LES CAMPAGNES DES POILUS ONT 100 ANS
I. L'opération et son déroulement.
De
septembre
2013
à
avril
2014,
le
Lycée
viticole
de
Montagne
a
mené
une
opération
originale
pour
commémorer
le
centenaire
de
la
Grande
Guerre.
Pendant
huit
mois,
l'ensemble
de
l'établissement
avec
le
soutien
de
l'EPL-Bordeaux
Gironde
a
mis
à
l'honneur
tous
les
aspects
du
premier
conflit
mondial.
L'arrière
et
le
front
n'ont
fait
qu'un,
à
la
fois,
pour
les
élèves
et
pour
les
organisateurs.
Dès
la
rentrée
scolaire,
les
élèves
de
2nde
générale
ont
été
sollicités
et
il
leur
a
été
proposé
de
réaliser
un
court-métrage
servant
ainsi
de
film
promotionnel.
Ces
mêmes
élèves
ont
réfléchi
à
l'élaboration
de
supports
de
communication, tels que la conception d'une affiche principale et celle de flyers par exemple.
Trois
étudiants
ont
été
associés
à
cet
événement
dès
son
lancement.
Ils
se
sont
occupés
de
la
logistique,
comme
par
exemple
la
fabrication
de
panneaux
de
signalisation
pour
localiser
le
lycée,
voire
la
création
de
badges
qu'arborait
le
«staff».
Cette
manifestation
n'aurait
jamais
eut
lieu
si
nous
n'avions
pas
eu
le
concours
de
ONAC
(Office
National
des
Anciens
Combattants).
Une
de
ses
branches,
l'UNC
(Union
Nationale
des
Combattants)
de
Saint-Médard
de
Guizières
fut
chargée
de
dénicher
des
collectionneurs
de
talent,
sans
lesquels
l'exposition
n'aurait
pas
eu
de
retentissement.
Il
nous
fallait,
de
même,
justifier
de
notre
spécificité,
qui
consistait
à
mettre
l'«arrière
en
première
ligne».
Ce
fut
le
rôle
dévolu
à
l'Écomusée
du
Libournais,
qui
organisa
pour
la
circonstance
une
exposition
inédite
sur
le
rôle
des
femmes
en
Libournais,
il
y
a
cent
ans.
Monsieur
Barraud,
président
de
l'UNC
et
moi-même
voulions
de
surcroît
transmettre
une
émotion
à
tous
ceux
qui
viendraient
nous
voir,
d'où
l'idée
de
faire
enregistrer
des
lettres
de
Poilus
par
nos
élèves
énoncées
pendant
qu'un
diaporama
défilait.
Il
fallait
de
même
que
l'exposition
soit
très
pédagogique
et
qu'elle
soit
comprise
aussi
bien
par
des
élèves
de
primaire
que
par
le
grand
public
qui
vint
à
notre
rencontre
pendant
neuf
jours.
Nous
diffusâmes
ainsi
un
volet
de
l'émission
«C'est
pas
sorcier»,
qui
présentait
de
façon
très
simple
la
Grande
Guerre.
Nous
ne
manquâmes,
par
ailleurs,
de
mettre
en
lumière le travail de nos jeunes en diffusant le plus souvent possible le film promotionnel déjà cité plus haut.
II. La crédibilité scientifique de l'opération.
«Les
Campagnes
des
Poilus
ont
100
ans»
devaient
avoir
leur
«parrain»,
j'ai
tout
de
suite
songé
à
la
fin
de
l'année
2012,
à
deux
noms,
celui
de
Jean-Jacques
Becker
et
celui
de
Stéphane
Audouin-Rouzeau
.
Je
suis
entré
en
contact
à
cet
effet
avec
l'Historial
de
Péronne
et
en
particulier
avec
Caroline
Fontaine,
qui
s'occupe
de
sa
communication.
Et
c'est
grâce
à
elle
que
j'ai
pu
obtenir
le
concours
de
Monsieur
Becker.
Je
souhaitais
donner
aussi
au
débat,
ce
qui
me
semblait
indispensable
une
tonalité
régionale,
d'où
mon
idée
de
«convoquer»
Gérard
Péhaut
,
aujourd'hui
professeur
en
prépa
à
Orléans,
qui
avait
été
un
des
seuls
à
travailler
sur
les
Américains
à
Bordeaux
à
partir
de
1917.
Mon
idée
initiale
était
d'autre
part,
de
comparer
les
comportements
des
opinions
publiques
françaises,
américaines
et
britanniques
au
moment
du
conflit.
Philippe
Chassaigne
initialement
prévu,
devenant
indisponible
en
février
2014,
nous
trouvâmes
une
solution
avantageuse,
en
«recrutant»
Hubert
Bonin
,
historien
économiste
renommé.
Mais
nous
dûmes
réorienter
le
débat
en
abordant
les
aspects
économiques,
qui
auraient
été
dû
être
relégués
au
second
plan,
l'exhaustivité
étant
impossible
en
une
heure
et
demie
de
temps.
Disons
le
tout
de
suite,
le
débat
n'a
pas
déçu
et
quelques
extraits
audio
sont
là
pour
le
prouver.
Il
y
eut
quelques
«passes
d'armes»,
comme
par
exemple
l'atténuation
du
phénomène
des
«fusillés
pour
l'exemple»
par
Jean-Jacques
Becker.
