Jeudi 9 au lundi 13 août (à Gijon)
Jeudi, on se prend la tête toute la
journée à essayer de téléphoner aux Oulc'hen, nos amis de
Carhaix qui devraient venir passer un moment avec nous à Gijon
sur leur route de retour d'Espagne vers la France. Heureusement
Gaëlle fait la boîte à lettres et nous apprenons qu'ils doivent
arriver le 10, c'est-à-dire demain. On apprendra après qu'Enora
n'a pas eu les messages qu'on leur envoyait, et qu'ils ont eu de
nos nouvelles par Gaëlle.
On refait le plein des sacs à dos
au Champion et on récupère la lessive à Carrefour (assez loin à
pied) où l'on a trouvé une laverie (cinq à sec). Temps nuageux
avec un peu de soleil l'après-midi.
Vendredi, un vent fort s'est levé
(5 à 6 d'est) mais avec du soleil. On fait des courses (encore
!) au marché pour le repas du soir (charcuterie, poulet,
courgettes). Comme la plage de San Lorenzo est ventée, je me
baigne à celle du port (presqu'aussi ventée ...).
Nos invités arrivent en soirée.
Après le repas on leur fait faire un tour de la vieille ville
avec ses bars à cidre (on comprend alors qu'il n'y a qu'un seul
verre pour plusieurs buveurs, ce qui explique la mauvaise tête
du serveur du premier jour auquel on avait demandé un verre par
personne !).
Samedi, les vacances à Gijon
continuent et se passent bien. Il y a toujours du soleil et vent
fort qui nous empêche de faire une sortie en mer (nous aurions
bien aimé aller vers Villaciosa). Nous prenons le bus et allons
visiter le musée de la Gaïta (très intéressant, surtout pour
Yannik). repas du soir au restau (assortiment de poissons et de
fruits de mer grillés).
Dimanche, nos amis nous quittent ce
matin. Puis nous partons en rando avec pique-nique le long de la
plage et du sentier côtier très bien aménagé. De loin, nous
avons repéré une petite plage pour le bain et le pique-nique.
Une fois sur place, nous constatons qu'il n'y a que des nudistes
et comme Christian n'est pas d'accord pour se joindre à eux,
nous passons notre chemin ... Bain au retour à la plage de San
Lorenzo noire de monde.
Très beau temps, pas de nuage, un
bon petit vent (3 à 4 de nord) qui nous fait peut-être regretter
de n'être pas sorti. Nous attendons Nicole pour demain, le
contact téléphonique a bien marché.
Lundi, courses le matin, puis
recherche de cadeaux pour les voisins et les filles (on ne
trouve rien de bien pour elles).
A 18h15, après un après-midi de
repos au bateau, nous allons attendre Nicole à la gare routière.
Comme le car n'arrive qu'à 18h50, nous avons le temps de prendre
un pot, et nous attendons encore une heure, un peu inquiets tout
de même. Enfin le car arrive avec
Nicole. L'orage aussi est au rendez-vous et nous
devons nous abriter dans un café sur le chemin du port. Il pleut
des cordes ...
Mardi 14 août (de Gijon à
Cudillero)
Le ciel est resté gris toute la
journée. Le vent d'ouest force 4 nous a permis de parcourir les
30 milles de l'étape à la voile, mais tout le temps au près.
Dans le port de Cudillero, nous
nous mettons à couple d'un bateau de pêche, et je vais aux
informations en cherchant la capitainerie, mais sans succès.
Nous
mouillons derrière la grande jetée, devant et
derrière pour rester sur place. La nuit est très calme, avec
juste un peu de musique !
Pour le repas, nous nous sommes<mis
à la cuisine espagnole, mais Nicole n'apprécie pas trop le
chorizo, les "calamares su tinta" et autres spécialités !
Mercredi 15 août (de Cudilero à Cudillero)
Petit tour de ville avant de
partir.
Cudillero est une petite station touristique, toute
en hauteur et blotie autour de son port.
Départ sous le soleil, puis repas
en mer. On se met en maillot de bain (c'est mauvais signe ...).
