maintenant?",
et lorsque le morceau reprend ils enchaînent sans répit avec "House
of Death" dans le même registre rouleau compresseur.
Peite pause avec un nouveau discours de Joey qui accueille l'organisateur du
festival qui a également droit à son disque d'or ManOwaR, sans
oublier le pasteur local présenté avec ses filles. Ces dernières
vont apprendre que lui aussi, en bon fan de ManOwaR qu'il est ou fait semblant
d'être, il "drank a lot of beers and fucked a lot of girls"
:))) C'est la condition sinequanon ce soir, qu'on se le dise.
En tout cas le prochain morceau lui est dédié, cette version allemande
de "Heart of Steel" pour laquelle le rideau tombe enfin : les 100
musiciens de l'Orchestre Philarmonique de République Tchèque ainsi
que les 100 choristes apparaissent sur 3 étages supplémentaires
jouxtant la scène principale de chaque côté, montés
spécialement pour eux avec leurs propres lights. C'est encore un autre
invité (j'ai pas retenu son nom) qui, à n'en pas douter, "drank
a lot of beers and fucked a lot of girls", se charge de l'intro au clavier
et c'est parti pour une version vibrante et orchestrale de "Herz Aus Stahl",
chantée avec passion par toute l'assistance jusqu'au fond de la colline!
La classe.
Sauf que DeMaio a encore des trucs à raconter après ça,
putain Joey tu le lâches jamais ton micro! :) C'est le moment qu'il choisit
pour rentrer dans le détail de la passion du groupe pour son public allemand
et de sa passion personnelle pour les opéras de Wagner, ce qui l'a conduit
à contacter son petit-fils Wolfgang pour l'occasion, des fois qu'il veuille
se mêler à la fête et recevoir lui aussi son disque d'or
ManOwaR :))) Manque de bol pour Joey, le descendant du compositeur n'en a rien
à foutre de ManOwaR et du Metal, ce qui nous est montré à
l'écran avec la projection de sa réponse en question, carrément
lue par Joey ahah! Expert en manipulation de foules, Joey invite donc notre
Wolfgang à aller se faire encataner, et nous demande si on est toujours
avec lui dans sa croisade du true metal :)) Vous connaissez la réponse,
s'ensuit alors l'explication du pourquoi du comment de la passion indéfectible
des allemands pour le Heavy Metal ("parce que Wagner est né ici!"),
couplée fort logiquement à un hommage appuyé à l'uvre
de Wagner, le père du Heavy Metal à ses yeux, ouaip rien que ça
messieurs dames. Pour appuyer ses déclarations l'orchestre se met à
jouer le 3ème acte du célèbre opéra Lohengrin, alors
que défile un petit film sur Wagner à l'écran. Difficile
alors de ne pas se marrer quand on voit marqué en grand "Wagner,
the Father of Heavy Metal" :))) Sauf qu'au fond...... eh bien au fond il
a entièrement raison Joey, c'est ça qui est fort avec ManOwaR,
quand le kitsch devient l'expression de la réalité! Beau moment
musicalement parlant en tout cas, le petit film d'accompagnement étant
quant à lui plutôt anecdotique.
L'orchestre garde un rôle central au cours de ce qui suit, un nouveau
morceau extrait du prochain album, au nom outrageusement original de "King
of Kings". La longue et majestueuse intro y est vraiment magnifique dans
l'esprit du ManOwaR épique et évidemment wagnérien de la
grande époque avec Adams qui étale toute sa classe vocale, tandis
que la deuxième partie s'avère beaucoup plus speed et rentre dans
le lard, mais toujours accompagnée par l'ensemble philarmonique. Quoi,
ils vont faire du Rhapsody sur le prochain album? ;)
Nan il ne faudrait pas oublier les bonnes vieilles valeurs, tiens les voilà
qui ramènent les Harley sur scène, ça faisait longtemps.
Hey Joey t'es le seul à ne pas avoir de nana sur sa monture, comment
se fait-ce, tu l'as perdu en route ou quoi? :) C'est le moment pour Columbus
le bûcheron d'envoyer l'intro de "Warriors of the World" si
chère aux amateurs de prog, un morceau qui s'il n'est pas parmi mes préférés
sur album, devient littéralement magique ce soir de par la réaction
spontanée du public, et dès lors que des drapeaux de tous les
pays se mettent à flotter de partout, dans un instant indescriptible
de pure et intense communion comme j'en ai rarement vu! Quoi, ça fait
secte ce que j'écris? ;) Sérieusement, c'est ce genre de moments
qui permettent de comprendre qu'avant d'être l'incarnation du kitsch ManOwaR
c'est surtout un vecteur d'émotions uniques, n'en déplaise aux
détracteurs. Surtout qu'Adams se montre impérial ce soir, c'est
qu'il me donnerait le grand frisson ce salopard, je m'attends presque à
ce qu'il se lance dans un "Nessun Dorma" d'une minute à l'autre
;) Mais ça ne sera pas le cas (dommage), voici maintenant une version
à l'intro rallongée de "Hail and Kill" l'un des plus
grands hymnes du Heavy Metal, où l'orchestre est appelé en renfort
pendant le break. Comme il est de coutume depuis longtemps c'est "Black
Wind Fire and Steel" qui ferme le bal, et qui normalement marque la fin
de tout concert de ManOwaR, achevé par une cacophonie longue de plusieurs
minutes dont ils pourraient tout de même se passer.
