ANTOINE MESNIER NE CONNAÎT PAS LE MOT NON !
«Tous
mes
patients
deviennent
souvent
mes
amis,
mes
amis
sont
souvent
mes
patients».
Cette
citation
tirée
de
l'ouvrage
autobiographique
«
Dr
Maison
»*
résume
plus
que
toute
autre,
qui
est
Antoine
Mesnier
,
62
ans,
profession
médecin !
Quiconque
l'a
rencontré,
le
sait
bien,
Antoine
est
un
pur
affectif
au
tutoiement
et
à
l'approche
faciles.
Son
ouvrage
écrit
dans
une
période
de
burn
out
en
2014
nous
rappelle
qu'il
a
su
durant
toute
sa
vie
de
praticien
soulager,
aider,
aimer.
Ce
verbe
le
qualifie,
d'ailleurs,
plus
que
tout
autre.
Il
aime
son
métier,
les
gens,
le
rugby
comme
personne.
Sa
vocation
de
soigneur
vient
de
loin.
Elle
se
dessine
sans
doute
dès
l'âge
de
trois
ans,
alors
que
second
d'une
phratrie
de
trois
enfants,
il
est
atteint
d'une
grave
maladie
du
sang.
Ses
parents
le
surprotègent
et
lui
apportent
un
amour
sans
doute
insuffisant
à
ses
yeux.
Il
le
dit
lui-même
:
«je
veux
que
tout
le
monde
m'aime
!»
Et
il
y
réussit
fort
bien,
ma
foi,
puisque
dans
ce domaine et dans d'autres, il fait l'unanimité.
Antoine
Mesnier
côtoie
au
quotidien,
la
souffrance,
la
douleur...la
mort.
Sa
sensibilité
et
son
empathie
pour
les
autres
lui
font
souvent
trouver
les
mots
qui
apaisent et les remèdes qui soignent.
Lors
de
ses
études
de
médecine,
il
s'évanouit
face
à
l'incision
pratiquée
par
le
célèbre
professeur
Sénégas
,
dans
son
bloc
opératoire.
Encore
aujourd'hui,
il
est
pris
de
vomissement
et
de
diarrhées,
quand
il
doit
annoncer
le
terrible
diagnostic
d'une tumeur au cerveau à l'un de ses amis.
La
maladie,
il
la
côtoie
depuis
quarante
ans
!
Il
le
précise
dans
«
Dr
Maison
»
«comment
comprendre
la
souffrance
des
malades,
si
on
ne
l'a
pas
vécue
soi-
même!»
Et
de
ce
côté
-là,
il
a
été
servi.
Il
a
pu
lors
d'une
opération
du
genou,
tout
juste
sorti
de
l'adolescence,
constater
la
froideur
des
hôpitaux
et
la
quasi
indifférence
des
soignants.
Non,
il
ne
leur
ressemble
pas
!
La
générosité,
le
don
de
soi,
le
désintéressement,
seront
ses
chevaux
de
bataille.
Il
les
soignera
tous
:
des
voyous,
des
homos,
des
gitans,
des
riches,
des
pauvres,
des
paraplégiques,
des hypocondriaques... et même monsieur tout le monde !
Le
rugby
est
son
autre
raison
d'être.
La
couverture
de
son
livre
le
représente
symboliquement,
une
trousse
médicale
dans
une
main,
un
ballon
ovale
dans
l'autre.
Effectivement,
l'ovalie
est
son
jardin.
Il
y
retrouve
la
convivialité,
la
fraternité,
et
la
solidarité
qui
sont
son
pain
quotidien.
Il
joue
en
1ère
Division
pour
le
SBUC,
alors
qu'il
a
17
ans
et
devient
International
B,
quelques
années
plus
tard
en
1981.
L'homme
qui
ne
sait
pas
dire
non
devient
même
président
de
ce
club
entre 1994 et 1998, avant que le rugby n'entre dans une autre dimension.
Antoine
Mesnier
est
aussi
éclectique
dans
le
sport,
qu'il
l'est
dans
la
vie.
Lors
de
la
saison
1990-1991,
le
Docteur
attitré
des
Girondins
de
Bordeaux,
Claude
Montero
cherche
un
assistant,
il
pensera
à
lui.
Antoine
ne
connaît
pas
la
meilleure
période
des
Girondins,
mais
plutôt
celle
des
soubresauts,
de
la
relégation
en
Division
2,
suivie
de
la
remontée
immédiate.
