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 II. Lumière

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Théâtre Lumière Son Structure Sécurité Divers

ACL

[acronyme anglais de AirCraft Landing lamp : mot à mot = lampe d’atterrissage d’avion] aircraft.

ADB®

[marque Belge, filiale de Siemens] fabricant de projecteurs, gradateurs et jeux d’orgues.

AIRCRAFT

[anglais : mot à mot = avion] lampe/projecteur de type PAR de 250 Watts[1], ou plus, travaillant en basse tension 28 Volts (voir BT) et donnant une lumière très directive et blanche (angle de faisceau de 8°).
Ils sont donc montés sur une barre par 8 et branchés en série (8 × 28 Volts = 224 Volts) ou sur 2 barres de 4 (couplé avec une bretelle série).

{Conseil : attention ! même look qu’un PAR}

AFFECTER

l’affectation des circuits DMX aux gradateurs s’effectue soit :
  • par des roues codeuses ;
  • par des micro-switches (e.g. en binaire 36 = 100100) ;
  • par un menu à affichage numérique.
Par exemple : si on a 3 blocs de gradateurs (un de 24 circuits, un de 12 et un de 6), le premier bloc (en fait le premier gradateur du bloc) sera bien sur affecté à 1, le deuxième bloc à 25 (24+1) et le troisième à 37 (24+12+1).
Les circuits de 1 à 24 seront ceux du premier bloc, de 25 à 36 ceux du deuxième et de 37 à 42 ceux du troisième.
On peut trés bien affecté le même circuit à 2 gradateurs, il marcheront alors ensemble en parallèle.

SYNONYME : assigner.

AMPHENOL®

[marque] fabricant de connecteurs multibroches ronds à collerette pour télécommande.

Argon

cf. Xénon.

Assigner

cf. Affecter.

AVAB®

[marque Suédoise] fabricant des premiers jeux d’orgues à mémoire en Europe.

AVEUGLANT

projecteur du genre Mini-brute, dirigé vers le public pour l’aveugler lors des changements de décor. Il ne peut alors voir ce qui se passe sur scène.

BACKLIGHT

[anglais : mot à mot = lumière de derrière] contre-jour.

BALLAST

[anglais : mot à mot = lest] appareil comportant un transformateur, un stabilisateur d’intensité par une bobine de self (d’où l’analogie avec un réservoir, un lest, un frein) pour obtenir la forte tension (de 4 à 50 kiloVolts) nécessaire à l’amorçage/allumage de la lampe et souvent munie d’un dispositif de sécurité limiteur.
Il sert donc à alimenter les projecteurs travaillant en BT, en HMI, en continu (arc charbon, Xénon)...

Banane

cf. PAR.

BARN DOOR

[anglais : mot à mot = porte de grange] volets.

Black Foil

cf. Blackwrap.

BLACK OUT

[anglais : mot à mot = noir complet] noir lumière, voir Plein feu et Balisage.

DÉRIVÉS : le contraire est full up.

BLACKWRAP

[anglais : mot à mot = enveloppe noire  modèle déposé de la marque The Great American Market (GamColor®), équivalent du Black Foil® chez Lee et du Cinefoil® chez Rosco] feuille d’aluminum flexible bien que de 0,5 mm d’épaisseur, noire mat des deux cotés, et disponible en rouleaux de différentes largeurs (30, 60 et 90 cm). Il résiste à la chaleur et reste en forme quand il est enveloppé autour d’un projecteur tout en étant facile à enlever.
Il sert á masquer les fuites de lumière des projecteurs (notamment les HMI toujours allumés), à protéger contre la pluie en extérieur et à fabriquer des volets sur mesure.

BLOCS

rack de gradateurs.

BLONDE

projecteur de couleur jaune, monté sur pied et muni d’une lampe crayon de 2 000 Watts (température de couleur de 3 200 K) et de volets, très utilisé en vidéo. Une molette à l’arrière permet de la régler la focalisation en Flood ou en Spot. Voir Mandarine.

BRETELLE

câble à 1 entrée et 2 sorties pour jumeler, en parallèle (comme une doublette ou triplette) ou en série, 2 projecteurs.

{Conseil : attention ! la majorité des bretelles sont faites pour coupler en série deux PAR 110 Volts sur une entrée en 230 Volts. Elles peuvent aussi servir pour mettre 2 lampes 230 Volts à mi-puissance (50 % puisque en 110 Volts)}

Bretelle PAR 110

Illustration II-1 Bretelle série pour PAR 110 Volts (3 Ko)

BRUTE

ensemble de petits projecteurs miniatures de faible puissance électrique, en basse tension (voir BT) (lampe halogène à miroir dichroïque en 12/14 Volts et 75 Watts pour la gamme BTS de Mole Richardson®), ou en 110 Volts et 250 Watts. Ils ont différentes appellations suivant les marques, le nombre de lampes, la largeur du faisceau et les puissances : Mickey®(1 lampe en 12 V), Micro-lite®(2 en 12 V), Micro-brute®(4/6/8 en 12 V), Mini-brute®, Molefay® de Mole-Richardson (de 2 à 12 lampes de 650 Watts), T8...

Minibrute

Illustration II-2 Minibrute 8 x Par 36 (7 Ko)

{NB : dans le cinéma, un Brute est un gros projecteur Fresnel (61 cm de diamètre) à arc en courant continu (225 A)}

BT

[acronyme de Basse Tension] lampe/projecteur travaillant, grâce à un transformateur, en basse tension (6/12/14/24/28 Volts) au lieu du 230 Volts, ce qui permet une plus forte intensité électrique (20 Ampères pour un 500 Watts) et donc un faisceau serré visible et une lumière plus blanche mais froide. Suivant le réglage du faisceau, le système optique crée malheureusement une tache noire centrale génante. Voir KVA-WATT, Svoboda.

CANARD (en)

[argot théâtre] mode d’installation d’un projecteur sur un pont, une porteuse ou une perche, la lyre en haut (comme sur un pied) pour des raisons de place ou d’angles de faisceau. Le mode d’installation normal étant la lyre en bas pour des raisons évidentes de stabilité et de sécurité.

{NB : si la lyre est disposée horizontalement, sur le coté d’un pont ou d’un pied, on dit "en perroquet". Voir Mât de perroquet}

CANDELA

[symbole Cd] unité d’intensité lumineuse proche de l’ancienne unité, la bougie est définie par :

1 candela = 1 lumen par stéradian

(1 stéradian est un angle découpant une calotte sphérique de surface R2 sur une sphère de rayon R)

{NB : la luminance ou intensité par unité de surface, s’exprime en candela par mètre carré}

Casserole

cf. Gamelle.

Cinefoil

cf. Blackwrap.

CIRCUIT

suite ininterrompue de conducteurs électriques partant du projecteur et arrivant au gradateur. Il est repéré par un numéro.

CHANNEL

[anglais : mot à mot = canal] circuit.

CHASER

[anglais : mot à mot to chase = poursuivre, chasser] chenillard.

CHENILLARD

effet où les projecteurs s’allument et s’éteignent rapidement, successivement en séquence cyclique, en fonction d’un ordre préétabli en mémoire ou en suivant automatiquement la modulation sonore.

COLLIER BELGE

tronçon de chambre à air de 1 cm de large, noué autour d’un morceau de bois servant à attacher les câbles sur une perche ou un pont.

Collier belge

Illustration II-3 Colliers belges (Doc BS - 23 Ko)

COLOR CHANGER

[anglais : mot à mot = changeur de couleur] système, inventé vers 1984 par la firme américaine Wybron (www.wybron.com), comprenant un rouleau motorisé de gélatines (une dizaine collées bout à bout) permettant de changer de couleur sur un projecteur traditionnel grâce à une télécommande autonome ou au jeu d’orgue. C’est un premier pas vers les projecteurs motorisés (voir Scan).

SYNONYME : scroller.

Changeur de couleur

Illustration II-4 Projecteur équipé d’un changeur de couleur (Doc Diafora - 6 Ko)

COLORIMÉTRIE

c’est l’étude des phénomènes en relation avec la couleur et la perception de l’oeil humain. La colorimétrie est basée sur l’effet trichrome de la sensation visuelle (voir synthèse Soustractive et Additive) et permet de qualifier d’une manière scientifique et rigoureuse la perception des couleurs. Elle est à la base de tous les systèmes de reproduction d’images : imprimerie couleur, photo, film et vidéo...

