L'Empire George LUCAS
contre-attaque
Aujourd'hui, qui
ne connaît pas George LUCAS ?
Gagnant d'un concours pour obtenir une
bourse de la Warner Bros, il put choisir
de passer six mois sur un film dans le
département de son choix. C'est le
tournage de "La vallée du bonheur"
(1968) qu'il retiendra, pour un poste
d'assistant au coté d'un jeune
réalisateur prometteur : Fancis
Ford COPPOLA.
C'est ainsi qu'il
débuta sa carrière.
COPPOLA
convaincra le jeune LUCAS de participer
avec lui à la réalisation
d'un autre film, "Les Gens de la pluie"
(1969), sur lequel il réalisera un
documentaire, qui est encore aujourd'hui
référencé comme un
des meilleurs documentaires sur le
tournage d'un film: "Filmmaker"
(1968).
Cependant G.
LUCAS n'a pas eu une enfance facile.
Né le 14 mai 1944 à Modesto,
une petite ville typique de la Californie
du Nord, seul garçon d'une famille
comprenant 3 filles, petit et frêle,
ses parents furent toujours surpris par
son grand esprit d'initiative.
Taureau ascendant
Taureau, George LUCAS est un
Vénusien dans l'âme,
teinté par les types Solaire et
Uranien. Avec une majorité de
planètes dans
l'hémisphère Nord-Est, qui
commence à la cuspide de la maison
X (jusqu'à IV pour Est), en sens
direct, et se termine à la cuspide
de la VII, cette partie du thème
représente à la fois
l'exercice de la volonté et de
l'énergie dans la poursuite
d'affaires personnelles ou des
intérêts qui retiennent
directement l'attention de l'individu,
puis tout ce qui est subjectif,
réfléchi et introverti, du
moins au début de la vie de la
personne.
Les notions
d'initiative et d'entreprise tiennent une
place prépondérante dans son
approche de la vie.
Nous verrons plus
loin que G. LUCAS a plutôt tendance
à forcer sa personnalité sur
son environnement plutôt que
d'être influencé et
modelé par son entourage. Il se
montrera plutôt récalcitrant
envers toute idée d'association,
par souci d'indépendance.
Cependant, comme
l'hémisphère Nord est
également accentué, les
pulsions demandent une expérience
profonde avant que la personne ne puisse
les utiliser utilement et ouvertement dans
son environnement.
L'individu est
ici conditionné pour être en
contact étroit avec son
identité subjective. Avant toute
chose, c'est quelqu'un qui a besoin de
trouver une signification personnelle
à sa vie.
Par nature, le
Taureau est un signe porté à
l'anxiété, mais c'est
également un signe qui peut faire
preuve d'une grande détermination,
voire même d'un entêtement
forcené.
Nous remarquons
que Mercure rétrograde - en Taureau
et en XII, révèle un
personnage qui n'est pas porté
à raconter sa vie, plutôt
réservé en paroles avec des
réactions lentes et très
délibérées. G. LUCAS
est un quelqu'un de très intuitif,
axé sur les concepts abstraits,
universels et en avance sur son temps.
Cependant, c'est aussi quelqu'un de
très réfléchi et qui
évalue, qui mesure les choses,
davantage qu'il ne peut ou ne veut. Cette
tendance est confirmée par la
position de cette planète en XII
qui confère à George LUCAS
une vie tournée vers
l'intérieur.
Il a eut sa
première voiture à
l'âge de 15 ans. Pendant 4 ans,
appartenant au mouvement des Cruising, il
parcourut les rues de Modesto à
faire de la figuration au volant de sa
voiture.
Devenu un looser,
c'est un accident survenu au volant de sa
voiture le 12 juin 1962 (Saturne
rétrograde transite alors sa Lune
natale par conjonction, en Verseau et en
X, puis Mercure-Vénus natals par
carré ainsi que Pluton par
opposition. Neptune transite la Lune par
carré, en Scorpion, opposé
à Vénus-Mercure natals.
Saturne forme un carré à
Neptune dans le thème annuel.) qui
le fit passer du stade de l'adolescence au
stade adulte, après deux longues
semaines passées à
l'hôpital.
LUCAS se trouva
alors un nouvel intérêt :
filmer les courses de voitures avec la
caméra 8 mm offerte par son
père.
