Cathy et Jean-Louis |
Le
monstre des Arroques |
27 mai 2012 |
Les pupilles sombres de ce petit poisson d'une dizaine
de centimètres nageant en eau peu profonde dans le lac des Arroques de
Guiche sont protégées par un épais globe translucide.
Ce dimanche, nous effectuons une balade tranquille à
Guiche en commençant par le tour du lac des Arroques. Il n'existe que
depuis la fermeture de la carrière en 1993 et la réhabilitation du site. Alimenté par une source,
son trop-plein s'évacue par un petit ruisseau affluent de la Bidouze.
Les grenouilles, nombreuses, font comme les oiseaux et les grillons, dès
qu'on s'approche, elles se taisent, et nous avançons dans un volume de
silence, une bulle invisible qui maintient les coassements, crissements
et pépiements divers à une distance de sécurité du danger potentiel que
nous représentons. Même pour photographier les poissons, il faut rester
hors de vue et prendre garde à l'ombre qui dénonce notre présence, sinon
ils s'échappent en un clin d'oeil. Et je ne parle pas des insectes dont
les yeux proéminents surdimensionnés les rendent sensibles au moindre
mouvement suspect. Je réussis à surprendre la présence de la tortue et
de deux gros poissons en les observant depuis le sommet de l'ancienne
carrière aux pierres blondes dites "de Bidache".
Serait-ce une tortue de Floride invasive ?
Poisson évoluant en surface dans la zone du lac aux
eaux les plus profondes
Libellule : Agrion de Mercure (?)
Accouplement de punaises de surfaces aquatiques : Gerris lacustris (?)
Édifié à partir du treizième siècle, ce moulin est connu sous différents noms : Hihirachar, moulin vieux, moulin de Jolliberry ("nouvelle maison seigneuriale" : Jauregiberri). Il comportait deux meules, l'une pour le blé, l'autre pour le maïs. Le dernier meunier cessa son activité en 1934. Un mur de pierres barre tout le vallon, mais j'ignore s'il maintenait autrefois un lac de retenue.
De larges feuilles forment autour de la tige des coupelles qui conservent l'eau de pluie, piège mortel pour les moucherons ou les moustiques, mais que les cicadelles mettent à profit pour y loger leur ponte dans une mousse trompeuse appelée "crachat de coucou".
La surface de l'eau se creuse autour des tiges et feuilles des plantes aquatiques, et l'on peut imaginer que notre Soleil fait de même avec l'espace qui l'entoure, obligeant planètes et rayons lumineux à passer par des géodésiques, comparables au bord de ces vasques formées par la tension de l'eau...
Piéride du chou (?)