CONTRE(-jour)

éclairage/projecteur éclairant en sens inverse du regard du spectateur, depuis le lointain vers la face. Cela permet d’accentuer le relief en créant sur l’objet un halo qui le détache du fond (comme dans les films en Noir & Blanc).

Contre-plongée

cf. Douche.

CONTRÔLEUR

multimètre, appareil permettant de contrôler soit :
  • la tension (en Volt) d’un circuit (alternatif ou continu) ;
  • la résistance (en Ohm) d’un circuit ;
  • la continuité d’un circuit, d’une rallonge, d’une lampe, en général en émettant un bip sonore s’il n’y a pas de coupure.
Voir Métrix.

Cookie

cf. Gobo.

Coupe-flux

cf. Volets.

COUTEAU

lame de métal résistant à la chaleur, glissée par 4 sur une platine tournante dans une découpe, pour façonner, en tournant et coulissant, le contour du faisceau pour éviter de baver sur le décor.

Crayon

cf. PAR.

Cucaloris

cf. Gobo.

CUE

[anglais : mot à mot = signal, souvent raccourci en Q] un effet de la conduite lumière, une réplique au théâtre, un point de repère, d’entrée en son (on dit souvent un top).
La séquence standard pour lancer verbalement les effets est :
Annonce des effets
En anglaisEn françaisRemarques
Stand-by for cue 19 Attention pour effet 19 Stand-by et Attention en premier 
Cue 19... GoEffet 19... TopGo et Top en dernier

Cut

cf. Effet (Lumière).

Cyclïode

cf. Horizïode.

DATA

[anglais : mot à mot = données] données informatiques et, par extension, câble de télécommande/système de transmission des informations entre le jeu d’orgues et les gradateurs ou les projecteurs, à procédé :
  • soit analogique en tension (0-10 Volt ou 0-5 Volt) avec des câbles de 14, 30, 42, 49 ou même 98 conducteurs de section 0,22 mm2 (1 fil par circuit) ;
  • soit par multiplexage temporel (i.e. les commandes sont envoyées successivement à la queue leu leu) :
    • analogique pour les protocoles AMX 192 de l’USITT (192 circuits à la fréquence de 4 800 Hz) ou D54 de Strand Lighting® (384 circuits) avec des câbles de 3 conducteurs (prises XLR 3 broches) ;
    • numérique (= informatique) pour le protocole Avab 256 ou la norme DMX 512 de l’USITT.

Data

Illustration II-5 Câble data (Doc Frank Lombaers - 13 Ko)

Voir Mux et Cannon®.

DÉCOUPE

projecteur, pesant de 15 (1 kW) à 25 kg (2 kW), permettant de modeler la forme du faisceau avec des lentilles (2 plus éventuellement un condenseur) et des couteaux et éventuellement un iris ou un gobo.
Les 2 lentilles se manipulent indépendamment et servent :
  • la plus proche de la lampe définit l’angle d’ouverture du faisceau qui varie de 10 à 40 degrés pour les modèles dit "longs" ou de 30 à 55° pour les modèles dit "courts" ;
  • l’autre jouant pour mettre nette ou floue l’image projetée.

{Conseil : si le fut peut tourner, penser à orienter les commandes vers le bas pour un réglage à l'échelle ou vers le haut pour un réglage du pont}

Découpe

Illustration II-6 Découpe (Doc Robert Juliat - 24 Ko)

Depuis 96, la firme dannoise Martin (www.martin.dk) commercialise les découpes/scans PAL 1200 équipés d’un zoom et de couteaux (9 canaux DMX).

DICHROÏQUE

ce dit de filtre dichroïque (ou interférentiel), fabriqué par métallisation d’un support. Contrairement aux gélatines qui utilisent l’absorption des couleurs parasites et donc s’échauffent, ils fonctionnent par réflexion dans des couches très minces de matériaux d’indice de réfraction très précis, ce qui donne une couleur plus pure et plus brillante tout en permettant une grande résistance à la chaleur (350 °C). C’est le même principe qui donne des réflexions de couleur sur les bulles de savon et les CD.
On les utilise aussi comme filtre anticalorique (en bloquant les infrarouges) ou même pour augmenter la température de couleur de la source.
C’est les raisons pour lesquelles, bien que beaucoup plus chers, ils sont très utilisés, sous forme de disque en dégradé circulaire très fin, dans les projecteurs motorisés (Scans).

DIF

[argot théâtre] gélatine diffuseur. Voir Frost et Silk.

{Conseil : ne pas confondre avec la Diff en son}

DIMMER

[anglais : mot à mot to dim = obscurcir] gradateur.

DIRECT

prise de courant, et le cas échéant la rallonge qui la prolonge (prolong), non graduée par les blocs, utilisé pour brancher des appareils et les tests de projecteur. Voir Sonner.

DMX

[acronyme de Digital MultipleX] protocole de transmission des commandes lumières en numérique multiplexé définit en 1986 puis en 90 par l’USITT (United States Institute for Theatre Technology). Voir Data, Affecter.
  • il peut piloter un maximum théorique de 512 circuits (d’ou son nom). Ce qui peut paraître beaucoup si on parle de gradateurs, mais ne représente plus que 32 scanners exigeant 16 paramètres (32 × 16 = 512).
    Beaucoup de jeu d’orgues ont plusieurs sorties DMX (notées A, B, C, D...) autorisant 512, 1024, 1536, 2048 canaux DMX ;
  • il peut piloter un maximum de 32 appareils sans dégradation du signal qui est partagé, en parallèle, entre eux (e.g. 32 blocs de 6 gradateurs donneront en fait un maximum de = 6 × 32 = 192 circuits) ;
  • il a une précision de 256 niveaux (codée sur 8 bits ou chiffres binaires donc 28 = 256) ;
  • il a un rafraîchissement de 44 Hz (i.e. les informations sur les 512 circuits sont "bêtement" répété 44 fois par seconde, soit un débit de 250 Kilobits) ;
  • il utilise des câbles spéciaux de 3 ou 5 conducteurs (prises XLR 5 broches) de section 0,14 mm2 ou 0,75 mm2 pour les longueurs supérieures à 50 mètres ;
  • il est limité à une longueur de ligne maximale de 300 mètres sans réamplification par un data booster qui permet aussi, en régénérant le signal, de dépasser la limite des 32 appareils (e.g. 31 appareils + 1 data booster qui permet d’utiliser 32 appareils de plus soit 63 appareils en tout).
    Une autre façon est d’utiliser un distributeur de lignes qui permet de les ventiler par zones physiques (cour, jardin...) ou logiques (gradas, scans...) ;
  • il nécessite la présence d’un "bouchon" sur le dernier appareil pour fermer la ligne (i.e. donner une charge) si leur nombre est inférieur à 32.
    On peut en fabriquer un en soudant 1 résistance de 100 à 125 Ohms entre les broches 2 et 3 d’une prise XLR mâle 5 broches ;
  • il utilise un câblage normalisé :
    • broche 1 = masse
    • broche 2 = DMX-
    • broche 3 = DMX+
    • broches 4 et 5 = inutilisées normalement (ou deuxième signal DMX)
    bien qu’il y ait parfois un problème (!) de brochage entre marques avec une inversion entre les broches 2 (normalement DMX-) et 3 (normalement DMX+).
    Un inverseur, un câble muni d’une XLR mâle et une XLR femelle ou les broches 1 (la masse) et 1 sont reliées ensemble et les broches 2 et 3 croisées (i.e. 2 vers 3 et 3 vers 2), résous le problème.

{Conseil : attention à ne pas utiliser des câbles micro qui ne possèdent pas la même impédance aux hautes fréquences (250 kHz contre 20 kHz). Voir DI box}

DOUCHE

éclairage/projecteur venant du haut et vertical.
Le contraire, du bas vers le haut, est en contre-plongée.

DROPLIGHT

[anglais : mot à mot = lumière qui tombe] douche.

Éclaté

cf. Multi(paire).

EFFET

élément minimum de la conduite.
Par exemple, pour la conduite lumière, il caractérise l’état de tous les projecteurs par leurs :
  • temps d’apparition, de montée (fade in) ;
  • temps de disparition (fade out = lent ou cut = noir sec instantané ou "coup de noir") ;
  • niveau (de 0 à 100 %).
Les effets apparaissent en :
  • succession par ordre chronologique ou suivant un code temporel ;
  • remplacement ou superposition de l’effet précédent.