Hubert
Bonin,
quant
à
lui,
a
bien
mis
en
exergue
le
rôle
primordial
de
l'arrière
au
moment
où
la
guerre
devenait
industrielle,
ce
qui
fut
une
réalité
dès
la
fin
1915.
Gérard
Péhaut
a
souligné
dans
un
autre
registre
,
quant
à
lui,
à
quel
point
le
port
de
Bordeaux
avait
été
dynamisé
par
les
Américains
transformant,
par
exemple,
le
secteur
de
Bassens,
devenu
à
partir
du
XXe
siècle
le
port
d'aval de la capitale girondine.
III. Les retombées médiatiques de l'opération.
J'avais
une
ambition :
faire
de
cet
événement
une
opération
pilote
pour
les
lycées
agricoles
français,
mais
aussi
pour
toutes
celles
menées
en
Aquitaine
lors
du
deuxième
semestre
2014.
Cela
supposait
un
retentissement
médiatique
que
je
n'imaginais pas toutefois aussi important.
A
titre
d'exemple,
j'ai
eu
le
plaisir
et
l'avantage
d'être
invité
deux
fois,
à
France
3
Aquitaine
dans
le
«Midi
Pile»,
le
11
novembre,
dans
«Couleur
Gironde»
après
le
journal
de
19h
le
28
février
2014.
Ces
directs
ont
été
d'autant
d'occasions
de
valoriser
le
projet
ainsi
que
le
dynamisme
des
lycées
agricoles.
Nous
nous
sommes
servis
de
ces
vidéos
à
plusieurs
reprises
lors de Conseils d'administration, lors de portes ouvertes et évidemment pendant la manifestation.
France
Bleu
Gironde
,
de
même,
plusieurs
semaines
à
l'avance,
consacra
une
partie
de
son
site
internet
à
notre
opération
et
nous invita sur son antenne (une élève et moi-même), la veille de son lancement le 1er avril.
La
télévision
locale
TV7
du
groupe
Sud-Ouest
tourna
une
de
ses
émissions
au
lycée
qui
sera
diffusée
pendant
quinze
jours
entre le 7 et le 21 mai 2014.
La
plus
grande
librairie
de
France,
Mollat
,
entretint
un
partenariat
avec
nous
et
fit
venir
Jean-Jacques
Becker
chez
eux
à
Bordeaux, la veille de son intervention chez nous.
La
presse
locale
et
régionale
ne
tarit
pas
déloges
sur
notre
opération,
comme
le
prouvent
les
quelques
extraits
qui
suivent :
journaux
Sud-Ouest
et le
Résistant
.
Le
plus
grand
cinéma
de
la
ville
de
Libourne,
«
Grand
Écran
»
consacra
une
soirée
thématique
à
la
Grande
Guerre
en
diffusant
la Grande Illusion de Jean Renoir.
La
mairie de Libourne
couvrit ses abribus pendant quinze jours des affiches que nos élèves avaient réalisées !!
CONCLUSION :
Les
campagnes
des
Poilus
ont
100
ans
furent
une
franche
réussite.
Près
de
800
élèves
girondins
visitèrent
l'exposition
grâce
au
partenariat
judicieux,
que
j'avais
mis
en
place
avec
la
société
d'autobus
de
l'agglomération
du
libournais
(Calibus).
Les
témoignages
élogieux
des
visiteurs
et
des
enseignants
que
nous
pûmes
mesurer
grâce
à
notre
livre
d'or
sont
là
pour
nous
conforter dans l'idée que la manifestation était la bienvenue.
Nous
avons
aussi
innové
pendant
cette
quinzaine.
Ainsi
nous
avions
convié
une
chanteuse
soprano,
Nathalie
Nicaud,
venue
tout
spécialement
de
Montpellier
à
chanter
des
airs,
comme
la
Madelon
ou
la
chanson
de
Craonne.
Cette
artiste
a
été
labellisée par le comité du centenaire et a enregistré un CD fort de 12 titres, bientôt disponible.
La
manifestation
a
donc
vocation
à
servir
d'exemple
comme
nous
le
voulions
et
nous
restons
à
la
disposition
de
tous
pour
témoigner de son élaboration, de sa communication et de sa réalisation.
Émission radio sur France Bleu Gironde avec Coline Sacco et Christophe
Gameiro 1er avril 2014 dans «Place des Grands Hommes».
Passage
de
Christophe
Gameiro
sur
France
3
Aquitaine
le
11
novembre 2013 dans «Midi Pile
».
Passage
de
Christophe
Gameiro
sur
France
3
Aquitaine
dans
«Couleur Gironde» le 28 février 2014.
Montage
vidéo
de
la
conférence
«Poilus
en
campagne»
le
samedi
5
avril
à 20h00 au lycée viticole de Montagne.
Article du Résistant le 10 avril 2014
I
Émission
radio
sur
Radio
Cadence
Musique
avec
Christophe
Gameiro,
Mylène
Chauvet,
Baptiste
Delmas,
Didier
Lanneau,
Claude
Barraud,
Jampol Bonnamy, le 26 mars 2014.
«Suivez le guide» sur TV7 tourné au lycée le 10 avril 2014.
Article Terristoire (Revue nationale distribuée dans les lycées agricoles de l’Hexagone),
publié en juin 2014
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