------------------------------------------------------------------------ Glossaire des Termes Techniques du Spectacle ------------------------------------------------------------------------ I. Théâtre II. Lumière III. Son IV. Structure & accrochage V. Sécurité VI. Divers ------------------------------------------------------------------------ _ I. Théâtre Adosser cf. Appuyer. ALLEMANDE 1. mode d’installation et de manoeuvre par élévation verticale d’un rideau ("en guillotine"). Voir Française, Italienne et l’illustration de l’entrée Grecque. 2. mode d’installation d’un pendrillon en coulisse, parallèlement à l’axe central de la scène pour cacher les découvertes. APPUYER faire monter un décor du plateau dans le cintre. {NB : on dit donc adosser un châssis contre un mur pour éviter le faux ami "appuyer".} Asseoir cf. Pendrillon. AVANT-SCÈNE partie de la scène située devant le rideau de scène. Souvent son plancher est mobile ou démontable pour couvrir la fosse d’orchestre. Voir Proscenium. Consulter l’annexe : Exemple de cage de scène BACKDROP / [anglais : mot à mot = rideau de derrière] taps. BACKCLOTH BANDE châssis de faible hauteur (de 0,3 à 1 mètre), et de grande largeur, pour cacher le bas des décors et donner plus de relief. Il y a des bandes de mer, d’eau, d’air et de terrain. BATTANT barre de sapin (sections courantes : 50x25, 70x25, 100x30 mm) utilisée pour construire les décors et les châssis. Bavette cf. CYCLO(rama). Béquille cf. Chassis. BOITE NOIRE scène entièrement équipée d’un jeu de draperies noires (taps, pendrillons, frises) pour faire ressortir les éclairages et disparaître la cage de scène. BOOM [anglais : mot à mot = mat de charge] portant, mat. {NB : en son on désigne aussi ainsi un pied de micro} BORDER [anglais : mot à mot = galon, bordure] frise. BOURDIAT [argot théâtre] sac de noeuds, merdier... BRIDER maintenir latéralement, par un fil fixé en haut ou en bas, une perche ou un rideau. Brigade cf. Brigadier. BRIGADIER 1. grade du chef d’un groupe de 6 machinistes (une brigade) En théâtre, une "équipe" est un faux ami et désigne tout à fait autre chose ; 2. bâton, bout de perches de 1 mètre de haut, souvent garni de velours et de clous dorés, utiliser pour frapper les 3 coups (précédés de 11, 12 ou 13 coups rapides suivant le type de pièce). CARPENTER [anglais : mot à mot = charpentier] menuisier chargé de la construction et, par extension, de la manutention des décors ; souvent utilisé donc comme synonyme de machiniste. DÉRIVÉS : carpentry désigne souvent la machinerie. Carpentry cf. Carpenter. Casser cf. Mise. CHANVRE arbuste cultivé, entre autre, pour les fibres textiles qu’on extrait de sa tige pour confectionner des cordes malheureusement putrescibles, d’ou son abandon progressif au profit du synthétique. Voir Sisal. En théâtre, le mot est utilisé comme synonyme de fil. CHARGER faire descendre un décor du cintre sur le plateau. Voir Équipe pour le choix du mot. CHÂSSIS cadre formé de battants, recouvert de toile ou de contre-plaqué qui sert de support à la décoration. Les parties verticales du cadre s’appellent les montants ; ils relient la partie supérieure, la tête, à la traverse du bas, le patin. Une entretoise, la paume, est fixée à 70 cm du sol pour être saisie facilement et permettre le transport. Les jonctions des traverses et des montants sont renforcées par des écharpes ou des mouchoirs. Pour qu’il tienne d’aplomb, une béquille ou équerre, que l’on leste avec des pains, est fixée aux traverses par des couplets. SYNONYME : feuille. [Chassis] Illustration I-1 Châssis (20 Ko) Chaussette cf. Lâcher de toile. Cheminée cf. Équipe. CINTRE [au singulier ou au pluriel] partie du théâtre au de dessus de la scène permettant d’escamoter les décors. DÉRIVÉS : cintrier = machiniste affecté au cintre. Consulter l’annexe : Exemple de cage de scène Cintrier cf. Cintre. CLEAT [anglais : mot à mot = taquet] sauterelle, guinder (voir Guinde). Colonelle cf. Générale. CONDUITE liste des consignes chronologiques nécessaires au déroulement du spectacle au niveau : * du plateau : o machinerie o cintres o accessoires N° Accessoires Cintres Plateau Top Commentaire Effet ... 11 Donner épee Appuyer Ouvrir Musique Arrivée 1er plan perche patience Paul à cour 45 Fermer jardin volet fenêtre chassis 3 lointain jardin Mise en place châssis aux repères lointain théâtre 12 Mise en Charger Mise en Porte Il entre place perche place chaises et 28 chariot table aux arbre aux repères repères lointain lointain cour cour 13 Récupérer Fermer "je Sortie Jean chandelier porte du reviendrais..." à cour 3e plan chassis 2 jardin cour ... Exemple de conduite plateau * du son * des lumières N° Temps Temps de N° Top Commentaire Effet de descente Circuit montée ... 11 2 sec 0 sec 4 & 7 & Musique Arrivée Paul 23 à 30 à à jardin 100 % 5 & 10 à 15 à 50 % 6 à 33 % 12 1 sec 5 sec + 18 FULL Porte Il entre - 23 à 30 "je Sortie Jean 13 0 sec 2 sec Fade reviendrais..." à cour ... Exemple de conduite lumière CORDE le "fatal" avec ficelle... = §¥*&! = tournée générale1... Voir Fil, Guinde, Chanvre, Rouler et aussi Cordage à la section Sécurité. COSTIÈRE rainure dissimulée dans le plancher de scène, de cour à jardin (géométrale), entre les rues, correspondant à des rails dans les dessous qui permettent de manoeuvrer des chariots portant les châssis pendant les changements de décor. Consulter l’annexe : Exemple de cage de scène COULISSES endroits, de chaque coté de la scène, réservés au rangement des éléments du décor (châssis...) qui coulissent dans des rainures de la scène, les costières, et permettent aux comédiens d’attendre leur entrée en scène. Voir Balisage. COUPLET charnières dérivées munies d’une goupille amovible (pointe) permettant d’assembler ou de séparer rapidement 2 châssis. Si la goupille ne se retire pas, on parle de couplet américain. [Couplet] Illustration I-2 Couplet (4 Ko) COUR coté droit de la scène pour les spectateurs / gauche pour les machinistes. Placé sur scène, regardant la salle, on a la Cour à gauche2, coté Coeur. Voir le plan de Face (Théâtre). Ces termes bizarres ont l’avantage déviter tout quiproquo, comme les expressions babord et tribord sur un bateau. {NB : les anglophones n’ayant pas de termes spécifiques sont obligés de préciser l’orientation : * Stage Left (acronyme SL) pour Cour, * Stage Right (acronyme SR) pour Jardin. Dans les théâtres anglo-saxons on utilise une autre méthode : * Prompt side pour Cour, coté où se tiennent traditionnellement les Régisseurs (voir Prompter), * Opposite Prompt side (acronyme OP ou OP side) pour Jardin.} Courrier cf. Machiniste. Couturière cf. Générale. CYCLO(rama) toile de grande largeur (à l’origine semi-circulaire, d’ou le nom) cachant le fond et les cotés de la scène. Les lés sont cousus horizontalement pour obtenir une tension régulière et éviter les plis. Une toile normale induit toujours, elle, des ombres et des reflets. Il peut être soit : * peint ; le théâtre classique (Vitruve) imposait trois types de toile en fond de scène : + urbain : une terrasse de château pour la tragédie (parfois un décor neutre sans détails particuliers : "palais à volonté", ou un intérieur : "chambre à quatre portes", + urbain : une place publique pour la comédie et + champêtre : un paysage de campagne pour la comédie satyrique et la pastorale. * uni (en général bleu ciel) permettant, par projection lumineuse (voir Horizïodes), des effets d’horizon lointain. Ils sont aussi très utilisés en TV, vidéo et cinéma pour permettre l’incrustation des personnages sur un fond fimé. Le bas est muni d’un fourreau, caché par une bavette, dans lequel on glisse un tube lourd pour le tendre. On doit laisser reposer le cyclo pour qu’il se détende (si possible avec le chauffage de la salle allumé) et on peut utiliser des pinces à cyclo si besoin est pour le tendre latéralement pour faire disparaître les plis. [Pince cyclo] Illustration I-3 Pince cyclo (Doc BS - 12 Ko) Pour éviter les plis et faciliter l’installation, un cyclo se plie d’une façon bien particulière mais logique. [Pliage cyclo] Illustration I-4 Pliage d’un cyclo (8 Ko) DÉRIVÉS : on parle de panorama3 quand il est rigide (contre-plaqué ou plaques d’aluminium). DÉCOUVERTE 1. partie des coulisses anormalement visible par le public ; 2. rideau ou châssis justement destiné à cacher la coulisse, la découverte. SYNONYME : pantalon quand il est en toile tendue. Descendre cf. Face (Théâtre). DESSOUS partie de la cage de scène situé sous le plateau et servant à stocker et à manoeuvrer les châssis, à permettre des apparitions ou des escamotages de décors ou de personnages grâce aux trappes des rues. Ils peuvent être étagés (jusqu’à 5 niveaux4). DÉRIVÉS : soutier = machiniste affecté au dessous. {NB : ils sont de moins en moins utilisés par les tournées...} Consulter l’annexe : Exemple de cage de scène DOWNSTAGE [anglais : mot à mot = bas de la scène] face. Le plateau d’un théâtre a traditionnellement une pente de 2 à 5 % pour faciliter la vision. Voir Upstage. DRESSER 1. [anglais : mot à mot to dress = habiller] habilleuse qui aide le comédien à s’habiller pendant les répétitions et les représentations et assure l’entretien des costumes pendant l’exploitation du spectacle. 2. mettre debout un panneau ou un châssis, à la verticale. Souvent pour éviter de le casser, on ne le soulève pas à plat mais par la tranche après l’avoir mis sur champ. DRESSING [anglais : mot à mot = chambre d’habillage] loge. ROOM Droit cf. Géo(mètral). ÉCHAPPER appuyer un décor dans les cintres pour l’escamoter, le cacher à la vue. Écharpe cf. Châssis. Équerre cf. Chassis. ÉQUIPE ensemble de fils, fils de commande, poulies, contrepoids, servant à accrocher et manoeuvrer des perches, des porteuses. Une équipe peut être : * manuelle donc à traction directe5, * contrebalancée (avec ses variantes : mécanique, à l’allemande, palanquée...), i.e. les fils sont reliés à un chariot qui coulisse dans une cheminée, le long du mur, dans lequel sont chargés (d’ou l'expression) des pains pour équilibrer le poids total de la perche (avec ses décors, toiles, projecteurs...) et permettre ainsi aux cintriers (voir Cintre) une manoeuvre facile car sans traction directe de la charge. [Equipe contrebalancee] Illustration I-5 Équipe contrebalancée (5 Ko) Une différence de 25 kilos entre la charge et le contrepoids est le maximum tolérable, d’abord au niveau de la capacité du frein, et surtout si on veut pouvoir retenir la commande au déblocage sans se faire avaler les doigts par le frein ou s’envoler et se fendre le crane contre la passerelle de service ou les poutres au dessus (personne ne retient plus de 50 kg, surtout si on ne s’y attends pas...), * électrique, * hydraulique, (i.e. commandée par un vérin). Une commande de cintres informatisés utilise soit des moteurs électriques, soit des vérins hydrauliques pilotés grâce à une interface par un ordinateur pour manoeuvrer les èquipes. {NB : pour éviter toute confusion, une équipe de machinistes est donc appelèe une Brigade} Estrade cf. Podium. FACE le bord de la scène coté public. On descends à la face, la scène étant très légèrement inclinée vers le public pour offrir une meilleure vue. Voir Lointain, Downstage, Upstage. Coulisse Arrière-scéne Lointain Lointain Lointain Lointain Monter Jardin Centre Cour Coulisse Centre Coulisse Jardin Jardin ou Théâtre Cour Cour Face Face Face Face Descendre Jardin Centre Cour --> Théâtre Devant de scéne --> Coulisses Emplacements sur scène {NB : voir aussi Face à la section Lumière} Fatal cf. Corde. FAUX FIL fils indépendants des fils de manoeuvre permettant de positionner (arrêter en fin de course par exemple) rapidement une perche, un décor, sans tenir compte des décalages des fils de manoeuvre. FEU prime perçue par un machiniste lorsqu’il apparaît en scène, à vue du public, suivant les besoins de la mise en scène. Feuille cf. Châssis. FIL une drisse, un chanvre, un bout (de fil). Voir Guinde et Rouler. DÉRIVÉS : un fil de commande d’une équipe est bloqué (par un frein à came ou à vis) ou attaché sur une palette (latte de bois fixé au mur ou sur une lisse) ; on dit "mettre en retraite". FILAGE répétition en continue des comédiens ou des effets. FLAT [anglais : mot à mot = plat] châssis. Flies cf. FLY (Théâtre). FLY [anglais : mot à mot to fly = voler] appuyer. Voir Lower out . DÉRIVÉS : the fly ou the flies signifie aussi les cintres ; flyman = cintrier. {NB : voir aussi Fly à la section Accrochage} Flyman cf. Flies. FOSSE [fosse d’orchestre, introduite en 1637 à Venice] c’est un espace aménagé pour les musiciens en avant et en contrebas de la scène, dans un théâtre sous l'avant-scène. Cette position permet : * de dégager la visibilité des spectateurs (et des artistes) ; * d’obtenir un compromis acoustique ; le proscenium jouant le rôle d’un réflecteur sonore, permettant au choeur d’entendre l’orchestre tout en ne couvrant pas les voies. FRANÇAISE mode d’installation et de manoeuvre d’un rideau composée de 2 évolutions jumelées : à l'allemande et à l'italienne. Voir Allemande, Italienne et l’illustration de l’entrée Grecque. {NB : ne pas confondre avec un rideau en retrousse dit à la vénitienne (ou à la romaine) qui se masse en guillotine grâce à un ensemble de fils disposés verticalement environ tous les mètres (les festons), coulissant dans des anneaux, seulement attachés au bas du rideau (comme un store)} FRISE décor, châssis ou toile en velours noir, de faible hauteur (de 0,5 à 3 mètres), disposé horizontalement pour cacher le haut des décors, le gril... SYNONYME : bandeau désigne une frise en dur. Voir Principale. GARCETTE [terme de marine] petit cordage utilisé pour divers amarrages. Voir Nouette. GARER écarter temporairement ou non des rideaux ou des décors dans le cintre pour libérer le passage à un décor en mouvement pendant le jeu. GÉNÉRALE répétition générale ; dernière répétition donnée dans les conditions du spectacle, souvent devant des invités et la presse. Avant elle il y a eu la "couturière" (parfois appelée la colonelle !), répétition pour retoucher une dernière fois les costumes. Genoux cf. Pendrillon. (mettre à) GÉO(mètral) perpendiculaire à l’axe central de la scène. SYNONYME : droit. GRECQUE mode d’installation et de manoeuvre par coulissement horizontal d’un rideau sur une patience. Voir Allemande, Française, Italienne. [Rideaux] Illustration I-6 Mode de manoeuvre des rideaux (11 Ko) GRIL 1. en théâtre, plancher à claire-voie coiffant la cage de scène où sont installées les poulies de renvoi et à travers duquel passent les fils de commande des équipes. Consulter l’annexe : Exemple de cage de scène 2. en rock, ensemble mécanique supportant perches, ponts, au-dessus de la scène servant à accrocher les projecteurs, les décors, les pendrillons, les frises, les taps, les retours son... [Gril] Illustration I-7 Gril temporaire fabriqué avec des trusses (20 Ko) {NB : en anglais on dit grid (gridiron)} GUIGNOL [argot théâtre] le bâtiment du théâtre. GUINDE un fil, un chanvre, une drisse (corde tressée) - PAS une corde. Voir Fil et Rouler. DÉRIVÉS : guinder = attacher. Guinder cf. Guinde. HOUSE [anglais : mot à mot = maison] la salle coté spectateur. Voir FOH. INTERCOUR emplacement intermédiaire situé entre le milieu de la scène (le théâtre) et l’extérieure cour. INTERJARDIN emplacement intermédiaire situé entre le milieu de la scène et l’extérieur jardin. INTERMISSION [anglais : mot à mot = interruption] entracte. ITALIENNE 1. mode d’installation et de manoeuvre d’un rideau s’ouvrant par le milieu et remontant en drapé de chaque coté. Voir Allemande, Française et l’illustration de l’entrée Grecque ; 2. répétition rapide (normalement autour d’une table) pour contrôler la mémorisation du texte d’une pièce ; 3. disposition et construction d’un théâtre suivant des règles importées d’Italie à partir de 1637 qui mettent en valeur la scénographie (décor réaliste en trompe-l’oeil et en perspective par opposition au décor symbolique et sacré du théâtre médiéval). La salle construite spécialement (la Comédie Française, construite en 1689, est le premier édifice public consacré au théâtre en France) indique que le spectacle n’est plus un rituel sporadique et spontané mais une institution permanente. La salle séparée de la cage de scène (au volume très important de part l’utilisation des dessous et des cintres) par le cadre de scène et la rampe, symbolisant le cadre d’un tableau, d’un miroir, est composée d’un parterre entouré de galeries et de baignoires, loges et balcons sur plusieurs étages, occupant les trois côtés de la salle en forme de fer à cheval. Dans une salle, on peut voir et être vu, le public se répartissant selon une hiérarchie d’ordre économique et social. Voir la note 7 relative à l'Oeil du Prince. Consulter l’annexe : Exemple de cage de scène 4. [argot concert] méthode (!) de chargement d’un camion consistant à accélérer en première puis à piler brutalement pour tasser le chargement et pouvoir fermer les portes du camion. JAPY [marque ?] boulon à tête demi ronde utilisé pour assembler les panneaux d’un décor car il n’y pas de risque de l’accrocher et il est quasiment invisible. JARDIN coté gauche de la scène pour les spectateurs / droit pour les machinistes. Voir Cour et son nota bene et le plan de Face (Théâtre).. Jardinier cf. Machiniste. KABUKI 1. genre théâtral japonais de l’époque Edo, XVIIe siècle, joué sans masque (postérieur au théâtre Nõ du XIVe siècle) ; 2. type de lâcher de toile réalisé