{NB : voir aussi Effet à la section Son}

ÉLECTRO

[argot théâtre] éclairagiste. Personne qui s’occupe de l’installation et du réglage des lumières. Ce n’est officiellement pas un électricien même s’il est sensé avoir certaines connaissances en électricité.

ÉPISCOPE

lampe/projecteur, en général de type PC, à grosse ampoule à incandescence[2], (c’est la première famille de lampes dans laquelle le filament chauffe et "rougeoie" sous l’effet Joule - voir Alim), incorporant un miroir sphérique en film d’argent, et donnant une lumière jaunâtre (la température de couleur est de 3000 K), une efficacité faible de 12 à 20 lumens/Watt avec un rendement électrique de 25 % (i.e. plus de 75 % de l’énergie part en chaleur). La position de l’ampoule est indifférente bien que la chaleur entraîne un cloquage du miroir et noircit les parois.

FACE

désigne l’ensemble des projecteurs situés en salle et éclairant la scène.

{NB : voir aussi Face à la section Théâtre}

Fade in

cf. Effet (Lumière).

Fade out

cf. Effet (Lumière).

FLOOD(light)

[anglais : mot à mot to flood = inonder] projecteur, en général dépourvu de lentille, donnant une lumière diffuse (sous-entendu au faisceau large, par opposition à Spot et Wash).

FOCUS

[anglais : mot à mot = mise au point] pointer, pointage : réglage en orientation (site et azimut grâce à la lyre), de l’angle d’ouverture et de la netteté (pour les découpes) des projecteurs ; d’où l’expression "faire le focus".
Les principales contraintes, en plus des nécessités artistiques, sont de ne pas baver sur les pendars, le rideau de fond ou le devant de scène.
Commandements employés pour régler
lever:relever le faisceau (en azimut)
piquer:abaisser le faisceau
serrer:fermer l’angle du faisceau
ouvrir:ouvrir l’angle du faisceau
En repérant le point chaud du projecteur, on détermine l’axe de visée. On peut même régler quelque soit l’intensité et en plein jour en se mettant dans l’axe du projecteur (des lunettes de soleil peuvent toutefois s’avérer utiles...).

{Conseil : 2 philosophies concourent pour l’installation et l’orientation des projecteurs afin qu’ils ne se gênent pas mutuellement lors du focus : soit projecteur vertical en douche et faisceau serré, soit projecteur incliné á l’horizontal...}

DÉRIVÉS : soft = flou, sharp = net.

Follow Spot

cf. Spot(light).

FRESNEL

[en hommage au physicien français Augustin Fresnel (1788-1827), auteur en 1821 de la théorie ondulatoire de la lumière, et inventeur en 1819 de ces lentilles pour équiper les phares maritimes] projecteur dont le pouvoir éclairant est augmenté par une lentille à échelons gradués.
Ces lentilles à anneaux circulaires concentriques prismatiques (de section triangulaire) procurent, pour le même diamètre, un important gain d’épaisseur et :
  • donc un gain de poids ;
  • une diminution des pertes par absorption ;
  • une diminution de l’échauffement (et du risque d’éclatement).
Elles donnent une lumière à bords plus diffus que celle d’un projecteur PC à lentille plan convexe.

Fresnel

Illustration II-7 Fresnel (Doc Adb - 5 Ko)

{NB : dans les pays anglo-saxons, les projecteurs de type Fresnel sont beaucoup plus utilisés que ceux du type PC}

FROST

[anglais : mot à mot = givre] gélatine dépolie diffusant la lumière. Moins fort que Silk. Peut transformer un PC en Fresnel. Voir Dif.

Full up

cf. Black out.

GAMELLE

[argot théâtre] projecteur.

SYNONYME : casserole.

{NB : en son, désigne un haut parleur (on parle du saladier d’un woofer, voir Compact).}

GEL

[argot US] gélatine.

GÉLAT(ine)

filtre en matière plastique colorée par vernissage ou imprégnation d’un colorant, résistant à la chaleur (pour le polyester utilisable jusqu’à 204 °C - pour le polycarbonate utilisable jusqu’à 132 °C), monté dans un cadre porte-gélatine, servant à teinter (par synthèse soustractive) le faisceau lumineux des projecteurs. Voir Dichroïque.
Les couleurs sont repérées par des numéros différents suivant les marques (Lee®, Rosco®, GamColor®...).
Toutes les gélatines absorbent plus ou moins la lumière suivant leur couleur, obligeant à augmenter soit la puissance électrique (avec le risque de la faire fondre), soit le nombre de projecteurs de même couleur, pour obtenir le même éclairement. Voici les coefficients de transmission de quelques filtres extraits du nuancier de la marque Lee® :
Coefficients de transmission des des gélatines
Couleur N°Lee %   Couleur N°Lee %
bleu primaire 119 3,1 % rouge primaire 106 9,3 %
vert primaire 139 15,0 % bleu léger 118 22,2 %
rouge pale 166 25,0 % orange 105 41,3 %
vert pale 138 79,9 % jaune 101 80,0 %

{Conseil : percer la gélatine de petits trous invisibles pour qu’elle évacue mieux la chaleur}

GHOST LAMP

[anglais : mot à mot = lampe pour fantôme] servante. Les fantômes envahissant le théâtre dés qu’il est désert, en général surtout le lundi soir, jour de relâche, appelé "ghost night", la nuit des fantômes...

GHOST LOAD

[anglais : mot à mot = charge fantôme] lampe servant de charge tampon pour augmenter la résistivité (PAR, néon...).

Girafe (en)

cf. Portant.

GOBO

[acronyme anglais de GO Black Out] disque de tôle fine d’acier ajourée, résistant à la chaleur, glissé dans un projecteur de découpe à coté de l'iris, permettant de découper suivant une silhouette (dessin, logo...) le faisceau lumineux (le négatif d’ombres chinoises).
La chaleur déformant la tôle impose des limites aux finesses des dessins. Il existe des gobos en verre résistant permettant, par des procédés de photogravure, un rendu presque photographique (et même en couleur).
On peut toujours bricoler un gobo au cutter avec du scotch alu collé face à face, la tôle d’une canette, ou mieux des plaques d’imprimerie offset.
Différentes tailles de gobos
TailleDiamètre
extérieur
en mm
Diamètre
image
en mm
 Gobo
A10075
B8664
D53,340
E37,520
M65,549,5

Illustration II-8 Exemple de gobo (Doc Lee - 2 Ko)

{NB : en anglais on dit aussi template, mot à mot = patron, gabarit ; cookie, mot à mot = buiscuit ; cucaloris}

GRADATEUR

système de puissance électrique, télécommandé électroniquement (par triac ou thyristor) grâce au jeu d’orgues par le câble de télécommande (le data), permettant de moduler l’intensité lumineuse des projecteurs en variant la tension de 0 à 240 Volts du circuit.
Malheureusement la température de couleur de la lampe ne reste pas constante et baisse aussi avec la graduation (virage vers l’orange).

Câblage des gradateurs

Illustration II-9 Câblage des gradateurs (Doc Frank Lombaers - 10 Ko)

Un bloc comprend couramment 6 à 12 gradateurs, chacun d’une puissance de 2 à 3 kiloWatts (donc suffisante pour alimenter, à 100 %, 2 à 3 projecteurs de 1 000 Watts).
Un bloc de 24 gradateurs de 3 kiloWatts qui permettra d’alimenter à 100 % au maximum 72 projecteurs de 1 000 Watts nécessitera une alimentation en triphasé de 109 Ampères par phase. Voir Alim(mentation) et Chute de tension à la section Divers.

Bloc gradateurs

Illustration II-10 Bloc gradateurs (Doc Galatec - 6 Ko)

HALOGÈNE

lampe/projecteur, apparue vers 1959 (toujours de la famille des lampes à incandescence), utilisant des ampoules contenant des gaz halogènes régénérant le filament de tungstène pour augmenter sa durée de vie (4 fois plus). Elle donne une lumière plus blanche (3 200 K pour la gamme Studio) que la lampe épiscope, avec une efficacité accrue de 33 lumens/Watt plus longtemps (car elle ne noircit pas). Cela entraîne néanmoins quelques inconvénients :
  • à la place du verre, l’ampoule doit être en quartz (d’ou l’appellation courante de quartz) pour résister à la température de 250 á 600 °C, ce qui interdit de la toucher avec les doigts pour éviter les dépôts de graisse qui la ferait aussitôt exploser ;
  • la position de fonctionnement doit être verticale (i.e. le câble du projecteur, toujours situé prés du culot de la lampe, vers le bas).
Les halogènes, qui font partie du groupe VIIA de la classification périodique de Mendeleïev, sont : le fluor, le chlore, le brome, l’iode et l’astate (qui provient de réactions nucléaires artificielles).

