Le CAC
craque
Lundi soir, la spirale des
chutes a entraîné Air France
à -18,8%, Vivendi Universal
à -13,3%, France
Télécom à -12,04% ou
Alcatel à -6,48%.
Lundi noir à la
bourse de Paris. Dans le droit sillage de
Wall Street où le DJIA
cédait 1,79 % et le Dow Jones 3,04%
en milieu de journée, la place
parisienne s'est écroulée,
renouant avec la tendance fortement
baissière des dernières
semaines qui s'était juste
atténuée avant le week-end
dernier pour que les opérateurs
puissent réaliser quelques
bénéfices.
Lundi à la
clôture, le CAC 40 perdait 5,87%
à 2.777,45 points. L'indice-phare
de la bourse de Paris flirte ainsi avec
son plus bas niveau depuis le 13 novembre
1997.
Les mauvais indices du
marché new-yorkais, l'incertitude
quant à la vigueur de la
croissance, les bruits de bottes
américains dans le Golfe, la perte
de confiance dans les comptes des
entreprises à la suite des nombreux
scandales financiers outre-atlantique et
la profonde incertitude liée
à la poursuite de
l'écroulement des valeurs
technologiques, plombent les
marchés. La fragilité
parisienne est d'autant plus
inquiétante que «le flot
d'informations va désormais se
tarir pendant une quinzaine de jours avant
la publication des chiffres d'affaires des
entreprises du troisième
trimestre», estiment les
économistes. «Une reprise du
marché tient à la
levée du risque géopolitique
en Irak et pour le moment encore du risque
sur la comptabilité des
entreprises, souligne l'un d'eux. On sera
à peu près sûr d'avoir
des comptes sincères à
partir du quatrième trimestre 2002.
Si on pouvait avoir une levée des
deux incertitudes en même temps, on
pourrait voir un rebond début
2003». Lundi soir, la spirale des
chutes a entraîné Air France
à -18,8%, Vivendi Universal
à -13,3%, France
Télécom à -12,04% ou
Alcatel à -6,48%.
Toutes les bourses
européennes ont également
clôturé en forte baisse comme
Madrid (-3,53%), Milan (-4,37%) Londres
(-4,75%) ou Amsterdam (-6,14%). La plupart
des grandes places boursières
évoluent actuellement autour de
leurs plus bas niveaux depuis quatre
à six ans. Horst Koehler, le
directeur général du Fonds
monétaire international (FMI), a
d'ailleurs reconnu samedi que les
marchés sont actuellement
«nerveux, irrités et
confus». Seule «bonne
nouvelle», l'euro s'est cependant
bien comporté lundi à plus
de 0,98 pour un dollar.
Par G.T.
lundi 30 septembre
2002
(Liberation.fr -
18:46)
La
bourse n'en finit pas de chuter : nous
nous dirigeons certainement tout droit
vers un crack boursier !
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