Peu à peu le ciel se charge de nuages menaçants. Le vent
fraîchit rapidement plus de 20 noeuds, en plein dans notre
direction. C'est l'orage. Nous décidons alors de revenir à
Cudillero (c'est plus facile vent arrière !). Retour à la place
que nous avions quittée, et nous ne sommes pas les seuls à
revenir sous la pluie d'orage !
Tout est humide et froid. Après
l'apéro et une bonne dorade (rose d'Espagne) au four, tout va
mieux (y compris mon humeur ...).
Jeudi 16 août (de Cudilero à
Luarca)
Départ mouvementé : on relève
l'ancre du voisin qui avait mouillé un peu près de nous !
Relever notre ancre, en dégageant la sienne que l'on remonte en
même temps, nous prend une heure, avec méthode et sans
énervement. Nous sommes juste un peu agacés de voir les
"fautifs" nous regarder faire, impuissants, car la majeure
partie de l'équipage est à terre avec l'annexe.
Navigation au moteur faute de vent,
arrivée sans problème sur une tonne dans
l'avant-port de Luarca. Il faut s'amarrer
devant-derrière, la tonne d'un côté et le quai de l'autre, donc
il faut mettre une amarre au quai. Cata : l'annexe est crevée,
elle a dû se prendre dans une goupille des ridoirs lorsqu'on l'a
remontée sur le pont pour la dégonfler. On avise une annexe au
quai et je me mets à l'eau pour aller a chercher le temps de ma
manoeuvre. Ce bain presque forcé n'est pas désagréable du tout !
Dans la soirée, Christian et Nicole
arrivent à s'expliquer à l'office du tourisme et dénichent des
rustines à vélo. Déception, la colle à vélo n'est pas faite pour
les annexes et la réparation ne tient même pas le temps d'aller
au quai. A signaler l'aide de Gaëtan, enfant du bateau voisin
"Cinq à sept" du Crouesty qui est ravi de faire le taxi et de
nous proposer son aide.
Après concertation, nous renonçons
à Ribadello et nous essayerons de partir samedi si la météo est
bonne.
Vendredi 17 au dimanche 19 août (à Luarca)
Vendredi, nouvelle réparation de
l'annexe, les mêmes rustines mais avec de la colle néoprène
prêtée par Gaëtan : miracle, ça marche ! Courses en vue du
départ.
Malheureusement les prévisions
météo ne sont pas bonnes du tout : le coup de vent annoncé les
jours précédents est imminent et le météorologue de Météoconsult
nous déconseille de partir samedi.
Repas de "raciones" à midi :
"merillones", "calamares fritas" et "pulpo" arrosé de "vino blanco seco"
...
Kindell, bateau de Bernard, ancien
directeur d'école primaire et instituteur de nos filles en CP,
vient se mettre sur
la tonne à côté de nous. L'ambiance à leur bord
(avec deux ados) a l'air plutôt orageuse !
Samedi matin réveil fatigué : nous
avons eu droit toute la nuit à la fête foraine. Il devait y
avoir moins de monde qu'à Ribadessella, mais ça faisait autant
de bruit !
Le coup de vent est bien là, mais
peut-être moins fort qu'annoncé, c'est tout du moins
l'impression que nous avons dans le port. Le mouillage est très
rouleur à marée haute (aux alentours de 4 et 16 heures).
Dimanche, la nuit a été très agitée
et nous avons été réveillés vers 4 heures du matin.
On téléphone de nouveau à
Météoconsult, mais ils me proposent une nouvelle consultation,
donc payante, car il aurait fallu les recontacter dans les 24
heures après notre premier appel pour que ce soit considéré
comme une simple suite de la première (le commerce c'est le
commerce !). Malgré les météos du jour (Navtex de Bernard et du
collègue de Doëlan de Nicole), je veux être rassurée pour la
traversée et on se paye une deuxième consultation.
Balade à terre dans la journée :
cimetière marin, vieille ville, plage et bain. Au retour, il y a
un bateau à couple de nous, ce qui nous vaudra une nuit encore
plus agitée que la précédente !
Lundi 20 au marcredi 22 août (de Luarca à
Loctudy)
Départ de Luarca à 8h30 au moteur
car le vent est faible. Il y a une grosse houle, mais elle
s'atténue au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la côte.