HERSE

rangée de lampes de différentes couleurs fixées dans une gouttière en tôle posée au sol (la rampe) ou suspendue dans les cintres.

Herse

Illustration II-11 Herse (5 Ko)

HMI

[acronyme de Hydrargyrum Medium-arc Iodide inventée vers 1964 par Osram® (filiale de Siemens), Hydrargyrum est le nom latin du mercure] lampe/projecteur, utilisant un lampe à décharge (c’est la deuxième famille de lampes dans laquelle se crée par différence de potentiel un arc électrique d’une dizaine de millimètres au maximum, formant un plasma dans un mélange gazeux à base de vapeur de mercure) donnant une lumière réellement blanche (5600 K soit la température de la lumière du jour pour le cinéma), avec un excellent IRC de 90, et une efficacité lumineuse 5 fois plus forte qu’une lampe à incandescence pour la même puissance électrique (100 lumens/Watt) malgré quelques inconvénients :
  • toujours branchée en direct car non graduable électroniquement, mais modulable par des volets mécaniques ;
  • 1 à 4 minutes de temps de chauffe (la lampe en quartz atteints de 300 à 950 °C) ;
  • un amorçage à une tension de 25 000 à 65 000 Volts ;
  • un réamorçage à chaud difficile nécessitant d’attendre jusqu’à 10 minutes.
D’autres fabricants proposent maintenant des lampes semblables aux halogénures métalliques (ou halogénures de terres rares) sous les dénominations : MSR (Medium Source Rare earth) de Philips (qui a racheté Mazda en 83), CSI, CID, HTI, HSR, HSD, HQI, MBI...
Voir Xénon, l’autre type de lampe à décharge (il existe en fait un troisième type : les lampes à vapeur de sodium peu utilisées dans le spectacle de part leur faible IRC, la lumière jaunâtre des éclairages publics).

HORIZÏODE

projecteur de très grande ouverture (angle de faisceau de l’ordre de 90°) servant généralement à éclairer les toiles de fond, le cyclo. Ils peuvent être de forme et de dispersion soit :
  • symétrique
    pour être placés au milieu de la zone à éclairer ou,
  • asymétrique
    pour être placés en haut (porteuse), ou en bas (au sol).

SYNONYME : cyclïode.

Horizïode

Illustration II-12 Horizïode asymétrique (Doc Adb - 3 Ko)

HOUSE LIGHTS

[anglais : mot à mot = lumières de maison] éclairage général de la salle. Voir Worklights.

IRC

[acronyme de Indice de Rendu des Couleurs] capacité d’une source lumineuse à bien restituer les différentes couleurs du spectre visible d’un objet éclairé, sans perte ou coloration. L’indice maximum (IRC = 100) correspond à la lumière naturelle.
Par exemple, les lampes HMI ont un excellent IRC (supérieur à 90 d’ou leur utilisation dans le cinéma), les lampes sodium utilisées pour l’éclairage publique un très mauvais (IRC = 25, forte dominante jaune/orange), mais une haute efficacité de 180 lumens/Watt.

Influence IRC

Illustration II-13 Influence de l’IRC sur le rendu d’une photo (18 Ko)

IRIS

accessoire utilisé sur les découpes et les poursuites pour fermer ou agrandir continûment le faisceau lumineux en lui gardant sa forme circulaire.

JEU D’ORGUES

pupitre de commande des lumières = console lumière[3].
Les projecteurs ne sont pas alimentés directement par la console, mais par des multis venant des gradateurs pilotés, à l’aide du câble de télécommande data, par la console.
Il permet d’enchaîner facilement les effets successifs de la conduite lumière.
Il peut être soit :
  • "manuel" à préparation : l'effet suivant est alors composé à la main "en aveugle" sur la préparation suivante avant d’être transféré sur scène par basculement. Une colonne de fader pilote un circuit, 1 ligne représente une préparation,

    Console manuelle

    Illustration II-14 Console manuelle (Doc Avolites - 41 Ko)

  • "à mémoire", depuis son invention en 1967 (et installation en juin 68 à Schweinfurt puis à l’Opéra de Budapest et au Coliseum de Londres) par Strand® (consoles IDM/DL et IDM/R et surtout à partir de 73 le MMS - Modular Memory System) : l'effet suivant est simplement rappelé (transfert) de la mémoire informatique où il a était préalablement enregistré. Un circuit est difficilement accessible directement mais par un clavier.

    Console à mémoire

    Illustration II-15 Console à mémoire (Doc Celco - 15 Ko)

Les principales marques vendues en France sont Avab®, Adb®, Celco®, Strand Lighting®, Avolites®...
Il n’est pas rare maintenant de trouver sur un gros concert plusieurs consoles spécialisée : Pour vérifier visuellement la préparation, elle est souvent située à la régie lumière, dans l’axe de la scène, vers le fond de la salle. Voir Oeil du Prince.

JULIAT®

[marque française] fabricant de projecteurs et gradateurs ; distributeur des jeux d’orgues Avab®.

Krypton

cf. Xénon.

LATÉRAUX

éclairage/projecteur disposé, sur des portants, dans les coulisses derrière les pendrillons, et éclairant la scène latéralement pour donner une impression de profondeur. Voir Rasant.

LEKO

[modèle de projecteur de découpe à focale fixe et corolle ellipsoïdale racheté par la marque US Strand Lighting] utilisé en anglais comme synonyme de découpe. Voir Profile.

Lever

cf. Focus.

LEVRON

[nom de l’inventeur Pierre Levron, chef-électro à la Comédie des Champs Élysés au début des annés 60] découpe à condenseur et double foyer inventée dans les années 70.

LIGHTING BOARD

[anglais : mot à mot = planche d’éclairage] console, jeu d’orgues. Voir Switchboard.

{NB : board désigne souvent une console}

LIGHTS CHECK

[anglais : mot à mot = vérification des lumières] plein feu pour vérifier que tout est bon (lampes et circuits), que tout "brille".

LIME(light)

[anglais : mot à mot lime = chaux, oxyde de calcium, formule chimique CaO, limelight = lumière produite par la combustion de la chaux] un des premiers procédés pour obtenir une lumière intense utilisé à partir de 1846, mais inventé en 1816 par l’ingénieur anglais Thomas Drummond, l’oxydation d’un cylindre de chaux par des jets d’oxygène et d’hydrogène gazeux produisant une forte incandescence.
Le terme Lime(s) est encore utilisé pour désigner les poursuites, derniers appareils à avoir utiliser ce système.

LUMEN

[symbole Lm] unité de flux lumineux (d’énergie lumineuse, quantité de lumière dans un temps donné) émise, dans toutes les directions, par une source d’intensité lumineuse de 1 candela. Les lumens se conservent dans l’espace.
Si l’éclairement d’une surface de 1 m2 est de 10 lux, cette surface reçoit 10 lumens et 10 cm2 reçoivent 1 000 fois moins soit 0,01 lumens.

{NB : 1 Watt lumineux = 683 lumens}

LUX

[symbole Lx] unité d’éclairement (intensité lumineuse) émise par un flux lumineux uniforme de 1 lumen sur 1 mètre carré ; donc inversement proportionnel au carré de la distance (si on double la distance on éclaire 4 (22 = 2x2) fois moins, si on triple la distance 9 (32 = 3x3) fois moins).

LX

symbole de Lux et acronyme anglais de Lights (lumières).

LYRE

pièce de métal plié en forme de U servant à supporter, à orienter le corps d’un projecteur et permettant de l’accrocher sur une perche ou un pont à l’aide d’un crochet de fixation. Pour faciliter les réglages (voir Focus), celui-ci est monté la vis de blocage vers l’arrière du projecteur. Voir Sécu.

