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Les Livres de ma vie


                                 2005

30.12.05    LE PETITCOPAIN  de Donna Tartt **                                              
  

 Editions Pocket, 2004.

  En attaquant les cent premières pages du « Petit Copain de Donna Tartt , on ne peut qu'être d'accord avec la quatrième de couverture. On a affaire à : « Un roman noir et mystérieux dans la lumière du Mississippi », (et à) « un style d'une envoûtante beauté. »

  Hélas,  dès le second chapitre, ça se corse. Cent nouvelles pages plus loin on se dit : eh, mais il ne s'est rien passé du tout là, non ?

  On poursuit la lecture et le malaise persiste. Il y beaucoup de scènes inattendues. Mais ce trait surprenant, qui pourrait séduire, déroute et agace. En fait, pas mal de scènes ne servent à rien, ne font pas du tout avancer le récit. 

  J'imagine ce qu'un Stephen King, par exemple, aurait fait d'un sujet pareil : dans le sud profond des États-Unis, un petit garçon est retrouvé pendu. Ce meurtre, jamais élucidé, brise sa famille. Douze ans plus tard, la petite sœur du garçon a soudain la certitude qu'un des frères Ratcliff, une bande de péquenots trafiquants de drogue, abrutis et dangereux, est l'assassin de son frère. Avec l'aide d'un ami, elle décide de le venger.

  Certes, l'ambition de la romancière n'est pas d'écrire un roman policier, et je ne suis pourtant pas grand amateur du genre, mais là, j'aurais aimé une vraie enquête, des prises de risques, des dangers, des rebondissements, etc. Ici, on a un objet étrange, un peu brouillon, très bien écrit. Mais a-t-il été re-lu, ou même lu par un éditeur ?

  Malgré un très bon dernier chapitre, on reste sur sa faim. On devine que « Le petit copain » n'était peut-être pas celui qu'on croyait. On comprend qu'Harriet se trompe, mais on nous plante-là. On ne saura jamais qui a tué le gamin.

  Les personnages ? Harriet, l'héroïne, est vraiment très vivante et attachante. Jusqu'au bout, elle demeure une « vieille petite fille », sombre et seule. Son copain, Hely, est bien rendu lui aussi : un vrai gamin, sur lequel la fillette ne peut pas compter. Mais on regrette que ce personnage n'évolue pas. Hely reste un morveux jusqu'au bout.

  Quant aux frères Ratcliff, on se mélange un peu les pinceaux. Combien sont-il ? 3, 4, 5 ? Et à quoi sert le frère attardé, très présent au début, et que la romancière lâche en cours de route ?

  Bref, un roman qui promettait beaucoup, qui déçoit tout autant, que l'on rêverait de voir construit autrement. Il fait partie de ces livres qu'on lit tout en imaginant ce qui va se passer, et qui restent toujours en deçà de ce qu'on imaginait. Si j'avais le courage, j'en ferai un « remix ». Tant l'idée d'un gâchis me taraude quand je pense à ce livre. Qui sait ? L'envie me prendra peut-être un jour ? Ou bien elle prendra quelqu'un d'autre ?

s. descornes

 

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©  Stéphane Descornes

Dernière mise à jour :  11/02/06