effet analytique
a6
1 - une
propriété se poursuit en continuité uniforme (par
exemple une couleur uniforme). À l'intérieur de cette
continuité, diverses zones locales sont
différenciées entre elles par une autre
caractéristique (par exemple des traits de différents types)
2 - une même forme d'ensemble clairement lisible possède à
l'intérieur d'elle-même des lieux qui sont bien différenciés les uns des autres
1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 6 homogène / hétérogène :
dans le cas 1, c'est à la fois exactement la même chose en
continu (homogène donc) et différent d'un endroit
à l'autre (hétérogène donc). Dans le cas 2,
les diverses parties participent en continu à une même
forme entièrement homogène, sans être vraiment
séparables les unes des autres, et en même temps elles
correspondent à des lieux que l'on ressent différents les
uns des autres à l'intérieur de cette forme,
hétérogènes entre eux, donc
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe
rassembler / séparer : dans le cas 1, la propriété
qui se continue rassemble en unité l'ensemble de la forme, tandis que
les différences séparent ses diverses parties en zones
qui sont hétérogènes les unes pour les autres.
Dans le cas 2, les différentes parties sont à la fois
rassemblées en continuité dans une même forme et
séparées par leurs différences
3 - il s'organise au moyen du paradoxe
synchronisé / incommensurable : dans le cas 1, il n'y a pas de
rapport entre la propriété qui se continue à l'identique et les
différences qui se marquent d'un endroit à l'autre. Dans
le cas 2, il n'y a pas de rapport entre le fait que les
différentes parties se poursuivent en continu dans une
même forme et le fait qu'elles sont différenciables les
unes des autres
4 - il est noué par le paradoxe clef
continu / coupé : dans le cas 1, une propriété se
poursuit en continu mais elle est coupée en zones qui sont
différenciées par une autre caractéristique. Dans
le cas 2, la forme se poursuit en continu, mais ses différentes
parties constituent autant de zones que l'on peut distinguer chacune
isolément des autres, et donc couper des autres lieux dans notre
perception
Justification du caractère analytique de type identification dans le cas 1 :
il n'y a pas de rapport entre le fait que la même
propriété se poursuive en continu et le fait que des
différences s'installent d'un endroit à l'autre
Justification du caractère analytique de type lecture dans le cas 2 :
il faut choisir de prendre en compte le fait que l'on a affaire
à une seule et même forme unifiée en continu ou
bien choisir de prendre en compte les différences qui se
marquent entre ses différents lieux |