«Quelle
qualification
incroyable
de
Libourne,
qui
sort
le
champion
de
France
Lyon
!»
Christophe
Monzie,
journaliste
sportif
sur
ARL
FM,
s'adresse
à
la
fois,
à
ses
auditeurs
et
à
son
comparse
Michel
Le
Blayo,
avec
qui
il
commente
le
foot
depuis
décembre
2001.
Nous
sommes
en
janvier
2003,
et
Libourne
Saint-Seurin
grâce
à
un
but
de
Régis
Castant
vient
d'éliminer
en
1/32e
de
finale
de
la
Coupe
de
France
les
Lyonnais
de Jean-Michel Aulas et de Juninho.
Le
journaliste
aux
3500
directs
(il
commença
dès
1986
avec
les
matchs
à
l’extérieur
du
CA
Castets
de
Jean-Louis
Petitbois
et
Claude
Ferrand,
alors
en
D3)
réalisés
aux
quatre
coins
de
l'hexagone
et
de
l'Europe,
a
d'innombrables
souvenirs.
Cependant,
paradoxalement,
c'est
ce
fait
d'armes
des
Pingouins,
qui
lui
reste
en
mémoire
prioritairement.
Ses
parents
profs
l'auraient
imaginé
devant
des
élèves,
mais
Christophe
Monzie
en
a
décidé
autrement.
Sa
vocation
de
reporter
est
née
à
la
fin
des
années
70,
quand
les
Verts
de
Saint-Étienne
faisaient
chanter
la
France.
Issu
du
sud
Gironde,
dès
l'âge
de
16
ans,
il
était
bercé
par
les
voix
de
Thierry
Roland
et
de
Jacques
Vendroux
qui
fut
le
premier
à
proposer un multiplex sur France Inter.
Avec
son
pote
Patrick
Guittenit,
Christophe
passe
de
longues
heures
à
taper
dans
un
ballon
comme
les
gamins
de
son
âge.
Mais
ce
qui
est
plus
rare,
il
refait
et
commente
tout
en
jouant
des
parties
qui
n'ont
pas
eu
lieu.
Il
s'inspire
pour
cela
du
vrai
championnat
de
D1
et
des
Coupes
d’
Europe
de
l’époque,
allant
jusqu'à
consigner
le
scénario
de
chacune
d’entre
elles
sur
un
carnet !
«Tu
seras
journaliste»,
lui
confie
un
jour
son
ami.
Ce
rêve
prendra
du
temps
à
se
réaliser.
Il
lui
faudra
d'abord
comprendre
que
le
métier
d'enseignant,
aussi
rassurant
soit-il
n'était
pas
fait
pour
lui.
Christophe
Monzie
dut
pour
s'en
apercevoir
passer
par
les
«fourches
caudines»
du
GRETA
et
de
l'IUFM,
dont
on
l'éjecta
sans
ménagement
en
1995,
car
il
avait
eu
le
tort
de
déplorer
les
carences
pédagogiques de la formation !
Il
ne
fut
jamais
un
grand
sportif
par
manque
de
talent
peut-être
mais
aussi
à
cause
de
pépins
physiques
prématurés,
mais
il
développa,
tout
jeune,
un
sens
inné
de
la
formule
et
une
maîtrise
du
verbe
sans
pareille.
Pour
lui
pas
d'école
de
journalisme,
pas
davantage
celle
de
la
radio,
mais
une
expérience
irremplaçable
de
terrain.
Celle-ci
se
matérialisa
longtemps
par
du
bénévolat
de
1984
(naissance
d'Association
Radiophonique
du
Langonnais
ou
ARL)
à
1992.
Cette
maîtrise
des
mots,
cette
syntaxe
impeccable,
il
les
doit
autant
à
sa
culture
personnelle
qu'à
sa
formation
de
lettres
modernes.
Monzie
est
peut-être
le
seul
journaliste
sportif,
tout
à
la
fois
capable
de
s'enthousiasmer
aux
buts
de
Cheick
Diabaté
qui
offre
la
«vieille
dame»
aux
Girondins
en
2013,
et
de
citer
Albert
Camus
ou
un
chanteur
de
rock chypriote sur la lancée !!
Il
le
reconnaît
lui-même
«je
ne
fais
pas
toujours
dans
la
concision !».
C'est pourtant cette demande qu'il a lorsqu'il officie à Sud Radio, à RMC,
à
France
Inter
où
il
croise
le
Jacques
Vendroux
de
son
enfance.
Il
s'y
résout
toutefois,
non
sans
en
retirer
quelques
frustrations,
se
dissipant
bien
vite
avec
le
temps.
Il
aime
la
liberté
des
mots
et
des
actes.
Depuis
la
saison
2010-2011,
Christophe
Monzie
a
pris
du
galon
alors
qu'ARL
(désormais
Aquitaine
Radio
Live)
multipliait
ses
fréquences.
La
radio
a
gardé
sa
couleur
du
terroir
mais
s'est
professionnalisée,
en
même
temps que les audiences grimpaient en flèche.
