Horta


Gwennidell dans les Asturies


Du 9 au 24 août 2001

 
 

De Gijon à Brest (les photos)

Jeudi 9 au lundi 13 août (à Gijon)

Jeudi, on se prend la tête toute la journée à essayer de téléphoner aux Oulc'hen, nos amis de Carhaix qui devraient venir passer un moment avec nous à Gijon sur leur route de retour d'Espagne vers la France. Heureusement Gaëlle fait la boîte à lettres et nous apprenons qu'ils doivent arriver le 10, c'est-à-dire demain. On apprendra après qu'Enora n'a pas eu les messages qu'on leur envoyait, et qu'ils ont eu de nos nouvelles par Gaëlle.

On refait le plein des sacs à dos au Champion et on récupère la lessive à Carrefour (assez loin à pied) où l'on a trouvé une laverie (cinq à sec). Temps nuageux avec un peu de soleil l'après-midi.

Vendredi, un vent fort s'est levé (5 à 6 d'est) mais avec du soleil. On fait des courses (encore !) au marché pour le repas du soir (charcuterie, poulet, courgettes). Comme la plage de San Lorenzo est ventée, je me baigne à celle du port (presqu'aussi ventée ...).

Nos invités arrivent en soirée. Après le repas on leur fait faire un tour de la vieille ville avec ses bars à cidre (on comprend alors qu'il n'y a qu'un seul verre pour plusieurs buveurs, ce qui explique la mauvaise tête du serveur du premier jour auquel on avait demandé un verre par personne !).

Samedi, les vacances à Gijon continuent et se passent bien. Il y a toujours du soleil et vent fort qui nous empêche de faire une sortie en mer (nous aurions bien aimé aller vers Villaciosa). Nous prenons le bus et allons visiter le musée de la Gaïta (très intéressant, surtout pour Yannik). repas du soir au restau (assortiment de poissons et de fruits de mer grillés).

Dimanche, nos amis nous quittent ce matin. Puis nous partons en rando avec pique-nique le long de la plage et du sentier côtier très bien aménagé. De loin, nous avons repéré une petite plage pour le bain et le pique-nique. Une fois sur place, nous constatons qu'il n'y a que des nudistes et comme Christian n'est pas d'accord pour se joindre à eux, nous passons notre chemin ... Bain au retour à la plage de San Lorenzo noire de monde.

Très beau temps, pas de nuage, un bon petit vent (3 à 4 de nord) qui nous fait peut-être regretter de n'être pas sorti. Nous attendons Nicole pour demain, le contact téléphonique a bien marché.

Lundi, courses le matin, puis recherche de cadeaux pour les voisins et les filles (on ne trouve rien de bien pour elles).

A 18h15, après un après-midi de repos au bateau, nous allons attendre Nicole à la gare routière. Comme le car n'arrive qu'à 18h50, nous avons le temps de prendre un pot, et nous attendons encore une heure, un peu inquiets tout de même. Enfin le car arrive avec Nicole. L'orage aussi est au rendez-vous et nous devons nous abriter dans un café sur le chemin du port. Il pleut des cordes ...

Mardi 14 août (de Gijon à Cudillero)

Le ciel est resté gris toute la journée. Le vent d'ouest force 4 nous a permis de parcourir les 30 milles de l'étape à la voile, mais tout le temps au près.

Dans le port de Cudillero, nous nous mettons à couple d'un bateau de pêche, et je vais aux informations en cherchant la capitainerie, mais sans succès. Nous mouillons derrière la grande jetée, devant et derrière pour rester sur place. La nuit est très calme, avec juste un peu de musique !

Pour le repas, nous nous sommes<mis à la cuisine espagnole, mais Nicole n'apprécie pas trop le chorizo, les "calamares su tinta" et autres spécialités !

Mercredi 15 août (de Cudilero à Cudillero)

Petit tour de ville avant de partir. Cudillero est une petite station touristique, toute en hauteur et blotie autour de son port.

