Rétrospective N° 4
Bordeaux-Marseille 29 janvier 1999
BORDEAUX-OM 1999 : «LES PHOCÉENS DANS LE FOSSÉ !!» Les années se terminant par 9, sont favorables aux Girondins. En 1999, et en 2009, à dix ans d'intervalle, les Bordelais furent Champions de France, en affichant chaque fois un visage résolument offensif. Jamais autant que le 29 janvier 1999, cependant, cet aspect n'apparut comme une évidence pour les Marines & Blancs. Ce soir-là, lors de la 22e journée de Division 1 (la Ligue 1 ne débuta qu'en 2002), les Bordelais atomisaient les Phocéens par 4-1 , et refaisaient leur retard de 3 points sur leur adversaire du jour. Dès lors, commençait un mano a mano avec leur alter ego qui se prolongea jusqu'au terme de la saison 1998-1999, se terminant par un titre plein de panache. Les hommes d' Élie Baup animés par un quatuor de feu autour de Benarbia , Wiltord , Laslandes , Micoud , firent exploser les sudistes en 18 minutes devant un public de Chaban ébahi ! La sarabande débuta à la 15e minute, et se poursuivit aux 17e, 20e et 32e minutes. Trois des quatre buts furent inscrits par l'insatiable duo de buteurs, Wiltord-Laslandes . Johan Micoud , quant à lui, y alla de son solo personnel pour crucifier le portier marseillais Stéphane Porato impuissant pour la circonstance. Les Bordelais, qui avaient fait un remarquable début de saison, alignant 5 victoires consécutives, tombaient pourtant cette année, sur un ogre marseillais qui semblait irrésistible ! Lors de la 3e journée, notamment, les Phocéens avaient comme un symbole renversé Montpellier en étant menés par 4 buts d'écart à la mi-temps ! Animés par les Champions du Monde, Blanc , Pirès , Dugarry drivés par le duo « Pena blanca Ravanelli », Florian Maurice , les hommes de Courbis étaient sur un nuage. Ils arrivaient en Gironde sûrs de leurs forces et en leader. Mais en cette saison d'exception, les Girondins avaient un atout maître : le jeu !! Déjà avant la trêve hivernale, ils en avaient montré un aperçu, en écrasant les Messins de Carlo Molinari , par 6 à 0. Ils avaient aussi ce petit supplément d'âme, conféré par la mort de leur légendaire président Claude Bez , la veille tout juste. La minute de silence avait été galvaudée et sifflée par quelques abrutis venus de la Canebière et se revendiquant du nom de supporters !! Qu'à cela ne tienne, leur revanche les Bordelais l'auraient sur le terrain. En ce début d'année, qui suivait la victoire en Coupe du Monde, il n'y eut pas de cohabitation à Lescure, contrairement à ce qui s'opérait dans la sphère politique depuis quelques mois, entre Chirac et Jospin .. Les Bordelais régnèrent sans partage et envoyèrent «les Phocéens dans le fossé » ! Puisse ce souvenir glorieux, dont on fête les vingt ans, inspirer les Bordelais, le 5 février prochain , au «Vélodrome». Les supporters girondins sauront leur rappeler que l'invincibilité en Gironde dure depuis 1977, soirée funeste, qui coûta sa jambe à Daniel Jeandupeux . Le boulevard Michelet est bien entendu moins accueillant, mais ce n'est pas loin s'en faut une citadelle imprenable en cette saison 2018-2019. Qui eut cru, par ailleurs, dans un passé récent, que deux des places fortes du foot français soient dirigées simultanément par des investisseurs américains ? Ce paradoxe et la rivalité de toujours entre les adversaires de cette rencontre prochaine donneront tout le relief requis à ce sommet éternel , à n'en point douter ! Christophe GAMEIRO
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Rétrospective N° 4
Bordeaux-Marseille 29 janvier 1999
BORDEAUX-OM 1999 : «LES PHOCÉENS DANS LE FOSSÉ !!» Les années se terminant par 9, sont favorables aux Girondins. En 1999, et en 2009, à dix ans d'intervalle, les Bordelais furent Champions de France, en affichant chaque fois un visage résolument offensif. Jamais autant que le 29 janvier 1999, cependant, cet aspect n'apparut comme une évidence pour les Marines & Blancs. Ce soir-là, lors de la 22e journée de Division 1 (la Ligue 1 ne débuta qu'en 2002), les Bordelais atomisaient les Phocéens par 4-1 , et refaisaient leur retard de 3 points sur leur adversaire du jour. Dès lors, commençait un mano a mano avec leur alter ego qui se prolongea jusqu'au terme de la saison 1998-1999, se terminant par un titre plein de panache. Les hommes d' Élie Baup animés par un quatuor de feu autour de Benarbia , Wiltord , Laslandes , Micoud , firent exploser les sudistes en 18 minutes devant un public de Chaban ébahi ! La sarabande débuta à la 15e minute, et se poursuivit aux 17e, 20e et 32e minutes. Trois des quatre buts furent inscrits par l'insatiable duo de buteurs, Wiltord-Laslandes . Johan Micoud , quant à lui, y alla de son solo personnel pour crucifier le portier marseillais Stéphane Porato impuissant pour la circonstance. Les Bordelais, qui avaient fait un remarquable début de saison, alignant 5 victoires consécutives, tombaient pourtant cette année, sur un ogre marseillais qui semblait irrésistible ! Lors de la 3e journée, notamment, les Phocéens avaient comme un symbole renversé Montpellier en étant menés par 4 buts d'écart à la mi-temps ! Animés par les Champions du Monde, Blanc , Pirès , Dugarry drivés par le duo « Pena blanca Ravanelli », Florian Maurice , les hommes de Courbis étaient sur un nuage. Ils arrivaient en Gironde sûrs de leurs forces et en leader. Mais en cette saison d'exception, les Girondins avaient un atout maître : le jeu !! Déjà avant la trêve hivernale, ils en avaient montré un aperçu, en écrasant les Messins de Carlo Molinari , par 6 à 0. Ils avaient aussi ce petit supplément d'âme, conféré par la mort de leur légendaire président Claude Bez , la veille tout juste. La minute de silence avait été galvaudée et sifflée par quelques abrutis venus de la Canebière et se revendiquant du nom de supporters !! Qu'à cela ne tienne, leur revanche les Bordelais l'auraient sur le terrain. En ce début d'année, qui suivait la victoire en Coupe du Monde, il n'y eut pas de cohabitation à Lescure, contrairement à ce qui s'opérait dans la sphère politique depuis quelques mois, entre Chirac et Jospin .. Les Bordelais régnèrent sans partage et envoyèrent «les Phocéens dans le fossé » ! Puisse ce souvenir glorieux, dont on fête les vingt ans, inspirer les Bordelais, le 5 février prochain , au «Vélodrome». Les supporters girondins sauront leur rappeler que l'invincibilité en Gironde dure depuis 1977, soirée funeste, qui coûta sa jambe à Daniel Jeandupeux . Le boulevard Michelet est bien entendu moins accueillant, mais ce n'est pas loin s'en faut une citadelle imprenable en cette saison 2018- 2019. Qui eut cru, par ailleurs, dans un passé récent, que deux des places fortes du foot français soient dirigées simultanément par des investisseurs américains ? Ce paradoxe et la rivalité de toujours entre les adversaires de cette rencontre prochaine donneront tout le relief requis à ce sommet éternel , à n'en point douter ! Christophe GAMEIRO
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