PRÉSENTATION
par
Christophe
GAMEIRO
de
l'exposition
«Juifs
en
libournais
pendant
la
seconde
guerre
mondiale»
entre
le
6
et
le
17
octobre
2014
au
Lycée
viticole
de
Montagne.
PRÉSENTATION
de
la
venue
de
la
présidente
de
l'Association
Myriam
Errera,
Madame
Mélinon,
au
lycée
viticole
de
Montagne
le
16
octobre
2014
entre
10h
et
12h00
ÉDITORIAL Je n'oublie pas ...
Je
n'oublie
pas
qu'en
janvier
1944
300
juifs
innocents,
hommes,
femmes
et
enfants
ont
été
raflés
en
toute
indifférence.
Leur
destination
était
incertaine
mais à aucun moment la machine administrative de Vichy ne s'est arrêtée.
Je
n'oublie
pas
qu'elle
s'appelait
Myriam
Errera,
qu'elle
avait
16
ans
à
cette
époque
et
pour
une
veste
posée
sur
un
dossier
de
chaise,
on
a
pu
lui
reprocher
de
ne
pas
porter
l'étoile
jaune,
qui
était
la
macule
de
ses
coreligionnaires .
Je
n'oublie
pas
Auschwitz-Birkenau,
le
voyage
que
j'y
ai
fait
en
2006
avec
l'UDA
(Union
des
Déportés
d'Auschwitz).
Les
visages
de
ces
victimes
innocentes
sont
ancrés
en
moi
à
jamais.
Je
n'oublie
pas
ces
dix
minutes
de
recueillement,
insoutenables
devant
un
étang
où
furent
répandues
des
cendres
par
milliers.
A
ce
moment
là,
je
m'étais
fait
une
promesse,
être
un
passeur
de
mémoire,
être
un
privilégié
de
ces
faits
qu'aucun
jeune
ne
devait
ignorer.
Je
n'oublie
pas
les
signes
d'intolérance,
partout
présents
dans
la
société.
Heurts
entre
communautés,
proies
faciles
dont
l'affaire
Mohamed
Merah
fut
le
parfait
exemple.
Je
n'oublie
pas
les
commémorations.
Beaucoup
de
français
trouvent
qu'on
en
fait
trop
à
leur
sujet.
Elles
sont
indispensables.
Les
mémoires
doivent
être
sans
cesse
réactivées
et
les
professeurs
d'Histoire
ont
à
ce
sujet
un
rôle
primordial
à
jouer.
Je
n'oublie
pas
Erick
Aouizerate.
Il
est
aujourd'hui
un
homme
important
dans
le
sillage
d'Alain
Juppé.
J'ai
connu
il
y
a
quarante
ans
un
jeune
homme
qui
tenta
sans
succès
de
me
faire
aimer
les
mathématiques.
Il
parvint
plus
facilement
à
me
convaincre
que
le
football
pouvait
rapprocher
les
hommes.
Le
Maccabi
de
Bordeaux
,
où
le
catholique
que
je
suis
a
joué
pendant
près
de
quinze
ans,
dont
il
était
le
président,
était
un
club
multiconfessionnel dont la religion première était le ballon rond.
Parce
que
je
veux
lutter
contre
l'oubli,
contre
la
banalisation
du
racisme
et
de
l'antisémitisme,
l'exposition
«Juifs
en
Libournais
pendant
la
Seconde
Guerre
Mondiale»
prend
ainsi
toute
sa
signification.
Nous
l'ouvrirons
à
tous
entre
le
6
et
le
17
octobre
2014
au
Lycée
viticole
de
Montagne.
Nous
recevrons
des
témoins
tout
juste
âgés
de
5
ans
à
l'époque,
qui
rappelleront
combien
dans
ces
«années
noires»
toutes
les
vies
ne
se
valaient
pas.
«Ce
passé
qui
ne
passe
pas»
comme
le
dit
l'historien
Henri
Rousso,
nous
devons
le
réactualiser,
c'est
la
mission
des
enseignants, c'est la mienne afin de rapprocher les hommes, et de maintenir la paix.
Christophe GAMEIRO
JUIFS EN LIBOURNAIS
PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE
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