Interview d'Alexia Lo Ying Ping
Dans la famille tout le monde joue au badminton et j'ai eu m'a première licence à l'Union St Bruno vers 6 ans, j'étais en CP. J'ai bien essayé d'autres sports, la natation et l'Aïkido mais juste deux séances car on aurait dit un camp militaire. J'ai intégré le club de Chanteclerc qui proposait des entraînements adaptés à mon âge et à mon niveau jusqu'en CM2. Je jouai alors un soir par semaine et le mardi après-midi. Mon premier souvenir de compétition date de cette époque : une demi-finale en 3 sets face à Caroline Fougères, à Gradignan lors d'un circuit Jeunes Aquitain. Mes meilleurs souvenirs sont les titres au France en double dames et la qualif en mixte avec Lénaïc : 17/16 au 3ème set. Mon pire souvenir les défaites à la Danish après avoir gagné à Lausanne.
A partir de la 6ème j'allai m'entraîner au Pôle 2 à 3 fois par semaine en tant que partenaire, c'est seulement depuis cette année que je suis en internat et tous les jours au Pôle.
Pour moi le badminton c'est avant tout un plaisir, ce que je préfère c'est les déplacements à l'étranger avec le collectif France, l'ambiance du groupe est toujours super. Cette saison mon objectif sur les huit nations est de gagner des matches et si possible de prendre ma revanche contre une Suédoise qui m'avait battu lors de la Danish. J'avais vraiment mal joué. Ca va être difficile de battre les Anglaises. Elles sont trop fortes pour nous, même quand elles font des shadows elles semblent différentes de nous, plus légères.
Pour le championnat de France mes objectifs sont le titre avec Arnaud Genin en mixte et podium en double dames et en simple.
Si j'avais un modèle ? Pi, je l'ai vu à l'Open, tout semble simple avec elle. Sinon Vile Lang m'a bluffé à la Danish, il a vraiment un gros mental.

Interview de Léa Pailloncy
Disons le en préambule, Léa est une fille agréable. Plutôt de bonne humeur, toujours prête à rendre service, lucide sur soi-même et sur les autres. " C'est vrai que j'ai parfois tendance à filouter un peu, à ne pas toujours me donner à fond, quand je connais trop l'entraîneur par exemple. C'est une des raisons qui a motivé mon entraîneur de club, Hervé Goulin, à me conseiller d'aller dans un Pôle, pour changer de contexte, de personne et d'habitude, afin d'être plus rigoureuse avec moi-même. Plutôt Bordeaux car j'ai de la famille à Talence et Hervé semblait apprécier le travail et l'approche des entraîneurs du Pôle ".
Léa pratique le badminton depuis l'age de 11 ans, " j'ai découvert le bad en jouant pendant les vacances, j'avais fait du Judo en compétition de 6 à 9 ans, du Foot et du Tennis aussi. Le badminton m'a tout de suite plu. A Aix il y avait une bonne ambiance et plein de jeux à l'entraînement. Si au départ c'était surtout l'environnement qui me plaisait, j'ai vite apprécié ce sport qui demande vitesse et tactique ".
Quand on la questionne sur ses résultats, Léa devient timide, voire gênée " pas grand chose pour l'instant, rien de super ", c'est oublier un titre de vice-championne de France en Mixte la saison passée, des sélections régulières en équipe de France junior et une récente finale à l'Open de Croatie. " Le mixte c'est ce que je préfère, jouer avec les garçons ça va vite ". Ses objectifs pour l'avenir : " c'est peut être trop ambitieux mais j'espère arriver à être un jour dans les 20 premières joueuses du monde en mixte et en double. Pour le court terme je vise cette année le titre au France en mixte et double. Pour le simple ce sera plus dur, il faut d'abord que j'améliore mon endurance et ma régularité. Si j'ai des modèles ? J'admire Tracy Hallam qui est dans mon club et qui compense un embonpoint par une super main et une bonne vision du jeu, j'aime aussi Lilas Lefort avec qui je discute souvent tactique ".
Même si elle bénéficiait de bonne condition d'entraînement à Aix " Hervé s'occupait beaucoup de moi, j'avais une séance individuelle et deux collectives par semaine ", Léa apprécie de pouvoir s'entraîner plus et d'être avec d'autres joueurs et joueuses de sa catégorie d'âge et de son niveau, " il se crée une émulation par la concurrence mais il y a aussi de l'entraide entre nous. J'apprécie aussi, sur le plan scolaire, les cours de soutien qui sont proposés et qui me permettent de combler quelques lacunes, c'est important l'année du Bac ". Si elle ne sait pas encore vers quoi s'orientera son avenir professionnel, elle sait déjà qu'elle continuera à jouer au badminton pour atteindre son plus haut niveau.