Mais attendez, c'est pas possible, ils vont partir sans faire de rappel? On
entend "The Crown and the Ring" retentir, c'est donc la fin? Naaaaan,
Joey revient et coupe tout ça pour introduire le final : une version
complètement délirante et "over the top" de "Battle
Hymn"! C'est simple, toute l'histoire de ManOwaR est réunie sur
scène, oui, avec simultanément les 3 batteurs (surélevés)
et les 3 guitaristes! 'tain les trois cogneurs en même temps c'est la
boucherie et l'ingé lumières se déchaîne sur eux
pour les mettre en valeur, énorme! ManOwaR vont pousser le vice jusqu'à
jouer le solo 3 fois de suite, chacun des guitaristes se succédant, accompagné
de "son" batteur de l'époque à chaque fois :) Sur le
break épique, qui fut le premier d'une grande tradition de morceaux du
genre, Adams se retrouve seul à déployer toutes ses cordes vocales
soutenues par l'orchestre, nos poils du dos s'hérissent et le morceau
reprend toute son orgie métallique devant un public médusé
et à genoux. La plus puissante interprétation de "Battle
Hymn" jamais jouée se termine en fiesta où Columbus en bon
psychopathe s'amuse à prendre une cymbale pour en détruire d'autres,
Adams juste en-dessous devant faire gaffe à ne pas se prendre les morceaux
dans la gueule :)))
Après les remerciements et vivats de rigueur, le groupe quitte définitivement
la scène au son de "The Crown and the Ring" qui s'accompagne
d'un long feu
d'artifices splendide dans l'esprit démesuré de ManOwaR!
Vous l'avez compris, pour ceux qui ne supportent pas le côté
"too much" de ManOwaR ils en sont probablement morts d'indigestion
dans d'atroces souffrances ce soir, car ManOwaR ne font jamais les choses à
moitié, ce fut la totale à tous les niveaux! Il ne manquait que
les fans venant jouer de la gratte sur scène ;) Non en fait j'aurais
surtout aimé entendre plus de morceaux à la place du blabla, comme
"Gates of Valhalla", "Bridge of Death", "Guyana",
"Secret of Steel", "March for Revenge", des titres qui auraient
été sublimes et sublimés par l'orchestre, ce qu'ils avaient
largement le temps de faire en 3 heures. De plus, la chorale s'est avérée
extrêmement discrète, ils avaient beau faire les malins à
arborer le \,,/ je ne les entendu que lors de quelques rares passages, et encore
il fallait vraiment tendre l'oreille. Elle aurait pourtant pu bien servir cette
chorale, sur certains morceaux du type de "Kingdom Come" par exemple...
Mais en dehors de ça, chaque fan en aura eu pour son argent avec un concert
majestueux et littéralement unique dans l'histoire de ManOwaR, un moment
privilégié qu'on est pas prêt d'oublier. On en attendait
pas moins.
4,5/5
Setlist :
ManOwaR
Brothers of Metal
Kings of Metal
Call to Arms
Sign of the Hammer
Blood of my Enemies
Kill with Power
The Glory of Achilles (avec Shankle / Rhino)
Metal Warriors (avec Shankle / Rhino)
Ride the Dragon (avec Shankle / Rhino)
Metal Daze (avec Ross the Boss / Hamzik)
Dark Avenger (avec Ross the Boss / Hamzik)
Solo guitare Karl Logan
Outlaw
House of Death
Herz Aus Stahl
Hommage à Wagner / 3ème acte de l'opéra Lohengrin
King of Kings (nouveau morceau)
Warriors of the World
Hail and Kill
Black Wind, Fire and Steel
--------------------------------------------------------------------------------
Battle Hymn (avec tout le monde)
Outro : The Crown and the Ring
Au pire, si vous avez loupé ça, vous pourrez le revoir bientôt sur DVD ;)
Après ça, qui peut enchaîner? Ben personne,
même si ça continue de jouer à l'intérieur de la
Event Stage, à l'image de ABANDONED, qui pratiquent un putain de thrash
à l'ancienne qui décape les poils! Allez coucher mamie, car ça
c'est du brutal façon Dark Angel et vieux Kreator, mais accompagné
d'un chant plus clair et simple à la Sacred Reich, une bonne découverte
qui semble séduire malgré son relatif anonymat, étant toujours
au stade de la démo. Peut-être pas pour longtemps d'ailleurs quand
on voit le résultat fort convaincant qui ne demande qu'à être
davantage médiatisé. Abandoned ça tabasse!