Départ sous le soleil, puis repas en mer. On se met en maillot de bain (c'est mauvais signe ...). Peu à peu le ciel se charge de nuages menaçants. Le vent fraîchit rapidement plus de 20 noeuds, en plein dans notre direction. C'est l'orage. Nous décidons alors de revenir à Cudillero (c'est plus facile vent arrière !). Retour à la place que nous avions quittée, et nous ne sommes pas les seuls à revenir sous la pluie d'orage !

Tout est humide et froid. Après l'apéro et une bonne dorade (rose d'Espagne) au four, tout va mieux (y compris mon humeur ...).

Jeudi 16 août (de Cudilero à Luarca)

Départ mouvementé : on relève l'ancre du voisin qui avait mouillé un peu près de nous ! Relever notre ancre, en dégageant la sienne que l'on remonte en même temps, nous prend une heure, avec méthode et sans énervement. Nous sommes juste un peu agacés de voir les "fautifs" nous regarder faire, impuissants, car la majeure partie de l'équipage est à terre avec l'annexe.

Navigation au moteur faute de vent, arrivée sans problème sur une tonne dans l'avant-port de Luarca. Il faut s'amarrer devant-derrière, la tonne d'un côté et le quai de l'autre, donc il faut mettre une amarre au quai. Cata : l'annexe est crevée, elle a dû se prendre dans une goupille des ridoirs lorsqu'on l'a remontée sur le pont pour la dégonfler. On avise une annexe au quai et je me mets à l'eau pour aller a chercher le temps de ma manoeuvre. Ce bain presque forcé n'est pas désagréable du tout !

Dans la soirée, Christian et Nicole arrivent à s'expliquer à l'office du tourisme et dénichent des rustines à vélo. Déception, la colle à vélo n'est pas faite pour les annexes et la réparation ne tient même pas le temps d'aller au quai. A signaler l'aide de Gaëtan, enfant du bateau voisin "Cinq à sept" du Crouesty qui est ravi de faire le taxi et de nous proposer son aide.

Après concertation, nous renonçons à Ribadello et nous essayerons de partir samedi si la météo est bonne.

Vendredi 17 au dimanche 19 août (à Luarca)

Vendredi, nouvelle réparation de l'annexe, les mêmes rustines mais avec de la colle néoprène prêtée par Gaëtan : miracle, ça marche ! Courses en vue du départ.

Malheureusement les prévisions météo ne sont pas bonnes du tout : le coup de vent annoncé les jours précédents est imminent et le météorologue de Météoconsult nous déconseille de partir samedi.

Repas de "raciones" à midi : "merillones", "calamares fritas" et "pulpo" arrosé de "vino blanco seco" ...

Kindell, bateau de Bernard, ancien directeur d'école primaire et instituteur de nos filles en CP, vient se mettre sur la tonne à côté de nous. L'ambiance à leur bord (avec deux ados) a l'air plutôt orageuse !

Samedi matin réveil fatigué : nous avons eu droit toute la nuit à la fête foraine. Il devait y avoir moins de monde qu'à Ribadessella, mais ça faisait autant de bruit !

Le coup de vent est bien là, mais peut-être moins fort qu'annoncé, c'est tout du moins l'impression que nous avons dans le port. Le mouillage est très rouleur à marée haute (aux alentours de 4 et 16 heures).

Dimanche, la nuit a été très agitée et nous avons été réveillés vers 4 heures du matin.

On téléphone de nouveau à Météoconsult, mais ils me proposent une nouvelle consultation, donc payante, car il aurait fallu les recontacter dans les 24 heures après notre premier appel pour que ce soit considéré comme une simple suite de la première (le commerce c'est le commerce !). Malgré les météos du jour (Navtex de Bernard et du collègue de Doëlan de Nicole), je veux être rassurée pour la traversée et on se paye une deuxième consultation.

Balade à terre dans la journée : cimetière marin, vieille ville, plage et bain. Au retour, il y a un bateau à couple de nous, ce qui nous vaudra une nuit encore plus agitée que la précédente !

