Pathy Bad : les Chimères sont son domaine !
«PATHY BAD : LES CHIMÈRES SONT SON DOMAINE !»
Sur
les
hauts
de
Camblanes,
il
existe
le
«Domaine
des
Chimères»,
un
«Neverland»
à
la
bordelaise,
qui
colle
tellement
à
la
personnalité
de
son
propriétaire
que
cela
en
est
confondant
!
Pathy
Bad
,
62
ans,
magicien
devant
l'éternel,
âme
du
célèbre
cabaret
l'«
Ange
Bleu»
nous
a
reçu
dans
son
petit
paradis
en
ce
1er
juin
2019,
où
l'été daignait enfin s'installer.
Beaucoup
connaissent
la
haute
silhouette
(1,92m)
de
Patrick
Trupin
alias
Pathy
Bad
dont
le
père
fut
longtemps
maire
de
Camblanes.
Jean-Pierre
Pernaud
dans
«
Combien
ça
coûte
?
»
en
2002,
Guy
Lagache
dans
«
Capital»
en
2005,
les
journaux
télévisés,
plusieurs
fois,
ont
proposé
un
portrait
d'un
des
plus
célèbres
directeurs artistiques de France initiateur de l'«
Ange bleu»
à Gauriaguet.
Le
concept
cabaret
à
la
campagne
est
né
le
16
mai
1997
et
pour
la
première,
il
y
avait
23
personnes,
dans
une
salle
qui
en
contenait
400!
«Si
vous
venez,
vous
allez
vous
perdre
!»,
clamait
en
2002
le
slogan
des
lieux.
De
toute
évidence,
des
milliers
de
fans
se
sont
autorisés
à
le
faire.
150
000
personnes
en
2018
ont
osé
l'impossible «charrettes paillettes».
Tout
jeune,
alors
qu'il
n'avait
que
15
ans,
Pathy
Bad
mit
en
application
son
«adoration
des
paillettes»
justement
!
Il
entre
au
Conservatoire
de
Bordeaux
en
1973.
Félix
de
Rochebrune
qui
anime
le
théâtre
Molière
l'embauche
et
il
est
largement
inspiré
par
Jérôme
Savary
,
instigateur
du
festival
Sigma
.
«La
folie
de
Savary
m'a
nourri»,
confesse
Pathy
.
Il
s'en
inspire
largement
quand
il
lance
son
premier
spectacle
d'hypnose
et
de
télépathie,
accompagné
de
sa
partenaire
Bettina
,
connue
à
l'École
Normale.
Son
«
Festival
de
l'étrange
»
l'entraîne
pendant
6
mois
d'hiver
dans
des
pays
exotiques.
Il
a
eu
le
bon
goût
de
s'associer
avec
le
Centre
Culturel
Français
,
qui
favorise
ses
desseins.
L'été
il
ne
reste
pas
inactif
pour
autant.
Il
parcourt
les
discothèques,
grâce
aux
«
Nécrophages
»,
où
ses
effets
spéciaux
sanglants
font
sensation.
Il
y
côtoie
à
cette
occasion,
Claude
Aulong
,
personnage
de
la
nuit
bordelaise,
alors
propriétaire
du
Pacha
.
Dans
ces
années
80,
l'effervescence
est
à
son maximum.
Pathy
rencontre ainsi le directeur artistique des «
Bains»
à Paris,
David Guetta
, bien loin de la star devenue aujourd'hui.
L'année
1987
s'annonce
alors,
et
elle
correspond
au
lancement
de
«
Fantasmagic»
.
Cette
compagnie
innove
en
proposant
un
mix
entre
la
comédie
musicale
et
le
music
hall,
faisant
la
part
belle
aux
numéros
visuels.
L'inspiration
Savary
resurgit
alors
pour
Pathy
.
Dans
son
premier
spectacle,
inauguré
à
Bordeaux,
au
Fémina
,
il
y
a
sur
scène,
12
danseuses,
2
travestis,
1
magicien.
