Cours gratuits d'astrologie : cosmographie

L'univers est immense, infini. Peuplé d'innombrables étoiles, planètes et galaxies, dont chacune est en soi un univers à découvrir.
Mais l'univers est surtout vide. Avec une densité moyenne d'un atome par mètre cube, l'univers est fait de vide. Si le Soleil était de la grosseur d'une orange, la Voie lactée, notre galaxie, serait formée de 100 milliards de ces oranges, distantes de 2000 km l'une de l'autre!
La matière de l'univers est ramassée dans des agrégats plus denses que sont les galaxies, formées d'étoiles, de planètes, de gaz, de poussières, de particules énergétiques et de champs magnétiques. Notre Voie lactée n'est qu'une galaxie parmi des dizaines de milliards. Elle se compose de plus de 100 milliards d'étoiles et de nébuleuses. Sa forme est celle d'un disque qui serait bombé en son centre.
La Voie lactée tourne sur elle-même (dans le sens des aiguilles d'une montre) à la vitesse de 800 000 km/h pour accomplir une révolution complète en 250 millions d'années. De plus, elle se déplace en même temps vers Véga de la Lyre à 20 km/s.

Les constellations
Les constellations sont des groupements d'étoiles fixes. Il en existe de nombreuses (que l'on songe à la Grande Ourse, par exemple), mais celles qui intéressent l'astrologue sont au nombre de douze et constituent les signes du zodiaque. Ce sont face à ces constellations que nous observons le trajet des différentes planètes.

Le système solaire
Le Soleil est au centre de notre système solaire. Les planètes tournent en décrivant une ellipse autour du Soleil dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. Les planètes qui sont plus proches du Soleil tournent plus vite, tandis que les plus éloignées tournent plus lentement.
Chacune des planètes effectue son mouvement de rotation dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, sauf la planète Uranus, l'excentrique, qui tourne dans l'autre sens.
En astrologie, on divise les planètes en deux groupements: les planètes intérieures, c'est-à-dire celles qui se situent entre le Soleil et la Terre (Mercure et Vénus) et les planètes extérieures, situées au-delà de la Terre (Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton).

	Autour de la Terre	Autour du Soleil
Soleil	365 jours 1/4
Lune	29 jours 3/4
Mercure	365 jours	88 jours
Vénus	365 jours	224,7 jours
Terre	365,3 jours
Mars	2 ans	687 jours
Jupiter	12 ans	11,9 ans
Saturne	29 ans 1/2	29,5 ans
Uranus	84 ans	84 ans
Neptune	169 ans	164,8 ans
Pluton	250 ans	248,4 ans

La Terre
Nous observons l'Univers à partir d'une plate-forme (ou d'un repère) qui tourne et se déplace, ce qui complique énormément l'interprétation des positions observées. En plus de cette difficulté primordiale, d'autres particularités du mouvement de la Terre enveniment encore la situation: l'axe de rotation de la Terre sur elle-même est incliné par rapport à l'axe de son orbite et son orientation change lentement; la Terre ne tourne pas sur un cercle parfait autour du Soleil; de plus, sa vitesse n'est pas constante. Il faut prendre conscience d'abord qu'une bonne partie des mouvements que nous observons dans le ciel provient des mouvements de la Terre elle-même. Ceux-ci sont au nombre de trois: la translation, la rotation et la nutation.
Si nous observions la Terre d'un véhicule spatial au-dessus du pôle nord, nous la verrions tourner dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, de l'ouest à l'est.
La Terre fait le tour du Soleil en 365 1/4 jours: c'est le mouvement de translation, qui produit les années et les saisons.
Elle tourne sur elle-même en 23 heures 56 mn et 4 sec: c'est le mouvement de rotation, qui produit les jours et les nuits. Il nous permet de calculer l'ascendant et les différentes autres maisons astrologiques.

Le mouvement de nutation est une oscillation de la terre autour de son axe, comme le ferait une toupie. C'est à ce mouvement qu'est rattachée la précession des équinoxes.

Le mécanisme de précession des équinoxes est ainsi présenté dans un livre d'astronomie : "On sait aujourd'hui que l'axe de rotation de la Terre oscille comme celui d'une toupie. Il reste incliné de 23° par rapport à la perpendiculaire au plan de l'orbite terrestre, mais il bascule lentement en décrivant un cône. La précession de l'axe de rotation de la Terre entraîne une dérive de la position des pôles célestes, ce qui se traduit par un changement de position de l'équateur céleste. Puisque les équinoxes correspondent à l'intersection de l'équateur céleste et de l'écliptique, eux aussi dérivent selon ce cycle." L'équateur céleste se trouve bien dans le même plan que l'équateur terrestre. Alors je ne comprends pas comment l'angle entre la perpendiculaire au plan de l'orbite terrestre et l'axe de rotation de la Terre peut rester de 23° durant la précession des équinoxes. Par ailleurs, une modification de cet angle n'entraînerait-elle pas une modification par exemple des saisons, voir d'autres phénomènes ?

L'équateur céleste est en effet défini comme la projection (ou la prolongation) sur le ciel du plan de l'équateur terrestre. Le pole céleste est la direction ou pointe l'axe du monde projetée "sur le ciel" (en imaginant pour les besoins de la cause, les étoiles fixées sur une sphère de rayon infini). En première approximation, la Terre se comporte comme un gyroscope et son axe de rotation pointe donc toujours vers le même point de la sphère céleste, près de l'étoile polaire (pour le nord). C'est cela qui explique les saisons. Cependant, on peut montrer en mécanique qu'un gyroscope soumis a un moment de force (par exemple, une toupie inclinée reposant sur sa pointe et soumise a son poids) precesse, c'est a dire que son axe de rotation décrit un cône en une période beaucoup plus longue que celle de sa rotation propre. Or, la Terre est soumise a un moment de forces a cause de son aplatissement et a cause de l'inclinaison de son axe sur la perpendiculaire a l'écliptique (l'écliptique est le plan orbital de la Terre). Le renflement équatorial subit une force de gravité très légèrement différente de celle de centre de la Terre, de la part de la Lune et du Soleil, ce qui cause un moment de force et donc un mouvement de précession. Ainsi l'axe du monde décrit-il un cône en une période d'environ 26000 ans, de sorte que l'étoile polaire actuelle ne le sera plus dans 2000 ans par exemple. L'axe du cône est perpendiculaire a l'écliptique et fixe, tandis que l'angle au sommet du cône vaut deux fois 23 degrés. Le phénomène de précession des équinoxes ne modifient pas les saisons, puisque l'axe du monde reste incline de la même valeur. Par contre, il est vrai que les saisons se décalent par rapport a un point de référence qui serait fixe par rapport aux étoiles sur l'orbite terrestre. Autrement dit, l'équinoxe de printemps n'a pas lieu de nos jours, au même point de l'orbite terrestre que dans l'Antiquité. Cela revient a dire aussi que le soleil traverse l'équateur céleste du sud au nord alors qu'il est devant la constellation des Poissons, alors que dans l'Antiquité, il le faisait en passant devant la constellation du Bélier (et dans quelques siècles, dans la constellation du Verseau). Cela revient aussi a dire qu'il faut distinguer l'année dite tropique, qui ramène les saison et définit notre calendrier, de l'année sidérale, qui est le temps mis par la Terre pour accomplir une révolution autour du Soleil. Ainsi l'année tropique dure 365 jours 5h 48m 46s, tandis que l'année sidérale dure 365 jours 6h 9m 10s.