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DOCUMENT LE PLUS ANCIEN CITANT LES FAMILLES PASQUIER |
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Organigramme des Pasquier cités dans ce document : Cet acte trouvé aux archives de Fribourg par Paul Pasquier, qui l'a fait traduire du latin en français par M Jordan, professeur à Fribourg, est présenté par Paul Pasquier selon l'exposé suivant : |
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Document parchemin d'avril 1341, concernant le Comte Pierre III de Gruyères, le couvent de la Part-Dieu et les familles dites du Pasquier de la Tour de Trême (châtellenie) dépendants du comté de Gruyères. On ne peut saisir le sens de ce document et les raisons invoquées si des renseignements ne sont pas donnés sur ce qui s'est passé à son sujet. La première implantation des moines Ce moine vint, vers la même année, au Pâquier y fonder un couvent, avec quelques confrères, sur les terres des hameaux en partie sa propriété et exploitées avec celles du Comté, sous le régime emphytéotique, moyennant payement annuel du "cens" comprenant la location et un modique acompte sur le prix d'achat. Ainsi, peu à peu les biens exploités sous ce régime devenaient la propriété des teneurs, dans l'espace d'environ 200 ans. Ce qui obligea nos ancêtres à vivre en communautés, les fonds exploités ne pouvant être ni vendus ni divisés dans les familles avant d'être complètement amortis. Ces terres sur lesquelles les moines habitèrent avant de se rendre à la Part-Dieu étaient situées aux lieux dits Es Carrets. Les moines à la Part-Dieu. En 1307 la Comtesse Guillaumette céda ces mêmes fonds aux moines du Pâquier pour y fonder un couvent devant être appelé
"La Part-Dieu" (la part de Dieu). En 1320, lorsque les moines allèrent habiter dans leur nouveau couvent de la Part-Dieu, la Comtesse Guillaumette et son époux
Pierre II étaient décédés. A cette date, le Comte Pierre III, leur fils, propose aux moines de reprendre les terres du Pâquier
du fait qu'ils étaient devenus les propriétaires des vastes terres cédées par sa mère. Le Comte leur proposa ensuite de leur vendre ces fonds ce que les moines acceptèrent et fit l'objet de transaction. La vente fut réalisée en avril 1341 en faveur des descendants des deux prénommés. NB. Comme indiqué en tête du chapitre précédent, les sommes à payer sont indiquées entre parenthèses à coté de la personne attributaire, désignée par des caractères gras. Les noms locaux figurant dans ce document furent en partie modifier de 1341 à nos jours. Il est cependant encore possible de déterminer la situation des parcelles. Les descendants de Jérôme ( de François de Gérald) s'installèrent vers les Carrets et les Chavonnes où se trouvaient anciennement les moines. Ceux d'Antoine feu Rodolphe, se fixèrent aux environs du lieu-dit Prachaboud actuel. Ce document est précieux. C'est le plus ancien que nous avons au sujet des familles Pasquier. Les premières connues furent donc celles de Gérald et de Rodolphe deux frères dont le père est inconnu. Leur naissance peut être fixée vers 1250-1270. Lorsque les fonds furent amortis, vers 1510, nos ancêtres mirent en valeur les terres inférieures marécageuses, des Chavonnes, des Albergeux et vinrent s'établir sur les fonds assainis de Désovy (Dessous-Vif), Prachaboud etc. L'acte de 1341 " Nous Pierre, Comte de Gruyères, avec le consentement de notre épouse Catherine, Comtesse de Gruyères et de celui de
nos neveux , Pierre de Gruyères, Seigneur du Vanel et de Jean de Gruyères Seigneur de Montalvens, vendons au Prieur et
au couvent de la Part-Dieu, de l'ordre des Chartreux, au diocèse de Lausanne, les cens et revenus à percevoir sur les
terres suivantes, se trouvant dans le mandement de la Tour (de Trême). " 13) - Ensuite un cens annuel de 28 sols et 4 deniers lausannois dus par Antoine dou pasquier fils de feu Rodolphe assignés ; sur une pose de terre sise aux Rougeoles (Ougeoles) à coté de la terre de Johanet fils d'Humbed à l'Orient sur une pose de terre sise en Prazdominge à coté de la terre de Jacquet fils de Marmet dou pasquier à l'orient ; sur une demi seytores de pré sise en Champ Johanod à coté de la terre de Antoine Manigo à l'Orient ; sur la moitié du pré des Praleys que tiennent Antoine et Jacquet fils de Marmet dou Pasquier à coté du pré de Reynold feu Rodolphe dou pasquier ; sur une pose de terre sise Es Carroz au dessus du village de la Tour à coté de la terre de Jacquet fils de Perret feu Rodolphe dou pasquier ; sur une pose de terre sise au Servy à coté de la terre de Rolet de Clérie ; sur un dixième de la moitié du Pra de Praley ; sur une oche, prés de la Trême, 1 fossoyer. " " Nous le prénommé Comte de Gruyères, avons vendu les cens au juste et légitime prix de 180 livres lausannoises que nous avons reçues du Prieur et des religieux acheteurs prénommés, en bons numéraires. " L'acte a été scellé par le Comte, la Comtesse et leurs deux neveux et daté d'avril 1341. Renseignements complémentaires de Paul Pasquier dans un courrier adressé à l'abbé René Pasquier le 24/11/1971 La livre de Lausanne valait environ 20 Frs suisses actuels (1970). Le sol = 1 Fr ; le denier = 8 centimes.Les parcelles mentionnées à l'acte formaient une superficie totale d'environ 10 poses fribourgeois soit 21 hectares. Par cet acte, les moines, par la succession de leur confrère Rodolphe, restaient donc propriétaires de ces parcelles en payant au comte la somme de 180 livres ou 3.600 Frs suisses actuels (1970). Ils recevaient des familles dou Pâquier la somme annuelle de 200 sols ou 200 Frs suisse comprenant la location et l'amortissement sur le prix d'achat qui est inconnu. Les familles avaient avant 1341 déjà payé une certaine somme sur le prix d'achat peut-être à partir de 1300, soit pendant 40 ans. Nous savons qu'il leur fallait environ 200 ans pour devenir définitivement propriétaires. Nous savons aussi que c'est vers l'an 1500 qu'ils peuvent se répartir leurs biens entre les membres de leurs communautés. Antoine votre ancêtre, chiffre 13 de l'acte était exploitant des biens de Prâdominge attenant au hameau de Prachaboud. Ce hameau ne fut formé qu'à partir de 1500. Il n'en est fait aucune mention à l'acte de 1341. Le cas est le même pour le hameau de Désovy et autres. Les terres exploitées sous le régime emphytéotique de 1341 ne pouvaient être ni vendues ni divisées tant qu'elles n'étaient pas totalement amorties. C'est seulement à partir de 1500 que de nouvelles terres furent mises en valeur et réparties entre les membres des diverses communautés. Ce furent les seigneurs français qui introduisirent le régime emphytéotique qui succéda au régime des métayers sans argent, lesquels ne purent acheter des fonds qu'en les payant par acomptes minimes avec le prix de la location. (A.P. selon le dictionnaire le métayer s'engage à cultiver les terres sous condition d'en partager les fruits et récoltes) .Après l'esclavage, vint le servage, puis le métayage et ensuite l'emphytéose et enfin la propriété. Signé : Paul Pasquier |
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