Le
cocktail
qui
mêle
humour,
spectacle,
rêve
est
d'emblée
détonnant.
Le
«
Fantasmagic
»
est
d'ailleurs
retenu
aux
Jeux
Olympiques
d'Albertville
de
1992,
et
proposé
comme
spectacle
référent
pendant
la
compétition.
Pour
l'anecdote,
Philippe
Découflé
utilise,
lors
d'une
répétition, les danseurs de
Pathy
afin de rôder son show qui éblouira des millions de téléspectateurs sur la planète.
C'est
cependant
une
rencontre
impromptue
qui
donne
un
tour
décisif
à
la
carrière
de
notre
artiste.
En
1996,
la
famille
Duvollet
veut
lancer
un
thé
dansant
à
Gauriaguet,
sur
l'emplacement
d'un
ancien
restaurant.
Notre
magicien
propose
lui
un
cabaret,
à
une
époque,
où
le
César
est
plutôt
sur
sa
fin.
Pathy
impose
son
idée
de
«
Comédie-music
hall
»,
à
laquelle
il
croit
fortement.
Et
il
a
bien
raison,
puisqu'après
des
débuts
hésitants,
les
400
places
du
théâtre
sont
bientôt
trop
exiguës.
Pathy
veut
«éclater»
ses
clients,
les
surprendre.
Il
les
accueille
dès
leur
arrivée
à
leur
voiture,
il
propose
des
«coups
d'anim»
tel
celui
des
faux
serveurs,
il
détonne
avec
ses
balançoires
au-dessus
du
public.
Celui-ci
s'enflamme
au
même
titre
que
les
médias.
En
2010,
on
ouvre
une
autre
salle
de
1200
places
et
Harry
Roselmack
sur
«
7
à
8
»
parle
«du
plus
grand
cabaret
de
France».
Les
réservations
n'en
finissent
plus.
La
clientèle
est
nationale,
voire
internationale
par
le
biais
des
navires
de
croisière à Bordeaux.
Aujourd'hui
l'«
Ange
Bleu
»
s'exporte
en
Aquitaine,
ou
en
Chine
à
l'occasion.
Pathy,
son
inspirateur,
ne
se
lasse
pas
de
ces
«standing
ovation»,
qui
se
renouvellent
régulièrement,
pas
plus
que
des
longues
séances
d'autographes
auxquelles
il
souscrit
sans
réserve.
Sa
passion
des
voyages
ne
l'a
pas
quitté,
mais
le
réseau
s'est
agrandi.
La
famille
royale
Marocaine
le
compte
désormais
parmi
ses
artistes
fétiches.
Sa
vie
est
faite
de
turbulences
et
d'imprévus,
auxquels
il
associe
résolument
sa
famille.
Sa
femme
Clarissa
Donou
est
chanteuse
mais
aussi
meneuse
de
revue,
ses
filles
Beryl
et
Jenny
Morgane
sont
magicienne
internationale,
et
directrice
artistique au très tendance «
The
Base
», à Bordeaux.
A
62
ans,
l'enthousiasme
est
intact.
Tout
juste
confie
t-il
que
«terminer
sa
carrière
sur
une
île
en
gérant
un
petit
cabaret
comme
le
fit
Jean-Marie
Rivière
(ancien
roi
des
nuits
parisiennes),
serait
son
dernier
défi...»
Qui
sait
?
Ce
serait
un
petit
salut
pour
l'artiste,
un
grand
bond
pour
les
spectateurs
!
Et
si
cela
devait
arriver,
gageons que le directeur de l'équipe de France de magie ait eu le temps de transmettre son savoir et
ses chimères qui restent avant tout son domaine
!
Christophe GAMEIRO
- Françoise Soffray :
Quelle vie !!! Tu n’as pas fini de nous bluffer encore et encore !!!!!
RÉACTIONS FACEBOOK
- Jérémy Berrié
: Joli portrait, une fois de plus !