effet synthétique
s13
1 - plusieurs figures séparées se détachent sur un
fond uniforme trop brillant, ou trop lumineux, ou de graphisme trop différent, pour être lu en même temps qu'elles
2 - un rythme régulier d'obstacle nous empêche de
percevoir l'unité de la forme ou de la surface qu'ils divisent, mais nous voyons bien pourtant, grâce à la restitution mentale que
nous pouvons en faire, que cette forme ou cette surface sont parfaitement unifiées
1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 13 un / multiple :
un fond continu uniforme s'oppose à de multiples parties qui se
dressent devant lui. Dans le cas 1, la présence visuelle trop
forte du fond ne permet pas de lire "tranquillement" le groupe que
forment les parties du premier plan, et plutôt que de lire ce
groupe en tant que tel, elle oblige à lire une série de silhouettes séparées par le fond. Dans ce
cas, c'est donc l'incommensurabilité entre la lecture du fond et
la lecture du groupe (c'est-à-dire l'impossibilité de les
lire ensemble) qui oblige à synchroniser la perception des
silhouettes séparées avec celle des échancrures
laissées autour d'elles par le fond. Dans le cas 2, ces parties
ont un rythme régulier (synchronisé) et leur présence
rend impossible de voir en même temps la continuité du
fond, ce qui implique que la perception de son unité continue
est incommensurable avec celle des parties synchronisées.
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe
regroupement réussi / raté : dans le cas 1, bien que les
parties en premier plan soient rassemblées dans un même groupe, elles ne se laissent percevoir qu'en tant que
parties séparées par le fond. Dans le cas 2, bien que le
fond soit regroupé en unité continue, il ne se laisse
voir que sous forme de parties séparées
3 - il s'organise au moyen du paradoxe fait / défait : cela fait l'un et l'autre des deux aspects paradoxaux
4 - il est noué par le paradoxe clef
relié / détaché : dans le cas 1, les silhouettes
séparées sont reliées par le fond même qui les sépare. Dans le cas 2, les parties du fond
qui nous apparaissent séparées sont reliées en continu
Justification du caractère synthétique de type identification dans le cas 1 :
c'est parce que la perception du groupe du premier plan est
incommensurable avec celle du fond trop présent, que sa
perception sous forme de silhouettes séparées est
synchronisée avec celle des échancrures du fond
Justification du caractère synthétique de type lecture dans le cas 2 :
on ne peut pas percevoir l'unité du fond dont la lecture est
incommensurable avec celle des obstacles du premier plan sans percevoir
la régularité de ces obstacles |