Nathalie Marie, kinésithérapeute et professeur de yoga-pilates - groupe : Nathalie & Grégoire, Fabienne, Thomas, Cathy & Jean-Louis, Malika, Mirentxu et Alexandra

Aldudes

Week-end Bien-être - Yoga / Training / Pilates

vendredi 16 au dimanche 18 juin 2017

 

Consoude

cyme_consoudeConsoude ?

Attention, avant floraison, lorsque les feuilles sont encore jeunes, la consoude (jeunes pousses et feuilles comestibles) peut être confondue avec la Digitale pourpre, très toxique !

Cespiteuse (forme à sa base une touffe compacte) / Feuilles alternes, toujours entières, en général munies de poils rudes / Fleurs campanulées, blanches, crème, bleues, mauves, pourpres ou roses, en cyme unilatérale, courbée à la pointe au début, en queue de scorpion et se déroulant au fur et à mesure de la floraison

 

Digitale

Digitale pourpre

Pubescente (couverte d'un duvet de poils fins et courts) / à tige simple et creuse / feuilles grandes, largement lancéolées, douces au toucher, ridées

J'ai gardé le plus important pour la fin : la respiration. Les jeunes femmes du groupe sont arrivées le vendredi soir manifestement stressées. Elles avaient beaucoup de mal à se détendre, l'esprit encore occupé par tous les tracas du quotidien, travail, enfants, famille... Malgré les injonctions de Nathalie, le téléphone est resté branché et la coupure ne s'est pas réellement faite. Toutefois, d'heure en heure, leur état s'est amélioré, leur visage s'est relâché, leurs préoccupations sont passées à l'arrière-plan. Le calme de cet environnement montagnard, seulement troublé par quelques bêlements et tintements de clochettes, la beauté du paysage, la marche tranquille en devisant avec les autres membres du groupe, le yoga sur le col dans un environnement majestueux, les repas attrayants, tous ces éléments ont contribué à leur apporter (ainsi qu'aux autres membres du groupe) un relâchement salutaire. - Photo ci-dessous : Bassins d'élevage de truites -

Bassins à truites

Un des moyens techniques employé ce week-end pour se détendre a été la concentration sur la respiration, qui est prônée durant la pratique du yoga. Je reporte ici les termes d'un site sur le yoga.

La respiration est primordiale dans la pratique du yoga. Nous respirons de façon mécanique et inconsciente, en absorbant l'oxygène qui nous est vital et en rejetant le gaz carbonique CO2. Il existe plusieurs façons de respirer :

ancien bief

Ancien bief de moulin bordé d'arbres têtards vénérables

Le yoga et d'autres formes de thérapies de bien-être utilisent la respiration consciente qui a de multiples effets bénéfiques sur le corps et l'esprit. Lorsque les émotions nous submergent ou que nous sommes stressés ou angoissés, nous adoptons une mauvaise respiration, nous avons « le souffle court ». Une mauvaise respiration peut avoir une répercussion sur notre état général, entraînant :

Les exercices de yoga associent toujours la respiration à la pratique. Chaque exercice est rythmé par la respiration, laquelle se fait par le nez et non par la bouche. On commence toujours par une expiration afin de libérer complètement les poumons du surplus d'air. La respiration permet de faire circuler l'énergie vitale et a donc toute son importance au niveau de l'équilibre énergétique.

Prāṇayāma, terme sanskrit, est la discipline du souffle au travers de la connaissance et le contrôle du prāṇa, énergie vitale universelle.

Lamiaceae

Lamiacée (Lamium garganicum)

Yoga et respiration : les bienfaits
Sur le plan physique
  • Élimine les toxines de l'organisme,
  • améliore la circulation sanguine,
  • régénère le corps,
  • détend le corps,
  • favorise la guérison.
Sur le plan mental
  • Rend l'esprit plus calme et plus clair,
  • permet d'avoir une meilleure confiance en soi,
  • permet de résoudre plus facilement les problèmes,
  • permet d'acquérir plus de concentration et de mémoire.
Sur le plan émotionnel Permet de se libérer des tensions nerveuses, etc.

mauve

La grande mauve, appelée aussi mauve sylvestre ou mauve des bois (Malva sylvestris)