par la rotation d’un tiers de tour d’une perche garnie de grosses pointes répartie sur la circonférence à 120° et sur laquelle est installé, grâce à des oeillets, de 1 à 3 rideaux ou lamelles. [Kabuki] Illustration I-8 Kabuki (24 Ko) Lacette cf. Nouette. LÂCHER DE procédé de machinerie consistant à faire tomber au sol un rideau lors TOILE d’un changement de décor. Tiré par le bas par les machinistes, il est alors avalé dans une chaussette (housse en forme de tube), disparaissant ainsi très rapidement. Le lâcher de la toile est effectué grâce à des goupilles toutes reliées à un fil de commande, ou (plus moderne mais plus cher) grâce à des électro-aimants commandés à distance. Voir Kabuki. [Lacher de toile] Illustration I-9 Lâcher de toile (4 Ko) Lambrequin cf. Manquin d’Arquelin. LAY OUT [anglais : mot à mot to lay out = étaler, tracer] plantation. LEG [anglais : mot à mot = jambe, branche] 1. pendrillon ; 2. un des câbles d’un épanoui. Voir Alim. Liasse cf. Nouette. Lichette cf. Nouette. LINE [anglais : mot à mot = ligne] fil, drisse, bout. LOINTAIN le fond de la scène. On remonte au lointain. Voir Face, Upstage, Downstage. LOWER OUT [anglais : mot à mot to lower = baisser] charger. Voir Fly. MACHINERIE 1. ensemble de l’appareillage, les "machines" au XVIe siècle, permettant la mise en place et le mouvement des éléments nécessaires au spectacle ; 2. art du machiniste. MACHINISTE ouvrier polyvalent qui participe à la construction, au fonctionnement (changement de décor, précipité...), à l’entretien des décors et de la machinerie d’un théâtre. Les machinistes travaillant à la cour sont parfois appelés courriers et ceux de jardin, jardiniers. SYNONYME : familier machino. Machino cf. Machiniste. MANTEAU encadrement en draperie traditionnellement rouge ou noire légèrement en D’ARLEQUIN retrait du cadre et du rideau de scène, installé de manière permanente, permettant de modifier l'ouverture et la hauteur de la scène6. La partie haute mobile s’appelle le lambrequin. Consulter l’annexe : Exemple de cage de scène MISE [abréviation de mise en place] mise en place des taps, des toiles et des décors d’un spectacle. "Faire la mise du 2" : faire la plantation de l’acte 2. DÉRIVÉS : le contraire est tomber pour un changement, casser pour le démontage. MITAR [argot théâtre] milieu de la scène. Mouchoir cf. Châssis. NOUETTE lacet passé dans l’oeillet d’un rideau pour l’attacher sur une perche ; ils sont noués en partant toujours du milieu de la perche pour mieux tendre la toile. SYNONYME : sanglon, liasse, lichette, lacette, garcette. OEIL DU [expression popularisée par Nicola Sabbatini (1574-1654) dans son PRINCE célèbre traité : "Pratique pour fabriquer scènes et machines de théâtre" publié en 1637 et traduit en 1942] point virtuel situé coté spectateur à 0,60 mètre au-dessus du plateau, dans son axe central et à une distance égale à l'ouverture du cadre de scène (correspondant à peu prés au 7e rang) qui sert à déterminer la perspective d’un décor7. {NB : équivalent en rock de la position de la console de mixage son} OPÉRA [terme italien introduit en 1646, mot à mot = oeuvre] 1. oeuvre dramatique mis en musique composé de récitatifs, d’airs et de choeurs. On convient que le premier opéra, "Orféo" de Claudio Monteverdi (1567-1643), fut joué à Mantoue en Italie, le 24 février 1607, 2. théâtre dans lequel se jouent les opéras (e.g. l’Opéra Garnier à Paris, voir la note 4). Toutes les grandes villes en possèdent au moins un dés le XVIIIe siècle, période faste de l'opéra et du ballet plus que de théâtre. L’opéra bouffe est un opéra dont l’action est entièrement comique, en vogue au XVIIIe siècle. L’opérette est un genre léger, dérivé de l’opéra bouffe , dans lequel des couplets chantés alternent avec le parlé. Opposite [anglais : mot à mot coté opposé à celui du souffleur] cf. Cour et Prompt side Prompter. (OP side) OUVERTURE cadrage horizontal de la largeur de la scène limité soit par l’architecture de la salle, soit les draperies verticales de chaque coté (pendrillons ou Manteau d’Arlequin). PAIN gueuse, poids en fonte rond ou rectangulaire, pesant de 5 à 20 kg, comportant une fente afin d’être empilé sur une béquille (voir châssis) ou une tige d’un chariot pour contrebalancer un décor. Palette cf. Fil. Pantalon cf. Découverte. Panorama cf. Cyclo(rama). PATIENCE rail métallique en profilé quadrangulaire (en forme de U ouvert sur toute sa longueur) ou en IPN (poutre de section transversale en forme de I), sur lequel roulent des chariots à galets caoutchoutés munis de crochets ou d’anneaux auxquels est attaché le rideau que l’on veut faire coulisser latéralement. [Patience] Illustration I-10 Patience (4 Ko) Patin cf. Châssis. Paume cf. Châssis. PENDAR [argot théâtre] pendrillon. PENDRILLON rideau de faible largeur (2 à 6 mètres), souvent en velours noir, pour cacher les coulisses. Voir Plan. Le bas est lesté par une chaîne pour le tendre et on le charge de 1 à 2 centimètres pour l’"asseoir" ou de plus pour le "mettre à genoux" afin d’assurer la continuité avec le plancher et d’empêcher la vue de la lumière derrière. PERCHE barre de bois ou tube acier de 60 mm de diamètre suspendue aux fils d’une équipe, donc mobile verticalement, permettant d’accrocher et de manoeuvrer les décors et les luminaires. PÉRIACTE décor en forme de prisme triangulaire vertical pivotant sur sa base et présentant sur chacune des trois faces une décoration différente. PERROQUET poteau en bois muni latéralement de petites tiges servant de barreau (mât de) d’échelle. Installé sur un chariot de costière, il permet de tenir debout un châssis. PLAFONNER appuyer un décor ou une perche au maximum de la hauteur du cintre, souvent en butée du gril. PLAN séparation virtuelle de la scène en bandes transversales, les rues, parallèles à la face et en général matérialisé sur les cotés par les pendrillons (e.g. 4 plans de pendrillons). PLANTATION plan d’implantation des décors sur la scène. Faire la plantation, ou "planter", signifie dessiner au sol la disposition (le tracé) des décors, et, par extension, le fait de monter le décor lui-même. Voir Cordeau à craie. La plantation classique, dite à l’italienne, se compose essentiellement de : * châssis * rideaux : taps, cyclo, pendrillons * frises PLATEAU 1. ensemble du plancher de la scène et des coulisses ; 2. ensemble de la distribution d’un spectacle. PODIUM petite plate-forme surélevée. SYNONYME : estrade. POLICHINELLE méthode d’installation et d’utilisation d’un rideau bobiné sur un rouleau enrouleur muni de fils de commande, employé lorsque la hauteur du cintre est insuffisante pour l'échapper totalement. [Polichinelle] Illustration I-11 Rideau en polichinelle (6 Ko) PORTEFEUILLE méthode d’installation et d’utilisation d’un rideau, utilisant une perche supplémentaire, munie de fils de commande, placée au milieu ou au tiers inférieur de la hauteur du rideau. Employé lorsque la hauteur du cintre est insuffisante pour l'échapper totalement, il est alors plié en deux ou en trois. [Porte-feuille] Illustration I-12 Rideau en porte-feuille (11 Ko) PORTER manutention courante des machinistes. Elle consiste à : * prendre la paume (voir Châssis) d’une main, en tirant fort sur soi et non à vouloir lever ; * placer l’autre main sur le montant du châssis à hauteur des yeux, en poussant très fort, toujours sans vouloir lever. [Porter] Illustration I-13 Machinistes portant un châssis (5 Ko) Voir la note 9 à la Section Divers. PORTEUSE perche, très solide, car bi ou tri dimensionnelle (pont) permettant de lever des décors lourds. PRATICABLE 1. ce dit d’un décor qui laisse le passage (à travers ou par-dessus) aux comédiens ; 2. zone de plancher rajouté pour surélever les musiciens. Cela permet de compenser l’horizontalité des plateaux modernes. Il est au minimum composé d’un plancher amovible et de 4 châssis assemblés à couplets selon un système repliable. [Praticable] Illustration I-14 Praticable (8 Ko) PRATOS [argot théâtre] praticable. PRÉCIPITÉ changement de décor exécuté très rapidement (dans les 20 à 30 secondes). Les machinistes sont souvent obligés de s’habiller en noir et parfois même de porter une cagoule et des gants noirs pour être "invisibles". Pour ne pas être aveugles lors du changement, ils doivent se préparer au noir en ne regardant pas les sources de lumiére ou en fermant un oeil ou les deux avant... Voir Aveuglant et Balisage. PRINCIPALE ensemble rigide composé d’un couronnement (bandeau - voir Frise) et de 2 jambages (voir Pendrillon) traversant toute la scène. Voir Manteau d’Arlequin. PROFONDEUR dimension longitudinale de la scène utilisable, du lointain à la face. Prompt side [anglais : mot à mot coté du souffleur] cf. Cour et Prompter. PROMPTER [anglais : mot à mot to prompt = inciter] souffleur. Moniteur vidéo sur lequel défilent les textes. PROP(perty) [anglais : mot à mot = propriété] accessoire. PROSCENIUM partie (souvent rajoutée dans le rock) de la scène qui avance vers le public. Voir Avant-scène. La difficulté est d’arriver à l’éclairer en continuité avec la scène malgré la présence du manteau. QUARTIER quart de tour. QUEUE DE sorte de petite vrille, de tire-fond, servant à fixer au sol un décor et COCHON pouvant être enlevée rapidement. [Queue de cochon] Illustration I-15 Queue de cochon (4 Ko) RÉGIE 1. organisation matérielle du spectacle qui peut être divisé en plusieurs domaines : lumière (conduite), son (mixages façade et retours), plateau (machinerie de scène). L’ensemble de ces régies est synchronisé, centralisé par la régie générale par intercom ; 2. poste de commande, lieu bien situé d’où sont effectuées les différentes régies. Il doit être en salle pour les régies lumière et son et sur scène pour les régies plateau et retours. Voir Oeil du prince. DÉRIVÉS : régisseur = chef ! Régisseur cf. Régie. REHEARSAL [anglais : mot à mot = répétition] Remonter cf. Lointain. Retraite cf. Fil. (mettre en) Retrousse cf. Française. RISER [anglais : mot à mot = élévateur] praticable. Romaine (à cf. Française. la) RUE partie du plateau constituée de trappes amovibles qui peuvent s’ouvrir pour laisser monter des décors des dessous 8. Voir Costière. Avec une scène modulaire et démontable, on peut l’interpréter comme une rangée de plateaux parallèle à la face. Consulter l’annexe : Exemple de cage de scène SALADE ranger, mettre dans le bon ordre (d’installation) les décors, les (faire la) châssis avant une représentation. Sanglon cf. Nouette. SAUTERELLE grosse pointe métallique, d’environ 12 cm de long, disposée en décalage et permettant de guinder (voir Guinde) rapidement 2 châssis. SCÉNOGRAPHIE art et technique pour utiliser, organiser et transformer l’espace théâtral en fonction d’une oeuvre et de sa mise en scène. Longtemps limitée au décor (perspective), elle touche maintenant l’architecture et l’aménagement du bâtiment théâtral et utilise les ressources de nombreux arts et techniques. SERVANTE baladeuse de sécurité quand le plateau est dans le noir. Voir Balisage. SERVICE 1. organisation de la journée de travail en 3 services de 4 heures (héritée des quarts des marins) ; 2. au pluriel, les services, c’est l’ensemble des escaliers, échelles, passerelles, pont-volants et corridors situés dans les cintres. Consulter l’annexe : Exemple de cage de scène 3. au pluriel, éclairage de travail de la scène. SET(tings) [anglais : mot à mot to set = mettre, fixer] décors. SIFFLET cale en forme de coin. SOUFFLER basculer à plat un châssis. La résistance de l’air créer un coussin qui amortit la chute et évite toute casse. Soutier cf. Dessous. STAGE HAND [anglais : mot à mot hand of stage = aide de scène] 1. machiniste en théâtre ; 2. en rock, manutentionnaire de provenance locale (à la différence des roadies), plus recherché pour ses muscles que pour ses (possibles) compétences. Stage left cf. Cour. (SL) Stage right cf. Cour. (SR) TABS [abréviation de l’anglais Tableau Curtains = rideaux de tableau ; une pièce étant divisé en plusieurs tableaux (équivalent à la division en actes de nos jours) matérialisés par des toiles différentes] rideau de scène s’ouvrant par le milieu originellement à la Française, maintenant seulement à la Grecque. Voir Italienne. TAPS 1. ensemble homogène et neutre de tous les rideaux destinés à équiper une scène. On les distingue du rideau de scène, traditionnellement en velours rouge ou noir (de 320 á 540 g/m2), installé de manière permanente. Tous ces rideaux se plient comme un cyclo et s’installent en partant du théâtre (voir Face). 2. [confusion avec Tabs] double rideau (composé de 2 demi-fonds) équipé sur une patience pour pouvoir être ouvert et fermé. Tête cf. Châssis. THÉÂTRE milieu de la scène. Voir le plan de Face (Théâtre). TOILE tissu peint avec une peinture figurative représentant un décor. Voir Cyclo. Tomber cf. Mise. TOURNETTE scène circulaire tournante permettant de présenter rapidement, par rotation, un autre décor parmi les 2 ou 3 installés sur la tournette. TRACK [anglais : mot à mot = voie, piste] patience. TRAVELLER [anglais : mot à mot = voyageur] rideau à la grecque. UPSTAGE [anglais : mot à mot = haut de la scène] lointain. Voir Downstage. VÉLUM tissu tendu ou drapé au dessus de la scène comme un plafond. Vénitienne cf. Française. (à la) WARDROBE [anglais : mot à mot = penderie] magasin des costumes. WING [anglais : mot à mot = aile] coulisse. Upstage wing ou top wing désigne le dernier plan au lointain ; downstage wing ou bottom wing désigne le premier plan à la face. PA wing désigne l'aile de son (voir PA system). Notes 1 en fait il n’y en a qu’une : celle du pendu... et dans la série superstitions de mauvais présage : il faut aussi éviter d’offrir des oeillets et d’utiliser la couleur verte. En Angleterre, on ne siffle pas sur un plateau et on ne prononce pas le titre des pièces de Shakespeare (Scottish Play). Retour au texte 2 la disposition de la Salle des Machines aux Tuileries située entre le jardin des Tuileries et la cour du Carrousel est à l’origine de ces deux termes car depuis la révolution on ne pouvait plus utiliser les termes côté (loge) de la Reine, côté (loge) du Roi à Jardin. Retour au texte 3 en 1902, en Allemagne, Mariano Fortuny y Madrazo inventa un système d’éclairage simulant la lumière naturelle par réflexion de lampes à arc à travers des soies colorées. Trop volumineux, compliqué et spécifique à un théâtre, le système, bien que remarquable, fut abandonné. Mais on garda l’idée d’un mur arrière en platre en forme de coupole (la Coupole Fortuny) qui devient le panorama rigide semi-circulaire, puis le cyclorama. Retour au texte 4 à titre indicatif, voici quelques caractéristiques de l’Opéra de Paris (appelé Opéra Garnier) construit par Charles Garnier (1825-1898), entre 1862 et 1875, et très inspiré du Grand Théâtre de Bordeaux construit en 1778 par Victor Louis (1731-1800). C’est une salle de cinq étages pouvant accueillir 2 150 spectateurs avec : * cage de scène : o hauteur totale de 62,50 m o 17 m sous le plateau pour les 5 dessous o 45,50 m au dessus du plateau o 35,20 m scène / 1er gril o 42,20 m scène / 3e gril o le 1er service est à 15,6 m du plateau o le 5e service est à 32 m du plateau * plateau : o 32 m d'ouverture (53 m avec les coulisses) o 26 m de profondeur (28 avec les 2 m d'avant-scène) o 12 rues * équipement : o 83 porteuses de 1 Tonne de 26 m d’ouverture (vitesse 1,2 m/s), soit tous les 20 cm o 50 treuils ponctuels (40 de 250 kg + 10 de 1 T) o 830 lignes de gradateur (3 transformateurs de 630 KVA, i.e. 950 A par phase) Retour au texte 5 rappelons les forces moyennes de traction humaine : * traction vers le bas = son propre poids * traction horizontale penchée en arrière = 45 kg * traction horizontale en utilisant les jambes = 68 kg * traction horizontale debout avec 1 main = 22 kg * traction horizontale debout avec 2 mains = 34 kg Voir aussi la note 9 à la Section Divers. Retour au texte 6 c’est entre ce manteau et le cadre que Arlequin, à la Comédie Italienne, fait son entrée par cette fausse coulisse. Retour au texte 7 c’est donc le seul endroit, réservé au roi, d’où l’on possède une bonne vision du décor car c’est le point de départ des fuyantes. La représentation en perspective, théorisée en peinture dés 1435 (Quattrocentro), en architecture par l’architecte et humaniste Leon Battista Alberti (1404-1472) avec "De re aedificatoria" publié en 1452 (imprimé en 1485), fut appliquée aux décors du théâtre en 1545 grâce au traité "De architettura" de Sebastiano Serlio (1475-1554). Retour au texte 8 historiquement appelée une rue car les premiers décors représentaient bien des rues situées devant le palais ou la place publique. Retour au texte ------------------------------------------------------------------------ _ II. Lumière ACL [acronyme anglais de AirCraft Landing lamp : mot à mot = lampe d’atterrissage d’avion] aircraft. ADB® [marque Belge, filiale de Siemens] fabricant de projecteurs, gradateurs et jeux d’orgues. AIRCRAFT [anglais : mot à mot = avion] lampe/projecteur de type PAR de 250 Watts1, ou plus, travaillant en basse tension 28 Volts (voir BT) et donnant une lumière très directive et blanche (angle de faisceau de 8°). Ils sont donc montés sur une barre par 8 et branchés en série (8 × 28 Volts = 224 Volts) ou sur 2 barres de 4 (couplé avec une bretelle série). {Conseil : attention ! même look qu’un PAR} AFFECTER l’affectation des circuits DMX aux gradateurs s’effectue soit : * par des roues codeuses ; * par des micro-switches (e.g. en