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Malaucène insolite

Blotti à l'intérieur de ses remparts, Malaucène, capitale du Ventoux, prend forme autour de son ancien fort qui se situe sur le point culminant du village. La vieille ville est entourée (sur le tracé des anciens remparts) d'un cours planté de beaux platanes plusieurs fois centenaires, composé du cours des Isnards, du boulevard des Remparts et de l'avenue de Verdun.

Malaucène n'a conservé de son enceinte fortifiée que quelques portes dont la porte Soubeyran qui faisait jadis office de gibet pour la pendaison publique des criminels et la porte Chaberlin.

La ville est petit à petit devenu un gros bourg en poursuivant la même activité industrielle depuis quatre siècles avec les Papeteries de Malaucène, dont l'activité, utilisant l'eau du Groseau, est attestée depuis 1545, et qui sera fermé par le groupe Schweitzer-Mauduit, le dernier propriétaire en 2009.
Dans la première moitié du XIVe siècle Malaucène abritait la résidence d'été du pape Clément V. Celui-ci marqua la ville de son empreinte à travers l'église Saint Michel et Saint Pierre qu'il fit ériger en 1309 sur l'emplacement d'un ancien temple.

Malaucène compte environ 2 700 habitants.

 

Quelques fontaines et lavoirs.

 

Le lavoir du boulevard des Remparts.

 

La fontaine et le lavoir de la place Joannis.

 

Tiens, une touriste...

 

Le lavoir du cours des Isnards.

 

Une des plus anciennes fontaines de la ville : la fontaine Picardie (XVe siècle), qui porte le nom d'un ancien propriétaire riverain.

 

Au fil des ruelles...

 

  

                      La rue des Trois Visages et sa fontaine : photo                                     et vue d'artiste ( dessin à la plume de Michel MANS)

 

  

 

La "Grand'Rue"

 

  

                    L'ancien Hôtel de Ville, devenu hôtel particulier.                                                       Une entrée monumentale reconvertie...

 

 

A Malaucène, comme dans de nombreux autres villages, on peut voir des "soustets" (passages couverts).

 

La Porte Chaberlin. Une inscription en caractères gothiques rappelle que le rempart a été réalisé sous Urbain V par ordre du recteur Philippe de Cabassole et du Capitaine Général du Comtat Guillaume Chaberlin. Une niche abrite une très belle statuette de la Vierge. En 1742, la porte a été élargie pour faciliter le passage des voitures.

 

En montant vers le Calvaire...

 

 

 

Le Beffroi, situé en contrebas du Calvaire, a été érigé entre 1482 et 1532. En 1678, il est doté d'une horloge. En 1910, le mécanisme et le cadran en fer ont été remplacés, et en 1985, un mouvement électrique à définitivement mis fin à la fonction séculaire de "gouverneur de l'horloge".

 

 

La montée vers le Calvaire, "l'ancien château" dont on pense qu'il s'agit plutôt d'un donjon ou d'une tour de guet et datant vraisemblablement du XIIe siècle. L'endroit est très fréquenté par les touristes...

 

En 1828, on aménage une sorte de plateforme qui conserve une partie des fortifications avec une large rampe caladée bordée de cyprès et un calvaire en occupe le centre.   Treize oratoires encerclent le tout au niveau de l'ancien chemin de ronde. Entre 2007 et 2009, dans des niches créées à cet usage au XIXe siècle, un artiste a réalisé un Chemin de Croix en céramique pour remplacer les œuvres anciennes abîmées ou détruites.

 

L'église Saint-Michel (fin XIIIe siècle), a été bâtie en grande partie sous le pape Clément V. Cette église fortifiée (ici vue du Calvaire) faisait partie de l'enceinte de la ville. Les contreforts ont été murés durant les guerres de religion, en 1579. La façade principale, à l'ouest, présente des traces de la corniche d'origine, l'ensemble est surmonté par des mâchicoulis du XVe siècle. La porte principale est constituée de planches épaisses bardées de plaques de fer date de 1460. Particularité : un très long banc de pierre de plus de 41 m, construit entre 1783 et 1784 est accolé à la façade sud de l'église.

 

Sur l'emplacement de l'actuel calvaire, une tour carrée de 22 m de haut, ceinturée de remparts et d'un chemin de ronde,  occupait le sommet de la colline de safre (roche friable d'origine marine semblable à du sable dur (jaune, ocre ou gris) ou à une sorte de grès friable - aussi appelée molasse -, qui se prête facilement à l'aménagement d'abris creusés dans la roche). En 1750, les habitants, craignant un effondrement de la tour sur les habitations situées en contrebas, obtiennent sa destruction.

 

Une anecdote amusante.

 

Il y a trois ans, lors de notre premier séjour à Malaucène, j'ai demandé à un policier municipal où se trouvait le "château".

- Mais il n'y a pas de château ici, Monsieur.

- Ah oui, j'ai lu dans le Guide vert qu'on l'appelle le calvaire. Pouvez-vous m'en indiquer le chemin ?

- C'est très simple, Monsieur. Vous prenez la rue du Château, là, à droite...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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