FabreFabre récutsSur ma table de chevet figure en bonne place un livre de Jean Henri Fabre, Récits sur les insectes, les animaux et les choses de l'agriculture. En vue d'une prochaine animation à Izadia, la maison de l'environnement d'Anglet, à l'occasion de la manifestation nationale de la Nuit des étoiles le dernier vendredi de juillet, je lis et relis un chapitre d'une section intitulée La chimie agricole. Ce n'est pas du tout ce qu'on imagine. Il s'intitule L'air, et je trouve que son texte est un véritable bijou, un chef d'oeuvre dans l'art de la pédagogie. Je m'y intéresse car cette Nuit des étoiles a pour thème les Terres habitables. Comment savoir à distance si une planète tournant autour d'une étoile lointaine héberge ou pas de la vie ? En se basant sur la seule vie que nous connaissons, celle qui se développe avec une telle diversité sur Terre, les astronomes pensent qu'il faut en premier lieu qu'il y ait de l'eau liquide. Si cette condition semble remplie, il faut trouver un second indice, perceptible depuis notre planète, car elles sont si éloignées que nous ne pourrons jamais aller vérifier de visu si une vie s'y développe et encore moins sous quelles formes. Les chercheurs, faisant le parallèle avec la photosynthèse des plantes qui a eu pour conséquence le rejet dans l'eau, puis dans l'atmosphère, de l'oxygène sous forme gazeuse O2, se disent qu'ils doivent déterminer si l'atmosphère de cette exoplanète a une composition qui paraît avoir manifestement été modifiée par la présence d'êtres vivants. C'est tout le problème de la détermination d'une atmosphère "normale", sachant que celle de la Terre a évolué et qu'elle a même subi de grands changements indépendants du vivant depuis sa formation. Rien que dans le système solaire, chaque planète et satellite possède une atmosphère bien spécifique. Comment juger si la composition résulte de phénomènes purement physico-chimiques, ou si la biologie a interféré ?

Par ailleurs, si une bonne partie des êtres vivants a dû s'adapter à ce poison violent, le plus efficace des oxydants, un grand nombre se passe d'oxygène gazeux et même l'évite soigneusement. Par exemple, les bactéries du genre Clostridium sont des anaérobies obligatoires qui meurent lorsqu'elles sont exposées à du dioxygène à teneur atmosphérique (l'atmosphère est composée de 21% d'oxygène O2, 78% d'azote N2 et 1% d'autres gaz). Elles vivent en utilisant la fermentation ou la respiration anaérobie. Cette dernière, moins énergétique qu'avec l'oxygène, fonctionne en présence d'ion nitrate, d'ion sulfate ou de dioxyde de carbone. Quant à la fermentation, c'est un mode de respiration cellulaire qui met en œuvre un système de transfert d'électrons reposant sur des petites molécules solubles du cytosol (le liquide à l'intérieur des cellules) — souvent des acides organiques ou leurs dérivés — et non sur une chaîne respiratoire membranaire (par la "peau" qui enveloppe la cellule). Elle est plus rapide et aussi nettement moins énergétique. La fermentation a lieu chez des levures et des bactéries, mais aussi dans les cellules musculaires manquant d'oxygène, c'est-à-dire en conditions anaérobies.

Thym serpolet

anaerobieAinsi, dans le domaine du sport, on parle d'activité aérobie ou anaérobie. Une activité en zone aérobie est d’intensité modérée. C’est le cas d’une course lente par exemple, durant laquelle on peut parler, mais pas chanter. C’est un effort  que l'on peut soutenir assez longtemps. Classé dans la catégorie de l’endurance, il va mobiliser entre 65% et 80% de la fréquence cardiaque maximale. Les réserves d’énergie utilisées pour la circonstance sont essentiellement graisseuses. - Schéma : Importance relative des sources énergétiques (Les trois sources ne sont pas indépendantes. Elles fonctionnent en parallèle, à des degrés divers, ce qui crée une illusion de fonctionnement en série. Pour chaque source, la surface comprise entre la courbe et l'axe du temps représente la capacité) -

Un effort en zone anaérobie sera plus intense.  Il sera quasiment de l’ordre d’un sprint. On parle alors d’effort en résistance, mobilisant 85 à 90% de la fréquence cardiaque maximale. Les muscles produiront des déchets (essentiellement de l’acide lactique) et le corps brûlera cette fois des sucres. Cet effort-là ne peut pas être prolongé plus de quelques minutes. Et pas question de se lancer dans ce type d’effort si l'on se remet tout juste au sport.

On mobilise une source anaérobie alactique dans les sports "explosifs" (haltérophilie, sauts, lancers, 100 m course, 50 m nage). Elle est disponible immédiatement et ne peut généralement être maintenue plus de 8 secondes. La durée de récupération après une sollicitation maximale est de 6 à 8 minutes.

Leptophyes punctatissima (ou Barbitistes fischeri ?) : environ 12 mm, sûrement la petite "Sauterelle" la plus commune en France dans les buissons (où elle se cache facilement) des parcs et jardins et en lisière des bois; espèce "anthropisée"

Pour rester dans le sujet de la respiration anaérobie des muscles, on attribuait autrefois les courbatures à la présence d'acide lactique. Certains gestes sportifs les provoquent plus que d'autres, notamment les courses en descente qui peuvent déclencher d'intenses douleurs musculaires aux cuisses et les efforts contre la pesanteur en musculation. Ces efforts en contraction musculaire excentrique, pendant lequel le muscle se contracte en s'étirant, sont très efficaces pour augmenter la masse musculaire mais ce sont aussi les plus traumatisants, le muscle étant sollicité pour freiner un mouvement. Trois causes sont principalement à l'origine des courbatures :

  1. Des petits épanchements de sang provoqués par rupture des capillaires sanguins
  2. Des micro-traumatismes entraînant une lésion des cellules musculaires. Les gaines qui entourent les faisceaux de fibres comme une fine peau peuvent être soumises à de minuscules déchirures. Tout rentre dans l'ordre rapidement avec le repos et les cicatrices sont efficaces et indolores.
  3. Une acidose des muscles due à l'augmentation des ions H+ (ammonium)

Brunelle à grandes fleurs (Lamiaceae)

Pour éviter les courbatures, neuf conseils sont donnés sur le site en lien.