Mac CANDLESS
(méthode de)

méthode de conception et d’implantation de l’éclairage développée par Geoffrey Mac Candless.
Objet Type et exemple
1 - COMÉDIENS AIRE DE JEU PRINCIPALE

Scène

Quadrillage de la scène en carrés d’environ 2,5 mètres de coté (si possible en nombre impair en largeur pour avoir un couloir central, i.e. 6 = 3 x 2, 15 = 5 x 3)
  • simple Mac Candless :
    3 projecteurs (1000 W) par carré = 1 à cour (angle 45° en site et azimut) + 1 à jardin (angle 45° en site et azimut) + 1 en contre-jour
  • double Mac Candless :
    5 projecteurs (1000 W) par carré = 2 à cour (couleur chaude + couleur froide) + 2 à jardin (chaud + froid) + 1 en contre-jour
2 - COMÉDIENS AIRE DE JEU SUPPLÉMENTAIRES
Zones de jeu supplémentaires (couloir, balcon, fenêtre...)
3 - COMÉDIENS LUMIÈRES COLORATION
Tonalité décor et plein-feux (renfort herse en ambre ou bleu)
4 - COMÉDIENS ZONES SPÉCIALES
Éclairage du décor si nécessaire (toile, châssis, cyclorama...)
5 - DÉCOR & ESPACE SCÉNIQUE LUMIÈRES "MOTIVANTES"
Lumières clefs motivantes (cheminée, flambeau, lampe chevet...)
6 - DÉCOR & ESPACE SCÈNIQUE LUMIÈRES "MOTIVÉES"
Lumières motivées "à la façon de..." (soleil, lune, coulisses...)
7 - DÉCOR & ESPACE SCÉNIQUE LUMIÈRES SPÉCIFIQUES
Éclairage zones spéciales (douches, poursuites...)
8 - DÉCOR & ESPACE SCÉNIQUE EFFETS SPÉCIAUX
Effets spéciaux (projection, pluie, neige...)
On peut obtenir une image en éclairant tous les éléments de façon uniforme, mais l’objet n’a alors ni structure ni forme et le résultat est plat et sans intérêt, comme par temps très couvert. Ce n’est pas la lumière qui crée le relief, mais les ombres produites par celle-ci...

MANDARINE

projecteur de couleur orange, monté sur une pince ("pince bol") ou un pied et muni d’une lampe crayon de 800 Watts (température de couleur de 3 200 K) et de volets, très utilisé en vidéo. Une molette à l’arrière permet de la régler la focalisation en Flood ou en Spot.Voir Blonde.

MARÉCHAL®

[marque française] fabricant de prises d’alimentation électrique de forte puissance. Voir Alim(mentation) à la section Divers.

MARTELÉ

[lentille martelée] projecteur équipé d’une lentille plan convexe mais martelée, variante intermédiaire entre PC et Fresnel, très utilisée en Italie.

{NB : en anglais on dit pebbles, mot à mot = cailloux, galets}

MARTIN LUMEL®

[modèle de la marque Legrand] modèle de prises d’alimentation électrique de forte puissance (voir Alim(mentation) à la section Divers), très résistantes car en métal. La gamme de prises Hypra® répond au décret de 88 qui impose la présence d’un décontacteur permettant la déconnexion sous charge pour les intensité supérieure à 32 Ampères.

MÉTRIX

[marque française, depuis 97 division du groupe français Chauvin-Arnoux] utilisé comme synonyme de contrôleur électrique ou multimètre.

Metrix

Illustration II-16 Contrôleur Metrix (Doc Metrix - 11 Ko)

Mired

cf. Note Température de couleur.

Mouche

cf. Pointer.

Moucher

cf. Pointer.

MULTI(paire)

gros câble intégrant plusieurs conducteurs groupés et véhiculant soit :
  • des alimentations électriques ; il se termine par des prises (un éclaté) ou un boîtier multiprise (typiquement 19 conducteurs pour 6 lignes) ;
  • des télécommandes de grande longueur car il doit relier la scène aux différentes consoles, parfois très éloignées (de 30 à 100 mètres)  il se termine par des connecteurs Harting ou Socapex.

MUX / DEMUX

[abréviation de multiplexeur/démultiplexeur] appareil permettant de convertir un signal de commande de gradateurs (voir Data) de type analogique (0-10 Volt) en type numérique (DMX 512) et vice-versa.

{NB : il existe aussi des convertisseurs de protocole pour transformer un signal DMX en Avab (e.g. Hermès de Robert Juliat) ou Strand D54 et inversement par exemple.}

Nègre

cf. Volets.

Néon

lampe inventée en 1933 utilisant du gaz néon. Cf. Xénon.

Noir

cf. Plein feu. C’est aussi la couleur favorite des machinistes...

Noir sec

cf. Effet (Lumière).

NORMOGRAPHE

rectangle de plastique où sont détourés des schémas permettant, par exemple, de tracer rapidement les symboles (malheureusement plus ou moins normalisés) des projecteurs sur un plan de feu.
L’utilisation de logiciels soit de dessin 2D/3D d’architecture adaptés au spectacle, soit spécifiques à la conception lumière (LAO = Lumière Assistée par Ordinateur) les rends de plus en plus inutiles.

Consulter l’annexe : Exemple de plan de feu

Ouvrir

cf. Focus.

P17

prise d’alimentation électrique de forte puissance (voir Alim(mentation) à la section Divers), en plastique, disponibles et sous différents brochage et taille :
  • 16 Ampères en monophasé tripolaire (3 broches P+N+T) de couleur bleu ;
  • 32 Ampères en triphasé tétrapolaire (4 broches 3P+T ou 3P+N+T) de couleur rouge ;
  • 64 et 125 Ampères en triphasé de couleur rouge avec collerette blanche à visser.

P17

Illustration II-17 Prise P17 (Doc Legrand - 11 Ko)

PAR®

[acronyme de Parabolic Aluminized Reflector] projecteur très simple et très léger (de 3 à 4 kg), juste une boite en tôle (en acier ou en aluminium), sans lentille car c’est la lampe PAR (inventée par General Electric Lighting® connu pour ses marques Thorn® et Tungsram®) qui intègre le réflecteur et la lentille non focalisable, juste au crayon orientable par la banane, il existe une grande variété de lampes PAR (PAR 16, PAR 36, PAR 46, PAR 56, PAR 64) différenciées par leur dimension (le chiffre indique le diamètre en 1/8 de pouce - voir Foot - donc 5,1 cm pour PAR 16, 11,4 cm pour PAR 36, 14,6 cm pour PAR 46, 17,8 cm pour PAR 56, 20,3 cm pour PAR 64), la tension d’utilisation, la puissance, l’ouverture de faisceau.

Par 64

Illustration II-18 Par 64 (6 Ko)

En spectacle la plus courante est le PAR 64 (la plus grosse taille) de 1 000 Watts sous 110 ou 230 Volts (série CP), disponible sous plusieurs types de lampes au faisceau déformé en ovale plus ou moins ouvert :
Types de lampe PAR
PAR en
110 V
SignificationTaille
tache
Angles
faisceau
PAR en
230 V
VNSPVery Narrow Spottrès étroite6 - 12°CP 60
NSPNarrow Spotétroite8 - 15°CP 61
MFLMedium Floodmoyenne12 - 28°CP 62
WFLWide Floodlarge24 - 42°CP 95
Quand ils marchent en 110 Volts oû le filament étant, plus court et plus gros, est plus proche d’une source ponctuelle ce qui donne en une efficacité lumineuse plus élevée, ils sont couplés en série par 2 (110 Volts + 110 Volts = 220 Volts) avec une bretelle série (sinon boom !), et même très souvent pré-câblés en barre de 4, 6 ou 8 projecteurs.

PATCH

[anglais : mot à mot to dispatch = expédier] faire le patch ou "patcher", c’est raccorder les lignes des rallonges souples ou des multis alimentant les projecteurs, sur les prises des gradateurs en respectant les couplages donnés par le plan lumière (voir Plan de feu) de la fiche technique et les effets de la conduite, tout en tenant compte de la contrainte de limitation de puissance des circuits de ces gradateurs. Ce système permet de connecter n’importe quel gradateur avec n’importe quelle circuit.
Certaines consoles et certains blocs permettent aussi un patch grâce à une matrice de fiches (pin patch) dont l’insertion au croisement d’une colonne et d’une ligne rattache un circuit à un gradateur.
Le soft patch est une possibilité offerte par les jeux d’orgues à mémoire permettant de changer, de permuter ou de grouper les numéros physiques des circuits des gradateurs en numéros virtuels plus faciles à mémoriser.

{NB : voir aussi Patchbay à la section Son}

Patcher

cf. Patch.