Monzie
est
devenu,
au
cours
du
temps,
un
globe-trotter,
qui
parcourt
l'Europe
quand
les
Girondins
lui
en
offrent
l'occasion
et
découvrent
des
stades
mythiques,
comme
il
le
fit
en
2015
à
Anfield
Road,
l'antre
des
«Reds»
de
Liverpool.
Cependant,
il
n'en
oublie
pas
les
gènes
profonds
de
sa
radio
et
il
reste
avant
tout
attaché
au
foot
amateur
régional.
Lors
de
l'hiver
2019,
il
commente
avec
Benoît
Fourrel,
vice-président
du
club
de Bergerac, les exploits du club périgordin dans la coupe nationale.
Il
continue
à
vivre
à
fond
sa
passion
de
journaliste
et
donne
raison
à
sa
mère
Huguette
qui
avait
compris
20
ans
plus
tôt
que
tel
était
son
véritable
destin.
Peu
porté
sur
la
concurrence
et
les
coups
bas
qu’elle
suppose
parfois,
Christophe
Monzie
est
un
fidèle
qui
avoue
«ne
jamais
avoir
pris
la
place
de
personne
ni
d'aucun
autre
média»
dans
tout
ce
qu’il
initia
avec
sa
station
dans
le
domaine
sportif.
Sa
déontologie
fut
celle
d'un
précurseur,
pas
d'un
plagiaire.
Un
homme
qui
a
su
partager
son
expérience,
par
ailleurs.
Il
n'est
pas
pour
rien
dans
l'émergence
de
Nicolas
Tourriol,
aujourd'hui
sur
Canal+
(J+1),
auquel
il
prodigua les meilleurs conseils alors qu'il faisait ses armes sur ARL.
Christophe
a,
bien
entendu,
ses
jardins
secrets,
et
aime
souvent
se
ressourcer
dans
les
îles
de
la
Méditerranée.
«J'ai
un
tempérament
d'îlien»
concède-t-il.
Dès
qu'il
le
peut,
il
troque
le
rectangle
vert
pour
les
bleus
de
la
Corse,
de
la
Crète
ou
de
Chypre.
Amoureux
de
«l'île
d'Aphrodite»
(le
surnom
de
Chypre),
c'est
là-bas
qu'il
vécut
l'un
de
ses
plus
émouvants
reportages.
Le
stade
Papadopoulos
pourtant
peu
réputé
pour
être
une
citadelle
du
foot
européen,
devint
pour
lui,
un
lieu
incomparable
à
l'occasion
d'un
Larnaka-Bordeaux
comptant
pour
l'Europa
League
en
août
2015.
Il
le
commenta
pour
l'occasion
en
direct
aux
côtés
de
Matthieu
Valverde,
chypriote
d'adoption
et
gardien
de
but
champion de France avec les Girondins en 2009 !
Monzie,
enfin,
a
la
passion
des
vieilles
voitures.
La
plus
emblématique
de
toutes
fut
sans
doute
une
Simca
1000
restaurée
par
ses
soins
qui
devint
l'emblème
de
ses
couleurs
entre
1998
et
2005.
Ce
véhicule
fut
plébiscité
par
de
nombreux
clubs
de
la
région
qui
posèrent
pour
la
postérité
à
ses
côtés,
au
moment
où
les
les
Chevaliers
du
Fiel
composèrent leur tube «collector»...
L'«autodidacte
de
la
radio»
conserve
une
foi
intacte
et
n'est
en
rien
blasé
malgré
un
métier
consommé.
Il
avoue
avoir
eu
de
la
chance,
beaucoup
admiré
ses
modèles,
s'en
être
inspiré,
sans
jamais
les
imiter
réellement.
En
cela,
il
reste
une
voix
incontournable,
un
fin
connaisseur
de son sport et un individu ô combien attachant.
Christophe GAMEIRO
«CHRISTOPHE MONZIE : L'AUTODIDACTE DE LA RADIO!»
*Les 5 stations d'ARL FM sont les suivantes
90
FM
Marmande
;
92.9
FM
Langon
;
95.9
FM
Libourne
;
96.2
FM
Bordeaux ; 98.1 FM Nérac-Agen.
**
ARL
FM
est
la
seule
radio
à
suivre
simultanément
et
sans
interruption
le
SU
Agen
depuis
21
ans,
les
Girondins
de
Bordeaux
FC,
l’Union
Bordeaux-Bègles
depuis
9
ans,
le
foot
amateur
en
Gironde
et
en Lot-et-Garonne.
***
ARL
FM
diffuse
plusieurs
émissions
de
sport :
le
«Week-end
en
sport», et «Sports Magazine» animées par Philippe Osuna.
Depuis
septembre
2018,
ARL
FM
propose
également
un
magazine
hebdomadaire
totalement
Marine
&
Blanc,
«Top
Girondins».
C'est
Jérémy Berrié qui l'anime.