  1. Avoir un entraînement correct et non abusif. Ne pas dépasser ses propres possibilités et savoir ralentir son effort
  2. Éviter le travail musculaire en contraction excentrique à l'approche des compétitions
  3. Ne pas démarrer trop intensément son effort et assurer un échauffement suffisant
  4. S'alimenter correctement avant et pendant l'effort
  5. Boire suffisamment.
  6. Les étirements après l'effort peuvent être pratiqués en douceur davantage dans un but de retour au calme que pour réellement soulager le muscle
  7. Prendre un bain favorisant le relachement musculaire et terminer son bain en faisant couler de l'eau froide sur ses jambes puis laisser sécher ses jambes sans les frotter
  8. Les antalgiques et les anti-inflammatoires sont efficaces sur les courbatures mais certains de ces médicaments sont susceptibles d'être dopants
  9. Le meilleur conseil est de ne pas dépasser ses propres limites et de conserver ainsi les fibres musculaires intactes

Epiaire laineuse (Stachys byzantina) ?

Faut-il le préciser ? J'ai adoré ce nouveau séjour aux Aldudes en cette toute fin de printemps. L'humidité du vendredi matin perlant sur la végétation, qu'un soleil à la chaleur déjà estivale eut tôt fait de convertir en voiles évanescents au cours de l'après-midi, fut une source d'émerveillements sans fin. C'est à peine si j'arrivais à marcher tant la nature m'offrait de spectacles à observer, le petit monde des fleurs et des insectes, tout proche de moi, ou bien le vol des oiseaux entraînant mon regard vers l'horizon. Je me sentais en pleine harmonie avec la nature.

Mais en même temps, j'étais consciente de la fugacité de ces sensations. Il me fallait saisir l'instant, la lumière, l'insecte qui, à peine posé, s'envole. La photographie me donne encore du fil à retordre, je peine à saisir le mouvement en évitant le flou qui brouille l'image, il me faut ruser et ralentir au maximum mon approche des insectes pour tromper leur réflexe de fuite, m'accroupir et varier mon angle de vue pour obtenir le meilleur rendu de couleur d'une fleur. De retour chez moi, des détails que je n'ai pas remarqués sur le moment apparaissent à l'écran de mon ordinateur où j'ai transféré mes photos. C'est alors que débute une recherche bien difficile : réussir à nommer ce que j'ai vu en fouillant sur l'immense encyclopédie d'Internet de façon à pouvoir, ensuite, aller plus loin dans la connaissance du mode de vie et du comportement végétal et animal. Un puits sans fond, mais tellement passionnant !

Il me reste un dernier stade à accomplir : accorder mon mode de vie à mon amour de la nature sauvage et réduire au maximum mon impact sur la biodiversité. Suivant les préceptes de Robert Hainard, l'artiste graveur et philosophe suisse, j'imagine un monde aux techniques suffisamment développées pour nous permettre de vivre dans des archipels humains entourés d'un océan de nature sauvage.

C'est à chacun de contribuer à sa manière, en réfléchissant à tous nos actes, nos achats, nos modes de déplacement. Chaque geste doit être analysé pour en peser les conséquences. Pour nous détendre et vivre mieux, nous avons besoin de calme et de nature ? Eh bien, essayons de créer ces conditions sur notre lieu même de vie, en bannissant le plus possible l'usage de la voiture.

Nous avons tous les jours besoin de respirer profondément de l'air pur ? Entourons-nous de plantes et laissons les prendre un développement naturel pour permettre à la biodiversité de s'installer, insectes, oiseaux, petits mammifères. Nous souhaitons moins de camions ? Privilégions l'approvisionnement local pour nos besoins quotidiens, échangeons, troquons, réparons et donnons une nouvelle vie au matériel, quel qu'il soit. Luttons contre les sirènes commerciales de la nouveauté.

Nous n'y arriverons pas d'un seul coup, changer d'alimentation, de mode de vie, aller à l'encontre des messages publicitaires ou politiques, ce n'est pas simple. Il faudra sans doute plusieurs générations pour y parvenir, raison de plus pour commencer dès à présent.

Bruyère : Daboecia cantabrica

Silène enflée

Longicorne

Epiaire laineuse (Stachys byzantina) ?

 

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