Comme prévu, le vent se lève un peu dans la journée et il
fraîchit en soirée (force 4-5) ce qui rend la cuisine périlleuse
(cuisson de pâtes et de la sauce tomate).
On planifie les quarts avec deux
personnes en permanence (Nicole : de 22h30 à 0h00, 1h30 à 4h30
et 6h00 à 7h30, Christian : 10h30 à 1h30 et 3h00 à 6h00, moi :
0h00 à 3h00 et 4h30 à 7h30).
Ce début de soirée est assez
sportif mais pas désagréable après la prise de ris. On avance
bien, mais les temps de sommeil sont bien courts !
Mardi, très beau temps. Après avoir
fait le point (navigation et fuel), on décide d'aller à Loctudy.
Le vent tombe. On ajuste le cap (quelques petits degrés par
rapport à Concarneau), et vogue la galère !
Nous avons mis nos lignes à thon à
l'eau, et
on en pêche un petit. Je veux bien le préparer,
mais je n'ai pas très faim (début de migraine) et j'ai la
hantise du thon stressé qui a rendu nos amis Pichavant malades
(histoire connue des thons de Bernard, mais peut-être
étaient-ils seulement avariés après avoir trainé plusieurs jours
dans son coffre ?).
Pour la nuit, on reprend les
quarts, mais seuls pendant 3 heures, le temps étant plus calme.
Mercredi, toujours du beau temps.
La nuit a été calme : pas de cargo, pas de flotille de pêche,
seul un voilier a passé son chemin.
Petit déjeuner comme la maison.
Opération fuel sans dégâts (car le peu de vent nous contraint à
utiliser la moteur plus que nous le voudrions).
11 heures : on taille la route au
moteur sous le soleil, et nous espérons arriver à Loctudy en
soirée. A midi, j'ai mangé du thon en salade comme Christian et
Nicole qui n'ont pas été malades après leur premier repas
(j'étais la reine et ils étaient les goûteurs !).
A l'approche de la côte, nous
sommes heureux de retrouver l'ambiance "Bretagne sud", tout ce
qui flotte est sur l'eau. Nous mettons les voiles la dernière
heure de traversée, et nous arrivons à Loctudy à 18h50 sous le
soleil.
Dès que la portée des émetteurs
téléphoniques a été suffisante, nous avons contacté Anne (notre
fille ainée) qui veut toujours passer une journée avec nous.
Elle arrive ce soir à Loctudy, avec Gaëlle (notre plus jeune
fille). Nous sommes fatigués par nos nuits en mer, mais très
contents de les recevoir. Elles arivent alors que nous sommes à
l'apéro. Gaëlle veut rentrer le soir même à Brest, après un
repas de pizzas animé et joyeux.
Jeudi 23 août (de Loctudy à
Audierne / Sainte-Evette)
Soleil dès e départ, petit vent. On
s'aide néanmoins du moteur pour passer le Menhir à la pointe de
Penmarc'h.
On arrive vers 17h00 (on a
rendez-vous avec Gaëlle pour débarquer Anne). Nous sommes
heureux de na pas les avoir dégoûtées du bateau lorsqu'elles
étaient enfants.
Il y a du vent au mouillage. Je
retourne en annexe à la plage pour un bain bien breton, pas trop
froid cependant. Ambiance de fin d'été à Sainte-Evette :
quelques bateaux attendent pour passer le raz de Sein. Bernard
aussi vient d'arriver d'Espagne.
Vendredi 24 août (de Sainte-Evette à
Brest)
Matinée calme en attendant de départ
dont l'heure est calée sur l'heure de passage du Raz (pas avant
14h00). Brouillard : on distingue à peine la plage et es voiles
colorées des planches de l'école de voile.
On part à 11h50, et la brouillard
se lève avant la pointe du Raz, le soleil fait son apparition
chassant la brume.
Le vent est nul toute la journée,
cela nous permet de rester en maillot de bain jusqu'à l'arrivée,
ce qui est exceptionnel dans nos contrées ! Pêche de trois
maquereaux puis emmêlage des lignes dans le courant du goulet
(ce qui fait ronchonner le skipper !).
Nous arrivons au Moulin-Blanc à
19h30, sous le soleil.
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