binaire 36 = 100100) ; * par un menu à affichage numérique. Par exemple : si on a 3 blocs de gradateurs (un de 24 circuits, un de 12 et un de 6), le premier bloc (en fait le premier gradateur du bloc) sera bien sur affecté à 1, le deuxième bloc à 25 (24+1) et le troisième à 37 (24+12+1). Les circuits de 1 à 24 seront ceux du premier bloc, de 25 à 36 ceux du deuxième et de 37 à 42 ceux du troisième. On peut trés bien affecté le même circuit à 2 gradateurs, il marcheront alors ensemble en parallèle. SYNONYME : assigner. AMPHENOL® [marque] fabricant de connecteurs multibroches ronds à collerette pour télécommande. Argon cf. Xénon. Assigner cf. Affecter. AVAB® [marque Suédoise] fabricant des premiers jeux d’orgues à mémoire en Europe. AVEUGLANT projecteur du genre Mini-brute, dirigé vers le public pour l’aveugler lors des changements de décor. Il ne peut alors voir ce qui se passe sur scène. BACKLIGHT [anglais : mot à mot = lumière de derrière] contre-jour. BALLAST [anglais : mot à mot = lest] appareil comportant un transformateur, un stabilisateur d’intensité par une bobine de self (d’où l’analogie avec un réservoir, un lest, un frein) pour obtenir la forte tension (de 4 à 50 kiloVolts) nécessaire à l’amorçage/allumage de la lampe et souvent munie d’un dispositif de sécurité limiteur. Il sert donc à alimenter les projecteurs travaillant en BT, en HMI, en continu (arc charbon, Xénon)... Banane cf. PAR. BARN DOOR [anglais : mot à mot = porte de grange] volets. Black Foil cf. Blackwrap. BLACK OUT [anglais : mot à mot = noir complet] noir lumière, voir Plein feu et Balisage. DÉRIVÉS : le contraire est full up. BLACKWRAP [anglais : mot à mot = enveloppe noire modèle déposé de la marque The Great American Market (GamColor®), équivalent du Black Foil® chez Lee et du Cinefoil® chez Rosco] feuille d’aluminum flexible bien que de 0,5 mm d’épaisseur, noire mat des deux cotés, et disponible en rouleaux de différentes largeurs (30, 60 et 90 cm). Il résiste à la chaleur et reste en forme quand il est enveloppé autour d’un projecteur tout en étant facile à enlever. Il sert á masquer les fuites de lumière des projecteurs (notamment les HMI toujours allumés), à protéger contre la pluie en extérieur et à fabriquer des volets sur mesure. BLOCS rack de gradateurs. BLONDE projecteur de couleur jaune, monté sur pied et muni d’une lampe crayon de 2 000 Watts (température de couleur de 3 200 K) et de volets, très utilisé en vidéo. Une molette à l’arrière permet de la régler la focalisation en Flood ou en Spot. Voir Mandarine. BRETELLE câble à 1 entrée et 2 sorties pour jumeler, en parallèle (comme une doublette ou triplette) ou en série, 2 projecteurs. {Conseil : attention ! la majorité des bretelles sont faites pour coupler en série deux PAR 110 Volts sur une entrée en 220 Volts. Elles peuvent aussi servir pour mettre 2 lampes 220 Volts à mi-puissance (50 % puisque en 110 Volts)} [Bretelle PAR 110] Illustration II-1 Bretelle série pour PAR 110 Volts (3 Ko) BRUTE ensemble de petits projecteurs miniatures de faible puissance électrique, en basse tension (voir BT) (lampe halogène à miroir dichroïque en 12/14 Volts et 75 Watts pour la gamme BTS de Mole Richardson®), ou en 110 Volts et 250 Watts. Ils ont différentes appellations suivant les marques, le nombre de lampes, la largeur du faisceau et les puissances : Mickey®(1 lampe en 12 V), Micro-lite®(2 en 12 V), Micro-brute®(4/6/8 en 12 V), Mini-brute®, Molefay® de Mole-Richardson (de 2 à 12 lampes de 650 Watts), T8... [Minibrute] Illustration II-2 Minibrute 8 x Par 36 (7 Ko) {NB : dans le cinéma, un Brute est un gros projecteur Fresnel (61 cm de diamètre) à arc en courant continu (225 A)} BT [acronyme de Basse Tension] lampe/projecteur travaillant, grâce à un transformateur, en basse tension (6/12/14/24/28 Volts) au lieu du 220 Volts, ce qui permet une plus forte intensité électrique (20 Ampères pour un 500 Watts) et donc un faisceau serré visible et une lumière plus blanche mais froide. Suivant le réglage du faisceau, le système optique crée malheureusement une tache noire centrale génante. Voir KVA-WATT, Svoboda. CANARD (en) [argot théâtre] mode d’installation d’un projecteur sur un pont, une porteuse ou une perche, la lyre en haut (comme sur un pied) pour des raisons de place ou d’angles de faisceau. Le mode d’installation normal étant la lyre en bas pour des raisons évidentes de stabilité et de sécurité. {NB : si la lyre est disposée horizontalement, sur le coté d’un pont ou d’un pied, on dit "en perroquet". Voir Mât de perroquet} CANDELA [symbole Cd] unité d’intensité lumineuse proche de l’ancienne unité, la bougie est définie par : 1 candela = 1 lumen par stéradian (1 stéradian est un angle découpant une calotte sphérique de surface R2 sur une sphère de rayon R) {NB : la luminance ou intensité par unité de surface, s’exprime en candela par mètre carré} Casserole cf. Gamelle. Cinefoil cf. Blackwrap. CIRCUIT suite ininterrompue de conducteurs électriques partant du projecteur et arrivant au gradateur. Il est repéré par un numéro. CHANNEL [anglais : mot à mot = canal] circuit. CHASER [anglais : mot à mot to chase = poursuivre, chasser] chenillard. CHENILLARD effet où les projecteurs s’allument et s’éteignent rapidement, successivement en séquence cyclique, en fonction d’un ordre préétabli en mémoire ou en suivant automatiquement la modulation sonore. COLLIER BELGE tronçon de chambre à air de 1 cm de large, noué autour d’un morceau de bois servant à attacher les câbles sur une perche ou un pont. [Collier belge] Illustration II-3 Colliers belges (Doc BS - 23 Ko) COLOR CHANGER [anglais : mot à mot = changeur de couleur] système, inventé vers 1984 par la firme américaine Wybron (www.wybron.com), comprenant un rouleau motorisé de gélatines (une dizaine collées bout à bout) permettant de changer de couleur sur un projecteur traditionnel grâce à une télécommande autonome ou au jeu d’orgue. C’est un premier pas vers les projecteurs motorisés (voir Scan). SYNONYME : scroller. [Changeur de couleur] Illustration II-4 Projecteur équipé d’un changeur de couleur (Doc Diafora - 6 Ko) COLORIMÉTRIE c’est l’étude des phénomènes en relation avec la couleur et la perception de l’oeil humain. La colorimétrie est basée sur l’effet trichrome de la sensation visuelle (voir synthèse Soustractive et Additive) et permet de qualifier d’une manière scientifique et rigoureuse la perception des couleurs. Elle est à la base de tous les systèmes de reproduction d’images : imprimerie couleur, photo, film et vidéo... CONTRE(-jour) éclairage/projecteur éclairant en sens inverse du regard du spectateur, depuis le lointain vers la face. Cela permet d’accentuer le relief en créant sur l’objet un halo qui le détache du fond (comme dans les films en Noir & Blanc). Contre-plongée cf. Douche. CONTRÔLEUR appareil permettant de contrôler soit : * la tension (en Volt) d’un circuit (alternatif ou continu) ; * la résistance (en Ohm) d’un circuit ; * la continuité d’un circuit, d’une rallonge, d’une lampe, en général en émettant un bip sonore s’il n’y a pas de coupure. Voir Métrix. Cookie cf. Gobo. Coupe-flux cf. Volets. COUTEAU lame de métal résistant à la chaleur, glissée par 4 sur une platine tournante dans une découpe, pour façonner, en tournant et coulissant, le contour du faisceau pour éviter de baver sur le décor. Crayon cf. PAR. Cucaloris cf. Gobo. CUE [anglais : mot à mot = signal, souvent raccourci en Q] un effet de la conduite lumière, une réplique au théâtre, un point de repère, d’entrée en son (on dit souvent un top). La séquence standard pour lancer verbalement les effets est : En anglais En français Remarques Stand-by for Attention pour Stand-by et cue 19 effet 19 Attention en premier Cue 19... Go Effet 19... Top Go et Top en dernier Annonce des effets Cut cf. Effet (Lumière). Cyclïode cf. Horizïode. DATA [anglais : mot à mot = données] données informatiques et, par extension, câble de télécommande/système de transmission des informations entre le jeu d’orgues et les gradateurs ou les projecteurs, à procédé : * soit analogique en tension (0-10 Volt ou 0-5 Volt) avec des câbles de 14, 30, 42, 49 ou même 98 conducteurs de section 0,22 mm2 (1 fil par circuit) ; * soit par multiplexage temporel (i.e. les commandes sont envoyées successivement à la queue leu leu) : o analogique pour les protocoles AMX 192 de l’USITT (192 circuits à la fréquence de 4 800 Hz) ou D54 de Strand Lighting® (384 circuits) avec des câbles de 3 conducteurs (prises XLR 3 broches) ; o numérique (= informatique) pour le protocole Avab 256 ou la norme DMX 512 de l’USITT. [Data] Illustration II-5 Câble data (Doc X - 13 Ko) Voir Mux et Cannon®. DÉCOUPE projecteur, pesant de 15 (1 kW) à 25 kg (2 kW), permettant de modeler la forme du faisceau avec des lentilles (2 plus éventuellement un condenseur) et des couteaux et éventuellement un iris ou un gobo. Les 2 lentilles se manipulent indépendamment et servent : * la plus proche de la lampe définit l’angle d’ouverture du faisceau qui varie de 10 à 40 degrés pour les modèles dit "longs" ou de 30 à 55° pour les modèles dit "courts" ; * l’autre jouant pour mettre nette ou floue l’image projetée. {Conseil : si le fut peut tourner, penser à orienter les commandes vers le bas pour un réglage à l'échelle ou vers le haut pour un réglage du pont} [Découpe] Illustration II-6 Découpe (Doc Robert Juliat - 24 Ko) Depuis 96, la firme dannoise Martin (www.martin.dk) commercialise les découpes/scans PAL 1200 équipés d’un zoom et de couteaux (9 canaux DMX). DICHROÏQUE ce dit de filtre dichroïque (ou interférentiel), fabriqué par métallisation d’un support. Contrairement aux gélatines qui utilisent l’absorption des couleurs parasites et donc s’échauffent, ils fonctionnent par réflexion dans des couches très minces de matériaux d’indice de réfraction très précis, ce qui donne une couleur plus pure et plus brillante tout en permettant une grande résistance à la chaleur (350 °C). C’est le même principe qui donne des réflexions de couleur sur les bulles de savon. On les utilise aussi comme filtre anticalorique (en bloquant les infrarouges) ou même pour augmenter la température de couleur de la source. C’est les raisons pour lesquelles, bien que beaucoup plus chers, ils sont très utilisés, sous forme de disque en dégradé circulaire très fin, dans les projecteurs motorisés (Scans). DIF [argot théâtre] gélatine diffuseur. Voir Frost et Silk. {Conseil : ne pas confondre avec la Diff en son} DIMMER [anglais : mot à mot to dim = obscurcir] gradateur. DIRECT prise de courant, et le cas échéant la rallonge qui la prolonge (prolong), non graduée par les blocs, utilisé pour brancher des appareils et les tests de projecteur. Voir Sonner. DMX [acronyme de Digital MultipleX] protocole de transmission des commandes lumières en numérique multiplexé définit en 1986 puis en 92 par l’USITT (United States Institute for Theatre Technology). Voir Data, Affecter. * il peut piloter un maximum théorique de 512 circuits (d’ou son nom). Ce qui peut paraître beaucoup si on parle de gradateurs, mais ne représente plus que 32 scanners exigeant 16 paramètres (32 × 16 = 512). Beaucoup de jeu d’orgues ont plusieurs sorties DMX (notées A, B, C, D...) autorisant 512, 1024, 1536, 2048 canaux DMX ; * il peut piloter un maximum de 32 appareils sans dégradation du signal qui est partagé, en parallèle, entre eux (e.g. 32 blocs de 6 gradateurs donneront en fait un maximum de = 6 × 32 = 192 circuits) ; * il a une précision de 256 niveaux (codée sur 8 bits ou chiffres binaires donc 28 = 256) ; * il a un rafraîchissement de 44 Hz (i.e. les informations sur les 512 circuits sont "bêtement" répété 44 fois par seconde, soit un débit de 250 Kilobits) ; * il utilise des câbles spéciaux de 3 ou 5 conducteurs (prises XLR 5 broches) de section 0,14 mm2 ou 0,75 mm2 pour les longueurs supérieures à 50 mètres ; * il est limité à une longueur de ligne maximale de 300 mètres sans réamplification par un data booster qui permet aussi, en régénérant le signal, de dépasser la limite des 32 appareils (e.g. 31 appareils + 1 data booster qui permet d’utiliser 32 appareils de plus soit 63 appareils en tout). Une autre façon est d’utiliser un distributeur de lignes qui permet de les ventiler par zones physiques (cour, jardin...) ou logiques (gradas, scans...) ; * il nécessite la présence d’un "bouchon" sur le dernier appareil pour fermer la ligne (i.e. donner une charge) si leur nombre est inférieur à 32. On peut en fabriquer un en soudant 1 résistance de 120 Ohms entre les broches 2 et 3 d’une prise XLR ; * il utilise un câblage normalisé : o broche 1 = masse o broche 2 = DMX- o broche 3 = DMX+ o broches 4 et 5 = inutilisées normalement (ou deuxième signal DMX) bien qu’il y ait parfois un problème (!) de brochage entre marques avec une inversion entre les broches 2 (normalement DMX-) et 3 (normalement DMX+). Un inverseur, un câble muni d’une XLR mâle et une XLR femelle ou les broches 1 (la masse) et 1 sont reliées ensemble et les broches 2 et 3 croisées (i.e. 2 vers 3 et 3 vers 2), résous le problème. {Conseil : attention à ne pas utiliser des câbles micro qui ne possèdent pas la même impédance aux hautes fréquences (250 kHz contre 20 kHz). Voir DI BOX} DOUCHE éclairage/projecteur venant du haut et vertical. Le contraire, du bas vers le haut, est en contre-plongée. DROPLIGHT [anglais : mot à mot = lumière qui tombe] douche. Éclaté cf. Multi(paire). EFFET élément minimum de la conduite. Par exemple, pour la conduite lumière, il caractérise l’état de tous les projecteurs par leurs : * temps d’apparition, de montée (fade in) ; * temps de disparition (fade out = lent ou cut = noir sec instantané ou "coup de noir") ; * niveau (de 0 à 100 %). Les effets apparaissent en : * succession par ordre chronologique ou suivant un code temporel ; * remplacement ou superposition de l’effet précédent. {NB : voir aussi Effet à la section Son} ÉLECTRO [argot théâtre] éclairagiste. Personne qui s’occupe de l’installation et du réglage des lumières. Ce n’est officiellement pas un électricien même s’il est sensé avoir certaines connaissances en électricité. ÉPISCOPE lampe/projecteur, en général de type PC, à grosse ampoule à incandescence2, (c’est la première famille de lampes dans laquelle le filament chauffe et "rougeoie" sous l’effet Joule - voir Alim), incorporant un miroir sphérique en film d’argent, et donnant une lumière jaunâtre (la température de couleur est de 3000 K), une efficacité faible de 12 à 20 lumens/Watt avec un rendement électrique de 25 % (i.e. plus de 75 % de l’énergie part en chaleur). La position de l’ampoule est indifférente bien que la chaleur entraîne un cloquage du miroir et noircit les parois. FACE désigne l’ensemble des projecteurs situés en salle et éclairant la scène. {NB : voir aussi Face à la section Théâtre} Fade in cf. Effet (Lumière). Fade out cf. Effet (Lumière). FLOOD(light) [anglais : mot à mot to flood = inonder] projecteur, en général dépourvu de lentille, donnant une lumière diffuse (sous-entendu au faisceau large, par opposition à Spot et Wash). FOCUS [anglais : mot à mot = mise au point] pointer, pointage : réglage en orientation (site et azimut grâce à la lyre), de l’angle d’ouverture et de la netteté (pour les découpes) des projecteurs ; d’où l’expression "faire le focus". Les principales contraintes, en plus des nécessités artistiques, sont de ne pas baver sur les pendars, le rideau de fond ou le devant de scène. - lever : relever le faisceau (en azimut) - piquer : abaisser le faisceau - serrer : fermer l’angle du faisceau - ouvrir : ouvrir l’angle du faisceau Commandements employés pour régler En repérant le point chaud du projecteur, on détermine l’axe de visée. On peut même régler quelque soit l’intensité et en plein jour en se mettant dans l’axe du projecteur (des lunettes de soleil peuvent toutefois s’avérer utiles...). {Conseil : 2 philosophies concourent pour l’installation et l’orientation des projecteurs afin qu’ils ne se gênent pas mutuellement lors du focus : soit projecteur vertical en douche et faisceau serré, soit projecteur incliné á l’horizontal...} DÉRIVÉS : soft = flou, sharp = net. Follow Spot cf. Spot(light). FRESNEL [en hommage au physicien français Augustin Fresnel (1788-1827), auteur en 1821 de la théorie ondulatoire de la lumière, et inventeur en 1819 de ces lentilles pour équiper les phares maritimes] projecteur dont le pouvoir éclairant est augmenté par une lentille à échelons gradués. Ces lentilles à anneaux circulaires concentriques prismatiques (de section triangulaire) procurent, pour le même diamètre, un important gain d’épaisseur et : * donc un gain de poids ; * une diminution des pertes par absorption ; * une diminution de l’échauffement (et du risque d’éclatement). Elles donnent une lumière à bords plus diffus que celle d’un projecteur PC à lentille plan convexe. [Fresnel] Illustration II-7 Fresnel (Doc Adb - 5 Ko) {NB : dans les pays anglo-saxons, les projecteurs de type Fresnel sont beaucoup plus utilisés que ceux du type PC} FROST [anglais : mot à mot = givre] gélatine dépolie diffusant la lumière. Moins fort que Silk. Peut transformer un PC en Fresnel. Voir Dif. Full up cf. Black out. GAMELLE [argot théâtre] projecteur. SYNONYME : casserole. {NB : en son, désigne un haut parleur (on parle du saladier d’un woofer, voir Compact).