PC

[Plan Convexe] projecteur, pesant de 10 à 13 kg, équipé d’une lentille plan convexe (plane d’un coté, arrondie convexe de l’autre) donnant une lumière moins floue qu’un Fresnel. Voir le nota bene de l’entrée Fresnel.

Projecteur PC

Illustration II-19 Projecteur PC (Doc Adb - 7 Ko)

Pebbles

cf. Martelé.

PIED

trépied à 3 ou 4 pieds supportant les projecteurs. La hauteur peut être réglée :
  • en force et bloquée par une vis ou une goupille pour les pieds légers ;
  • par une manivelle à crémaillère ou à câble pour les pieds lourds acceptant plus de charge.
On peut y rajouter :
  • une rallonge pour augmenter la hauteur ;
  • une barre de couplage ou un cadre pour installer un plus grand nombre de projecteurs (2, 4, 5...).

Pied

Illustration II-20 Pied avec barre de couplage
(Doc ADB - 3 Ko)

Pin patch

cf. Patch.

Piquer

cf. Focus.

PHASE

la puissance électrique est distribuée par les alternateurs (à 3 enroulements induits) des centrales sous forme de courants alternatifs triphasés (voir Watt). La tension est différente suivant le type de montage et les conducteurs appelés phase :
  • montage en étoile (Y) : 3 conducteurs avec un conducteur neutre ;
    on obtient soit du :
    • 230 Volts entre une phase et le neutre - tension simple,
      pour l’alimentation des appareils électriques, l’éclairage...
    • 400 Volts entre deux phases - tension composée,

      (230 × V3 = 230 × 1,732)

      pour la "force" motrice (moteurs électriques).
  • montage en triangle (ou delta A) : 3 conducteurs sans neutre ;
    pour l’alimentation des moteurs électriques de palans (les phases sont équilibrées ou s'annulent d'ou l'absence de neutre).

{NB : avec la normalisation européenne, la tension est maintenant de :

  • 230 Volts -6 % / +10 % (-13,8 V / + 23 Volts, soit une plage de 216,2 V à 253 Volts)
  • 400 Volts pour le triphasé

Le USA sont toujours en 120 Volts et le Japon en 100 Volts...}

{NB : voir aussi Alim(mentation), Chute de tension à la section Divers et Phase à la section Son}

PLAN DE FEU

plan d’implantation des projecteurs sur le gril, en latéral (voir Latéraux), à la face. Sa conception dépends de considérations artistiques et esthétiques, de la méthode (voir Mac Candless) et de l’expérience du concepteur lumière. Voir normographe.

SYNONYME : plan lumière.

Consulter l’annexe : Exemple de plan de feu

Plan lumière

cf. Plan de feu.

PLOT

[anglais : mot à mot to plot = tracer un plan] plan.
Lighting plot désigne donc le Plan de feu.

PLEIN FEU

effet où tous les projecteurs sont allumés. Le contraire est un noir.

POINT CHAUD

partie centrale, la plus brillante car de plus forte intensité, de la tache faite par le faisceau d’un projecteur. Voir Focus.

POINTER

orienter une poursuite pour préparer son ouverture en utilisant une minuscule tache (ouverture de l'iris au minimum et si possible avec une gélatine foncée), invisible des spectateurs, la mouche. On dit aussi moucher.

Polycarbonate

cf. Gélat(ine).

PORTANT

mat, pieds ou ponts verticaux (en girafe) disposés dans les coulisses, derrière les pendrillons, et permettant d’installer les latéraux.

Porte-gélatine

cf. Gélat(ine).

POURSUITE

[abréviation de projecteur de poursuite] puissant projecteur, dérivant d’une découpe, utilisant une lampe de type HMI ou Xénon ou à arc au charbon (et nécessitant donc souvent un ballast), monté sur un tripode, réglable et orientable par un machiniste pour suivre (voir Pointer) et cerner les déplacements d’un comédien ou d’un artiste. Un iris permet de régler la taille du faisceau. On utilise 3 tailles de faisceau :
  • en pied (danse... n’oublier pas les pieds) ;
  • en plan américain (i.e. jusqu’à la ceinture, pour musicien, comédien...) ;
  • en médaillon (chanteur...).
3 types d’ouverture et de fermeture sont possibles : Quelques conseils pour améliorer l’aspect esthétique de l’effet :
  • mettre d’autant plus au flou (certains appareils ont un commutateur donnant des bords de faisceau trés flous) que l’on n’est pas sûr des déplacements ;
  • fermer plutôt au dimmer qu’avec l'iris, moins visible si c’est mal fait ;
  • pas de mouvement brusque en cas de perte, couper puis revenir plutôt que de balayer violemment le plateau ;
  • décaler légèrement pour ne pas toucher les pendars, le cyclo, le rideau de fond ou le devant de scène ;
  • ouvrir plus si l’artiste bouge beaucoup, serrer sinon ;
  • serrer plus si l’artiste remonte au lointain, ouvrir s’il descends à la face ;
  • regarder les ombres au sol si le rond n’est pas visible ;
  • toujours suivre de préférence la femme quand un couple de danseurs se sépare ;
  • repérer les couleurs par numéro ;
  • suivre le rythme de la musique et se servir de son feeling...
Elle est toujours située en hauteur pour ne pas trop éblouir l’artiste et ne doit pas être trop de face pour ne pas écraser le relief.

Projecteur de poursuite

Illustration II-21 Projecteur de poursuite et son ballast (Doc Adb - 7 Ko)

Il existe maintenant des système de poursuite automatique où un ou plusieurs scans suivent un artiste portant un émetteur comme :
  • l’Autopilot de Wybron (www.wybron.com), sortie en 94, qui peut controller jusqu’à 24 scans sur 4 artistes sur une surface de 15 m × 15 m,
  • le Martin Lighting Director (www.martin.fr) qui contrôle des scans MAC.
    Martin commercialise aussi le système de suivi pour poursuites automatiques Trackpod.

PROFILE

[anglais : mot à mot = silhouette] projecteur de découpe, voir Découpe.

PROJO

[argot théâtre] projecteur.

PROLONG(gateur)

[argot théâtre] rallonge électrique. On ne doit ni le débrancher en tirant sur le câble au lieu de la prise, ni le jeter d’une grande hauteur sur un sol dur (surtout les P17). Voir Rouler.

QUARTZ

synonyme de projecteur d’éclairage public équipé d’une lampe halogène de part la composition de son ampoule.

Rampe

cf. Herse.

RASANT

projecteur au sol éclairant horizontalement ou légèrement vers le haut, sans toucher le sol ("frisant") contrairement aux latéraux, très utilisé en danse pour donner l’impression de légèreté des danseurs.

SCAN / SCANNER

[anglais : mot à mot to scan = balayer, examiner] projecteur motorisé, asservi. Voir Trad et aussi Asservie.
Deux grandes familles se partagent le marché :
  • à miroir motorisé (où seul le miroir bouge), du genre Téléscan®
    (il existe des miroirs asservis seul) ;
  • à lyre motorisée (où tout le corps du projecteur bouge), du genre Vari*lite®
    (il existe des lyres asservies pour y monter un projecteur traditionnel).
Le pilotage des scanners (en fait des moteurs soit pas à pas, soit à courant continu) en DMX pose des problèmes pour 2 raisons :
  • vu le nombre de paramètres à transmettre, le nombre de canaux DMX utilisés peut atteindre 24 (1 paramètre = 1 canal) pour 1 seul projecteur (et donc un seul circuit de puissance de gradateur).
    E.g. 4 canaux pour la position en XY, 1 pour le zoom, 3 pour la couleur en trichromie, 1 pour les couleurs saturés, 1 pour les filtres correcteurs, 1 pour l’obturateur, 1 pour l'iris, 2 pour les gobos, 9 pour les couteaux... ;
  • la résolution 8 bits du DMX autorisant 256 pas (28 = 256) s’avère souvent insuffisante : à 10 mètres, le déplacement se fera par bonds visibles de 12 centimètres. Une résolution de 16 bits (216 = 65 536 pas), en fait codé sur 2 × 8 bits en attendant le nouveau protocole SuperDMX ou HiDMX, est préférable.
Pour ces raisons, ils nécessitent donc souvent une console spéciale et dédiée (Compulite®, Flying Pig Systems®, Jands®, Celco®...).
La tendance est à la rencontre des consoles dédiées scans capables de gérer aussi des traditionnels et des consoles traditionnelles capable de manipuler des scans.