Lundi 20 au marcredi 22 août (de Luarca à Loctudy)

Départ de Luarca à 8h30 au moteur car le vent est faible. Il y a une grosse houle, mais elle s'atténue au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la côte. Comme prévu, le vent se lève un peu dans la journée et il fraîchit en soirée (force 4-5) ce qui rend la cuisine périlleuse (cuisson de pâtes et de la sauce tomate).

On planifie les quarts avec deux personnes en permanence (Nicole : de 22h30 à 0h00, 1h30 à 4h30 et 6h00 à 7h30, Christian : 10h30 à 1h30 et 3h00 à 6h00, moi : 0h00 à 3h00 et 4h30 à 7h30).

Ce début de soirée est assez sportif mais pas désagréable après la prise de ris. On avance bien, mais les temps de sommeil sont bien courts !

Mardi, très beau temps. Après avoir fait le point (navigation et fuel), on décide d'aller à Loctudy. Le vent tombe. On ajuste le cap (quelques petits degrés par rapport à Concarneau), et vogue la galère !

Nous avons mis nos lignes à thon à l'eau, et on en pêche un petit. Je veux bien le préparer, mais je n'ai pas très faim (début de migraine) et j'ai la hantise du thon stressé qui a rendu nos amis Pichavant malades (histoire connue des thons de Bernard, mais peut-être étaient-ils seulement avariés après avoir trainé plusieurs jours dans son coffre ?).

Pour la nuit, on reprend les quarts, mais seuls pendant 3 heures, le temps étant plus calme.

Mercredi, toujours du beau temps. La nuit a été calme : pas de cargo, pas de flotille de pêche, seul un voilier a passé son chemin.

Petit déjeuner comme la maison. Opération fuel sans dégâts (car le peu de vent nous contraint à utiliser la moteur plus que nous le voudrions).

11 heures : on taille la route au moteur sous le soleil, et nous espérons arriver à Loctudy en soirée. A midi, j'ai mangé du thon en salade comme Christian et Nicole qui n'ont pas été malades après leur premier repas (j'étais la reine et ils étaient les goûteurs !).

A l'approche de la côte, nous sommes heureux de retrouver l'ambiance "Bretagne sud", tout ce qui flotte est sur l'eau. Nous mettons les voiles la dernière heure de traversée, et nous arrivons à Loctudy à 18h50 sous le soleil.

Dès que la portée des émetteurs téléphoniques a été suffisante, nous avons contacté Anne (notre fille ainée) qui veut toujours passer une journée avec nous. Elle arrive ce soir à Loctudy, avec Gaëlle (notre plus jeune fille). Nous sommes fatigués par nos nuits en mer, mais très contents de les recevoir. Elles arivent alors que nous sommes à l'apéro. Gaëlle veut rentrer le soir même à Brest, après un repas de pizzas animé et joyeux.

Jeudi 23 août (de Loctudy à Audierne / Sainte-Evette)

Soleil dès e départ, petit vent. On s'aide néanmoins du moteur pour passer le Menhir à la pointe de Penmarc'h.

On arrive vers 17h00 (on a rendez-vous avec Gaëlle pour débarquer Anne). Nous sommes heureux de na pas les avoir dégoûtées du bateau lorsqu'elles étaient enfants.

Il y a du vent au mouillage. Je retourne en annexe à la plage pour un bain bien breton, pas trop froid cependant. Ambiance de fin d'été à Sainte-Evette : quelques bateaux attendent pour passer le raz de Sein. Bernard aussi vient d'arriver d'Espagne.

Vendredi 24 août (de Sainte-Evette à Brest)

Matinée calme en attendant de départ dont l'heure est calée sur l'heure de passage du Raz (pas avant 14h00). Brouillard : on distingue à peine la plage et es voiles colorées des planches de l'école de voile.

On part à 11h50, et la brouillard se lève avant la pointe du Raz, le soleil fait son apparition chassant la brume.

Le vent est nul toute la journée, cela nous permet de rester en maillot de bain jusqu'à l'arrivée, ce qui est exceptionnel dans nos contrées ! Pêche de trois maquereaux puis emmêlage des lignes dans le courant du goulet (ce qui fait ronchonner le skipper !).

Nous arrivons au Moulin-Blanc à 19h30, sous le soleil.