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Le château d'Entrechaux

Véritable  transition entre les plaines comtadines et le Mont Ventoux, le village d'Entrechaux, dominé par son château, est situé au confluent de la rivière de l'Ouvèze et du Toulourenc.

Ce qui frappe en premier lieu, quelque soit la route empruntée pour y parvenir, c'est l'importance du site. Les ruines du château d'Entrechaux dominent les vallées. Assis sur son piton rocheux cet ancien château date du Xe ou XIe siècle. On ne sait hélas pas grand chose sur ses bâtisseurs si ce n'est que vers 1059 qu'une mention est faite de la session du domaine à l'évêque de Vaison, Pierre de Mirabel par le comte de Provence. Pendant tout le Moyen-Age, le château ne cesse pas de passer de mains en mains entre l'Eglise et des familles seigneuriales. Au XIIIe siècle, ce sont les comtes de Toulouse, au XIVe, les évêques de Vaison... Et à chaque fois, des modifications sont apportées à la forteresse. En 1563, le château est pris par les Huguenots et en 1779, Jean-Pierre Gaspard d'Ailhaud est le dernier seigneur du château. Comme partout, la Révolution provoque la démolition du château et la vente de ses pierres par les Municipalités. Depuis 1987, Gilbert Guiffray est le propriétaire du château. Depuis, il le restaure, pierre par pierre, seul ou avec des bénévoles. Il est également président de l’association pour la sauvegarde du château d’Entrechaux.

Les accès fortifiés au château : la porte de la première enceinte et celle, protégée par des mâchicoulis (dont l'arcade de droite est plus petite que l'autre...), de la cour. 

Le château est dans un triste état...

... et sa sauvegarde, un travail de titan, surtout pour un homme seul, même aidé par les membres d'une association !

La foi de Monsieur Guiffray dans l'avenir de ses ruines est admirable... et ceux qui, comme nous, ont eu la chance de les visiter avec lui ne peuvent que lui souhaiter la pleine réussite de son ambitieux projet.

Une partie déjà consolidée, pour éviter le pire.

Le logis, dont il ne reste que les murs extérieurs. L'intérieur n'est que désolation.

La montée vers la partie haute du château

Ce qui reste du donjon

L'accès aux derniers refuges : le donjon et la chapelle.

Vue sur la vallée de l'Ouvèze.

Les deux entrées restaurées de la chapelle castrale.

L'intérieur de la chapelle, qui a été assez bien conservée...

... et qui, de ce fait, a été utilisée...

en tant qu'abri, de cachette, de bergerie et même d'habitation pour le berger...

... et c'est de cette époque de date, paraît-il, cet escalier menant à une fenêtre, seule ouverture praticable compte-tenu de l'état général du château.

Vues depuis la cour de la citerne.

Une des pièces archéologiques découvertes jusqu'à présent : un mini-sarcophage qui garde encore tout son mystère.

Il ne reste quasiment rien des fortifications du village médiéval.

Et bien sûr, omniprésent, le mont Ventoux, vu du château. Si le Géant de Provence pouvait nous raconter ce qu'il sait du château d'Entrechaux...

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