La T.S.F au combat

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L'avion parle mon adjudant !

.... Au petit matin, notre commandement ordonna de réduire au silence la grosses pièce de l'ennemi qui nous bombardait en permanence. En vue de cette mission, les tracteurs amènent à l'allure la plus rapide quatre grosses pièces de 140 de marine à tir rapide. Mais pour réussir à détruire le canon ennemi, il faut voir !

Un avion est chargé du réglage du tir et c'est le poste J qui reçoit la mission d'assurer la liaison radio avec lui.

C'est un Farman de moyen modèle pourvu d'un poste d'émission. Sur ces appareils, c'est le moteur qui fournit l'énergie en actionnant directement une génératrice. Les appareils émetteurs sont groupés à côté du siège du passager qui est l'opérateur télégraphiste.

Lorsque ce dernier veut émettre, il déroule un fil d'antenne au moyen d'un rouet. Il n'y a pas de récepteur sur ces avions, en raison du bruit


Exemple d'avion Farman utilisé pendant la grande guerre sur la photo un HF 22 de reconnaissance de 1913


En arrivant au dessus de nous l'avion lance un Aaaaaaaa ! pour se signaler.

Il vol assez bas, environ 700 m, et nous le regardons s'éloigner lentement.

Au loin le bruit du canon gronde.


Au bout de 2 à 3 minutes l'avion envoya le signal attendu qui signifiait "je suis en état d'observer".

Ordre est donné au canon de 140 d'envoyer un premier "pain de sucre".

"Au bout d'une minute l'avion répondit : non vu !

Deuxième coup.
- Long 100 à droite 200 !

Troisième coup.
- court 50 bonne direction !

Quatrième coup.
-But !!

Dernier message de l'avion : Je rentre !

C'est l'opérateur du poste J qui le premier transmettra, le 11 novembre 1918, la nouvelle de l'armistice qui fit le tour du monde en quelques minutes !

Poste récepteur Type A
En usage dans l'armée française jusqu’en 1925.

Il s'agit d'un récepteur à galène avec montage en Tesla capable de recevoir des émissions dans la plage de 80 m à 520 m de longueur d'onde.