Projecteur motorisé

Illustration II-22 Projecteur motorisé (Doc High End - 3 Ko)

SCHWARZ

[allemand : mot à mot = noir] noir lumière, voir Black out, Plein feu et Balisage.

Scotch alu

cf. Volets.

Scroller

cf. Color changer.

SÉCU

[raccourci de câble de sécurité] petite élingue ou chaîne, souvent fixée à demeure à un appareil (lyre d’un projecteur, changeur de couleur (Color changer), ballast...), servant à l’attacher à la perche ou au pont sur lequel il est accroché, en renfort au cas ou le collier casserait ou se dévisserait...

Cable de secu

Illustration II-23 Câble de sècuritè (3 Ko)

Serrer

cf. Focus.

Sharp

cf. Focus.

SHUNT

[anglais : mot à mot to shunt = aiguiller] bretelle de dérivation.

SHUTTER

[anglais : mot à mot to shunt = volet] obturateur, diaphragme, couteau de découpe.

SILK

[anglais : mot à mot = soie] gélatine striée diffusant la lumière suivant son orientation. Plus fort que Frost. Voir Dif.

SOCAPEX®

[marque] constructeur de connecteurs multibroches ronds à vis (7 points de 25 A, 19 points de 10 ou 25 A, 37 points de 7,5 A, mais aussi 12, 22, 43 et 61 points) originellement pour courant faible, mais trés utilisés pour les câbles multipaire lumière.

Prise Socapex

Illustration II-24 Prise Socapex (14 Ko)

La norme NFC 15-100 impose maintenant des conducteurs séparés (phase, neutre et terre) par circuit ce qui limite à 6 circuits maximum (au lieu de 8) les multis en "Soca" 19 broches (6 × 3 = 18).

Câblage standard d’un multipaire 6 circuits en Socapex 19 broches
Numéro circuitPhaseNeutreTerre
Circuit 1broche 1broche 2broche 13
Circuit 2broche 3broche 4broche 14
Circuit 3broche 5broche 6broche 15
Circuit 4broche 7broche 8broche 16
Circuit 5broche 9broche 10broche 17
Circuit 6broche 11broche 12broche 18
 La broche 19 est laissée libre

Brochage Socapex

Illustration II-25 Brochage Socapex (12 Ko)

Soft

cf. Focus.

Soft patch

cf. Patch.

SONNER

tester les circuits et/ou les lampes des projecteurs en les branchant en direct surtout avant de les appuyer. Histoire d’être sûr...
L’idéal est d’utiliser un "direct à 50 %" pour ne pas claquer les lampes.

SPOT(light)

[mot à mot = lumière tache] projecteur (sous-entendu au faisceau serré, concentré grâce à l’utilisation d’une lentille, par opposition à Flood et Wash).
Follow spot (anglais : mot à mot = projecteur pour suivre) est utilisé pour désigner une poursuite.

SVOBODA

[nom propre de l’inventeur, Josef Svoboda, scénographe Tchèque] coffre/herse où 9 projecteurs BT 24 Volts, serrés en quinconce éclairent en douche. Plusieurs svobodas mis bout à bout créent un mur de lumière que le regard ne peut traverser.

Svoboda

Illustration II-26 Svoboda (10 Ko)

Switch

cf. Switchboard.

SWITCHBOARD

[anglais : mot à mot = planche à interrupteurs] console, jeu d’orgues. Voir Lighting board.

{NB : switch désigne un interrupteur}

SYNTHÈSE ADDITIVE

mode de représentation de la couleur dans lequel le blanc est produit par addition des 3 couleurs primaires : le Rouge, le Vert et le Bleu. C’est le procédé utilisé en vidéo où les 3 composantes couleurs du signal, la trichromie, sont notées RGB ou RVB.
C’est aussi le procédé utilisé par la combinaison des faisceaux des projecteurs (on va vers le blanc), mais pas des filtre-gélatines. Voir Synthèse Soustractive.

Synthèse additive

Illustration II-27 Synthèse Additive (Anim 30 Ko)

SYNTHÈSE SOUSTRACTIVE

mode de représentation de la couleur dans lequel le noir est produit par la superposition des couleurs : Cyan, Magenta, Jaune. C’est le procédé utilisé pour imprimer sur du papier (mais on doit rajouter de l’encre Noire car il est impossible d’avoir des pigments de couleur pure et la superposition des 3 couleurs donne en pratique un marron foncé).
C’est aussi le procédé utilisé par les filtre-gélatines : une gélatine filtre la lumière blanche et soustrait une partie de ses radiations (on va vers le noir).
Deux gélatines différentes dans un même projecteur fonctionnent en synthèse soustractive (e.g. 1 filtre magenta + 1 filtre rouge donne un faisceau rouge). Les scans utilisent ainsi 3 filtres dichroïques, sous forme de disques en dégradé circulaire très fin, pour obtenir par trichromie une gamme de couleur étendue.
Mais deux gélatines dans deux projecteurs fonctionnent, elles, en synthèse additive (e.g. 1 filtre magenta + 1 filtre rouge donne une dominante magenta sur scène). Voir Synthèse Additive.

Synthèse soustractive

Illustration II-28 Synthèse Soustractive (Anim 27 Ko)

TAMPON

projecteur caché utilisé comme charge résistive supplémentaire (e.g. pour graduer des néons).

{NB : c’est aussi, en théâtre traditionnel, un mécanisme servant pour des apparitions et disparitions dans les dessous grâce à des trappes}

TÉLÉSCAN®

[modèle inventé en 1981 par la marque française Caméléon] projecteur motorisé, pesant 58 kg, coûtant dans les 15 000 € et utilisant une lampe HMI (de 1200 Watts pour le modèle MK III et 2,5 kW pour les MK IV et V) et un miroir motorisé permettant des changements d’orientation (120°en tilt/site - inclinaison verticale, 340°en pan/azimut - rotation horizontale), de focale, de couleurs et d’effets (gobos...) piloté par un jeux d’orgues informatique. Ce fut le premier représentant de cette technique par opposition aux scans à lyre motorisée.

Projecteur Téléscan

Illustration II-29 Projecteur Téléscan ouvert (Doc Caméléon - 5 Ko)

TEMPÉRATURE DE COULEUR

la température de couleur d’une lampe indique la proportion des radiations colorées (les couleurs de l’arc en ciel) rayonnées par la source chimique utilisée qui est souvent loin des proportions égales composant la lumière blanche (du soleil).
La lumière artificielle est en général produite en chauffant un filament métallique. Plus la température augmente, plus l’activité moléculaire augmente, produisant une émission électromagnétique de plus en plus puissante. À l’inverse, quand un forgeron bats le fer, celui-ci devient de plus en plus rouge (vers 600 °C), puis jaune (vers 1 200 °C, forge), puis bleu/blanc, (vers 1 500 °C, fusion) au fur et à mesure que la température s’élève.
Le physicien allemand Gustav Kirchhoff (1824-1887), corrigé par Max Planck[4], ont démontré que le spectre lumineux continu émis par un radiateur thermique parfait (donc théorique et appelé "corps noir"), absorbant toutes les radiations incidentes, dépend uniquement de sa température. Cela permet de qualifier une source de lumière par la température absolue à laquelle un corps noir doit être porté pour produire un rayonnement équivalent de même chromaticité.
Dans le cas des lampes à incandescence (voir Épiscope), l’équivalence est très facile à trouver, car le spectre d’un filament est très proche de celui du corps noir.

Spectre continu

Illustration II-30 Spectre continu (10 Ko)

Pour les sources qui utilisent une décharge électrique dans un gaz (tubes fluorescents, lampes Xénon, HMI...), le spectre n’est plus continu mais comporte des raies importantes et la corrélation avec l’émission du corps noir est presque impossible à trouver. Dans ce cas, on donne une température de couleur indicative qui correspond à une sensation équivalente pour l’oeil (la température de couleur n’a donc plus rien à voir avec la température réelle).

