Nous sommes entrés en Lettonie pendant la seconde semaine de juillet sous une chaleur torride. Nous avons eu trois nuits de repos dans la capitale Riga, avant de nous tourner vers le nord le long de la côte pour nous rendre en Estonie.

Nous sommes entrés en Lettonie en venant de Lituanie avec un délai de dix minutes, pendant qu'ils contrôlaient nos passeports, dû surtout aux problèmes d'ordinateur qui scrutaient minutieusement nos photos et signatures.

Terry était encore satisfait du passage de la frontière (juste avant que nous ayons perdu 10 livres anglaises avec la préposée aux toilettes).

Le camping de Riga est apparu être couvert d'herbes sèches, Démuni de clôtures, au milieu d'une zone industrielle. La température était de 30° C, le soleil brûlant et pas un coin d'ombre pour s'abriter. Nous avons décidé de faire une exception et de nous installer dans une auberge de jeunesse.

La situation des camping n'est pas meilleure qu'en Lituanie : Pas beaucoup de sites et tous positionnés prés des lacs ou  de la côte.

à cause du mauvais état de la carcasse du pneu arrière de Terry (marathon XR), nous avons dû chercher un magasin ayant en stock des produits Schwalbe. Aucun n'en a de disponible. Il y a deux magasin de cycles à Riga, ils chercheront ce qu'il nous faut avant que nous quittions la ville.

Nous sommes définitivement dans la zone du mauvais pain. Ils sont toujours emballés dans du plastique avec une date de la semaine précédente. Il y a toujours du sucre ajouté.

Encore de la bière blonde de partout, de différents noms, mais toujours de la même couleur et du même goût. Il y a du cidre dans les bars, mais du cidre doux. Ou est la vraie "gutrot scrumpy".

L'eau : Les gens nous disent de ne pas boire l'eau du robinet, aussi nous avons recommencé à acheter de l'eau en bouteille. Nous avons précédemment bu de l'eau du robinet sans problème.

Rien à dire sur ce sujet, mais il y a beaucoup de pharmacies (Aptieka) dans chaque rue.

Notre route de la Lituanie à Riga est passée par la région la plus lourdement cultivée de la Lettonie. C'est un terrain très plat et sableux. Ce qui rend la sortie des routes difficiles. L'agriculture est intensive, avec des cultures de céréales à perte de vue. Les forêts en dehors des cultures rompent la monotonie et procurent une ombre tant désirée.

11 Juillet - de Kairiai à Eleja en Lettonie - 90Km.

Le passage de la frontière a été facile. Nous sommes seulement sortis de Lituanie (drôle...il n'y a pas eu de contrôle de passeports) et il y a eu un contrôle rapide du coté letton. Il n'y avait pas de services des deux côtés, sauf des toilettes pour dames, qui, très amicalement ont accepté de changer notre argent Lituanien en devises Lettonnes. Croyez le ou pas, Isa est sortie avec de l'argent lituanien (mais avec 20 litos en moins) sans s'en apercevoir. Notre première arnaque, mais pas trop mauvaise, merci beaucoup ! Nous nous en sommes aperçu lorsque nous avons voulu acheter un peu de nourriture pour le soir et que notre argent a été refusé. Il était tard dans la soirée en Lettonie, Nous étions sans argent et sans moyen de nous en procurer !

Ex-Communist trains

12 Juillet 2005 -de Eleja à Riga - 69 Km.

Encore plus de chaleur, encore plus de soleil, mais nous savons que nous approchons de Riga et de deux jours de repos.

A cause de notre manque de devises Lettonnes, nous avons du modifier nos plans et aller directement à Jegava sans passer par Bauska et ses environs, cela semble dommage. Peu importe ! La ville de Jegava a une abondance d'églises, tous les styles sont représentés et nous nous apercevons de plus en plus que nous approchons de la Russie. Nous commençons à entendre souvent "spassiba" (merci en russe) dans la rue. En Lettonie il y a environ 40% de gens parlant le russe. Cela se ressent facilement.

Spécialiste de la cuisine, en imitant Kevin Sofield's il a soigneusement gardé secret sa recette des hamburgers.

Nous sommes arrivés à Riga en suivant la route principale E 77. Elle commence comme une grande et large (désespérément droite) route puis devient une importante route à deux voies de circulation, sans seulement une petite piste sur le côté pour les vélos. C'est vraiment une progression difficile. Nous avons été surpris de trouver des piétons sur cette route à l'approche des villes que nous avons traversées. Plus tristement, nous avons vu une femme handicapée se déplaçant sur son fauteuil roulant, dans la direction opposée à la notre. nous ne savons pas combien de temps elle est restée sur cette route, ni combien de fois elle doit le faire. Sincèrement il est difficile d'être handicapé en Lettonie. Nous avions déjà vu des fauteuil roulants sur les routes en Pologne, mais jamais sur des routes à grande circulation.   Croyez moi ceci nous a arrêté de nous plaindre du soleil, du vent et de la circulation.

13 Juillet 2005 - Nous flânons dans Riga.

La vieille ville de Riga est très belle. Elle est située sur la large rivière Dagga. Plus loin il y a beaucoup de plages et de lacs, mais nous n'avons pas eu le temps de les visiter. Que pouvons nous dire à propos de cette ville ?   Un profusion d'églises, des rues anciennes belles et tranquilles. Beaucoup d'art modern-style, ainsi que des parcs agréables. Nous l'avons tous les deux beaucoup appréciée. Et franchement après le cyclisme difficile et les paysages ennuyeux des jours précédents, c'était vraiment grandiose.

