Cette
médecine appartient à ce que
l'on nomme les médecines douces -
On utilise de plus en plus le terme de
médecine holistique pour
définir le cadre des
thérapeutiques alternatives. Ce
terme regroupe les méthodes
thérapeutiques
considérées comme "
naturelles ", proches de la nature, " non
agressives ".
Quelques
critiques sont à faire sur l'usage
de ce terme, bien qu'il soit
nécessaire de l'utiliser, puisqu'il
correspond à une certaine image
dans le public.
La nature
est le lieu même où
l'agressivité permet la
sélection et la conservation des
espèces. Les plantes peuvent
s'avérer toxiques selon leur dose
ou l'individu qui les
absorbe.
Un
médicament de synthèse a
toujours quelque chose de naturel. Il est
copié sur des molécules
naturelles, mais son point de
départ est presque toujours
d'origine biologique. La synthèse
organique utilise en effet des
matières premières
dérivées des combustibles
fossiles (charbon, pétrole) ou des
dérivés du bois ou des
industries de fermentation.
Qui a
créé l'homéopathie
?
C'est
Christian-Frédéric-Samuel
Hahnemann, né à Meissen le
10 avril 1755, qui est le fondateur de
l'homéopathie. Cependant, le
principe de similitude sur lequel se fonde
cette thérapeutique avait
été admis et
étudié bien avant par
Hippocrate, père de la
médecine quelque cinq
siècles avant
Jésus-Christ.
Comment
fonctionne l'homéopathie
?
Par le
principe de similitude. C'est en
traduisant des ouvrages médicaux
que va s'élaborer une large
réflexion scientifique. Samuel
Hahnemann va découvrir sa voie en
traduisant la matière
médicale d'un médecin
écossais, William Cullen. Il y
découvre la description des effets
du quinquina (voir Hahnemann dans le
dictionnaire).
Insatisfait des
explications données à
propos des effets de cette plante, il va
chercher plus loin par
lui-même.
Nous sommes alors
en 1790, année charnière
pour l'histoire des sciences. Hahnemann a
35 ans. Il veut vérifier
l'affirmation suivante de Cullen : " pour
calmer les excès de fièvre
des marais, on administre au malade du
quinquina du Pérou qui est
lui-même capable de
déclencher le même type de
fièvre ".
Absorbant du
quinquina à doses
répétées, Hahnemann
développe les mêmes
symptômes qu'un sujet en crise.
Lorsqu'il suspend l'absorption du
quinquina, les troubles
cessent.
Hahnemann
tient alors le fil de sa découverte
: faire absorber certaines substances
à un sujet sain peut provoquer chez
lui des symptômes identiques
à ceux que cette substance est
susceptible de guérir à une
autre dose.
Renouvelant les
essais avec d'autres médicaments
utilisés à l'époque
(mercure, belladone, aconit, sumac, …),
il constate que les résultats
concordent. Il affine alors ses
recherches, multiplie les observations sur
lui-même et sur certains amis
volontaires, les résultats
confortent sa théorie : tel agent
qui, à petite dose traite la
maladie, provoque chez un sujet sain,
sensible à cet agent, à
forte dose, les mêmes
symptômes que la
maladie.
Il en
déduit le principe de similitude
suivant lequel une substance capable de
déclencher à forte dose un
ensemble de troubles chez un sujet sain
est capable de guérir un même
ensemble observé chez un sujet
malade à une autre dose, plus
faible.
C'est seulement
après six années de travail
et de vérifications que Hahnemann
publie ses résultats. Nous sommes
alors en 1796, date à laquelle
l'homéopathie a été
officiellement admise.
L'homéopathie est
donc à la fois une technique
thérapeutique et une conception
médicale.
En tant que
technique thérapeutique, elle fait
appel à une pharmacopée
d'origine animale, végétale
ou minérale, à dose
infinitésimale dans la
majorité des cas. Elle est
basée sur la loi d'analogie
expérimentale.
La recherche
expérimentale en homéopathie
vise à préciser
:
-
l'activité des dilutions
hahnemanniennes ;
- leur
constitution physico-chimique
;
- la
véracité de la loi
d'analogie ;
-
l'action pharmacodynamique des
médicaments en dilutions
homéopathiques.