Il
est
notamment
du
déplacement
à
Rome,
le
28
novembre
1990,
lorsque
les
bordelais
encaissent
une
sévère
défaite
5-0
contre
la
Roma
de
Rudi
Völler.
A
cette
occasion,
il
nous
livre
une
anecdote
pleine
de
saveur
«je
me
casse
la
gueule
sur
le
terrain
détrempé
et
je
demande
à
Didier
Sénac
des
crampons
trop
petits
!
Je
souffre
le
martyre
!
Si
tu avais vu ma tronche à la télé!»
Du
football,
par
dessus
tout,
il
garde
le
terrible
souvenir
du
décès
de
son
ami
Patrice
Lestage
,
ancien
Vert
et
Girondin.
Il
est
l'un
des
premiers
à
diagnostiquer
chez le footballeur la maladie de Charcot, qui l'emporte beaucoup trop tôt.
Et
il
s'excite
subitement,
notre
Doc,
revenant
à
sa
véritable
passion
«le
XV
de
France,
ils
sont
morts
de
trouille!»
Lors
du
déplacement
des
Bleus
à
Dublin,
le
10
mars
2019,
son
ami
Serge
Simon
vice-président
de
la
FFR
(Fédération
Française
du
Rugby)
le
convie
au
petit-déjeuner
des
Français
à
l'
Hôtel
Merrion
.
«
Antoine
Dupont
et
Romain Ntamack
, je les ai sentis stressés!»
Antoine
Mesnier
n'a
jamais
recherché
la
notoriété,
mais
il
a
quelquefois
côtoyé
par
hasard
la
célébrité.
Celle-ci
prit
un
jour
le
visage
de
la
très
séduisante
Natalie
Portman
.
La
comédienne
de
passage
à
Bordeaux
le
consulte
au
débotté
pour
une
lombalgie.
En
toute
simplicité
il
avoue
«
avoir
vérifié
dans
le
muscle
fessier
de
sa
patiente,
un
claquage
éventuel
!»
Heureux
homme
qui
pendant
quelques
instants
peut profiter de l'anatomie sans faille d'une des stars d'Hollywood.
«Je
crois
en
Dieu
et
je
n'ai
pas
peur
de
la
mort
tout
au
moins
de
la
mienne!»
Les
mots
défilent,
les
anecdotes
affluent,
et
il
concède
que
la
meilleure
thérapie
à
son
blues
des
années
2000,
fut
encore
l'écriture
à
laquelle,
il
ne
répugnerait
pas
revenir
à
l'occasion.
L'homme
ne
sait
pas
dire
non,
mais
il
apprend
à
le
faire
au
contact
de
Stéphanie
Bonnin
,
sa
compagne,
collègue
et
psychologue.
Antoine
Mesnier
se
dit
lui-même
atteint
du
syndrome
«de
l'impulsivité
généreuse».
S'il
est bien une maladie dont on lui souhaite de ne pas guérir c'est bien celle-là !!
*Le
livre
«
Dr
Maison
»
est
sorti
en
2014
et
s'est
vendu
à
15
000
exemplaires
à
la
Librairie
Mollat.
Ce
fut
la
meilleure
vente
de
la
librairie
au
mois
d'avril.
500
personnes étaient présentes à la signature de l'ouvrage par l'auteur !
Christophe GAMEIRO
Daniel
Rumeau
:
Antoine
est
un
seigneur
de
la
vie,
quelqu’un
sur
qui
on
peut
vraiment
compter.
C’est
rare,
très rare!
Delphine Soye : Très joli résumé de toi... C'est pour ça qu'on ne peut que t'aimer...
Christiane B. Pettersen : Tout est dit et si bien exprimé!!
Notre première rencontre patiente/docteur ne remonte qu’à l’heure de nos maturités..... et ...j’ai trouvé ..... un
frère ......mon Doc et .... un ami.....
Bravo pour ce bel hommage qui lui est rendu.
Mario Fournera : Effectivement ! C’est bien la le descriptif d’un bel éventail des qualités et de la belle et grande
générosité de ce merveilleux Docteur
Maison
.
Si
chers
en
bien
des
cœurs,
un
être
au
grand
cœur
et
un
grand
praticien.
Voilà
un
bel
hommage
grandement mérité. Nous avons bien de la chance de l’avoir car il nous est précieux.
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