4/5
Dernier set de la nuit et du festival, HAEMATOM, vous vous
en doutez il ne reste plus grande monde pour voir ça. J'en avais jamais
entendu parler, apparemment il y a un membre de JBO dans le lot, et s'ils ne
sont pas aussi cinglés musicalement ils sont pas très nets non
plus! Leur registre est plutôt martial avec des rythmiques très
basiques qui font des incursions dans le néo, ouais bon ça m'excite
pas trop vu comme ça. Par contre visuellement c'est bien poilant, entre
le frontman qui collectionne les pansements façon momie sortie de son
tombeau et les autres cagoulés comme des terroristes, sans oublier le
clou du spectacle, les types qui se ramènent déguisés en
lapins et qui sautent sur place comme des cons pendant tout un morceau :))))
Ahah je suis fan, rarement vu un gimmick aussi débile et heureusement
d'ailleurs, sinon je serais sûrement pas resté jusqu'au bout :-)
M'enfin, c'est pas de la grande musique autrement...
allez 2/5, rien que pour les lapins :)))
Et voilà c'est fini le Earthshaker, ne reste plus que
la sono qui nous ressort quelques classiques, pendant que des allemands bien
imbibés tentent tant bien que mal de quitter la salle désormais
bien vide, où certains des derniers restants finissent à poil
:)))
Ma foi, ce fut un festival qui me change des sempiternels Wacken et Bang Your
Head du point de vue de la programmation, avec un bon son sur la scène
principale (mais pas trop dans la Event Stage), et quoiqu'il en soit rien que
pour ManOwaR ça valait le coup! Par contre quelques couacs niveau organisation
à déplorer, genre la lenteur d'installation dans le camping, le
bordel à l'entrée lors de la warm-up, puis les sets décalés
du samedi...
Mais s'ils sont capables de monter des affiches différentes des autres
festivals tous les ans, alors j'y reviendrai sans doute.
=> Vous voulez des photos du festival? En voilà une tonne :
http://www.earthshaker-fest.com/?p=64653a47616c65726965
http://www.metalchroniques.com/gallery/index.php?cat=33
http://www.pommesgabel.de/festivals/earthshaker-festival/2005/bilder1.php
http://www.weber-666.de/Seiten/Earthshaker_05.htm
http://www.bredebach.de/index.php?cat=3
http://www.photopit.com/festivals05.htm
http://www.mystic-arts.de/galerien/ESF051.html
http://www.planetheavymetal.de/Nuke/html/showgallery-68.html
http://www.party-wug.de/page_partybilder_details.php?album_id=0558
http://www.earthshaker-fans.de/index.php?module=My_eGallery&do=showgall&gid=3
http://machinemen.de/britt22o/earthshaker05.html
http://www.musik.terrorverlag.de/musik/konzertberichte/index.php?id=394
http://www.tkozone.de/~koenig/05_pictures/05072124Earthshakerfest/index_earthshaker05.html
http://heidelphotode.he.funpic.de/esf1/index.html
http://heidelphotode.he.funpic.de/esf2/index.html
http://heidelphotode.he.funpic.de/esf3/index.html
http://heidelphotode.he.funpic.de/esf4/index.html
http://heidelphotode.he.funpic.de/esf5/index.html
http://www.whoam.de/whoam-2/index.php?do=gallery&galleryid=62
http://www.oyla4.de/cgi-bin/designs/cats2/index.cgi?page=text&id=69757033&userid=26178084&starteintrag=
http://www.unitedpixel.com/ge/Reviews/earthshaker2005.htm
Et spécialement de ManOwaR et la convention :
http://www.earthshaker-fest.de/img/esf05/manowar/index.htm
http://photobucket.com/albums/a317/Plill/?start=0
http://www.btinternet.com/~d.a.rigby/earthshaker/pics/ManOwaR/index.html
http://mitglied.lycos.de/metalbrother/earthshaker/
http://ManOwaR.kicks-ass.org/images/matthew/EarthShaker/Earthshaker0005.htm
http://asia.pg.photos.yahoo.com/ph/orimuhsan/my_photos
http://home.broadpark.no/~ebatabay/esf-fc05.html
http://photobucket.com/albums/b77/steelcolonel/
http://ddos.50megs.com/photo.html
Retour à la page des concerts