14 Juillet 2005 - Nous voyons de vielles choses en bois près de Riga.

Pendant notre second jour à Riga nous sommes allés visiter le musée ethnographique en plein air. Il présente plus de cent vielles constructions lettones en bois.

Après un peu de recherche pour trouver le bon autobus, (tout semble désorganisé ici, avec plusieurs compagnies assurant la même ligne) nous sommes entrés dans un festin de bois : Vielles fermes, granges, maisons de bain à gauche, à droite et au centre. Vraiment bien que valant la visite  il y en a un peu trop, d'après Terry à la fin de l'après -midi. (une glace à eu raison de son impatience;  facile !)

(à gauche) Un vieux moulin à vent en bois. Pour les aficionados de moulin à vent comme vous il est évident que c'est un modèle hollandais qui comprend une double meule pour un broyage très fin.

15 Juillet 2005 - de Riga à Turaida 77 Km.

Nous n'imaginions vraiment pas suivre la route normale vers le nord, qui est la Via Baltica, la quelle suit la côte. Nous avions eu assez de vent, de routes droites et de voitures, avant d'arriver à Riga. Nous avons décidé de prendre vers le nord-ouest en passant par Sigulda, ou il semble y avoir des choses intéressantes à voir, à en croire notre carte.

Nous ne l'avons pas regretté, comme nous approchions de la belle rivière Gauja, les choses ont commencé à se produire : Nous avons vu un beau château en ruine à Sigulda, un château rénové en brique  le village suivant (Turaida), une vraie colline, quelque falaises et la plus grande grotte des pays baltes. Ne soyez pas trop excités la grotte est plutôt petite, mais elle nous faisait presque frémir après des semaines de paysages totalement plats. Ses parois de roche sableuse sont totalement couverts de graffitis, certains du 17 ème siècle.

après avoir visité le château de Turaida (qui par commodité ferme à 20 H, c'est parfait pour les visiteurs tardifs comme nous), nous avons recherché un emplacement de camping près de la rivière. Nous avons trouvé deux hommes du pays avec un gros chien aboyant et l'un d'eux volontaire pour nous montrer le chemin d'un emplacement de camping. Il a sauté sur son vélo, et il s'est dirigé droit en bas de la colline à la bonne place. Nous étions très impressionnés par la vitesse à la quelle nous roulions sur une piste très ensablée.

Ceci avant que nous soyons témoins du plus impressionnant dérapage de vélo que nous ayons jamais vu, et d'une fracassante chute dans le sable le tête la première. L'homme avait fait une si mauvaise chute que nous ne nous étions à peine aperçu de ce qui venait d'arriver. Mais le pire de tout est qu'il ne bougeait plus et ne respirait plus. Complètement assommé et inconscient.  Isa couru vers la maison de l'autre homme pendant que Terry mettait le blessé en position de sécurité. Bravant l'énorme chien aboyant, Isa trouva l'autre homme et lui expliqua ce qui venait d'arriver. Et l'autre homme se mit à rire : " tout va bien,l mon collègue est un peu malade et saoul, cela va s'arranger" dit il (en letton). Nous sommes retournés en bas de la piste, sans nous presser, pour trouver l'autre homme très sérieusement blessé, la figure pleine de sang et de sable. Une bonne leçon pour que vous ne  pratiquiez pas le cyclisme après avoir bu.

L' homme ne désirait pas d'aide. Nous avons été invité par son ami Yannis à passer une nuit dans la grange, à dormir dans le foin. Yannis est retourné chercher son ami pour le ramener à la maison à part cela il ne semblait pas se faire de soucis pour ses blessures. Yannis semblait plus intéressé par notre voyage en vélo car il avait fait lui même le tour de l'URSS en vélomoteur vingt ans auparavant. Bien qu'il ne parle pas l'anglais et nous quelque mots de russe et un peu de polonais. C'est incroyable tout ce qu'on peut dire avec ses deux mains et quelque mots.

Après trois mois de voyage ce cabinet gagne certainement le prix du mois attrayant. Ces cabinet à la turque sont encore plus impressionnants lorsque on sait que les autocars de Tallinn à Riga arrêtent ici leurs passager pour un repos bien mérité.

16 Juillet 2005 - de Turaida à Kabli (Estonie) 137 Km.

Mince alors ! ça a été une longue journée !  Nous sommes partis à 8 H 00 (tôt pour nous), après avoir dit au revoir à Yannis. La route était agréable, tournoyant aimablement de haut en bas. Nous avons traversé la ville principale de Limbazi et avons trouvé un joli lac pour déjeuner et y nager un peu. En ce lieu nous avions parcouru 80 Km. Pour la première fois dans les pays baltes, le vent était avec nous. Dans l'après-midi, nous avons suivi la belle vallée de la rivière Salaca, avant de rejoindre la Via Baltica sur la côte. Les nuages ont commencés à monter sérieusement. Nous avons brièvement rencontré un cyclotouriste français, Nicolas, avant que le ciel nous tombe sur la tête et que nous nous réfugions sous un abribus.

Nous ne pouvions pas croire qu'après des semaines d'un temps souvent trop chaud, la pluie ait choisi le jour même ou nous atteignons finalement la mer baltique ! Nous avons eu un arrêt long et humide à Ainazi, avant le franchissement de la frontière et en bravant la pluie à nouveau.