Portrait de Henri IV avec deux hallebardiers, BnF
Simon Vouet, allégorie de la maison de Savoie, (c) RMN

 

 

 

Abraham de Vermeil

C'est à Henri Lafay que nous devons de connaître aujourd'hui les poèmes d'Abraham de Vermeil (1555 ? - 1620 ?), longtemps restés dans l'oubli pour être dispersés dans des recueils collectifs. Originaire de Cerdon, dans le Bugey, Abraham de Vermeil a été élevé par un oncle médecin auprès d'Henri de Navarre, pour lequel il porte les armes pendant la Ligue. Il se retire à Paris pour s'adonner aux lettres et en particulier à la poésie et finit par devenir le protégé de Charles-Emmanuel, duc de Savoie qui l'anoblit le 14 octobre 1593. Ses armes sont : un Taureau rampant de gueules armé de sinople avec comme devise : Utilis et laboriosus. Il a pour ami Nicolas Richelet, avocat au Parlement de Paris. Avant de mourir, Vermeil achève une Histoire de saint Louis en vers français héroïques disposée en 24 livres (œuvre aujourd'hui perdue).

Ses 99 pièces poétiques de formes et de longueurs diverses ont été publiées dans des recueils collectifs entre 1600 et 1625, le premier d'entre eux étant la Seconde partie des Muses françaises ralliées de 1600.

Commentaires :

" La qualité d'écriture et d'inspiration de ces textes est exceptionnelle " HENRI LAFAY (Abraham de Vermeil, Poésies, Droz, TLF, 1976)

" De l'artifice jaillit brusquement l'éclair de vie qui l'irradie en retour, l'univers tranquille de poésie conventionnelle se mue en espace de bouleversement et de violence " HENRI LAFAY (ibid.)

" Marquée par un temps cruel, sa poésie résonne douloureusement, sans qu'aucune assurance ultime vienne lui apporter l'espoir d'un réconfort. " JEAN SERROY (Poètes français de l'âge baroque - Anthologie (1571-1677), Imprimerie Nationale, 1999)

" le choc d'une existence confrontée à la douleur d'aimer et à la cruauté de vivre " JEAN SERROY (ibid.)