C'est sur les
conseils de son ami John Plummer, qu'il
entra à l'USC (University of
Southern California), l'une des meilleures
écoles de cinéma du
pays.
Devenu un
bourreau du travail, dévoré
par sa passion du cinéma, sa
discrétion dans tout ce qu'il
faisait, ne l'empêcha pas de
réaliser son premier film de 15 mn
pour son devoir de fin d'année
à l'USC en transgressant toutes les
règles imposées par
l'école (nous retrouvons bien ici
son Uranus en I).
Le 6 août
1966, son diplôme en poche, un
solide réseau d'amis issus de la
même école que lui (Matthew
Robbins, Randal Kleiser, John Milius, Bob
Zemeckis, ...), il pouvait maintenant se
lancer dans son plus grand désir:
réaliser des films.
C'est pourtant en
tant que monteur qu'il débuta sa
carrière en étant
engagé par Verna FIELDS. C'est
aussi dans l'obscurité des salles
de montages qu'il rencontra celle qui
allait devenir le 22 février 1969
sa femme: Marcia Lou GRIFFIN, à la
période ou la conjonction
Jupiter-Uranus transitait Neptune natal
dans le signe de la Balance en VI sur son
"grand trigone" natal en Air.
Jupiter-Uranus transitent également
son Soleil par trigone et Mars transite
par conjonction la cuspide de sa maison
VII.
Le transit du
Soleil en Verseau (X) sur le Nœud Sud, la
part de Fortune et la Lune à ce
moment là laisse penser qu'il
s'agit là de la rencontre avec une
personne qu'il avait déjà
connu dans une récente vie (Je
développerai ce sujet karmique
ultérieurement).
Rejoignant la
société America Zoetrope
créée par COPPOLA, ce
dernier lui propose de réaliser une
version longue de son court-métrage
"THX 1138:4EB" pour la Warner Bros.
Ce premier film,
"THX 1138", un film de SF plutôt
noir, que Lucas réalisa avec un
budget réduit au minimum et dans
des conditions difficiles, surprit les
dirigeants de la Warner et ne rencontra
pas le succès escompté,
malgré une critique
bienveillante.
Mais Lucas en
retiendra quand même une chose, le
public aime les histoires positives et non
celles négatives. Cela ne se
reproduirait plus.
COPPOLA
appelé par la Paramount pour
réaliser "Le Parrain", Lucas
cherche alors à effacer son premier
échec et à démentir
sa réputation de réalisateur
illuminé.
Il parvint
à convaincre Universal, en
compagnie de son agent Jeff Berg, de
produire et de distribuer un film sur le
rock'n roll, pour une valeur de 750.000$.
Ce sera "American Graffiti".
Une fois encore
se fut un tournage difficile, et
malgré une première
projection très bien accueillie,
c'est sous la pression d'autres Majors
comme la Warner Bros. ou la 20th Century
Fox prêtent à racheter le
film pour le distribuer, qu' Universal se
décidera enfin de sa sortie en
salles.
Le succès
fut foudroyant. "American Graffiti"
rapportera à Universal 117 millions
de dollars de chiffre d'affaires et plus
de 50 millions de bénéfices.
Il fut nominé pour les Oscars 1973
dans les catégories Meilleur film,
Meilleure réalisation, Meilleur
scénario, Meilleure actrice de
second rôle et Meilleur montage. Il
remporta le prix du Meilleur
scénario de la New York Film
Critics et de la National Society of Film
Critics. Ainsi que le Globe d'or du
Meilleur Film de comédie de
l'année décerné par
l'Hollywood Foreign Press
Association.
George LUCAS
devint alors un homme riche. Jupiter
transitait sa maison X ainsi que la Part
de Fortune et la Lune en Verseau. Neptune
transitait Uranus par opposition en
Sagittaire et le trigone Lune-Neptune
natal par sextile et Pluton transitait
Neptune en VI (Balance).
Il pouvait
maintenant traiter avec la 20th Century
Fox pour un autre projet qui lui tenait
à cœur. Ce projet aura pour nom
final : "La Guerre des Etoiles".
En mai 1974, il
achève le scénario du
premier segment de la trilogie centrale,
qu'il baptise The Adventure of the Star
Killer (Episode VI: the Star Wars). Il
remanie cette version en janvier 1975 et
la scinde en deux parties : La Guerre des
étoiles et L'Empire
contre-attaque.