} GEL [argot US] gélatine. GÉLAT(ine) filtre en matière plastique colorée par vernissage ou imprégnation d’un colorant, résistant à la chaleur (pour le polyester utilisable jusqu’à 204 °C - pour le polycarbonate utilisable jusqu’à 132 °C), monté dans un cadre porte-gélatine, servant à teinter (par synthèse soustractive) le faisceau lumineux des projecteurs. Voir Dichroïque. Les couleurs sont repérées par des numéros différents suivant les marques (Lee®, Rosco®, GamColor®...). Toutes les gélatines absorbent plus ou moins la lumière suivant leur couleur, obligeant à augmenter soit la puissance électrique (avec le risque de la faire fondre), soit le nombre de projecteurs de même couleur, pour obtenir le même éclairement. Voici les coefficients de transmission de quelques filtres extraits du nuancier de la marque Lee® : Couleur N°Lee % Couleur N°Lee % bleu rouge primaire 119 3,1 % primaire 106 9,3 % vert 15,0 22,2 primaire 139 % bleu léger 118 % rouge pale 166 25,0 orange 105 41,3 % % vert pale 138 79,9 jaune 101 80,0 % % Coefficients de transmission des des gélatines {Conseil : percer la gélatine de petits trous invisibles pour qu’elle évacue mieux la chaleur} Ghost lamp cf. Ghost load. GHOST LOAD [anglais : mot à mot = lampe fantôme] lampe servant de charge tampon (pour PAR, néon...). DÉRIVÉS : ghost lamp désigne une servante. Girafe (en) cf. Portant. GOBO [acronyme anglais de GO Black Out] disque de tôle fine d’acier ajourée, résistant à la chaleur, glissé dans un projecteur de découpe à coté de l'iris, permettant de découper suivant une silhouette (dessin, logo...) le faisceau lumineux (le négatif d’ombres chinoises). La chaleur déformant la tôle impose des limites aux finesses des dessins. Il existe des gobos en verre résistant permettant, par des procédés de photogravure, un rendu presque photographique (et même en couleur). On peut toujours bricoler un gobo au cutter avec du scotch alu collé face à face, la tôle d’une canette, ou mieux des plaques d’imprimerie offset. Diamètre Diamètre Taille extérieur image en mm en mm A 100 75 [Gobo] B 86 64 D 53,3 40 E 37,5 20 Illustration II-8 Exemple de gobo (Doc Lee M 65,5 49,5 - 2 Ko) Différentes tailles de gobos {NB : en anglais on dit aussi template, mot à mot = patron, gabarit ; cookie, mot à mot = buiscuit ; cucaloris} GRADATEUR système de puissance électrique, télécommandé électroniquement (par triac ou thyristor) grâce au jeu d’orgues par le câble de télécommande (le data), permettant de moduler l’intensité lumineuse des projecteurs en variant la tension de 0 à 240 Volts du circuit. Malheureusement la température de couleur de la lampe ne reste pas constante et baisse aussi avec la graduation (virage vers l’orange). [Câblage des gradateurs] Illustration II-9 Câblage des gradateurs (Doc X - 10 Ko) Un bloc comprend couramment 6 à 12 gradateurs, chacun d’une puissance de 2 à 3 kiloWatts (donc suffisante pour alimenter, à 100 %, 2 à 3 projecteurs de 1 000 Watts). Un bloc de 24 gradateurs de 3 kiloWatts qui permettra d’alimenter à 100 % au maximum 72 projecteurs de 1 000 Watts nécessitera une alimentation en triphasé de 109 Ampères par phase. [Bloc gradateurs] Illustration II-10 Bloc gradateurs (6 Ko) HALOGÈNE lampe/projecteur, apparue vers 1959 (toujours de la famille des lampes à incandescence), utilisant des ampoules contenant des gaz halogènes régénérant le filament de tungstène pour augmenter sa durée de vie (4 fois plus). Elle donne une lumière plus blanche (3 200 K pour la gamme Studio) que la lampe épiscope, avec une efficacité accrue de 33 lumens/Watt plus longtemps (car elle ne noircit pas). Cela entraîne néanmoins quelques inconvénients : * à la place du verre, l’ampoule doit être en quartz (d’ou l’appellation courante de quartz) pour résister à la température de 250 á 600 °C, ce qui interdit de la toucher avec les doigts pour éviter les dépôts de graisse qui la ferait aussitôt exploser ; * la position de fonctionnement doit être verticale (i.e. le câble du projecteur, toujours situé prés du culot de la lampe, vers le bas). Les halogènes, qui font partie du groupe VIIA de la classification périodique de Mendeleïev, sont : le fluor, le chlore, le brome, l’iode et l’astate (qui provient de réactions nucléaires artificielles). HERSE rangée de lampes de différentes couleurs fixées dans une gouttière en tôle posée au sol (la rampe) ou suspendue dans les cintres. [Herse] Illustration II-11 Herse (5 Ko) HMI [acronyme de Hydrargyrum Medium-arc Iodide inventée par Osram® vers 1964, Hydrargyrum est le nom latin du mercure] lampe/projecteur, utilisant un lampe à décharge (c’est la deuxième famille de lampes dans laquelle se crée par différence de potentiel un arc électrique d’une dizaine de millimètres au maximum, formant un plasma dans un mélange gazeux à base de vapeur de mercure) donnant une lumière réellement blanche (5600 K soit la température de la lumière du jour pour le cinéma), avec un excellent IRC de 90, et une efficacité lumineuse 5 fois plus forte qu’une lampe à incandescence pour la même puissance électrique (100 lumens/Watt) malgré quelques inconvénients : * toujours branchée en direct car non graduable électroniquement, mais modulable par des volets mécaniques ; * 1 à 4 minutes de temps de chauffe (la lampe en quartz atteints de 300 à 950 °C) ; * un amorçage à une tension de 25 000 à 65 000 Volts ; * un réamorçage à chaud difficile nécessitant d’attendre jusqu’à 10 minutes. D’autres fabricants proposent maintenant des lampes semblables aux halogénures métalliques (ou halogénures de terres rares) sous les dénominations : MSR® (Medium Source Rare earth) de Philips, CSI®, CID®, HTI®, HSR®, HSD®, HQI®, MBI®... Voir Xénon, l’autre type de lampe à décharge (il existe en fait un troisième type : les lampes à vapeur de sodium peu utilisées dans le spectacle de part leur faible IRC, la lumière jaunâtre des éclairages publics). HORIZÏODE projecteur de très grande ouverture (angle de faisceau de l’ordre de 90°) servant généralement à éclairer les toiles de fond, le cyclo. Ils peuvent être de forme et de dispersion soit : * symétrique pour être placés au milieu de la zone à éclairer ou, * asymétrique pour être placés en haut (porteuse), ou en bas (au sol). SYNONYME : cyclïode. [Horizïode] Illustration II-12 Horizïode asymétrique (Doc Adb - 3 Ko) HOUSE LIGHTS [anglais : mot à mot = lumières de maison] éclairage général de la salle. Voir Worklights. IRC [acronyme de Indice de Rendu des Couleurs] capacité d’une source lumineuse à bien restituer les différentes couleurs du spectre visible d’un objet éclairé, sans perte ou coloration. L’indice maximum (IRC = 100) correspond à la lumière naturelle. Par exemple, les lampes HMI ont un excellent IRC (supérieur à 90 d’ou leur utilisation dans le cinéma), les lampes sodium utilisées pour l’éclairage publique un très mauvais (IRC = 25, forte dominante jaune/orange), mais une haute efficacité de 180 lumens/Watt. [Influence IRC] Illustration II-13 Influence de l’IRC sur le rendu d’une photo (18 Ko) IRIS accessoire utilisé sur les découpes et les poursuites pour fermer ou agrandir continûment le faisceau lumineux en lui gardant sa forme circulaire. JEU D’ORGUES pupitre de commande des lumières = console lumière3. Les projecteurs ne sont pas alimentés directement par la console, mais par des multis venant des gradateurs pilotés, à l’aide du câble de télécommande data, par la console. Il permet d’enchaîner facilement les effets successifs de la conduite lumière. Il peut être soit : * "manuel" à préparation : l'effet suivant est alors composé à la main "en aveugle" sur la préparation suivante avant d’être transféré sur scène par basculement. Une colonne de fader pilote un circuit, 1 ligne représente une préparation, [Avolites] Illustration II-14 Jeux d’orgues de type manuel (Doc Avolites - 41 Ko) * "à mémoire", depuis son invention en 1967 par Strand® : l'effet suivant est simplement rappelé (transfert) de la mémoire informatique où il a était préalablement enregistré. Un circuit est difficilement accessible directement mais par un clavier. [Jeux d'orgues] Illustration II-15 Jeux d’orgues à mémoire (Doc Celco - 15 Ko) Les principales marques vendues en France sont Avab®, Adb®, Celco®, Strand Lighting®, Avolites®... Il n’est pas rare maintenant de trouver sur un gros concert plusieurs consoles spécialisée : * pour les projecteurs traditionnels, * pour les changeurs de couleur (Color changer), * pour les scans (et même plusieurs suivant les marques, e.g. pour les Téléscan® et les Vari*lite®). Pour vérifier visuellement la préparation, elle est souvent située à la régie lumière, dans l’axe de la scène, vers le fond de la salle. Voir Oeil du Prince. JULIAT® [marque française] fabricant de projecteurs et gradateurs ; distributeur des jeux d’orgues Avab®. Krypton cf. Xénon. LATÉRAUX éclairage/projecteur disposé, sur des portants, dans les coulisses derrière les pendrillons, et éclairant la scène latéralement pour donner une impression de profondeur. Voir Rasant. LEKO [modèle de projecteur de découpe à focale fixe et corolle ellipsoïdale racheté par la marque US Strand Lighting] utilisé en anglais comme synonyme de découpe. Voir Profile. Lever cf. Focus. LEVRON [nom de l’inventeur Pierre Levron] découpe à condenseur et double foyer inventée dans les années 70. LIGHTING BOARD [anglais : mot à mot = planche d’éclairage] console, jeu d’orgues. Voir Switchboard. {NB : board désigne souvent une console} LIGHTS CHECK [anglais : mot à mot = vérification des lumières] plein feu pour vérifier que tout est bon (lampes et circuits), que tout "brille". LIME(light) [anglais : mot à mot lime = chaux, oxyde de calcium, formule chimique CaO, limelight = lumière produite par la combustion de la chaux] un des premiers procédés pour obtenir une lumière intense utilisé à partir de 1846, mais inventé en 1816 par l’ingénieur anglais Thomas Drummond, l’oxydation d’un cylindre de chaux par des jets d’oxygène et d’hydrogène gazeux produisant une forte incandescence. Le terme Lime(s) est encore utilisé pour désigner les poursuites, derniers appareils à avoir utiliser ce système. LUMEN [symbole Lm] unité de flux lumineux (d’énergie lumineuse, quantité de lumière dans un temps donné) émise, dans toutes les directions, par une source d’intensité lumineuse de 1 candela. Les lumens se conservent dans l’espace. Si l’éclairement d’une surface de 1 m2 est de 10 lux, cette surface reçoit 10 lumens et 10 cm2 reçoivent 1 000 fois moins soit 0,01 lumens. {NB : 1 Watt lumineux = 683 lumens} LUX [symbole Lx] unité d’éclairement (intensité lumineuse) émise par un flux lumineux uniforme de 1 lumen sur 1 mètre carré ; donc inversement proportionnel au carré de la distance (si on double la distance on éclaire 4 (22 = 2x2) fois moins, si on triple la distance 9 (32 = 3x3) fois moins). LX symbole de Lux et acronyme anglais de Lights (lumières). LYRE pièce de métal plié en forme de U servant à supporter, à orienter le corps d’un projecteur et permettant de l’accrocher sur une perche ou un pont à l’aide d’un crochet de fixation. Pour faciliter les réglages (voir Focus), celui-ci est monté la vis de blocage vers l’arrière du projecteur. Voir Sécu. Mac CANDLESS méthode de conception et d’implantation de l’éclairage (méthode de) développée par Geoffrey Mac Candless. Objet Type et exemple 1 - COMÉDIENS AIRE DE JEU PRINCIPALE Scène Quadrillage de la scène en carrés d’environ 2,5 mètres de coté (si possible en nombre impair en largeur pour avoir un couloir central, i.e. 6 = 3 x 2, 15 = 5 x 3) * simple Mac Candless : 3 projecteurs (1000 W) par carré = 1 à cour (angle 45° en site et azimut) + 1 à jardin (angle 45° en site et azimut) + 1 en contre-jour * double Mac Candless : 5 projecteurs (1000 W) par carré = 2 à cour (couleur chaude + couleur froide) + 2 à jardin (chaud + froid) + 1 en contre-jour 2 - COMÉDIENS AIRE DE JEU SUPPLÉMENTAIRES Zones de jeu (couloir, balcon, fenêtre...) supplémentaires 3 - COMÉDIENS LUMIÈRES COLORATION Tonalité décor et (renfort herse en ambre ou plein-feux bleu) 4 - COMÉDIENS ZONES SPÉCIALES Éclairage du décor si (toile, châssis, nécessaire cyclorama...) 5 - DÉCOR & ESPACE LUMIÈRES "MOTIVANTES" SCÉNIQUE Lumières clefs (cheminée, flambeau, lampe motivantes chevet...) 6 - DÉCOR & ESPACE LUMIÈRES "MOTIVÉES" SCÈNIQUE Lumières motivées "à la (soleil, lune, coulisses...) façon de..." 7 - DÉCOR & ESPACE LUMIÈRES SPÉCIFIQUES SCÉNIQUE Éclairage zones (douches, poursuites...) spéciales 8 - DÉCOR & ESPACE EFFETS SPÉCIAUX SCÉNIQUE Effets spéciaux (projection, pluie, neige...) On peut obtenir une image en éclairant tous les éléments de façon uniforme, mais l’objet n’a alors ni structure ni forme et le résultat est plat et sans intérêt, comme par temps très couvert. Ce n’est pas la lumière qui crée le relief, mais les ombres produites par celle-ci... MANDARINE projecteur de couleur orange, monté sur une pince ("pince bol") ou un pied et muni d’une lampe crayon de 800 Watts (température de couleur de 3 200 K) et de volets, très utilisé en vidéo. Une molette à l’arrière permet de la régler la focalisation en Flood ou en Spot.Voir Blonde. MARÉCHAL® [marque française] fabricant de prises d’alimentation électrique de forte puissance. MARTELÉ [lentille martelée] projecteur équipé d’une lentille plan convexe mais martelée, variante intermédiaire entre PC et Fresnel, très utilisée en Italie. {NB : en anglais on dit pebbles, mot à mot = cailloux, galets} MARTIN LUMEL® [modèle de la marque Legrand] modèle de prises d’alimentation électrique de forte puissance, très résistantes car en métal. La gamme de prises Hypra® répond au décret de 88 qui impose la présence d’un décontacteur permettant la déconnexion sous charge pour les intensité supérieure à 32 Ampères. MÉTRIX [marque française, depuis 97 division du groupe français Chauvin-Arnoux] utilisé comme synonyme de contrôleur électrique, multimètre. [Metrix] Illustration II-16 Contrôleur Metrix (Doc Metrix - 11 Ko) Mired cf. Note Température de couleur. Mouche cf. Pointer. Moucher cf. Pointer. MULTI(paire) gros câble intégrant plusieurs conducteurs groupés et véhiculant soit : * des alimentations électriques ; il se termine par des prises (un éclaté) ou un boîtier multiprise (typiquement 19 conducteurs pour 6 lignes) ; * des télécommandes de grande longueur car il doit relier la scène aux différentes consoles, parfois très éloignées (de 30 à 100 mètres) il se termine par des connecteurs Harting ou Socapex. MUX / DEMUX [abréviation de multiplexeur/démultiplexeur] appareil permettant de convertir un signal de commande de gradateurs (voir Data) de type analogique (0-10 Volt) en type numérique (DMX 512) et vice-versa. {NB : il existe aussi des convertisseurs de protocole pour transformer un signal DMX en Avab (e.g. Hermès de Robert Juliat) ou Strand D54 et inversement par exemple.} Nègre cf. Volets. Néon cf. Xénon. Noir cf. Plein feu. C’est aussi la couleur favorite des machinistes... Noir sec cf. Effet (Lumière). NORMOGRAPHE rectangle de plastique où sont détourés des schémas permettant, par exemple, de tracer rapidement les symboles (malheureusement plus ou moins normalisés) des projecteurs sur un plan de feu. L’utilisation de logiciels soit de dessin 2D/3D d’architecture adaptés au spectacle, soit spécifiques à la conception lumière (LAO = Lumière Assistée par Ordinateur) les rends de plus en plus inutiles. Consulter l’annexe : Exemple de plan de feu Ouvrir cf. Focus. P17 prise d’alimentation électrique de forte puissance, en plastique, disponibles et sous différents brochage et taille : * 16 Ampères en monophasé tripolaire 3 broches 2P+T (de couleur bleu) ; * 32 Ampères en triphasé tétrapolaire 3P+T ou 3P+N+T (de couleur rouge) ; * 64 et 125 Ampères en triphasé (de couleur rouge avec collerette blanche à visser). [P17] Illustration II-17 Prise P17 (Doc Legrand - 11 Ko) PAR® [acronyme de Parabolic Aluminized Reflector] projecteur très simple et très léger (de 3 à 4 kg), juste une boite en tôle (en acier ou en aluminium), sans lentille car c’est la lampe PAR (inventée par General Electric®) qui intègre le réflecteur et la lentille non focalisable, juste au crayon orientable par la banane, il existe une grande variété de lampes PAR (PAR 16, PAR 36, PAR 46, PAR 56, PAR 64) différenciées par leur dimension (le chiffre indique le diamètre en 1/8 de pouce - voir Foot - donc 5,1 cm pour PAR 16, 11,4 cm pour PAR 36, 14,6 cm pour PAR 46, 17,8 cm pour PAR 56, 20,3 cm pour PAR 64), la tension d’utilisation, la puissance, l’ouverture de faisceau. [Par 64] Illustration II-18 Par 64 (6 Ko) En spectacle la plus courante est le PAR 64 (la plus grosse taille) de 1 000 Watts sous 110 ou 220 Volts (série CP), disponible sous plusieurs types de lampes au faisceau déformé en ovale plus ou moins ouvert : PAR en Taille Angles PAR en 110 V Signification tache faisceau 220 V VNSP Very Narrow Spot très étroite 6 - 12° CP 60 NSP Narrow Spot étroite 8 - 15° CP 61 MFL Medium Flood moyenne 12 - 28° CP 62 WFL Wide Flood large 24 - 42° CP 95 Types de lampe PAR Quand ils marchent en 110 Volts oû le filament étant, plus court et plus gros, est plus proche d’une source ponctuelle ce qui donne en une efficacité lumineuse plus élevée, ils sont couplés en série par 2 (110 Volts + 110 Volts = 220 Volts) avec une bretelle série (sinon boom !), et même très souvent pré-câblés en barre de 4, 6 ou 8 projecteurs. PATCH [anglais : mot à mot to dispatch = expédier] faire le patch ou "patcher", c’est raccorder les lignes des rallonges souples ou des multis alimentant les projecteurs, sur les prises des gradateurs