Site de Stéphane Descornes, dit Bishop. Écrivain.

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Feu sur Pearl Harbor !

 

 


Contexte : « Sur l'île d'Hawaii, en plein Pacifique, le soleil brille. Mark et son père, lieutenant sur le cuirassé USS Arizona, mènent une vie pltôt paisible. Jusqu'à ce matin du 7 décembre 1941, où des avions japonais vont attaquer par surprise la base navale américaine de Pearl Harbor... »

 

 

1. Le mot de l'auteur (en guise de préface)


Dans ce récit, tous les détails historiques concernant l'époque, la chronologie de l’attaque, la topologie des lieux ou le nom des navires, sont vrais. Seuls les personnages sont inventés.

En cherchant par quel angle j'allais attaquer mon histoire, j'ai d’abord visualisé un jeune garçon seul, tandis que l'attaque débute. Très vite sont venues des questions auxquelles il a fallu répondre : Qui est-il ? Le fils d’un marin. Où est sa mère ? Absente. Elle travaille loin de Pearl Harbor (ça permet de simplifier le récit...). Où est son père ? Sur te port, bloqué sur un navire... Isolé, Mark va tenter de le rejoindre... Ok, mais comment ? A pied, à vélo ? Etc. Le récit s'est construit comme ça. L’idée du copain japonais m'est venue ensuite. Sa complicité atténue un peu la solitude de Mark dans l’action et on espère que leur amitié va résister à la guerre. Surtout, ce personnage d’Haruki (son prénom est un hommage à l'écrivain Murakami Haruki) me permettait d’évoquer le sort réservé à la population civile d'origine japonaise présente à Hawaii, qui vivait là depuis longtemps, et pour qui les conséquences de l'attaque furent elles aussi désastreuses.

Enfin, j'aime bien l’idée que dans une situation dangereuse, où toutes les valeurs humaines sont mises en péril, les héros se retrouvent unis par un détail lié à la culture. Ici, le lien est une chanson... Je me suis aperçu après coup que j'avais utilisé un procédé similaire dans mon roman 
« Sous une mauvaise étoile ». Par chance, je ne compte pas m'intenter de procès...


2. Genèse du projet (En guise de Postface)

Voilà un texte qui a attendu un temps fou avant d'être publié. Trois ans, pour être exact. Commandé par Fleurus en 2010, un synopsis et un premier chapitre ont d'abord été soumis à une première éditrice, puis approuvés par elle. Y avait plus qu'à écrire le texte, quand soudain, un supérieur déclara que non, vraiment Pearl Harbor c'est « trop pointu » pour la revue Histoires Vraies. Jamais compris ce que signifiait ce « trop pointu ». Un peu parano, je m'étais dis : en fait ton projet n'a pas plu et ils ne savent pas comment te le dire. Je me trompais. Un an plus tard, l'éditrice est revenue à la charge en affirmant qu'elle avait reproposé le texte et que cette fois-ci c'était bon. Ô joie de l'auteur à l'idée du chèque qui se profile ! 


Bref. J'écris le texte. Là-dessus, crise oblige : compression et suppression de personnel à Fleurus : l'éditrice est  « remerciée » et le texte reste en plan.  Passe encore un an. Je me dis bon, c'est mort, ce texte est maudit. Presque aussi maudit que mon projet « La Petite fille aux amulettes. » Ensuite, une nouvelle éditrice me contacte afin que l'on mène le projet à bon port, et j'entâme l'écriture d'une section Documents. Trois doubles pages. J'en profite pour remercier la première éditrice, Sophie Crépon, elle aussi auteur de fictions, qui m'a commandé le texte, et qui le verra peut-être dans sa version imprimée, ainsi que la seconde : Valerie Chevereau, qui a repris le texte au vol et a permis que j'y mette un point final.

Je ne sais pas s'il y a une morale à tirer de tout cela. Une évidence banale : dans ce métier, il faut savoir s'armer de patience. Et il mieux vaut avoir d'autres projets sous le coude, sinon tout ce qu'on publie ce sont des articles pour son blog ou son site.

Les ouvrages et articles qui m'ont aidés à écrire ce récit :

 

Walter Lord - Pearl Harbor, Robert Laffont (1958, Reedition 2001) Incontournable sur le sujet. A noter que dans certaines éditions (notament en poche, mon exemplaire était un J'ai Lu leur Aventure...) l'orthographe du titre est « Pearl Harbour. »

                                           


Claude Delmas
- Pearl Harbor - La guerre devient mondiale - Ed. Complexe (1990)
L'agression de Pearl Harbor - Articles, auteurs divers - Ed. Christophe Colomb, Glarus (1984)
Pearl Harbor - Articles par Gordon W. Prange - Sélection du Reader's Digest (1965)


Quelques croquis et dessins originaux de Marcelino Truong

Le croquis, avec en miroir la réalisation finale (cliquer sur les images pour les agrandir) :


« L'appareil nippon crache une salve d'éclairs.

– Il nous canarde ! crie Haruki. »



« Son père est peut-être là, parmi eux. Mark n'ose imaginer qu'il est coincé à l'intérieur du navire... »


Vous noterez l'absence de torpille sur le dessin final...




« – Ils ont ouvert un hôpital dans votre école, dit Mme Kanawa. Ton père y est peut-être, Mark ! »



« Leur amitié supportera-t-elle tout ça ? »

 


Histoires Vraies n°245. Parution en kiosque : 12/2014 Le site du magazine

 

 

Merci à Marcelino pour son amicale autorisation de reproduire ici quelques croquis et dessins. Pour mémoire il aussi brillamment illustré le récit écrit à quatre mains avec mon camarade Christophe Lambert : La Bande à Bonnot contre les Brigades du Tigre 

Le site de Marcelino Truong : ICI

Son roman (autobio) graphique, Une si jolie petite guerre :

                                                             

 

 

                                                                                                      

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