Le plus dur reste
à faire : convaincre la 20th. Lors
de ses précédentes
démarches, LUCAS a constaté
que ses interlocuteurs sont incapables de
visualiser ce que sera son film. Il
demande alors à l'illustrateur
Ralph MC QUARRIE de peindre les cinq
scènes principales de Starwars. Ces
images enthousiasment la Fox, qui lui
confie 10 millions de dollars. Un budget
moyen qu'il faut gérer
astucieusement.
LUCAS n'engage
alors que des acteurs inconnus (dont un
certain Harrison FORD), aux cachets
raisonnables et tournera son film en
Tunisie et en Angleterre, où les
salaires des équipes techniques
sont moins élevés qu'aux
Etats-Unis. Il lui reste à
régler le problème des
truquages. Il engage John DYKSTRA, qui a
fait ses preuves sur 2001,
l'Odyssée de l'espace, et une bande
de jeunes fans d'informatique pour fonder
un studio d'effets spéciaux :
Industrial Light and Magic (Lumière
et magie industrielles).
Lorsque LUCAS
montre un premier montage du film, sans
truquage, ni musique, ni effet sonore, aux
dirigeants de la Fox, un silence glacial
accueille la fin de la projection.
Nombreux sont ceux qui pensent devoir dire
adieu aux 10 millions de dollars investis.
Lucas propose alors de rendre les 500000 $
de son cachet de réalisateur en
échange des droits de suite de
Starwars et de tous les droits relatifs
aux produits dérivés. Les
dirigeants de la Fox acceptent : à
l'époque, personne n'a jamais
gagné un seul dollar avec les
figurines et les T-shirts à
l'effigie d'un héros de
cinéma (sauf DISNEY !). La 20th
misa sur le court terme, LUCAS sur le long
terme ...
Le tournage eut
lieu entre mars et juillet 1976 (Uranus
transite alors Mercure-Vénus par
opposition au moment ou Neptune transite
sa maison VII et forme une opposition
à Uranus natal).
Malade,
épuisé, le film et les
effets spéciaux prenant de plus en
plus de retard; LUCAS dut encore se battre
avec la Century Fox (Saturne transite Mars
par conjonction, ainsi que le Nœud Nord,
Pluton puis Jupiter en IV (Lion)) pour
obtenir une rallonge de budget afin de
tourner la scène de la cantina et
celle des Jawas avec leur char du
désert. Le tournage terminé,
vint les problèmes posés par
la bande son et la musique; et enfin le
mixage de tous les
éléments.
Pourtant, et
malgré un accueil des plus
réservés par la direction de
la Century lors de la première, le
film s'annonçait comme un grand
succès.
Six mois avant la
sortie officielle, la bande annonce passa
dans des milliers de cinéma et le
25 mai 1977 "La Guerre des Etoiles" sortit
enfin dans 32 salles aux Etats-Unis :
Jupiter transite Uranus en I par
conjonction.
Après une
semaine, le film rapportait
déjà plus de 3 millions de
dollars, à la fin du mois
d'août on en était à
plus de cent millions, plus vite qu'aucun
autre film en 80 ans d'histoire
d'Hollywood. Le bouche à oreille
fonctionna comme jamais. Il n'y avait
aucune distinction d'âge ou de
culture dans les gens qui venait voir le
film. Mais la surprise fût encore
plus grande lorsque le film, pur produit
américain, rencontra aussi un
succès phénoménal
dans le reste du monde.
Les dirigeants de
la Century Fox n'en revinrent pas. Ce
petit cinéaste qui n'avait à
son actif qu'un seul succès
commercial, après un échec
cuisant il est vrai, venait de vendre pour
plus de 524 millions de billets de part le
monde avec un film de SF dans lequel ils
ne croyaient pas, et permettait à
la Century d'empocher 262 millions de
dollars et de devenir l'une des compagnies
les plus riches.
LUCAS lui,
redistribuera une grande partie de ses
bénéfices aux acteurs et
à ceux qui contribuèrent au
succès du film, allant à
contre courant des idées
hollywoodiennes établies.
Mais la plus
grande surprise viendra d'un George LUCAS
qui, ayant enfin acquis son
indépendance et étant alors
au sommet de sa gloire,
préférera prendre sa
retraite de réalisateur et devenir
simple producteur
indépendant.