en respectant les couplages donnés par le plan lumière (voir Plan de feu) de la fiche technique et les effets de la conduite, tout en tenant compte de la contrainte de limitation de puissance des circuits de ces gradateurs. Ce système permet de connecter n’importe quel gradateur avec n’importe quelle circuit. Certaines consoles et certains blocs permettent aussi un patch grâce à une matrice de fiches (pin patch) dont l’insertion au croisement d’une colonne et d’une ligne rattache un circuit à un gradateur. Le soft patch est une possibilité offerte par les jeux d’orgues à mémoire permettant de changer, de permuter ou de grouper les numéros physiques des circuits des gradateurs en numéros virtuels plus faciles à mémoriser. {NB : voir aussi Patchbay à la section Son} Patcher cf. Patch. PC [Plan Convexe] projecteur, pesant de 10 à 13 kg, équipé d’une lentille plan convexe (plane d’un coté, arrondie convexe de l’autre) donnant une lumière moins floue qu’un Fresnel. Voir le nota bene de l’entrée Fresnel. [Projecteur PC] Illustration II-19 Projecteur PC (Doc Adb - 7 Ko) Pebbles cf. Martelé. PIED trépied à 3 ou 4 pieds supportant les projecteurs. La hauteur peut être réglée : * en force et bloquée par une vis ou une goupille pour les pieds légers ; * par une manivelle à crémaillère ou à câble pour [Pied] les pieds lourds acceptant plus de charge. Illustration II-20 Pied On peut y rajouter : (Doc ADB - 2 Ko) * une rallonge pour augmenter la hauteur ; * une barre de couplage ou un cadre pour installer un plus grand nombre de projecteurs (2, 4, 5...). Pin patch cf. Patch. Piquer cf. Focus. PHASE la puissance électrique est distribuée par les alternateurs (à 3 enroulements induits) des centrales sous forme de courants alternatifs triphasés (voir Watt). La tension est différente suivant le type de montage et les conducteurs appelés phase : * montage en étoile (Y) : 3 conducteurs avec un conducteur neutre ; on obtient soit du : + 220 Volts entre une phase et le neutre, pour l’alimentation des appareils électriques, l’éclairage... + 380 Volts (220 × V3 = 220 × 1,732) entre deux phases, pour la "force" motrice (moteurs électriques). * montage en triangle (ou delta A) : 3 conducteurs sans neutre ; pour l’alimentation des moteurs électriques de palans (les phases sont équilibrées ou s'annulent d'ou l'absence de neutre). {NB : en fait la tension normalisée qui était de 240 Volts (obtenue à partir du triphasé 415 Volts) avec une tolérance de +/- 6 % (+/-14,4 Volts, soit une plage de 225,6 à 254,4 Volts) est maintenant, avec la normalisation européenne, de : * 230 Volts -6 % / +10 % (-13,8 V / + 23 Volts, soit une plage de 216,2 V à 253 Volts) * 400 Volts pour le triphasé (230 × 1,732 = 400) Le USA sont toujours en 120 Volts et le Japon en 100 Volts...} {NB : voir aussi Phase à la section Son} PLAN DE FEU plan d’implantation des projecteurs sur le gril, en latéral (voir Latéraux), à la face. Sa conception dépends de considérations artistiques et esthétiques, de la méthode (voir Mac Candless) et de l’expérience du concepteur lumière. Voir normographe. SYNONYME : plan lumière. Consulter l’annexe : Exemple de plan de feu Plan lumière cf. Plan de feu. PLOT [anglais : mot à mot to plot = tracer un plan] plan. Lighting plot désigne donc le Plan de feu. PLEIN FEU effet où tous les projecteurs sont allumés. Le contraire est un noir. POINT CHAUD partie centrale, la plus brillante car de plus forte intensité, de la tache faite par le faisceau d’un projecteur. Voir Focus. POINTER orienter une poursuite pour préparer son ouverture en utilisant une minuscule tache (ouverture de l'iris au minimum et si possible avec une gélatine foncée), invisible des spectateurs, la mouche. On dit aussi moucher. Polycarbonate cf. Gélat(ine). PORTANT mat, pieds ou ponts verticaux (en girafe) disposés dans les coulisses, derrière les pendrillons, et permettant d’installer les latéraux. Porte-gélatine cf. Gélat(ine). POURSUITE [abréviation de projecteur de poursuite] puissant projecteur, dérivant d’une découpe, utilisant une lampe de type HMI ou Xénon ou à arc au charbon (et nécessitant donc souvent un ballast), monté sur un tripode, réglable et orientable par un machiniste pour suivre (voir Pointer) et cerner les déplacements d’un comédien ou d’un artiste. Un iris permet de régler la taille du faisceau. On utilise 3 tailles de faisceau : * en pied (danse... n’oublier pas les pieds) ; * en plan américain (i.e. jusqu’à la ceinture, pour musicien, comédien...) ; * en médaillon (chanteur...). 3 types d’ouverture et de fermeture sont possibles : * fade in ou fade out à l'iris ; * fade in ou fade out au dimmer s’il y en a un ; * noir sec, cut ou black out au shutter. Quelques conseils pour améliorer l’aspect esthétique de l’effet : * mettre d’autant plus au flou (certains appareils ont un commutateur donnant des bords de faisceau trés flous) que l’on n’est pas sûr des déplacements ; * fermer plutôt au dimmer qu’avec l'iris, moins visible si c’est mal fait ; * pas de mouvement brusque en cas de perte, couper puis revenir plutôt que de balayer violemment le plateau ; * décaler légèrement pour ne pas toucher les pendars, le cyclo, le rideau de fond ou le devant de scène ; * ouvrir plus si l’artiste bouge beaucoup, serrer sinon ; * serrer plus si l’artiste remonte au lointain, ouvrir s’il descends à la face ; * regarder les ombres au sol si le rond n’est pas visible ; * toujours suivre de préférence la femme quand un couple de danseurs se sépare ; * repérer les couleurs par numéro ; * suivre le rythme de la musique et se servir de son feeling... Elle est toujours située en hauteur pour ne pas trop éblouir l’artiste et ne doit pas être trop de face pour ne pas écraser le relief. [Projecteur de poursuite] Illustration II-21 Projecteur de poursuite et son ballast (Doc Adb - 7 Ko) Il existe maintenant des système de poursuite automatique où un ou plusieurs scans suivent un artiste portant un émetteur comme : * l’Autopilot de Wybron (www.wybron.com), sortie en 94, qui peut controller jusqu’à 24 scans sur 4 artistes sur une surface de 15 m × 15 m, * le Martin Lighting Director (www.martin.dk) qui contrôle des scans MAC. Martin commercialise aussi le système de suivi pour poursuites automatiques Trackpod. PROFILE [anglais : mot à mot = silhouette] projecteur de découpe, voir Découpe. PROJO [argot théâtre] projecteur. PROLONG(gateur) [argot théâtre] rallonge électrique. On ne doit ni le débrancher en tirant sur le câble au lieu de la prise, ni le jeter d’une grande hauteur sur un sol dur (surtout les P17). Voir Rouler. QUARTZ synonyme de projecteur d’éclairage public équipé d’une lampe halogène de part la composition de son ampoule. Rampe cf. Herse. RASANT projecteur au sol éclairant horizontalement ou légèrement vers le haut, sans toucher le sol ("frisant") contrairement aux latéraux, très utilisé en danse pour donner l’impression de légèreté des danseurs. SCAN / SCANNER [anglais : mot à mot to scan = balayer, examiner] projecteur motorisé, asservi. Voir Trad et aussi Asservie. Deux grandes familles se partagent le marché : * à miroir motorisé (où seul le miroir bouge), du genre Téléscan® (il existe des miroirs asservis seul) ; * à lyre motorisée (où tout le corps du projecteur bouge), du genre Vari*lite® (il existe des lyres asservies pour y monter un projecteur traditionnel). Le pilotage des scanners (en fait des moteurs soit pas à pas, soit à courant continu) en DMX pose des problèmes pour 2 raisons : * vu le nombre de paramètres à transmettre, le nombre de canaux DMX utilisés peut atteindre 24 (1 paramètre = 1 canal) pour 1 seul projecteur (et donc un seul circuit de puissance de gradateur). E.g. 4 canaux pour la position en XY, 1 pour le zoom, 3 pour la couleur en trichromie, 1 pour les couleurs saturés, 1 pour les filtres correcteurs, 1 pour l’obturateur, 1 pour l'iris, 2 pour les gobos, 9 pour les couteaux... ; * la résolution 8 bits du DMX autorisant 256 pas (28 = 256) s’avère souvent insuffisante : à 10 mètres, le déplacement se fera par bonds visibles de 12 centimètres. Une résolution de 16 bits (216 = 65 536 pas), en fait codé sur 2 × 8 bits en attendant le nouveau protocole SuperDMX ou HiDMX, est préférable. Pour ces raisons, ils nécessitent donc souvent une console spéciale et dédiée (Compulite®, Flying Pig Systems®, Jands®, Celco®...). La tendance est à la rencontre des consoles dédiées scans capables de gérer aussi des traditionnels et des consoles traditionnelles capable de manipuler des scans. [Projecteur motorisé] Illustration II-22 Projecteur motorisé (Doc High End - 3 Ko) SCHWARZ [allemand : mot à mot = noir] noir lumière, voir Black out, Plein feu et Balisage. Scotch alu cf. Volets. Scroller cf. Color changer. SÉCU [raccourci de câble de sécurité] petite élingue ou chaîne, souvent fixée à demeure à un appareil (lyre d’un projecteur, changeur de couleur (Color changer), ballast...), servant à l’attacher à la perche ou au pont sur lequel il est accroché, en renfort au cas ou le collier casserait ou se dévisserait... [Cable de secu] Illustration II-23 Câble de sècuritè (3 Ko) Serrer cf. Focus. Sharp cf. Focus. SHUNT [anglais : mot à mot to shunt = aiguiller] bretelle de dérivation. SHUTTER [anglais : mot à mot to shunt = volet] obturateur, diaphragme, couteau de découpe. SILK [anglais : mot à mot = soie] gélatine striée diffusant la lumière suivant son orientation. Plus fort que Frost. Voir Dif. SOCAPEX® [marque] constructeur de connecteurs multibroches ronds à vis (7 points de 25 A, 19 points de 10 ou 25 A, 37 points de 7,5 A, mais aussi 12, 22, 43 et 61 points) originellement pour courant faible, mais trés utilisés pour les câbles multipaire lumière. [Prise Socapex] Illustration II-24 Prise Socapex (14 Ko) La norme NFC 15-100 impose maintenant des conducteurs séparés (phase, neutre et terre) par circuit ce qui limite à 6 circuits maximum (au lieu de 8) les multis en "Soca" 19 broches (6 × 3 = 18). Numéro circuit Phase Neutre Terre Circuit 1 broche 1 broche 2 broche 13 Circuit 2 broche 3 broche 4 broche 14 Circuit 3 broche 5 broche 6 broche 15 Circuit 4 broche 7 broche 8 broche 16 Circuit 5 broche 9 broche 10 broche 17 Circuit 6 broche 11 broche 12 broche 18 La broche 19 est laissée libre Câblage standard d’un multipaire 6 circuits en Socapex 19 broches [Brochage Socapex] Illustration II-25 Brochage Socapex (12 Ko) Soft cf. Focus. Soft patch cf. Patch. SONNER tester les circuits et/ou les lampes des projecteurs en les branchant en direct surtout avant de les appuyer. Histoire d’être sûr... L’idéal est d’utiliser un "direct à 50 %" pour ne pas claquer les lampes. SPOT(light) [mot à mot = lumière tache] projecteur (sous-entendu au faisceau serré, concentré grâce à l’utilisation d’une lentille, par opposition à Flood et Wash). Follow spot (anglais : mot à mot = projecteur pour suivre) est utilisé pour désigner une poursuite. SVOBODA [nom propre de l’inventeur, Josef Svoboda, scénographe Tchèque] coffre/herse où 9 projecteurs BT 24 Volts, serrés en quinconce éclairent en douche. Plusieurs svobodas mis bout à bout créent un mur de lumière que le regard ne peut traverser. [Svoboda] Illustration II-26 Svoboda (10 Ko) Switch cf. Switchboard. SWITCHBOARD [anglais : mot à mot = planche à interrupteurs] console, jeu d’orgues. Voir Lighting board. {NB : switch désigne un interrupteur} SYNTHÈSE mode de représentation de la couleur dans lequel le ADDITIVE blanc est produit par addition des 3 couleurs primaires : le Rouge, le Vert et le Bleu. C’est le procédé utilisé en vidéo où les 3 composantes couleurs du signal, la trichromie, sont notées RGB ou RVB. C’est aussi le procédé utilisé par la combinaison des faisceaux des projecteurs (on va vers le blanc), mais pas des filtre-gélatines. Voir Synthèse Soustractive. [Synthèse additive] Illustration II-27 Synthèse Additive (30 Ko) SYNTHÈSE mode de représentation de la couleur dans lequel le SOUSTRACTIVE blanc est produit par la superposition des couleurs : Cyan, Magenta, Jaune. C’est le procédé utilisé pour imprimer sur du papier (mais on doit rajouter de l’encre Noire car il est impossible d’avoir des pigments de couleur pure et la superposition des 3 couleurs donne en pratique un marron foncé). C’est aussi le procédé utilisé par les filtre-gélatines : une gélatine filtre la lumière blanche et soustrait une partie de ses radiations (on va vers le noir). Deux gélatines différentes dans un même projecteur fonctionnent en synthèse soustractive (e.g. 1 filtre magenta + 1 filtre rouge donne un faisceau rouge). Les scans utilisent ainsi 3 filtres dichroïques, sous forme de disques en dégradé circulaire très fin, pour obtenir par trichromie une gamme de couleur étendue. Mais deux gélatines dans deux projecteurs fonctionnent, elles, en synthèse additive (e.g. 1 filtre magenta + 1 filtre rouge donne une dominante magenta sur scène). Voir Synthèse Additive. [Synthèse soustractive] Illustration II-28 Synthèse Soustractive (27 Ko) TAMPON projecteur caché utilisé comme charge résistive supplémentaire (e.g. pour graduer des néons). {NB : c’est aussi, en théâtre traditionnel, un mécanisme servant pour des apparitions et disparitions dans les dessous grâce à des trappes} TÉLÉSCAN® [modèle inventé en 1981 par la marque française Caméléon] projecteur motorisé, pesant 58 kg, coûtant dans les 100 000 F (15 000 [Euro]) et utilisant une lampe HMI (de 1200 Watts pour le modèle MK III et 2,5 kW pour les MK IV et V) et un miroir motorisé permettant des changements d’orientation (120°en tilt/site - inclinaison verticale, 340°en pan/azimut - rotation horizontale), de focale, de couleurs et d’effets (gobos...) piloté par un jeux d’orgues informatique. Ce fut le premier représentant de cette technique par opposition aux scans à lyre motorisée. [Projecteur Téléscan] Illustration II-29 Projecteur Téléscan ouvert (Doc Caméléon - 5 Ko) TEMPÉRATURE DE la température de couleur d’une lampe indique la COULEUR proportion des radiations colorées (les couleurs de l’arc en ciel) rayonnées par la source chimique utilisée qui est souvent loin des proportions égales composant la lumière blanche (du soleil). La lumière artificielle est en général produite en chauffant un filament métallique. Plus la température augmente, plus l’activité moléculaire augmente, produisant une émission électromagnétique de plus en plus puissante. À l’inverse, quand un forgeron bats le fer, celui-ci devient de plus en plus rouge (vers 600 °C), puis jaune (vers 1 200 °C, forge), puis blanc (vers 1 500 °C, fusion) et même bleu au fur et à mesure que la température s’élève. Max Planck4, a démontré que le spectre lumineux continu émis par un radiateur thermique parfait (donc théorique et appelé "corps noir"), absorbant toutes les radiations incidentes, dépend uniquement de sa température. Cela permet de qualifier une source de lumière par la température absolue à laquelle un corps noir doit être porté pour produire un rayonnement équivalent de même chromaticité. Dans le cas des lampes à incandescence (voir Épiscope), l’équivalence est très facile à trouver, car le spectre d’un filament est très proche de celui du corps noir. [Spectre continu] Illustration II-30 Spectre continu (10 Ko) Pour les sources qui utilisent une décharge électrique dans un gaz (tubes fluorescents, lampes Xénon, HMI...), le spectre n’est plus continu mais comporte des raies importantes et la corrélation avec l’émission du corps noir est presque impossible à trouver. Dans ce cas, on donne une température de couleur indicative qui correspond à une sensation équivalente pour l’oeil (la température de couleur n’a donc plus rien à voir avec la température réelle). [Spectre discontinu] Illustration II-31 Spectre discontinu (4 Ko) La température de couleur se mesure en degrés Kelvin5, échelle où le 0 K est égal à -273,15 °Celsius (37,2 °C est donc égal à 310,35 K). Elle n’est pas lié à l’intensité lumineuse mais bien à la nature de la source. Par exemple : Source Couleur Température bougie lumière orangée 2 000 K épiscope lumière jaunâtre-orangée 2 800 K halogène lumière jaunâtre 3 200 K soleil au coucher lumière orangée 2 500 K HMI/Xénon lumière du jour pour le 5 600 K cinéma soleil à midi lumière bleuté 6 000 K ciel bleu lumière bleuté 12 000 K Température de couleur L’oeil s’habitue à tout mais remarque les mélanges. Voir IRC. {NB : il existe des gélatines spéciales dites "convertisseur" pour équilibrer le mélange de sources de différentes températures de couleur, par exemple : * Lee 201 (CTB pour Correct to Blue) de couleur bleu pour passer du tungstène à la lumière du jour (HMI) * Lee 204 (CTO pour Correct to Orange) de couleur ambre pour passer de la lumière du jour au tungstène} Template cf. Gobo. Top cf. Cue. TOTEM ponts posés debout ou Hi-Tower équipés de projecteurs de part la conception lumières. TRAD [abréviation de traditionnel] projecteur traditionnel par opposition aux Scanners. TWIST-LOCK [anglais : mot à mot = verrouillage par torsion] prise américaine d’alimentation électrique, de forme ronde, que l’on verrouille par un huitième de tour. VARI*LITE® [marque US créée en 1981] projecteur motorisé, pesant de 26,5 kg, utilisant une lampe à décharge HTI de 400 ou 600 Watts, à lyre motorisée permettant des changements d’orientation (270° en tilt/site, 360° en pan/azimut), de focale, de couleurs et d’effets (gobos...) piloté par un jeu d’orgues informatique dédié (avec un retour d’informations du projecteur vers la console). Voir