Horta
Gwennidell en Galice


23 juillet - 1er août 2004
 
 
 

De Sada à l'île de Noirmoutier (les photos)

 

Vendredi 23 au mardi 27 juillet (de Sada aux Sables d'Olonne)

Vendredi matin on ne chôme pas, avec les préparatifs de la traversée. Toutes les météos annoncent du petit vent force 3 à 4 (très bien) de direction nord-nord-est (moins bien !), on prévoit donc une traversée de 4 jours car nous allons être obligés de tirer des bords.
Il fait très chaud dans la marina, et il n'y a pas de vent. Dès la sortie du port (vers 15 heures), on tire des bords pour parer les différents caps de la baie de La Corogne.
Tout au long de l'après-midi et de la soirée, le vent fraîchit régulièrement pour atteindre un bon 6 entre 20 et 24 heures. Ceci est dû au renforcement des vents au passage des caps très élevés de la côte nord espagnole. La soirée et la nuit sont un peu agitées : prises de ris (2), casse-croûte qui remplace le rôti de porc, tenue de la barre car le pilote n'étale pas. Tout se passe cependant bien, et le vent mollit 4 à 5 au petit matin.

Samedi, la mer est toujours agitée, et alors qu'on tire un bord vers la côte espagnole (vent est-nord-est, juste là où on veut aller !) le vent fraîchit à nouveau, l'imposant cap Ortégal étant pourtant distant de près de 60 milles. On vire pour remonter au nord, et comme par enchantement, le vent faiblit ...
On devient les champions de la prise de ris et de son largage, et aussi du réglage des voiles assez finement pour que le pilote fonctionne au près en mode régulateur d'allure. Pour le soir, tout va bien (la météo est bonne), on finit par cuire le rôti de porc et on s'installe pour la nuit qui sera bonne (quarts de une heure, ça nous convient, petit vent 3 à 4, mer belle).

Dimanche matin, soleil. La journée est très calme et on continue à tirer des bords à une vitesse de 4 à 5 noeuds. On ne sait pas encore où nous arriverons : lorsqu'on regarde le tracé de notre route sur la carte, on a l'impression de divaguer dans le golfe ! Et toujours pas de thon sur la ligne (il y en a bien eu un qui a mordu mais il s'est détaché juste avant d'être monté à bord !). Nuit calme, et on continue nos quarts d'une heure. Le pilote barre bien, et on se repose. Pas grand chose à voir, si ce n'est un voilier à la tombée de la nuit qui faisait la même route que nous.

Lundi, petit vent 3 à 4 (nord puis nord-nord-ouest), soleil et mer belle. Les lignes sont à l'eau, et ça mord : la "bête" est tellement grosse (12-15 kg) qu'on est obligé de se mettre à deux pour la monter à bord. Ca sera tranche de thon grillé au repas de midi. Le vent fraîchit dans l'après-midi (non prévu) et ce sera un bon vent 5 à 6 pour la nuit (avec prise de ris obligatoire). Le pilote ayant quelques difficultés, nous barrons, et Marie-Claire ne dort pas car j'ai tendance à m'endormir à la barre, ce qui occasionne quelques embardés du bateau et du bruit dans les voiles !

Mardi matin, le vent baisse ce qui permet au pilote de reprendre du service et de nous reposer. Mais les mauvais génies du golfe nous poursuivent : le vent est orienté nord-nord-est et nous envisageons maintenant de nous rendre aux Sables d'Olonne. Toujours pas grand  monde sur l'eau : quelques cargos hier, un bateau de pêche cette nuit et un autre ce matin. La brise côtière se lève dans l'après-midi et l'arrivée sur les Sables est un vrai plaisir. Plus on approche, plus on voit des voiles et le chenal d'accès à la marina de Port Olona est encombrée de plaisanciers (dont nous !), d'écoles de voile, de scooters des mers, de bus de mer et de bateaux de pêche ! Il y a du monde, et on nous affecte une place en bout de ponton, à 500 mètres des sanitaires ...

Bilan de la traversée : 449 milles parcourues sur l'eau (340 en ligne droite) en exactement 100 heures (4 jours et 4 heures).

Jeudi 29 juillet (des Sables d'Olonne à l'île d'Yeu)

Après une bonne journée de repos aux Sables, nous prenons a direction de l'ïle d'Yeu. Le vent tourne comme nous, et nous l'avons toujours contre ! Après 41 milles au près, nous mouillons dans l'anse des Vieilles au sud-est de l'île. Belle soirée, et devinez ce qu'on mange : du thon !
Mauvaise nuit à cause d'un roulis provoqué par une houle venant d'on ne sait où !

Vendredi 30 et samedi 31 juillet (de l'île d'Yeu à Noirmoutier/L'Herbaudière)

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas : ce matin, pas de vent et crachin au départ. Puis le soleil revient et est de plus en plus présent, mais le vent est toujours absent. Nous arrivons à Noirmoutier après 24 milles de navigation, et nous nous installons au ponton visiteur de L'Herbaudière. Anne (notre fille) et Charles (son compagnon) arrivent vers 22 heures.
Samedi, temps magnifique. Nous décidons de faire une sortie vers le Bois de la Chaise, au nord-est de l'île. Moteur à l'aller, faute de vent, et voile au retour grâce à une petite brise côtière qui s'est levée.
Le Bois de la Chaise est très animé pour cause de régate et le spectacle est très intéressant.

Dimanche 1er août (à Noirmoutier/L'Herbaudière)

C'est la journée de changement de propriétaire de Gwennidell !
Michel, Cathy et Ewen arrivent à midi pour partager le repas que nous avons préparé (c'est une tradition, celui qui part du bateau prépare le repas pour celui qui arrive), et nous profitons de leur voiture pour renter  Brest (c'est l'avantage de la copropriété qui permet de laisser le bateau à l'autre dans un port loin de sa base, et de profiter de la voiture pour rentrer).

C'est fini pour cette année ...