C'est ainsi qu'il
réinvestira tous ses
bénéfices dans la production
de "L'Empire contre-attaque". Sans l'aide
d'aucune autre compagnie. Prenant tout le
monde à contre-pied. Ce fut le
triomphe de l'indépendant sur les
Studios.
Ce contrôle
total sur le film lui permit de peaufiner
les relations et les émotions des
personnages, de surveiller de près
l'élaboration des décors et
des effets spéciaux et surtout de
créer une nouvelle fois une œuvre
originale qui ne serait pas une pâle
copie du premier film, mais bel et bien
une suite.
Le tournage
commencera le 5 mars 1979 sous la
direction d'Irvin KERSHNER, pour une
durée de 4 mois. Disposant au
départ d'un budget de 18,5 millions
de dollars; les 3 lieux de tournage, les
64 décors et les 250 scènes
lui coûtèrent en fait 33
millions de dollars.
Mais dans les 3
mois qui suivirent la sortie du film (21
mai 1980), LUCAS récupéra
entièrement les sommes investies
grâce à l'énorme
succès de celui-ci et une nouvelle
fois il partagera une partie des
bénéfices avec les gens du
tournage.
Parallèlement,
grâce à la réputation
de Starwars, les commandes affluent pour
ILM : Poltergeist, E.T., etc..
Bénéficiant
des budgets colossaux
débloqués par les grandes
compagnies pour doter leurs films des
meilleurs truquages, le studio acquiert
une expérience unique à un
rythme accéléré. Les
techniciens de LUCAS peaufinent leurs
technologies, créent leurs propres
machines, raflent des oscars par dizaines
et font d'ILM le meilleur studio d'effets
spéciaux du monde.
C'est aussi
durant la préparation de "L'Empire
contre-attaque" que Lucas et Steven
SPIELBERG décidèrent de
faire ensemble un grand film
d'aventure.
"Les Aventuriers
de l'Arche perdue" sera lui aussi un
succès colossal.
Viendra enfin
l'élaboration du dernier volet de
la trilogie, "Le retour du Jedi", dont il
confiera la réalisation à
Richard MARQUAND et qui sera lui aussi un
succès sans précédent
pour un troisième volet.
Que dire de plus,
si ce n'est que durant toutes les
années qui suivirent la sortie du
premier chapitre de la "Guerre des
Etoiles", LUCAS contrôlera
lui-même tout ce qui touche de
près ou de loin à sa
création. D'une part pour ne pas
s'écarter de la ligne de conduite
qu'il s'était fixé, mais
surtout pour que l'univers qu'il avait
conçu soit respecté sous
toutes ses formes (jeux vidéo, jeu
de rôle, bandes dessinées,
etc ...). Le meilleur exemple étant
le contrôle qui est fait sur la
traduction des modules composant le jeu de
rôle, dont les sorties
françaises ne peuvent se faire
qu'après accord de LUCAS
lui-même.
A la fois
réalisateur, producteur et chef
d'entreprise, George LUCAS, malgré
sa discrétion et ses secrets, a pu
réaliser tous ses rêves (ILM,
le Ranch Skywalker, LucasArts, Lucasfilm,
la technologie THX) tout en conservant sa
liberté de choix.
Mais l'aventure
est loin d'être
terminée.
G. LUCAS sait
qu'il devra attendre le perfectionnement
des effets numériques pour lancer
sa seconde trilogie. Il gèle pour
un temps le développement de
Starwars et bâtit un complexe
où ses équipes travailleront
avec les meilleurs équipements : le
Skywalker Ranch. C'est là que
naît le système sonore THX,
aujourd'hui mondialement répandu,
qui donne du relief au moindre
bruit.
Il crée
ensuite "Star Tours", avec des simulateurs
de vol pour propulser les spectateurs dans
l'univers sidéral de La Guerre des
étoiles, et une série de
spectacles "Indiana Jones".
A la sortie de
chaque attraction, il impose la
présence de boutiques de produits
dérivés "Starwars" ou
"Indiana Jones" ... d'où une manne
financière qui va lui permettre non
seulement d'écrire, de
réaliser, mais aussi de financer
lui-même le nouvel épisode de
Starwars.