Spectre discontinu

Illustration II-31 Spectre discontinu (4 Ko)

La température de couleur se mesure en degrés Kelvin[5], échelle où le 0 K est égal à -273,15 °Celsius (37,2 °C est donc égal à 310,35 K).
Elle n’est pas lié à l’intensité lumineuse mais bien à la nature de la source. Par exemple :
Température de couleur
SourceCouleurTempérature
bougielumière orangée2 000 K
épiscopelumière jaunâtre-orangée2 800 K
halogènelumière jaunâtre3 200 K
soleil au coucherlumière orangée2 500 K
HMI/Xénonlumière du jour pour le cinéma5 600 K
soleil à midilumière bleuté6 000 K
ciel bleulumière bleuté12 000 K
L’oeil s’habitue à tout mais remarque les mélanges. Voir IRC.

{NB : il existe des gélatines spéciales dites "convertisseur" pour équilibrer le mélange de sources de différentes températures de couleur, par exemple :

  • Lee 201 (CTB pour Correct to Blue) de couleur bleu pour passer du tungstène à la lumière du jour (HMI)
  • Lee 204 (CTO pour Correct to Orange) de couleur ambre pour passer de la lumière du jour au tungstène}

Template

cf. Gobo.

Top

cf. Cue.

TOTEM

ponts posés debout ou Hi-Tower équipés de projecteurs de part la conception lumières.

TRAD

[abréviation de traditionnel] projecteur traditionnel par opposition aux Scanners.

TWIST-LOCK

[anglais : mot à mot = verrouillage par torsion] prise américaine d’alimentation électrique, de forme ronde, que l’on verrouille par un huitième de tour.

VARI*LITE®

[marque US créée en 1981] projecteur motorisé, pesant de 26,5 kg, utilisant une lampe à décharge HTI de 400 ou 600 Watts, à lyre motorisée permettant des changements d’orientation (270° en tilt/site, 360° en pan/azimut), de focale, de couleurs et d’effets (gobos...) piloté par un jeu d’orgues informatique dédié (avec un retour d’informations du projecteur vers la console). Voir Scan.
Les VL5 Arc utilisent une lentille liquide gonflable pour faire varier le faisceau (Vari*Beam) !

Projecteur Vari*lite

Illustration II-32 Projecteur Vari*lite (Doc Vari*lite - Anim 29 Ko)

VOLETS

éléments en métal composé de 4 volets mobiles et rotatifs, monté à l’avant d’un projecteur et destiné à délimiter le faisceau lumineux pour éviter d’éclairer une zone ou de baver en dehors de la scène.

SYNONYME : coupe-flux, nègre pour les volets montés sur un bras articulé.

{NB : on utilise aussi du "scotch alu", scotch spécial en aluminium ininflammable et stable jusqu’à 150 °C}

WASH

[anglais : mot à mot to wash = laver] projecteur(s) donnant une lumière d’ambiance, de nappage sur scène.
De plus en plus utilisé pour désigner les projecteurs "sans effet" par opposition aux projecteurs de type Spot : Découpe ou Scanner.

WORKLIGHTS

[anglais : mot à mot = lumières de travail] éclairage de service de la scène. Voir Service, Houselights.

XÉNON

représentant le deuxième type de lampes à décharge (avec les lampes aux halogénures métalliques du genre HMI), les lampes à Xénon furent mises au point par Osram® en 1944 et sont très utilisées pour leur lumière blanche (température de couleur de 5 600 K), dans les poursuites et les projecteurs de diapo (voir PANI). Leurs caractéristiques :
  • une efficacité lumineuse 2 fois plus faible qu’une lampe HMI pour la même puissance électrique (50 lumens/Watt) ;
  • un amorçage à une tension de 10 000 à 50 000 Volts, d’ou un ballast conséquent (avec transfo pour alimenter en continu) ;
  • un réamorçage à chaud est possible contrairement aux HMI.
Le Xénon fait partie des gaz rares inertes. Ils sont très peu réactifs et n’existent qu’à l’état d’atomes isolés car ceux-ci possèdent des couches complètement remplies d’électrons et n’ont donc aucun besoin de se lier avec d’autres éléments chimiques :
Gaz rares
NomSymboleNuméro
atomique
Masse
atomique
XénonXe54131,3
KryptonKr3683,8
ArgonAr1839,9
NéonNe1020,1
sans oublier...
RadonRn86222
HéliumHe24

YOKE

[anglais : mot à mot = joug] lyre.

Notes

1

utilisés comme phare sur les avions.  Retour au texte

2

inventée en 1879 par Thomas Alva Edison (1847-1931) grâce à l’utilisation, dans une ampoule de verre sous vide, d’un filament en platine (symbole Pt - point de fusion : 1 769 °C), puis de carbone (moins cher) avec une efficacité lumineuse médiocre de 3 lumens/Watt.
À partir de 1911, on utilisera le métal présentant le plus haut point de fusion : 3 380 °C, le tungstène (symbole W de son ancien nom, le Wolfram). On obtient ainsi des températures autour de 2 500 °C dans des ampoules remplies d’un mélange d’argon et d’azote sous une pression de 0,5 bar á froid.  Retour au texte

3

le nom vient du temps des canalisations (comme les "tuyaux" d’un orgue) de gaz d’éclairage, découvert en 1797 par Philippe Lebon (1767-1804).

Jeux d’orgues Strand

Illustration II-33 Jeux d’orgues circa 1936 ! (Doc Strand - 31 Ko)

Rappelons quelques dates :

  • en 1640, installation de la rampe et du premier lustre (à chandelles) au Palais Cardinal ;
  • en 1784, les quinquets (nouvelles lampes à huile, dix fois plus puissante que les anciennes lampes, que vient d’inventer le suisse Aimé Argant et que perfectionne Quinquet) remplace les chandelles et les lampes pour la première fois à la Comédie-Française ;
  • en 1803, démonstration de l’adaptation du gaz d’éclairage à la scène par l’allemand Frederick Winsor au Lyceum Theatre de Londres ;
  • en 1820, premier jeu d’orgues au gaz au Théâtre de l’Odéon ;
  • en 1822, l’Opéra de Paris est équipé au gaz d’éclairage ;
  • en 1846, première utilisation de l’électricité : 360 batteries alimentant des lampes à arc, mises au point en 1807 par Sir Humphry Davy (1778-1829), pour un effet de soleil dans Le Prophète de Giacomo Meyerbeer,
    (des lampes à arc éclairèrent les rues de Paris dés 1841) ;
  • en 1875, première extinction complète de la salle (toujours éclairée jusque là) pour l’inauguration du Festspielhaus de Bayreuth par Richard Wagner. Par la volonté d’unir la musique à l’architecture, à la peinture et au jeu de scène, il ouvre l’ère de la scénographie moderne, où les divers crèateurs travaillent ensemble pour un même projet ;
  • en 1886, généralisation de l’éclairage électrique à incandescence à l’Opéra de Paris après des essais en 1883 avec des dynamos. Les premiers systèmes pour graduer sont des rhéostats, des auto-transformateurs puis des lampes thyraton avant les triacs et thryristors.
  • en 1971, installation à l’Opéra Garnier d’un jeu d’orgues à mémoire ABD Memolight gérant 500 circuits.

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4

Max Planck (1858-1947), physicien allemand, reçu en 1918 le prix Nobel de Physique pour son article, publié en 1900, sur la distribution selon la longueur d’onde de l’énergie émise par un corps noir en fonction de la température.
En thermodynamique, les observations expérimentales étaient en désaccord avec les prévisions de la physique classique. Planck déduisit la relation entre l’énergie et la fréquence du rayonnement : celle-ci était basée sur l’idée révolutionnaire que l’énergie émise par un résonateur pourrait seulement prendre des valeurs discrètes, discontinues, appelées "quanta" (l’énergie pour un résonateur de fréquence v est hv où h est une constante universelle, maintenant appelée la constante de Planck).
Cette idée de quanta fut d’abord reprise en 1905 par Albert Einstein (1879-1955), prix Nobel de Physique 1921, pour expliquer l’effet photoélectrique avec l’hypothèse du photon, puis en 1912 par Niels Bohr (1885-1962), prix Nobel de Physique 1922, qui adapta la structure de l’atome de Ernest Rutherford (1871-1937), prix Nobel de Physique 1908, créant la physique quantique et marquant un tournant dans l’histoire de la physique.  Retour au texte

5

en hommage au physicien écossais Lord Kelvin (1824-1907), inventeur de l’échelle de température absolue.
On utilise aussi le mired obtenu par la formule :

M en mired = 1 000 000 ÷ T en Kelvin.

Anders Celsius (1701-1744), astronome et physicien suédois, inventa l’échelle de température centésimale basée sur les propriétés de l’eau.  Retour au texte

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