En tant que
conception médicale, elle repose
sur la notion de totalité
individuelle (l'organisme est un tout
somatique et psychique).
L'état de
santé est un perpétuel
effort de l'organisme pour maintenir son
équilibre intérieur à
la suite des agressions qu'il subit, que
celles-ci soient intérieures ou
extérieures.
Cette conception,
comme toute conception médicale,
s'exprime sous différents aspects
selon les écoles
homéopathiques. Elle évolue
et doit être soumise à la
critique permanente en fonction des acquis
de la science.
Le terrain
homéopathique
C'est la
prédisposition de certains sujets
à contracter des maladies. Le
terrain est composé de deux
éléments essentiels :
1) Le type
physique et psychologique. Il existe
:
- selon
les classifications morphologiques, des
longilignes, des brévilignes, des
médiolignes
- selon
les classifications
caractérologiques de Berger et
Lessene, des sentimentaux, des colériques, des
flegmatiques, .. ou encore, celles du Docteur Reich
comme les rigides, les orales...
- selon
la médecine ayur-védique,
des pitas, des kaphas, des vitas
;
- selon
la médecine chinoise, des
méridiens comme celui du cœur, des
poumons, du gros intestin, …
2)
Antécédents
héréditaires et
personnels
Ils
modifient plus ou moins le type morpho-psychologique.
Comment se
définit le terrain ?
Par les
modalités d'aggravation ou
d'amélioration des symptômes
ou de l'état de l'individu. Ces
facteurs tiennent compte de la
sensibilité climatique, de
l'accentuation ou de l'amélioration
de ces symptômes ou de l'état
général selon l'horaire,
selon le chaud, le froid, et selon les
circonstances de comportement
extérieur.
Utilisation
des médicaments
homéopathiques
On doit
toujours garder présent à
l'esprit qu'il n'y a pas des maladies,
mais des malades, et que chaque cas est
toujours différent d'un
autre.
En
homéopathie, comme dans toute
médecine holistique, on ne
s'attache pas à soigner la maladie,
mais le malade. Ainsi, on se concentre sur
tout ce qui a un rapport plus ou moins
étroit avec l'individu
concerné.
Le fonctionnement
normal de l'organisme est régi par
des phénomènes de deux
ordres :
1) Les
phénomènes permanents de
destruction et de construction
simultanées au niveau de chaque
cellule, chaque molécule, chaque
atome qui constituent cet
organisme.
Ces
phénomènes ont pour but de
permettre la mise en route de nouveaux
systèmes d'adaptation afin de
maintenir l'équilibre de l'ensemble
de celui-ci face aux agressions auxquelles
il est soumis.
2) Le maintien de
cet équilibre est " dynamique " :
c'est-à-dire que l'organisme est en
perpétuelle phase d'adaptation. La
guérison complète, avec
retour d'un état exactement
semblable à celui qui
précédait la maladie,
n'existe pas.
Ces deux notions
permettent de comprendre l'importance du
dépistage, de la détection
des tout premiers signes de
dérèglement, et
l'intérêt de pouvoir stimuler
l'organisme pour que ces mécanismes
d'adaptation soient le plus performants
possibles.
La
maladie traduit la réaction de
l'ensemble de l'organisme quand il est
soumis à des agressions, que
celles-ci soient d'origine
extérieure (infection, traumatisme,
intoxication, choc physique,
émotionnel ou affectif) ou
intérieure (vieillissement normal
des organes, anomalies dans la structure
de ce qui constitue cet organe).
Aiguë ou
chronique, la maladie débute
toujours par une phase de tentative de
rééquilibre naturel de
l'organisme. Si cette agression est trop
intense et que l'organisme est trop faible
pour pouvoir se défendre avec ses
propres moyens, nous passons alors
à une autre phase de la
maladie.
Le champ
d'application privilégié de
la thérapeutique
homéopathique se situe dans la
première phase, celle où la
maladie n'est pas encore
installée.
L'homéopathie est
la médecine de l'homme total,
où il n'y a aucun médicament
passe-partout : c'est une "
médecine humaine ".
Les
différents types de constitution en homéopathie
Dictionnaire
de l'homéopathie
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