Depuis des
années, les bénéfices
de toutes les filiales de son groupe sont
sévèrement
ponctionnés pour constituer le
budget de La Menace fantôme. D'abord
estimé à 70 millions, il
atteindra la somme de 115 millions.
Le 20e
anniversaire de Starwars approchant, LUCAS
propose à la Fox de
débloquer un budget pour restaurer
digitalement les négatifs de ses
anciens films. Il profite des 9 millions
de dollars alloués pour tester ses
effets numériques avant le
début de la nouvelle
trilogie.
Des combats
spatiaux en images de synthèse
remplacent des plans peu réussis,
des créatures virtuelles sont
ajoutées, et des scènes
inédites amplifient l'impact de
séquences célèbres.
Lors de sa sortie, l'" édition
spéciale " de la trilogie coiffe au
poteau des films nouveaux et totalise 250
millions de dollars de recette. Du jamais
vu. LUCAS touche de somptueuses royalties
sur les nouvelles gammes de produits
dérivés, et quelques mois
plus tard s'enrichit encore grâce
à la vente de millions de cassettes
vidéo.
La tirelire de
Lucasfilm est pleine, la
réalisation de La Menace
fantôme peut débuter. Pendant
que LUCAS l'artiste peaufine son
rêve, LUCAS le PDG prépare
les détails de la sortie de son
film comme s'il planifiait une campagne de
guerre. Les mesures de
sécurité sont
extrêmement strictes. Aucune
information ne filtre, à
l'exception de scénarimages
diffusés sur Internet par une
employée mécontente
aussitôt renvoyée.
Mais cette
agitation forcenée fait surgir un
doute : et si la montagne accouchait d'une
souris ?
Sur Internet, des
échos de tournage relatent les
piètres performances de certains
acteurs. LUCAS se fâche et clame
qu'il est ravi de ses comédiens et
de son film. Il joue même les
bateleurs lors de la convention annuelle
des exploitants de salle
américains, pour les convaincre de
tout miser sur La Menace
fantôme.
C'est bien le
moins qu'il puisse faire, car jamais un
producteur ne leur a imposé autant
de contraintes. Chaque bande-annonce du
film a été
numérotée pour être
identifiée salle par salle. Si elle
était restituée
mutilée ou déclarée
volée, l'exploitant
incriminé n'obtenait pas de copie
du film. De surcroît, les directeurs
de salles devaient s'engager à
garder La Menace fantôme à
l'affiche de huit à douze semaines,
à ne pas diffuser de
publicités avant la projection,
à limiter à huit minutes la
durée des bandes-annonces des
autres films.
Le compte
à rebours de la sortie du film,
fixée au 19 mai 1999, est
habilement ponctué
d'avant-premières commerciales. Les
spectaculaires démos des nouveaux
jeux vidéo de LucasArts, Racer et
La Menace fantôme, font office de
bandes-annonces dans des centaines de
milliers de magasins.
Après une
telle opération commerciale, le
succès annoncé de La Menace
fantôme prenait l'allure d'une
simple formalité.
Pourtant,
dès sa sortie, le film a
été accablé de
critiques. Ses effets spéciaux,
certes magnifiques, n'ont pas
réussi à faire oublier la
faiblesse du scénario. Le LUCAS PDG
de 1999 semble avoir perdu l'aisance et la
capacité de renouvellement du LUCAS
cinéaste de 1977.
Malgré un
fulgurant départ au box-office, il
est devenu évident que La Menace
fantôme ne battrait pas le record du
Titanic de James CAMERON, soit 1 milliard
de dollars de recettes. Mais ce n'est
là que la partie
émergée de l'iceberg de
LUCAS, car la vente des produits
dérivés du film
générera un chiffre
d'affaires de plus de 2 milliards de
dollars d'ici à la fin de
l'année. Il va pouvoir financer son
prochain grand projet : le " tout
numérique ".
Une version
entièrement digitale de La Menace
fantôme existe déjà.
Il sera possible de la visionner dans
certaines salles équipées de
projecteurs vidéo haute
définition. En avril 2000, George
LUCAS a réalisé
l'Épisode 2 de Starwars avec de
nouvelles caméras numériques
...
Après lui
avoir arraché son
indépendance financière,
LUCAS pourrait bien enterrer Hollywood
...
A suivre
...
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