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Venasque
Le village de Venasque est situé sur un éperon rocheux aux flancs abrupts, au débouché des gorges de la Nesque, où on a constaté une intense fréquentation des grottes aux époques paléolithiques et néolithique. Cet emplacement facile à défendre faisait partie du territoire des Memini, tribu gauloise dont le chef-lieu était Carpentras (Carpentorate Meminorum). L'histoire de Venasque suit celle du Comtat Venaissin. En 1125 il devient la propriété des comtes de Toulouse. En 1219 le comte de Toulouse dut céder le Comtat au pape et il resta leur propriété jusqu'en 1791, date à laquelle il fut réuni à la France. Le village eut à souffrir des guerres de religion, et fut assiégé en 1562 puis en 1564 par les troupes protestantes, mais Venasque ne fut jamais conquise.
Venasque s'est spécialisés dans la cerise (label Cerise de Venasque) et le raisin de table (muscat de Venasque).AOC muscat du Ventoux. De nos jours, la commune est essentiellement vigneronne et produit du raisin de table et un peu de vin AOC Ventoux.
En entrant dans le village, l'église Notre-Dame s'impose à la vue. En 1258, l'abbé de Montmajour fit un don à l'évêque de Carpentras pour qu'il reconstruise l'église de Venasque. Ce qui induit donc un édifice antérieur. Cet édifice primitif a dû être bâti au VIe siècle, peut-être sous l'épiscopat de Saint Siffrein.
L'église du XIIIe siècle fut ensuite remaniée aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les proportions de cette église, aux arêtes nettes, donnent une apparence massive et imposante à l'édifice. L'église a deux portes, la principale de style roman du XIIIe siècle et la seconde du XVIIIe siècle.
L'église possède un beau retable du XVIIe siècle en bois sculpté et, surtout, la Crucifixion, tableau de l'école d'Avignon, daté de 1498.
L'entrée de l'un des plus anciens édifice religieux de France le baptistère de Vénasque. Il était autrefois relié à l'église par un couloir voûté en plein cintre. Il est invisible de l'extérieur car il est inclus dans des constructions depuis le XIIIe siècle.
Le baptistère, dédié à St Jean-Baptiste, aurait été fondé par St Siffrein, évêque de Vénasque à l'époque mérovingienne (VIe siècle), Ce bel édifice a été remanié à plusieurs reprises jusqu'à l'époque romane. À l'origine, c'était probablement un temple romain consacré à Diane, Vénus ou Mercure. Son plan est en forme de croix grecque, l'espace central s'ouvre sur quatre absides englobées dans des massifs quadrangulaires, le décor d'arcatures aveugles reposant sur des colonnes romaines de réemploi.
Dans le sol se trouve la cuve baptismale d'origine, qui est octogonale. Le baptême se faisait par immersion des catéchumènes adultes. Il ne pouvait être célébré que par l'évêque et n'avait lieu que deux fois par an : ceci impliquait un grand nombre de baptisés et requérait donc un édifice de grande taille.
L'abside ouest abrite une cuve de marbre provenant sans doute d'un ancien pressoir à huile et l'abside nord, un autel de marbre. Dans la voûte en cul-de-four de de celle-ci, on remarque la présence de cinq vases acoustiques.
Saint Siffrein, toujours représenté tenant dans ses mains un mors de cheval, relique forgée selon la légende avec deux clou de la croix du Christ et dotée du pouvoir de délivrer de la peste, du choléra, de guérir des maladies et même de générer des miracles.
Tiens, une touriste...
Pas mal du tout, le p'tit resto sur la place de la Fontaine...
L'eau courante n'a été installés à Vénasque q'entre 1959 et 1965. Avant, il fallait venir prendre l'eau à la fontaine.
Un abri sous roche + un mur = un garage ou un hangar...
Le mont Ventoux, vu de Vénasque.
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