Évolution des triodes entre 1920 et 1930
Les premières triodes
Ces premières triodes sont caractérisées par :
-
-
-
Les filaments sont constitués d'un mince fil de tungstène porté à plus de 1800°C.
Leur éclairement intense a valu le nom de "lampes" à ces premières triodes. Plus tard on dira "tubes électroniques".
La consommation des filaments était importante : entre 0,5 et 1 A sous 4 V.
Leur durée de vie très courte : quelques dizaines d'heure. Ces lampes dites "lampes à pointe" ou "TM" (Triode Militaire) ne fonctionnent plus aujourd'hui. Elles sont cependant très recherchées des collectionneurs pour leur esthétique.
Après 1924
Deux progrès décisifs : Le filament à faible consommation et le "getter"
Les filaments sont recouverts d'une couche de matière qui a la propriété d'émettre les électrons à une faible température (moins de 800°C). Les lampes n'éclairent plus.
La consommation de ces filaments est faible : 50 à 100 mA. Cela vaut à ces lampes le qualificatif de "Micro".
Le "getter" est la substance projetée à l'intérieur de l'ampoule pour y maintenir le vide. Cette substance à base de magnésium absorbe les molécules de gaz qui peuvent, à la longue, pénétrer dans l'ampoule. L'ampoule est maintenant opaque (teinte noirâtre et dépôt métallique).
Ces lampes sont encore parfois fonctionnelles. On reconnaît facilement que le vide est toujours intact à la couleur du getter (qui doit présenter des reflets métalliques). On n'est pas certain, par contre, que la couche émissive déposée sur le filament soit encore en état. Si le filament a été "survolté", la couche émissive est détruite. La lampe est inutilisable bien que le filament soit "bon à l'ohmètre".
Cet incident n'est pas rare, car vers 1928 on a remplacé les batteries par des alimentations secteur dont la tension de chauffage pouvait largement dépasser 4 V.
Si on achète une telle lampe dans l'espoir de la faire fonctionner, on peut la tester avec un "Lampemètre" de poche
MM.