De Sada à l'île de Noirmoutier (les
photos)
Vendredi 23 au mardi 27 juillet (de Sada aux Sables d'Olonne)
Vendredi matin on
ne chôme pas, avec les préparatifs de la traversée.
Toutes les météos annoncent du petit vent force 3 à
4 (très bien) de direction nord-nord-est (moins bien
!), on prévoit donc une traversée de 4 jours car
nous allons être obligés de tirer des bords.
Il fait très chaud dans la marina, et il n'y a pas
de vent. Dès la sortie du port (vers 15 heures), on
tire des bords pour parer les différents caps de la
baie de La Corogne.
Tout au long de l'après-midi et de la soirée, le
vent fraîchit régulièrement pour atteindre un bon 6
entre 20 et 24 heures. Ceci est dû au renforcement
des vents au passage des caps très élevés de la côte
nord espagnole. La soirée et la nuit sont un peu
agitées : prises de ris (2), casse-croûte qui
remplace le rôti de porc, tenue de la barre car le
pilote n'étale pas. Tout se passe cependant bien, et
le vent mollit 4 à 5 au petit matin.
Samedi,
la mer est toujours agitée, et alors qu'on tire un
bord vers la côte espagnole (vent est-nord-est,
juste là où on veut aller !) le vent fraîchit à
nouveau, l'imposant cap Ortégal étant pourtant
distant de près de 60 milles. On vire pour remonter
au nord, et comme par enchantement, le vent faiblit
...
On devient les champions de la prise de ris et de
son largage, et aussi du réglage des voiles assez
finement pour que le pilote fonctionne au près en
mode régulateur d'allure. Pour le soir, tout va bien
(la météo est bonne), on finit par cuire le rôti de
porc et on s'installe pour la nuit qui sera bonne
(quarts de une heure, ça nous convient, petit vent 3
à 4, mer belle).
Dimanche
matin, soleil. La journée est très calme et on
continue à tirer des bords à une vitesse de 4 à 5
noeuds. On ne sait pas encore où nous arriverons :
lorsqu'on regarde le tracé de notre route sur la
carte, on a l'impression de divaguer dans le golfe !
Et toujours pas de thon sur la ligne (il y en a bien
eu un qui a mordu mais il s'est détaché juste avant
d'être monté à bord !). Nuit calme, et on continue
nos quarts d'une heure. Le pilote barre bien, et on
se repose. Pas grand chose à voir, si ce n'est un
voilier à la tombée de la nuit qui faisait la même
route que nous.
Lundi, petit vent 3 à
4 (nord puis nord-nord-ouest), soleil et mer belle.
Les lignes sont à l'eau, et ça mord : la
"bête" est
tellement grosse (12-15 kg) qu'on est obligé de se
mettre à deux pour la monter à bord. Ca sera tranche
de thon grillé au repas de midi. Le vent fraîchit
dans l'après-midi (non prévu) et ce sera un bon vent
5 à 6 pour la nuit (avec prise de ris obligatoire).
Le pilote ayant quelques difficultés, nous barrons,
et Marie-Claire ne dort pas car j'ai tendance à
m'endormir à la barre, ce qui occasionne quelques
embardés du bateau et du bruit dans les voiles !
Mardi
matin, le vent baisse ce qui permet au pilote de
reprendre du service et de nous reposer. Mais les
mauvais génies du golfe nous poursuivent : le vent
est orienté nord-nord-est et nous envisageons
maintenant de nous rendre aux
Sables d'Olonne.
Toujours pas grand monde sur l'eau : quelques
cargos hier, un bateau de pêche cette nuit et un
autre ce matin. La brise côtière se lève dans
l'après-midi et l'arrivée sur les Sables est un vrai
plaisir. Plus on approche, plus on voit des voiles
et le chenal d'accès à la marina de Port Olona est
encombrée de plaisanciers (dont nous !), d'écoles de
voile, de scooters des mers, de bus de mer et de
bateaux de pêche ! Il y a du monde, et on nous
affecte une place en bout de ponton, à 500 mètres
des sanitaires ...
Bilan de la traversée
: 449 milles parcourues sur l'eau (340 en ligne
droite) en exactement 100 heures (4 jours et 4
heures).
Jeudi 29 juillet (des Sables d'Olonne à l'île d'Yeu)
Après une bonne journée de repos aux Sables, nous prenons a
direction de l'ïle d'Yeu. Le vent tourne comme nous, et nous l'avons
toujours contre ! Après 41 milles au près, nous mouillons dans
l'anse des Vieilles au sud-est de l'île. Belle soirée, et devinez ce
qu'on mange : du thon !
Mauvaise nuit à cause d'un roulis provoqué par une houle venant d'on
ne sait où !
Vendredi 30 et samedi 31 juillet (de l'île d'Yeu à
Noirmoutier/L'Herbaudière)
Les jours se
suivent et ne se ressemblent pas : ce matin, pas de vent et crachin
au départ. Puis le soleil revient et est de plus en plus présent,
mais le vent est toujours absent. Nous arrivons à Noirmoutier après
24 milles de navigation, et nous nous installons au ponton visiteur
de L'Herbaudière.
Anne (notre fille) et Charles (son compagnon)
arrivent vers 22 heures.
Samedi, temps magnifique. Nous décidons de faire une sortie vers le
Bois de la Chaise, au nord-est de l'île. Moteur à l'aller, faute de
vent, et voile au retour grâce à une petite brise côtière qui s'est
levée.
Le Bois de la Chaise est très animé pour cause de régate et le
spectacle est très intéressant.
Dimanche 1er août (à Noirmoutier/L'Herbaudière)
C'est la journée
de changement de propriétaire de Gwennidell !
Michel,
Cathy et Ewen arrivent à midi pour partager le repas que
nous avons préparé (c'est une tradition, celui qui part du bateau
prépare le repas pour celui qui arrive), et nous profitons de leur
voiture pour renter Brest (c'est l'avantage de la copropriété qui
permet de laisser le bateau à l'autre dans un port loin de sa base,
et de profiter de la voiture pour rentrer).
C'est fini pour
cette année ...
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