Scan. Les VL5 Arc utilisent une lentille liquide gonflable pour faire varier le faisceau (Vari*Beam) ! [Projecteur Vari*lite] Illustration II-32 Projecteur Vari*lite (Doc Vari*lite - 29 Ko) VOLETS éléments en métal composé de 4 volets mobiles et rotatifs, monté à l’avant d’un projecteur et destiné à délimiter le faisceau lumineux pour éviter d’éclairer une zone ou de baver en dehors de la scène. SYNONYME : coupe-flux, nègre pour les volets montés sur un bras articulé. {NB : on utilise aussi du "scotch alu", scotch spécial en aluminium ininflammable et stable jusqu’à 150 °C} WASH [anglais : mot à mot to wash = laver] projecteur(s) donnant une lumière d’ambiance, de nappage sur scène. De plus en plus utilisé pour désigner les projecteurs "sans effet" par opposition aux projecteurs de type Spot : Découpe ou Scanner. WORKLIGHTS [anglais : mot à mot = lumières de travail] éclairage de service de la scène. Voir Service, Houselights. XÉNON représentant le deuxième type de lampes à décharge (avec les lampes aux halogénures métalliques du genre HMI), les lampes à Xénon furent mises au point par Osram® en 1944 et sont très utilisées pour leur lumière blanche (température de couleur de 5 600 K), dans les poursuites et les projecteurs de diapo (voir PANI). Leurs caractéristiques : * une efficacité lumineuse 2 fois plus faible qu’une lampe HMI pour la même puissance électrique (50 lumens/Watt) ; * un amorçage à une tension de 10 000 à 50 000 Volts, d’ou un ballast conséquent (avec transfo pour alimenter en continu) ; * un réamorçage à chaud est possible contrairement aux HMI. Le Xénon fait partie des gaz rares inertes : Nom Symbole Numéro Masse atomique atomique Xénon Xe 54 131,3 Krypton Kr 36 83,8 Argon Ar 18 39,9 Néon Ne 10 20,1 Gaz rares YOKE [anglais : mot à mot = joug] lyre. Notes 1 utilisés comme phare sur les avions. Retour au texte 2 inventée en 1879 par Thomas Alva Edison (1847-1931) grâce à l’utilisation, dans une ampoule de verre sous vide, d’un filament en platine (symbole Pt - point de fusion : 1 769 °C), puis de carbone (moins cher) avec une efficacité lumineuse médiocre de 3 lumens/Watt. À partir de 1911, on utilisera le métal présentant le plus haut point de fusion : 3 380 °C, le tungstène (symbole W de son ancien nom, le Wolfram). On obtient ainsi des températures autour de 2 500 °C dans des ampoules remplies d’un mélange d’argon et d’azote sous une pression de 0,5 bar á froid. Retour au texte 3 le nom vient du temps des canalisations (comme les "tuyaux" d’un orgue) de gaz d’éclairage, découvert en 1797 par Philippe Lebon (1767-1804). Rappelons quelques dates : * en 1640, installation de la rampe et du premier lustre (à chandelles) au Palais Cardinal ; * en 1784, les quinquets (nouvelles lampes à huile que vient d’inventer le suisse Aimé Argant, dix fois plus puissante que les anciennes lampes) remplace les chandelles et les lampes pour la première fois à la Comédie-Française ; * en 1803, démonstration de l’adaptation du gaz d’éclairage à la scène par l’allemand Frederick Winsor au Lyceum Theatre de Londres ; * en 1820, premier jeu d’orgues au gaz au Théâtre de l’Odéon ; * en 1822, l’Opéra de Paris est équipé au gaz d’éclairage ; * en 1846, première utilisation de l’électricité : 360 batteries alimentant des lampes à arc, mises au point en 1807 par Sir Humphry Davy (1778-1829), pour Le Prophète de Giacomo Meyerbeer, (des lampes à arc éclairèrent les rues de Paris dés 1841) ; * en 1875, première extinction complète de la salle (toujours éclairée jusque là) pour l’inauguration du Festspielhaus de Bayreuth par Richard Wagner. Par la volonté d’unir la musique à l’architecture, à la peinture et au jeu de scène, il ouvre l’ère de la scénographie moderne, où les divers crèateurs travaillent ensemble pour un même projet ; * en 1880, généralisation de l’éclairage électrique à incandescence à l’Opéra de Paris. Les premiers systèmes pour graduer sont des rhéostats, des auto-transformateurs puis des lampes thyraton avant les triacs et thryristors. Retour au texte 4 physicien allemand (1858-1947) qui reçu le prix Nobel de 1918 pour la création de la théorie des quanta. Retour au texte 5 en hommage au physicien écossais Lord Kelvin (1824-1907), inventeur de l’échelle de température absolue. On utilise aussi le mired obtenu par la formule : M en mired = 1 000 000 ÷ T en Kelvin. Anders Celsius (1701-1744), astronome et physicien suédois, inventa l’échelle de température centésimale basée sur les propriétés de l’eau. Retour au texte ------------------------------------------------------------------------ _ III. Son AILE DE SON éléments de scène rajoutés de part et d’autre de celle-ci (à cour et à jardin) pour supporter les châteaux de la sono sans restreindre l'ouverture de la scène. En général, l’aile de son cour est prolongée au lointain pour abriter (et cacher) la console retour. Voir Wing. ASSERVIE ce dit d’une enceinte équipée d’un amplificateur intégré et d’un étage comparateur avec rétroaction (boucle de contrôle et de correction d’erreur), optimisant ainsi la réponse de l’enceinte. Voir Processeur. {NB : on désigne aussi ainsi les projecteurs motorisés. Voir Scan} BACKLINE [anglais : mot à mot = ligne arrière] rangée des instruments de musique et de leurs amplis installés visiblement ou cachés devant/sur/sous les pratos. Désigne donc l’ensemble du matériel directement utilisé par les artistes : instruments, accessoires, etc... DÉRIVÉS : backliner = roadie chargé du backline (montage/démontage, réglages avant mais aussi pendant le show...). Backliner cf. Backline. Baie de brassage cf. Patchbay. Baie de fichage cf. Patchbay. BALANCE moment, vers le milieu de l’après-midi, où s’effectuent les différents réglages : * de la façade pour linéariser (i.e. rendre la plus plate possible, donc indépendante du lieu) la courbe de réponse du système de sonorisation, en général à l’aide d’un générateur de bruit rose et d’un analyseur de spectre en temps réel et d’égaliseurs graphiques à bande 1/3 octave ou paramétriques ; * équilibrage et mixage "artistique", par une courte répétition, des tranches micros et instruments des musiciens avec la console façade (il peut y avoir jusqu’à 64 voies) ; * équilibrage et mixage indépendant avec la console des retours pour éviter les accrochages (Larsens). Bass drum cf. Drums. BLINDAGE procédé de protection contre des influences électromagnétiques extérieures, des informations électriques transmises par un conducteur en protégeant celui-ci par une enveloppe métallique (en général, pour la souplesse, une tresse de cuivre) maintenue à un potentiel de 0 Volt par sa mise à la terre. C’est le principe de la cage de Faraday1. Boomer cf. Filtre. BOOSTER [anglais : mot à mot to boost = augmenter, stimuler] amplificateur. BRUIT ROSE bruit, donc de période aléatoire par opposition à un son qui est par définition périodique ; composé de toutes les fréquences du spectre audible, dont le niveau est corrigé d’après les courbes d'isophonie (sinon ce serait du "bruit blanc"), utilisé pour étalonner les systèmes électroacoustiques (voir Balance). Ca fait sshhhh... BUMPER [anglais : mot à mot = pare-chocs] support métallique articulé permettant l’accrochage rapide (voir Rigging) et l’orientation précise des clusters. On utilise aussi des ponts. BUZZ [anglais : mot à mot = bourdonnement] voir Ronflette. {NB : en fait en anglais on dit hum} BY-PASS [anglais : mot à mot = dérivation] dérivation/interrupteur permettant d’insérer ou non un appareil dans un circuit. CABINET [anglais : mot à mot = coffret] enceinte acoustique. CANNON® [marque US] constructeur initial de connecteurs audio professionnels de type XLR (3 broches pour l’audio, 5 broches pour le data) et de connecteurs Sub D. [Prise Cannon XLR] Illustration III-1 Prise Cannon XLR (3 Ko) CHÂTEAU 1. empilement des différentes enceintes (basse, medium, aiguës) d’un système multiamplifié modulaire (e.g. Martin Audio®) ou compact, par opposition au cluster. Il doit être précis pour respecter la mise en phase ; 2. par extension, désigne l’ensemble des enceintes d’une aile de son, qu’il est la silhouette d’un château fort ou pas. [Château cour d'une structure] Illustration III-2 Château cour d’une structure (21 Ko) CLIP [anglais : mot à mot to clip = tailler] point de départ de l’écrétage du signal, prévue par le constructeur pour la protection de l’ampli et des enceintes, indiqué par une Led, avant la coupure de l’alimentation d’un ampli. Le système n’est plus linéaire et entraîne de fortes saturations et distorsions. La saturation génère beaucoup d’harmoniques aiguës qui font exploser les tweeters (voir Filtre). CLUSTER [anglais : mot à mot = grappe] groupe d’enceintes compactes assemblées en grappe pour être accrochées (voir Rigging), évitant : * l’empilement (stack) des châteaux et donnant donc plus de visibilité aux spectateurs placés latéralement ; * l’assourdissement des premiers rangs car, bien qu’inclinés vers le bas, ils ne commencent à émettre que pour le public placé à 5/10 mètres. Voir Fill-in. [Cluster] Illustration III-3 Cluster (Doc Nexo - 25 Ko) Les enceintes peuvent être "anglées" individuellement (inclinées verticalement) et "ouvertes ou fermées" (écartées horizontalement) sur le bumper pour couvrir uniformément l’audience en évitant des couplages ou des trous. Le cluster lui-même peut être incliné verticalement (par un moteur en "pull back"), orienté horizontalement et bien sûr en hauteur. COMPACT enceintes de sono réunissant dans un même caisson les différents haut-parleurs d’un système multiamplifié à la différence d’un système modulaire. Voir Filtre et Cross-over. En plus d’éviter des problèmes de mise en phase, cela permet un gain de temps de montage, de stockage et de chargement et des possibilités d’accrochage malgré l’utilisation de processeurs dèdiès. Voir Château. CONQUE construction acoustique (en général de forme parabolique comme un coquillage, d’ou son nom) permettant de renvoyer le son vers les musiciens et les spectateurs par réflexion, diffraction et diffusion. CONSOLE permet de mélanger et de manipuler plusieurs sources (de mixage) sonores. C’est un centre d’aiguillage et de contrôle où les modulations sont : * pré-amplifiées (un micro dynamique ne sort qu’environ 5 mV) ; * dosées ; * corrigées (le timbre) ; * placées dans l’espace stéréophonique ou 3D ; * modifiées par le traffic : les insertions d'effets ; * mélangées entre elles ; * transmises pour être écoutées en direct ou enregistrées. * dirigées vers les sorties alimentant les amplificateurs de puissance qui "attaquent" les enceintes. [Console Soundcraft] Illustration III-4 Console analogique Soundcraft (10 Ko) De plus en plus de consoles sont équipées de mémoires comme les jeux d’orgues pour rappeler instantanément une configuration de mixage ("automation" apparu en 1979 avec la Alive de Harrison). De même de plus en plus de consoles sont numériques car tous les signaux en entrée sont numérisés (voir Sampler) pour permettre l’utilisation facile et moins onéreuse d'effets numériques. [Yamaha 02R] Illustration III-5 Console numérique Yamaha 02R (Doc Yamaha - 16 Ko) Pour vérifier la stéréophonie et la qualité du son, elle est toujours située dans l’axe de la scène et à hauteur d’oreille du public ; voir Oeil du Prince. La distance à la scène dépend de la grandeur de la salle et de l’audience. En salle, elle correspond à la moitié ou les deux tiers de la longueur de la salle ; soit grossièrement : Audience Salle Plein air 250 10 m 15 m 500 15 m 25 m 1 000 25 m 35 m 4 000 40 m 70 m Distance régie son SYNONYME : table ou pupitre de mixage, "mixeur". {NB : voir aussi Console à la section Divers} CROSS-OVER [anglais : mot à mot to cross over = passer de l’autre coté] filtre séparateur et répartiteur de voies pour multiamplification. DÉCIBEL [symbole dB2] unité de rapport de puissance et de pression acoustique. Une loi3, très générale en physiologie montre que la sensation varie comme le logarithme de l’excitation (sensibilité différentielle) : Sensation = k × log(Excitation) Pour simplifier, on utilise donc l’échelle des décibels qui est logarithmique4 en base 10 et permet de remplacer une multiplication par une addition soit log(A × B) = log(A) + log(B) : * une augmentation de 10 dB correspond à un doublement de la sensation sonore (exprimé en phones). En pratique, cela signifie que si un chef d’orchestre veut doubler la puissance, il devra multiplier le nombre de musiciens par 10, ou en électroacoustique qu’il faut un ampli 10 fois plus puissant ; * un doublement de la puissance acoustique (en Watt), e.g. en utilisant 2 amplis au lieu d’un, correspond à une augmentation de seulement 3 dB car : R = 10 log (Puissance2/Puissance1) = 10 log (2) = 3 ; * la pression acoustique (en Pascal5), elle, est analogue à la tension, mais est aussi inversement proportionnelle au carré de la distance à la source : chaque fois que l’on double la distance, on perd donc 6 dB car : R = 20 log (Distance2/Distance1) = 20 log (2) = 6 Il est donc nécessaire de quadrupler la puissance pour compenser un doublement de la distance d’écoute. Voir Niveau. {NB : cette loi est valable pour une source ponctuelle créant une onde sphérique. Pour une source cylindrique, la décroissance est simplement proportionnelle à la distance, on gagne donc un facteur 2. C’est le principe (et la force) du système V-DOSC (Diffuseur d’Ondes Sonores Cylindriques inventé par le Docteur Christian Heil en 1987) de L. Acoustics} Consulter l’annexe : Puissance d’une sono DELAY [anglais : mot à mot = retard] delay, retard. S’il n’est pas possible "d’avancer" dans le temps un son en direct live, il est en revanche possible de le retarder soit par : * des lignes à retard analogiques (condensateurs) ; * des mémoires informatiques pour un son numérique. Voir Sampler. Cela permet : * de modifier l’implantation spatiale en stéréo et en profondeur d’une source lors d’un mixage ; * d’utiliser, pour éviter une façade monstrueuse lors de concert à grande audience, la multidiffusion : la répartition d’enceintes à proximité des spectateurs, retardées grâce à des delays pour maintenir la cohérence spatiale acoustique (car la modulation voyage presque instantanément à la vitesse de la lumière dans les 2 cas, mais elles sont plus proches de l’auditeur que les châteaux). La vitesse du son, qui dépend de la densité de l’air, donc de la pression et de la température (V = 20 V(Ten C + 273)), est de 340 mètres/seconde à 15 °C. On donnera un retard pour 2 enceintes espacées de 100 mètres de : (distance en d m) 100 t (délai en 0,295 seconde) = --- = --- =seconde v (vitesse son 340 en m/s) pour garder l’impression que le son vient toujours de la scène. Pour le Zénith de Pau, la distance scène/clusters étant en moyenne de 20 mètres, le retard sera de 59 millisecondes. DI BOX [acronyme anglais de Direct Injection Box : mot à mot = boîte d’injection directe] boîtier adaptateur d’impédance pour convertir un signal ligne haute impédance asymétrique (e.g. guitare électrique, claviers) en entrée micro basse impédance symétrique (voir Symétrisation). Rappellons que l’impédance est la résistance d’un circuit en courant alternatif ou modulé et qu’elle augmente avec la fréquence. Elle s’exprime aussi en Ohm comme la résistance (qui est "l’impédance en courant continu"). Diffusion cf. PA SYSTEM. DIVERSITY [anglais : mot à mot = diversité] système de réception HF utilisant 2 récepteurs et un dispositif de commutation choisissant instantanément la meilleure réception entre les 2. DRUMS [anglais : mot à mot = tambours] batterie. DÉRIVÉS : bass drum = grosse caisse, snare = caisse claire, hi-hat = charleston. EFFET [acronyme FX] principaux effets utilisés en sono sont de 2 sortes : * les effets correcteurs : + compresseur-limiteur pour contrôler la dynamique (dbx®) ; + dé-esseurs (compresseur spécialisé dans la suppression des syllabes sifflantes) ; + noise-gate (porte de bruit) permettant en fermant automatiquement la voie de réduire la diaphonie et le bruit de fond ; + égaliseurs graphique à bande 1/3 octave (sortie façade) ou paramétrique (entrée des tranches de la console) ; + exciters (ou enhancers) pour améliorer la définition, la clarté des plans sonores et élargir l’espace stéréo. * les effets proprement dit : + panoramiques pour modifier l’implantation spatiale en stéréo droite/gauche de la source ; + réverbération/écho pour modifier l’implantation spatiale en profondeur de la source. + delay (retard) ; + flanger, phaser et chorus ; + harmoniseur pour corriger les fausses notes. {NB : voir aussi Effet à la section Lumière} FACADE ensemble de tous les systèmes de diffusion sonore vers le public : châteaux, clusters, subs, stacks déportés en multidiffusion... FADER [anglais : mot à mot to fade = affaiblir] potentiomètre linéaire à glissière utilisé sur les consoles. FANTÔME [alimentation fantôme] système d’alimentation des micros à condensateur utilisant la liaison symétrique (voir Symétrisation) pour fournir la tension continue de 12 ou 48 Volts indispensable à leur fonctionnement. En général délivrée par la console, cette tension n’est pas vue (car la résultante est nulle) par la bobine du micro, d’ou son appellation de fantôme. FEEDBACK [anglais : mot à mot to feed = nourrir en retour] boucle de rétroaction, bouclage, voir Larsen. Fill in cf. Front fill. FILTRE les enceintes de sono ne peuvent, vue les puissances nécessaires, utiliser des filtres passifs comme en Hi-Fi. L’utilisation