4eme de
Couv' :
Paris
existe depuis deux mille ans.
Comment
cette ville fabuleuse a-t-elle réussi
à
survivre aux invasions vikings,
aux
flots de la Seine en furie, aux révolutions,
aux bombes des nazis sous l'Occupation ?
Où
se cache le véritable visage de Paris ?
Dans
un cachot de la Bastille...
sous
les traits du Masque de fer ?
Au fin fond de ses carrières souterraines ?
Entre ombre et lumière, voici une promenade
à travers la petite et la grande Histoire de Paris.
parution
: 23/06/2001
Quelques
mots à propos des contes qui composent cet ouvrage...
Il serait
juste qu’un jour ou l’autre la Mairie de Paris pense à ressortir cette
plaque où sont gravés les noms des DOUZE BRAVES DU PETIT
CHÂTELET… Refusant de céder face à plusieurs milliers de
Vikings, ces défenseurs acharnés ont donné leur vie pour que Paris
reste libre. Cet épisode tragique a marqué un tournant crucial dans
l’histoire de la ville. C’est le moment où, pour la première fois, les
Parisiens ont fait de Paris un symbole de la Résistance à la barbarie.
Durant tout le
Moyen Âge, les artistes qui ont décoré les cathédrales se sont heurté
aux foudres du clergé. Les guerriers, les monstres, les scènes
infernales qu’ils représentaient n’allaient-elles pas détourner les
fidèles des enseignements de la Bible ? On a vu dans leur
travail la marque du diable et l’on sait que Notre-Dame n’a pas échappé
à ce genre de rumeurs. Comme on ignore tout du premier MAÎTRE
D’ŒUVRE DE NOTRE-DAME, il était facile d’en faire un
personnage aux intentions ténébreuses. Mais au-delà de la légende, à
travers Colin et Guillaume, j’ai voulu parler du gigantesque chantier
de Notre-Dame, qui a duré 157 ans, et auquel cinq générations
d’ouvriers et d’artisans ont participé.
L’ANNEAU
DE LA DERNIÈRE CHANCE s’inspire d’une coutume en vigueur dès
le Moyen Âge. Beaucoup d’églises parisiennes possédaient, sur leur portail, un grand
anneau de fer scellé. Quiconque y passait le bras recevait aussitôt
asile et protection… quoiqu’il eût fait ! Ainsi m’est venue
l’idée d’une course poursuite à travers les rues puantes du Paris de
Louis XIV, entre un coupeur de bourse opérant sur le Pont-Neuf et un
policier du lieutenant La Reynie, lancé à ses trousses…
À la
question : “ qui était le Masque de
Fer ? ”, je réponds sans hésiter : un
extraterrestre polymorphe ! Vous l’aurez compris LE
DERNIER PRISONNIER DE LA BASTILLE est une libre
interprétation de ce fameux mystère… En situer l’action pendant la
prise de la Bastille n’a rien d’invraisemblable : c’est à
cette occasion qu’on a pu consulter les registres de la prison.
Bizarrement, il manquait justement la page concernant ce prisonnier,
arrêté sous Louis XIV, et dont personne n’avait jamais vu le visage.
D’autre part, l’anecdote (véridique) du citoyen Palloy, qui vendit les
pierres de la Bastille, était trop belle pour qu’elle ne trouve sa
place dans cette… fantasmagorie !
Dans L’OR
DES CHARTREUX, même si le personnage de Grimaud est inventé,
il n’est pas impossible que le périple de Philibert Aspairt, se soit
réellement déroulé tel que je le décris. Le fait est qu’on ne sait
presque rien au sujet d’Aspairt. Seulement qu’il était portier au
Val-de-Grâce. Mais pourquoi s’est-il aventuré seul dans le sous-sol
parisien ? Cherchait-il vraiment le trésor des
moines ? Et si trésor il y avait, de quelle nature
était-il ? Ça, on ne le saura jamais ! À moins, bien
sûr, d’aller traîner dans les carrières, du côté du cloître des
Chartreux. Mais avant de partir vous-même à l’aventure, méditez bien la
fin tragique de notre malheureux portier ! Combien le ventre
de Paris a-t-il digéré d’imprudents comme lui, persuadés qu’ils
pourraient ressortir du labyrinthe sans y laisser la vie ?
L’anecdote du CHIEN
DU LOUVRE était pour moi le prétexte d’évoquer les
“ Trois Glorieuses ”, autre moment phare dans la
lutte des Parisiens pour se libérer de l’oppression. J’ai choisi de le
faire en laissant la parole à Alexandre Dumas qui a pris une part
active aux barricades de juillet 1830. (À ce propos, j’invite le
lecteur à lire le récit complet de ses aventures dans ses Mémoires –
pavé magistral, qui n’a rien à envier aux grands romans épiques de
l’auteur des Trois Mousquetaires !) Si je lui ai prêté une
correspondante fictive, en revanche tout ce qui concerne le chien du
Louvre est vrai ! Des Parisiens, émus de le voir veiller nuit
et jour sur la tombe de son maître, lui ont bel et bien construit une
cabane à cet endroit. En outre, on raconte qu’une
“ biographie ” du chien se serait vendue devant les
jardins du Louvre. Hélas, ce chien méritait-il que Casimir Delavigne
lui écrive une ode si pitoyable ? Mais je ferai mieux de me
taire ! Si un jour on se souvient de cette belle histoire,
rien ne dit que ce sera grâce à moi.
Une nouvelle inédite, en marge des
“ Trois Glorieuses ” ICI
C’est la
presse, mais surtout les cartes postales qui ont rendu célèbre la crue
de la Seine de 1910. 473 hectares inondés, le niveau de l’eau grimpant
à des hauteurs jamais atteintes, des parisiens qui se déplacent en
barque. Contrairement au héros de VOUS CROYEZ AU PÈRE NOÉ
?, certains ont vu dans cette catastrophe l’effet de la colère divine
et ont cru qu’un nouveau déluge s’abattait sur la Terre !
Victor Lustig,
L’HOMME QUI VENDIT LA TOUR EIFFEL, n’est
ni un personnage de polar, ni le héros d’un film de gangsters des
années 30… Il a bel et bien existé ! Pourtant, on pourrait
faire un livre ou un film captivants sur la vie de cet incroyable
escroc ! La ruse, le sang-froid, avec lesquelles il a réussit
à embobiner des dizaines de gogos, a de quoi laisser pantois
d’admiration !
PARIS
BRÛLERA-T-IL ? rappelle une évidence : si
Paris existe encore aujourd’hui, on le doit très certainement à
Dietrich von Choltitz. Bien qu’il y ait fort à parier que le général
allemand a désobéit aux ordres du führer, moins par amour de la ville
et de son riche passé, que pour sauver sa peau ! Sur la
libération de Paris, il y aurait eu des centaines d’histoires à
raconter. Ce qui m’a touché dans cet épisode précis, c’est l’image de
Paris miné de fond en comble, et sur le point d’exploser à tout
instant. Et quand on sait que von Choltitz raconte qu’Hitler l'aurait
effectivement appelé pour lui demander si Paris brûlait, cette
affirmation, plus de cinquante ans après, continue de faire froid dans
le dos…
L'ancienne
couverture :
Illustrations de Michaël Sterckeman.
Quatre illustrations originales
de Michaël : Là
(à
venir) QUELQUES CRITIQUES
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