L'église Saint-Michel


L'église paroissiale dédiée à saint Michel est mentionnée au XIe siècle dans la charte de fondation de l'abbaye Saint-Georges de Boscherville. Celle que l'on peut voir actuellement a subi de nombreux remaniements.
La nef du XVIe siècle est à charpente apparente, éclairée par cinq belles fenêtres de style gothique. Le clocher, formant porche, est éclairé de deux étages de fenêtres à réseau flamboyant. La tour est terminée par un dôme de forme campanulée à huit pans, orné de crochets sur les arêtes et recouvert par une calotte en plomb.

En 1692 des travaux sont entrepris pour l'augmentation du chœur et la construction de la sacristie derrière le chœur.

En 1773, l'architecte Thibault dresse un devis des réparations à faire à l'église et au clocher. Par la suite de la démolition d'un pilier qui avait occasionné un déversement général, de nombreuses lézardes s'étaient produites dans les pans de la nef et dans le pignon de la chapelle de la Vierge. On dut empiéter le bas des fenêtres, restaurer du coté sud la tour carrée du clocher terminée par un dôme tout usé et corrodé. On refit en même temps la calotte de la tourelle de l'escalier. On changea la voûte du porche et on remplaça la charpente du beffroi par une nouvelle pouvant soutenir trois cloches. On répara également le pavage, la vitrerie et le berceau de la voûte en mérain. Toutes ces modifications furent faites par un entrepreneur nommé Breton.
Par la suite, on se plaint des réparations faites au beffroi qui dut être refait partiellement.

Après la Révolution, les Hénouvillais se mobilisèrent pour la conservation de leur église. Dans une lettre du 6 messidor an 8 adressée au préfet, le Marchand, maire d'Hénouville, écrit : "les citoyens ont présenté une pétition au district pour la conservation de l'église sans qu'il fut question de sa suppression dans le commencement de la révolution. Depuis cette époque, elle a servi au ministre du culte catholique pour y faire ses fonctions et en outre elle sert pour les fêtes décadaires et les assemblées communales". Il ajoute que si l'église était aliénée, elle ne pourrait que "être démolie sur le champ vue qu'elle est bâtie sur le terrein nécessaire à la sépulture et qu'il n'en existe point d'autre pour le sujet". De plus cela entraînerait "des frais considérables pour enlever les matériaux qui ne pourraient rester longtemps sur le lieu" et elle ne pourrait servir à aucun usage autre que celui pour lequel elle est destinée.

En 1866, un premier projet de Martin, architecte à Yvetot, comprend la reconstruction du chœur dans le style de la nef, avec deux chapelles et deux sacristies de part et d'autre. Finalement, seuls le chœur et la sacristie au nord du chœur seront réalisés.
Martin signale que la nef est construite en pierre de Duclair. Le nouveau chœur est réalisé en pierre de la carrière Saint-Paul à Duclair. Les travaux sont exécutés par Devaux et Hérout, entrepreneurs à Hénouville et Yvetot.
En 1869, les dalles de l'abbé Legendre sont déplacées à l'entrée de l'église.
En 1876, la toiture de tuiles est refaite en ardoise suite à un ouragan.
En 1889, un nouveau carrelage dans la nef et 24 bancs de style gothique, exécutés d'après les plans de A. Darcel, sont installés en remplacement des anciens qui sont en mauvais état.
Plusieurs vitraux sont dus à Boulanger, de Rouen (1897) : le Sacré Cœur, don de la famille du chanteur lyrique Jules Bosquin, où sa fille est représentée en communiante dans un médaillon; l'Immaculée Conception.
Le côté nord a été restauré en 1924.

Le cimetière qui se trouvait autour de l'église a été déplacé en 1834. On peut encore voir au sud de l'église un pied de croix en pierre sculpté d'attributs funèbres du XVIe siècle.
Le monument aux morts de la Première Guerre mondiale situé à côté a été inauguré en 1922.

© Arnaud SERANDER

Eglise 1905
L'église vers 1905

Eglise 1905
L'église vers 1905

Eglise 1930
L'église, le presbytère et son colombier vers 1930

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