de filtres actifs (cross-over) découpe la modulation en 3 ou 4 bandes : * les sub-basses (de 40 à 100 kHz), produite par un gros haut-parleur spécialisé appelé woofer ou boomer, [Woofer] Illustration III-6 Woofer (12 Ko) * les basses (de 100 à 300 Hz), idem, * les fréquences moyennes ou médiums (de 300 à 5 000 Hz), produite par un haut-parleur spécialisé appelé medium, * les aiguës (de 5 à 20 kHz), produite par un petit haut-parleur spécialisé appelé tweeter, [Tweeter] Illustration III-7 Tweeter - moteur avec pavillon exponentiel (10 Ko) Cette technique, la multiamplification, permet d’optimiser et d’économiser la puissance électrique envoyée par les amplificateurs aux différents types d’enceintes (e.g. pour la même puissance acoustique, il faudra 100 Watts pour les aiguës contre 1 000 Watts pour les basses : un woofer étant de plus grande dimension - jusqu’à 46 cm de diamètre - donc plus lourd tout en se déplacant sur une plus grande course, nécessite donc une plus grande énergie). Foldback cf. Retours. FRONT FILL [anglais : mot à mot = remplissage devant] renfort de sonorisation de faible puissance pour les auditeurs placés juste devant et dans l’axe de la scène, donc dans l’angle mort des châteaux ou des clusters, destiné à compenser l’affaiblissement (réel du à l’orientation ou volontaire pour éviter le malaise des premiers rangs) de la façade. Il est situé soit au sol, soit en petit cluster. Voir Cluster. SYNONYME : fill in. HARTING® [marque] constructeur de connecteurs multibroches rectangulaires (16, 24, 40, 64, 72, 108 points) pour câble multipaire, supportant les fortes tensions contrairement aux Socapex. [Harting] Illustration III-8 Prise Harting (Doc BS - 11 Ko) HERTZ [symbole Hz6] unité de fréquence ; 1 Hertz = 1 battement, 1 cycle par seconde. La voie humaine s’étend de 300 à 4 000 Hz, la qualité Hi-Fi impose une bande passante linéaire de 20 à 20 000 Hz (très rarement atteinte). En sonorisation une bande passante plate de 40 à 18 000 Hz est recherchée. Voir Filtre. HF [acronyme de Haute Fréquence] système de transmission radio, donc sans-fil, pour micros (premier micro sans fil Sennheiser® en 1958), instruments, retours ou intercom. Voir Diversity. Hi-hat cf. Drums. Hum cf. Buzz. ISOPHONIE les courbes d’isophonie ou d’isosonie, établies en premier par Fletcher et Munson, déterminent une sensation égale de niveau sonore pour différents niveaux sonores et pour tous les octaves. En effet, l’oreille a son maximum de sensibilité entre 400 et 6000 Hz (fréquences de base de la parole) et sa sensibilité dépend de la fréquence. L’unité, le phone est égale à 1 décibel à 0 dB SPL pour la fréquence de référence de 1 000 Hz, mais est différent à un autre niveau. [Courbes d'isophonie] Illustration III-9 Courbes d’isophonie (8 Ko) Par exemple, il faut relever de 17 dB un son de 350 Hz et de 50 dB á pour 35 Hz pour avoir la même sensation qu’avec un son de 3 500 Hz. Cela signifie qu’un mixage réalisé à un certain niveau sonore n’aura plus rien à voir à un niveau différent ! Voir Bruit rose. Dans les mesures de bruit on utilise donc des corrections, appelées pondérations, pour tenir compte du niveau sonore : * courbe de pondération A - notée dB(A) - correspondant à la courbe isophone de 40 phones pour mesurer les niveaux de 0 à 55 dB. Cette courbe est utilisée par la fonction "Loudness" (traduit par filtre physiologique) des amplis Hi-Fi pour corriger l’écoute à bas niveau en renforçant les basses et les aiguës. * courbe de pondération B - notée dB(B) - correspondant à la courbe isophone de 70 phones pour mesurer les niveaux de 55 à 85 dB. * courbe de pondération C - notée dB(C) - correspondant à la courbe isophone de 100 phones pour mesurer les niveaux de 85 à 130 dB. KEYBOARDS [anglais : mot à mot = claviers] claviers/synthétiseurs. LARSEN [du nom du physicien et électrotechnicien danois Søren Absalon Larsen (1871-1957), découvreur de cet effet] accrochage acoustique causé par un signal sonore, proche d’une des fréquences de résonance du système, au gain à un niveau trop élevé ou à une phase inadéquate, qui se ré-injecte dans les micros en une boucle sans fin en produisant un sifflement caractéristique. Ils peuvent être atténués par des équaliseurs paramétriques, manuels ou automatiques (dits anti-larsen). C’est (presque, car en plus les musiciens bougent...) tout le problème des retours. LIGNE 100 VOLTS système permettant la transmission (en général d’annonce ou de la musique de fond) sur de grande distance avec de nombreuses enceintes haute impédance sans perte de signal (genre Bouyer®). La tension évolue bien sûr au rythme de la modulation audio et 100 Volts est son maximum. Dans chaque enceinte, un transformateur de sortie à enroulements multiples rabaisse l’impédance, donc le signal à un niveau utilisable et permet de choisir une puissance de diffusion. Voir Fill air. {NB : il existe aussi des lignes 25 et 70 Volts (standard américain)} LINE CHECK [anglais : mot à mot = vérification des lignes] vérification, après le câblage et avant la balance, que toutes les modulations et sorties HP sont connectés, sur la bonne ligne respective et qu’elles transmettent bien un signal. Loudness [anglais : mot à mot = force d’un bruit] cf. Isophonie. MICRO(phone) transformateur d’énergie mécanique (vibration de l’air) en énergie électrique ; la tension du courant produit variant de façon analogue à la pression acoustique. Il existe plusieurs types de micros : * électrodynamique à bobine ou à ruban ; * électrostatique (condensateur, électret), voir Fantôme ; * piézo-électrique ; * PZM (Pressure Zone Microphone)... MIDI [acronyme de Musical Instrument Digital Interface7] système de transmission en série d’octets (paquets de 8 bits ou chiffres binaires), au débit de 31 250 bits par seconde, et de stockage des informations musicales des synthétiseurs (et maintenant d’autres appareils audio) sous forme numérique, donc moins sujet aux dégradations (longueur de câble jusqu’à 15 mètres, et parasites) qu’une transmission analogique. Dans le protocole de base (appelé General Midi et défini en 91), il n’est transmis que des commandes (des codes informatiques, donc de petite taille), aucun échantillon de son "samplé" (numérisé par un sampler) qui permettent de recréer le morceau de musique sur n’importe quel synthétiseur compatible avec cette norme, i.e. capable de jouer au moins les 128 sons de base (16 banques de 8). Depuis des surcouches ont été crées comme le MIDI GS pour Roland et XG pour Yamaha. Ce système permet notamment de gérer à partir d’un seul maître (clavier ou logiciel séquenceur comme Cubase de Steinberg) plusieurs esclaves (autres synthétiseurs, expandeurs - i.e. synthétiseur sans clavier), mais aussi les lumières (il existe même une extension MIDI spécifique : le MSC, Midi Show Control)... MIDS [anglais : mot à mot = milieu] fréquences médiums, moyennes. Voir Filtre. MIXAGE action de mélanger. Voir Console de mixage. Mixeur cf. Console mixage. MODUL(ation) câble/signal électrique analogique de faible niveau provenant des micros (niveau micro) ou des instruments (niveau ligne) avant amplification, donc très sensible aux parasites ; d’ou la nécessité du blindage et de la symétrisation. Monitoring cf. Monitors. MONITORS [anglais : mot à mot to monitor = contrôler] retours. Le monitoring est le contrôle de la qualité d’un son live ou en cours d’enregistrement. {NB : monitor désigne aussi un écran vidéo de contrôle = un moniteur} Multiamplification cf. Filtre. Multidiffusion cf. Delay. NEUTRIK® [marque Suisse] constructeur de connecteurs audio professionnels de type XLR et de connecteurs de liaison pour haut-parleur Speakon®. [Speakon] Illustration III-10 Connecteur Speakon (6 Ko) {Conseil : ne pas oublier le quart de tour pour verrouiller le connecteur... sinon ça marche pas !} NIVEAU le seuil de la douleur est statistiquement constaté (sonore) vers 120 dB SPL ; un concert rock atteints facilement, devant les châteaux, un niveau de 130 dB SPL ! Niveau en Exemple de source sonore Décibels 130 tonnerre seuil de la douleur 120 réacteur d’avion à 10 mètres batterie à 1 mètre 110 atelier de chaudronnerie 100 marteau-piqueur à 2 mètres 90 train sur un pont orchestre symphonique 80 rue bruyante véhicule sans échappement 70 camion à 15 mètres 65 aspirateur 60 conversation vive 50 musique douce 40 conversation normale 30 résidence tranquille 20 studio d´enregistrement respiration 10 laboratoire d’acoustique 5 chambre sourde 0 seuil d’audition Exemples arbitraires de niveaux sonores Depuis décembre 1999, pour les lieux fermés (donc pas en plein-air) "effectuant des émissions sonores musicales au minimum 12 fois par an", le décret 98-1143 limite le niveau sonore maximum de tout endroit accessible au public à 105 dB(A) (voir Isophonie) en moyenne et 120 dB en crête. Consulter l’annexe : Puissance d’une sono Les études montrent qu’une exposition à plus 100 dB pendant 4 heures nécessite un repos de une semaine !!! Rappelons que la norme du travail est de 85 dB/8 heures par jour/5 jours par semaine. [Fatigue auditive ] Illustration III-11 Fatigue auditive (7 Ko) PA SYSTEM [anglais : mot à mot Public Address = destiné au public] sono de façade. Voir Wing. {NB : en français on dit diffusion ("la diff"). Ne pas confondre avec Dif} PAN POT [Argot cinéma US : mot à mot to pan = faire un panoramique] potentiomètre modifiant la répartition stéréo. PATCHBAY [anglais : baie de brassage] c’est la boite de patch (stagebox), où sont regroupées les entrées et les sorties (en prises XLR), qui permet de répartir (avec des transfos d’isolement) la modulation entre les différentes consoles : * claviers du backline ; * sous-groupes et retours sur scène ; * façade en salle par le câble multi. SYNONYME : baie de fichage. [Touret avec boîtier de patch] Illustration III-12 Touret avec boîtier de patch (8 Ko) {NB : voir aussi Patch à la section Lumière} PHASE 2 phénomènes vibratoires peuvent avoir les mêmes caractéristiques de fréquence et d’amplitude mais être décalés dans le temps (asynchrones) : ils sont déphasés. Il y aura aussi déphasage si les 2 sources sont écartées d’une "mauvaise" distance, même si elles sont synchros (excitées au même instant). Elles sont hors phase. C’est ce qui explique l’importance du sens de branchement et du positionnement des différents types d’enceintes (aiguës, médiums, basses) entre elles : en phase. {NB : voir aussi Phase à la section Lumière} PHILHARMONIQUE La disposition d’un orchestre philharmonique est (Orchestre) normalement toujours la même. Elle est imposée par : * la nécessité pour les musiciens de s’entendre et de se voir pour se synchroniser ; * dispersion sonore de l’instrument, soit diffuse (violons...), soit directionnelle (cuivres...) ; * la hiérarchie des musiciens (e.g. suivre le 1er violon...). [Disposition d'un philharmonique] Illustration III-13 Disposition d’un orchestre philharmonique (15 Ko) PROCESSEUR contrôleur électronique, placé avant l’ampli, permettant, grâce à des mesures (sur la pression, la vitesse de déplacement de la membrane, la phase et la température des haut-parleurs) de corriger par une rétroaction en temps réel le signal en conséquence (réponse en fréquence et en phase), d’ou une meilleure adaptation aux caractéristiques de l’enceinte et des possibilités accrues. C’est la génération actuelle avec les marques Nexo®, Clair Brothers®, Meyer Sound®, Christian Heil®, L. Acoustics®, APG®... Voir Clip. Pupitre de mixage cf. Console mixage. RACK [anglais : mot à mot = râtelier] regroupement d’appareils de même largeur (i.e. standard international de 19 pouces soit 483 mm) en flight case (e.g. rack d’amplis). On dit de l’appareil qu’il est "rackable". Rackable cf. Rack. RETOURS système de sonorisation, indépendant de la façade, permettant aux musiciens de s’entendre collectivement sur scène (avec les side fills) et de se contrôler individuellement (avec des bains de pieds (voir Wedge), des casques ou des prothèses auditives à fils ou en HF). Les gros concerts dispose d’une deuxième console (en plus de celle de la façade) dédié rien qu’au mixage des retours (située en génèral à la cour). Les petites consoles sont dotées d’un circuit appelé Foldback (repli en arrière) permettant de mixer indépendamment les entrées vers le système d’amplification des retours. REVOX® [marque Allemande] magnétophone stéréo à bande 1/4" (6,35 mm) tournant à la vitesse de 19 ou 38 cm/s. Devenu obsolète avec l’apparition des DAT et CD Audio... RONFLETTE en fait deux bruits de fond génant peuvent être générés dans la sono : * un ronronnement secteur constant, de fréquence caractéristique (50 Hz), ramassé par : + les micros des guitares ; + l’absence ou un blindage défectueux des câbles audio ; + l’utilisation de câbles audio asymétriques (1 conducteur + masse - type jack ou cinch) au lieu de câbles symétriques (2 conducteurs + masse - type XLR - voir Symétrisation) ; + le passage des câbles audio prés des cordons d’alimentation secteur, des transformateurs, des néons... (d’ou la nécessité de écarter les différents type de câbles entre eux et de tous appareils rayonnant). * un vrombissement, mélange des 50 Hz du secteur et de ses harmoniques (100, 150 Hz...), créé par : + une "boucle de masse" provoquée par la liaison à la même masse/terre de plusieurs appareils (l’idéal étant 1 seule terre pour tous les appareils reliés entre eux par leur masse) ; + la différence de potentiel entre 2 masses ou 2 terres créant une tension qui s’injecte dans la modulation audio (souvent entre les alims son et lumières). {Conseil : la solution rapide consistant à enlever la terre d’un des système peut avoir des conséquences très graves : il y a risque d'électrocution !} SAMPLER [anglais : mot à mot sample = échantillon] échantillonneur. Base technologique du numérique, c’est un convertisseur analogique-numérique qui transforme le son en une suite de nombre binaire. La qualité de la conversion dépends de : * la fréquence d’échantillonnage, fixée par le théorème de Shannon-Nyquist8, qui doit égale à au moins 2 fois la plus haute fréquence présente dans le signal (e.g. 44,1 kHz pour les CD soit une bande passante de 22 050 Hz) ; * la quantification, valeur instantanée du signal, qui doit être codée en binaire sur une échelle de valeurs choisie (sur 16 bits soit 216 = 65 536 valeurs pour les CD) qui déterminera la dynamique du signal (l’écart entre le signal le plus fort et le signal le plus faible). Pour les CD, on obtient donc une dynamique de 20 × log(216) = 96 dB, bien supérieure au 70 dB courant d’un système analogique. Le son est stocké soit en mémoire puis sur un disque d’ordinateur ou une cassette numérique (à la norme DAT crée en 1988), soit sur un disque en temps réel grâce à des logiciels dit "Direct to disk". Il est alors prêt pour être manipuler par tous les effets numériques (matériels indépendants ou groupés dans une console numérique, ou logiciels spécialisés comme ProTools de Digidesign) puis restituer par un convertisseur numérique-analogique sous forme analogique, la seule pouvant alimenter les amplis. Ce traitement, bien qu’effectué par des circuits intégrés spécialisés très rapides (les DSP, Digital Signal Processor), introduit bien sûr un retard inaudible de 1 à 2 millisecondes. La prochaine étape (le SACD, Super Audio CD) sera le passage à une fréquence d’échantillonnage de 96 et même de 192 kHz et une quantification sur 24 bits (16 millions de valeurs), soit 3 fois plus d’informations... SIDE FILL [anglais : mot à mot = remplissage de cotés] retours généraux de scène, placé latéralement de chaque coté de la scène à la face ; difficile à utiliser à cause les micros des chanteurs. SNAKE [anglais : mot à mot = serpent] multi(paire). Snare cf. Drums. SONDIER [argot théâtre] technicien son, ingénieur du son. SOUND CHECK [anglais : mot à mot = vérification du son] balance. STACK [anglais : mot à mot = pile] empiler/empilement par opposition au cluster. Voir Château. STAGE BOX [anglais : mot à mot = boîtier de scène] voir Patchbay. [Stagebox] Illustration III-14 Stagebox (Doc BS - 12 Ko) SUB(-Bass) enceinte ne produisant que des sub-basses : des fréquences très basses, à la limite du seuil auditif (de 40 à 100 Hz). A ces fréquences, l’oreille humaine ne décelant pas la direction d’un son, leur positionnement n’a pas à être très précis. SYMÉTRISATION procédé de liaison professionnel (en général à base de transformateur de symétrisation, de 2 conducteurs et d’un blindage (voir XLR)), isolant le signal électrique véhiculé des influences électromagnétiques extérieures. Un excellent complément du blindage. Table de mixage cf. Console mixage. TRAFFIC [anglais : mot à mot = trafic, circulation] voir Console de mixage à la section Son. [Traffic] Illustration III-15 Racks de traffic au pied de la console son (26 Ko) TREBLES [anglais : mot à mot = aiguës] fréquences aiguës. Voir Filtre. TUNING ROOM [anglais : mot à mot to tune = accorder] emplacement ou loge spéciale et isolée pour pouvoir accorder les instruments acoustiques notamment les guitares. Voir Backline. Tweeter cf. Filtre. WEDGE [anglais : mot à mot = coin] bain de pied ; enceinte en forme de coin et posée au sol. Voir Retours. [Wedge] Illustration III-16 Wedge (4 Ko) WIRELESS [anglais : mot à mot = sans-fil] HF. Woofer cf. Filtre. XLR® [acronyme de eXternal Live Return et marque de ITT-Cannon] norme de connecteur pour les liaisons audio symétriques et data lumière, disponibles en 3, 4, 5, 6 et 7 broches. Voir Cannon® et voir Neutrik®. [Cablage XLR] Illustration III-17 Cablage XLR son (4 Ko) Notes 1 en hommage au physicien anglais Michael Faraday (1791-1867), découvreur de l’électrolyse et de l’induction électromagnétique. Retour au texte 2 en hommage au physicien américain Alexander Graham Bell (1847-1922), inventeur du téléphone en 1876. Retour au texte 3 la loi de Weber-Fechner d’après les noms des 2 psycho-physiologistes allemands qui l’ont découverte en 1860 : E.H. Weber (1795-1878) et G.T. Fechner (1801-1887). Elle signifie que l’on est plus sensible a la différence relative des intensités qu’à la valeur absolue des intensités (e.g. si on detecte une différence de poids entre 100 et 110 grammes (soit dI = 10 g, dI/I = 10 %), on detectera la même différence de poids entre 1 000 et 1 100 grammes (soit dI = 100 g mais dI/I = 10 % aussi), mais pas entre 1 000 et 1 010 grammes). En fait, depuis 51, on utilise maintenant la formule de Stanley S. Stevens (1906-) plus adaptée et flexible : log(Sensation) = k × log(Excitation2-Excitation1) + log(a) Retour au texte 4 la fonction logarithme de base 10 (inventée en 1614 par l’écossais John Napier (dit Neper, 1550-1617)) fait correspondre à un nombre x l’exposant y de 10 pour que x = 10y (ex. 100,30103 = 2 donc le logarithme de 2 est 0,30103). La fonction inverse s’appelle exponentielle. Retour au texte 5 unité de pression [symbole pa] correspondant à une force de 1 newton exercée sur 1 m2, en hommage au mathématicien et physicien français Blaise Pascal (1623-1662). Le newton [symbole N], nommé en hommage au physicien et philosophe anglais Isaac Newton (1642-1727), est l’unité légale de force définie comme donnant une accélération de 1 mètre/seconde/seconde à une masse de 1 kilogramme. Par commodité et habitude, sur Terre, on continue a utilisé le kilogramme(-force) comme unité de force (et de poids, alors que c’est une unité de masse) avec l’équivalence approximative de 10 N = 1 daN = 1 kilogramme-force (la gravité terrestre ayant une accélération de 9,81 m/s/s soit +- 10). Retour au texte 6 en hommage au physicien allemand Heinrich Hertz (1857-1894), qui confirma la théorie des ondes électromagnétiques établit en 1873 par James-Clerck Maxwell (1851-1879), en découvrant les ondes électromagnétiques en 1888. Retour au texte 7 créé en 1983 par les firmes américaine Sequential et japonaises Korg, Kawai, Roland et Yamaha. Retour au texte 8 d’après les physiciens et mathématiciens Claude Elwood Shannon (1916-), qui publia avec Warren Weaver (1894-1978) en 1949 "Théorie Mathématique de la Communication" où il introduit le concept de "bit" (contraction de Binary digIT) qui fournit une mesure de la quantité d’information, et Harry Nyquist qui formula en 1928 son théorème sur la fréquence d’échantillonnage. On appelle donc "fréquence de Nyquist" la fréquence minimale d’échantillonnage égale au double de la bande passante à échantillonner (e.g. 44,1 kHz pour les 22,05 kHz d’un Cd). Retour au texte ------------------------------------------------------------------------ _ IV. Structure & accrochage 01 [argot STACCO] petite goupille de sécurité (le 1) utilisée pour bloquer les goupilles d’assemblage de pont, elle-même bloquée en rabattant sa sécurité, le ressort en forme de rond (le 0). [Goupille 01] Illustration IV-1 Goupille 01 fermée (3 Ko) {NB : les goupilles d’assemblage sont introduites de l’intérieur du pont vers l’extèrieur pour faciliter leur démontage (à l’"anglaise" - les anglais ont inventés le rock’n’roll et ont quelques années d’avance), pas dans l’autre sens bien que plus évident (à la "française"...).} Allemand cf. Noeud. (noeud) BASKET [anglais : mot à mot = en panier] un des 3 modes d’attache d’une estrope (voir Spanset) ou d’une élingue. Le facteur de charge varie entre 1,42 et 2. Voir Cravate. [Élingue en basket] Illustration IV-2 Élingue en basket (2 Ko) {NB : désigne aussi l’emploi de 2 manilles en bout d’élingue (voir illustration) pour permettre un accrochage plus facile et rapide (mais il faut être 2 fois plus riche en manilles). Sling désigne une élinge en anglais.} Biner cf. Carabiner. Boulin cf. Moise. BRACON diagonale comprimée en renfort de poutre horizontale. SYNONYME : contrefiche. BRIDLE [anglais : mot à mot = bride] bretelle, Y. BURLAP [anglais : mot à mot = toile à sac] sac de patate utilisé pour protéger de l’abrasion. Cabestan cf. Noeud. (noeud de) CABLE PICK [anglais : mot à mot = ramasse câble] point d’accrochage supplémentaire destiné à relever les multis descendant des ponts pour dégager la scène et éviter que leurs poids ne décalent la position du gril. CAÏORNE [terme de marine] poulie prise dans une gangue en bois qui l’englobe presque totalement, maintenant ainsi parfaitement le fil. CARABINER [terme allemand signifiant carabinier repris en anglais et souvent raccourcis à 'biner] mousqueton inventé par les pompiers Bavarois vers 1850. Voir Moustique. Chaise (noeud cf. Noeud. de) Choke cf. Cravate. CLAMP [anglais : mot à mot = serre-joint] pince, étau, collier. CLEARUP / [anglais : mot à mot = dégagement] dégagement vertical CLEARANCE au-dessus de la scène ; tirant d’air vers le bas. CLIMBER [anglais : mot à mot to climb = grimper] monteur d'échafaudage ne grimpant pas tout en haut pour construire ou démonter mais restant tranquillement dans la "chaîne" pour passer les éléments contairement aux scafs. CONSOLE plancher d’un échafaudage en porte-à-faux au dessus du vide. {NB : voir aussi Console de mixage à la section Son} Contrefiche cf. Bracon. CONTRE- élément mise en place pour éviter la déformation d’une VENTEMENT ferme, d’un bâtiment, d’un échafaudage, et lui donner sa rigidité d’ensemble (hyperstatisme). La technique la plus employée est la triangulation qui utilise des diagonales simples ou en croix (Croix de Saint-André). Voir Ferme. CORDEAU À fil de 30 ou 50 mètres de long, enbobiné dans un boîtier CRAIE rempli de craie broyée de couleur bleue. Il est utilisé, lors d’une implantation (voir Plantation), pour tracer au sol une ligne entre les deux marques en faisant claquer le fil sur le sol pour y déposer la craie. [Cordeau] Illustration IV-3 Utilisation d’un cordeau à craie (3 Ko) CRAVATE un des 3 modes d’attache d’une estrope (voir Spanset) ou d’une élingue. Le facteur de charge est d’environ 0,8. Voir Basket. [Élingue en cravate] Illustration IV-4 Élingue en cravate (2 Ko) {Conseil : noter le sens de positionnement de la manille, pour que le manillon ne puisse pas se dévisser par frottement sur le câble<} {NB : en anglais on dit choke, mot à mot to choke = étrangler} Croix de cf. Contreventement. Saint-André Demi-cabestan cf. Noeud. ÉCHAFAUDAGE [échafaudage vient du latin catafalcium : cata = à coté et fala = tour] Tous en métal (acier ou aluminium) depuis les années 20, ils sont de plusieurs types : * roulant ; * sur console ; * de pied fabriqué en : + en tubes et raccords (genre Entrepose®) ; + en éléments préfabriqués ; + en modules multidirectionnels : utilisés pour les structures (genre Layher®). [Elements d'un echafaudage] Illustration IV-5 Éléments d’un échafaudage (Doc Ulma - 12 Ko) Quelque règles : * hauteur : 12 mètres en intérieur et 8 mètres en extérieur pour un échafaudage roulant. Pour un échafaudage de pied, la construction doit être justifié par une note de calcul et un plan de montage si elle est supérieure à 31 mètres. Il doit être autostable jusqu’à 4 fois la largeur (e.g. : 9,76 m de haut pour une tour de maille de 2,44 m), et avec stabilisateurs si la hauteur du dernier plancher est supérieure à 3,5 fois la largeur. Il faut des cales d’au moins 500 × 500 mm sous les pieds. * résistance au flambage : la distance entre les noeuds doit être inférieure à 60 fois le diamètre du tube (e.g. : pour tube 40/49 : 0,049 m × 60 = 3 mètres). * ancrage et vent : un ancrage ou amarrage par 30 m2de surface (10 m2 si habillé de bâche ou bardage). La structure doit être calculèe pour une vitesse maximale du vent de 120 km/h (sans bourasque) et une vitesse maximale du vent de travail de 65 km/h (toujours sans bourasque). La surface à prendre en compte pour le calcul correspond au 1/5 de la surface totale verticale de l’échafaudage s’il n’est pas baché ; et tenir compte des bâches sinon. * plancher : tout les 4 mètres de haut au maximum avec garde-corps : 2 lices (rambardes), à 0,45 et 1 mètre de haut, dont les montants sont écartés au maximum de 1,75 m (résistance 100 kg/m linéaire aux extrémités et 170 kg/m linéaire ailleurs) et plinthe de 0,15 m de large. Leur charge d’utilisation, uniformément répartie, doit être de au moins 150 kg/m2 pour du personnel (Classe 2), de 600 kg/m2 pour du matériel (Classe 6). Les échelles seront munies de crinolines à partir de 3 m du sol. * distance : il doit être éloignés d’une ligne électrique de 3 mètres pour une tension inférieure à 57 000 Volts, de 5 mètres sinon. ÉLINGUE fil de chanvre ou câble d’acier de faible longueur (1 à 6 mètres), dont au moins une extrémité est munie d’un oeil (boucle), servant au levage. Voir Spanset® et Rouler. Le manchonnage des boucles d’élingues en câble est préférable car plus sûr que l’emploi de serre-câbles. Le manchon, en métal malléable, est posé à la presse et s’encastre autour des brins. En général l’élingue est protégée de l’abrasion par une gaine plastifiée (ou simplement par de la toile de jute, du burlap). Diamètre en mm CMU en kg 9,45 710 12,6 1 270 15,7 1 970 18,9 2 850 25,2 5 080 CMU de câbles acier courant {NB : le coefficient de sécurité (rapport CMU/Charge de rupture) en levage est de 6, alors qu’il n’est que de 4 en haubanage. Il est de 25 pour les cordages en fibres naturelle (chanvre de diamètre entre 14 et 19 mm) ou synthétique. Par exemple, pour un câble de 12 mm dont la résistance à la rupture est de 7,6 tonnes, il ne faut pas manipuler de charge plus lourde que 1 270 kg (7 600/6 = 1 270)} ENTREPOSE® [marque française] fabricant de système d’échafaudage de pied traditionnel en tube et collier, et plus récemment de type modulaire multidirectionnel sous la marque CRAB 25®. Estrope cf. Spanset. EXO(cet) [argot STACCO] poteau/montant d’un échafaudage multidirectionnel Layher d’une hauteur courante de 2 mètres. {NB : rien à voir avec un exonéré = une invitation} FACTEUR DE la géométrie du mode d’attache d’une estrope (voir CHARGE Spanset) ou d’une élingue va modifier sa capacité initiale de levage. Il y a 3 modes d’attache possible : 1. simple ou vertical ; 2. en boucle (ou cravate) ; 3. en anse de panier (ou basket). Le coefficient par lequel il faut multiplier cette capacité de levage s’appelle le facteur de charge. Par exemple, une élingue dont la CMU est d’une 1 Tonne, ne pourra tenir qu’une charge de 800 kg (1 000 × 0,8 = 800) si elle est utilisée montée en cravate. Mode Droit Basket Cravate Angle 0° 45° 90° Shéma [Fc10] [Fc20] [Fc18] [Fc14] [Fc08] Coef 1 2 1,8 1,4 0,8 Facteur de charge Consulter l’annexe : Notions d’accrochage FERME système de 3 ou 4 poutres, battants ou barres assemblées entre elles, dans le même plan, selon des triangles ou des rectangles pour lui donner sa propre rigidité (par triangulation, voir Contreventement). Elle sert de traverse (scène) ou de portique (structure, charpente) et est destinée à supporter une charge (plancher de scène, décor...). Voir Moise, Bracon. [Elements d'une scene demontable] Illustration IV-6 Éléments d’une scène démontable (10 Ko) FLY [anglais : mot à mot to fly = voler] comme dans l’expression "We fly today" qui signifie "On accroche tout (en l’air) aujourd’hui", voir Rigging. {NB : voir aussi Fly à la section Théâtre} GENIE [Genie Industries® marque US fondée en 1966] un Genie SuperHoist est un vérin hydraulique (commandé avec une bouteille de gaz CO2) portant un cadre garni de 2 × 6 projecteurs (maxi 159 kg à 5,6 mètres). Un Genie SuperTower est un mat télescopique à crémaillère, électrique ou à manivelle, permettant de lever des ponts à une hauteur de : * 7,40 mètres pour le modèle ST 24 ; * 6,20 mètres pour le ST 20 ; * et avec une charge maximale de 363 kg. [Genie ST 24] Illustration IV-7 Genie ST 24 (Doc Genie Industrie - 3 Ko) GROUND [anglais : mot à mot = appui au sol] l’ensemble des moyens SUPPORT de levage au sol (Hi-Tower, échafaudages...) par opposition à ceux accrochés (moteurs...). Voir Rigging. Groundman cf. Rigging. HAULING [anglais : mot à mot to haul = tirer] hissage, mouflage. HEADS [anglais : mot à mot = têtes] Attention aux têtes ! Exclamation utilisée pour prévenir (malheureusement souvent trop tard) les personnes travaillant en dessous de la chute d’un objet d’une hauteur (e.g. gril...). C’est l’équivalent de "timber" (qui signifie bois de construction) utilisé par les bucherons... HI-TOWER [anglais : mot à mot = haute tour] système de levage de pont utilisant : * une embase munie de 4 pieds amovibles (soit un emplacement au sol de 2,80 m par 2,80 m) ; * des éléments de ponts de 300 ou 500 mm ; * une tête munie de 2 poulies (appelée trottinette) pour passer la chaîne ; * un moteur électrique de 1 tonne. Elle permet de le lever un gril jusqu’à une hauteur en 300 de 8,4 mètres (soit 3 éléments de 2,80 m) ou en 500 de 11,2 mètres (soit 4 éléments de 2,80 m), avec une charge maximale de 1 000 kg par tour. [Hi-Tower] Illustration IV-8 Hi-Tower (Doc Stacco - 5 Ko) Italien cf. Noeud. (noeud) KLEIN TOOL [marque US] fabricant de cet outil dont le nom est en fait "Haven Grip". C’est un autobloquant qui sert à hisser et régler les élingues et les baskets. Il existe en 2 tailles : * petite, sans blocage, pour câble acier de 1,5 à 6 mm de diamètre (réf. 1604-10) * grande, avec blocage, pour câble acier de 3,5 à 12,5 mm de diamètre (réf. 1604-20L) [Klein] Illustration IV-9 Klein tool - petit modèle sans blocage (5 Ko) LASER niveau/fil à plomb portable (700 g) à laser donnant automatiquement la verticale par un système pendulaire, mis au point en 1994 par la firme américaine LeveLite Technology Inc., permettant de repérer facilement l’aplomb des points d’accrochage sur la charpente (voir Rigging), de déterminer et tracer un angle de 90°... La précision atteint 3 mm à 30 mètres. Différents modèles, malheureusement tous très chers (de 3 000 à 5 000 F - 457 à 762 [Euro]), existent : * à 1 rayon (SLX de LeveLite®) * à 2 rayons (SLX-2 de LeveLite®) * à 3 rayons (Tri-lite de LeveLite® et sa copie le PM10 de Hilti®, PLS3 de Pacific Laser Systems®) * à 5 rayons (PLS5 de Pacific Laser Systems®) Il existe aussi des lasers rotatifs définissant un plan. [Laser] Illustration IV-10 Niveau à 3 lasers (Doc LeveLite - 3 Ko) LAYHER® [marque allemande] fabricant de système d’échafaudage de pied de type modulaire multidirectionnel, le "Allround". Voir Structure. Les montants (exos) sont équipés de coupelles tout les 50 cm sur lesquelles viennent s’accrocher à l’aide d’une clavette les moises et les diagonales (voir Contreventement). Une coupelle peut supportée un total réparti de 4,5 tonnes. [Coupelle de montant vide] [Coupelle de montant garnie] Illustration IV-11 Illustration IV-12 Coupelle Coupelle de montant vide de montant garnie (Doc (Doc Layher - 6 Ko) Layher - 8 Ko) LEVEL [anglais : mot à mot = niveau] niveau. Voir Laser aussi Niveau sonore. Linguet cf. Moustique. Lisse cf. Moise. Longeron cf. Moise. MAILLON très utilisés car moins cher qu’un mousqueton, ils sont RAPIDE munis qu’une virole de fermeture et leur coefficient de sécurité est de 5 (i.e. CMU de 900 kg pour une charge de rupture 4 500 kg). Ils sont en acier zingué, en inox ou en zicral (plus léger mais plus fragile aux frottements). Il existe des modèles spéciaux : grande ouverture (GO), en delta ou en demi-rond (voir Mousqueton). Type Matière Diamètre Résistance Résistance du fil en kg transversale en mm en kg Normal acier zingué 5 1400 Normal acier zingué 6 2000 ou inox Normal acier zingué 7 2500 1000 ou inox Normal acier zingué 8 3500 Normal acier zingué 10 5500 Delta acier zingué 10 4500 1000 Delta zicral 10 1750 Demi-rond acier zingué 10 3500 1000 Demi-rond zicral 10 2500 1000 Résistance des maillons rapides [Maillon rapide] Illustration IV-13 Maillon rapide (1 Ko) MANILLE pièce d’acier, en forme de U ou de lyre, munie d’un axe (le manillon), servant à raccorder ensemble différents appareils et accessoires de levage (palan, moteur, élingue...). La manille doit être positionnée de sorte que aucun frottement (du au câble, à l'élingue...) ne puisse dévisser le manillon. [Manille] Illustration IV-14 Manille (3 Ko) {Conseil : en pratique, on utilise des manilles de 3,25 tonnes car c’est la plus petite taille (27 × 61 mm) acceptant le crochet d’un moteur. On ne jete pas une manille d’une grande hauteur sur un sol dur (risque de paille, de fêlure).} Manillon cf. Manille. MESH [anglais : mot à mot = tissu à maille] toile aérée comme un filet serré, présentant donc peu de résistance au vent, utilisée pour protéger les échafaudages, les structures de scène, ou pour entoiler les châssis. {NB : pour les calculs d’échafaudage, ils doivent être quand même considérés comme des bâches par vent forts} MOISE élément horizontal reliant entre eux montants et poteaux d’un échafaudage. SYNONYME : lisse, longeron dans le sens longitudinal de la structure, traverse ou boulin dans l’autre sens. MOTEUR appareil de levage servant à soulever de lourdes charges. Dans le spectacle on utilise des palans à moteur électrique (en triphasé 380 Volts) à chaîne (coefficient de sécurité de 4), qui sont installés à l’inverse de l’industrie, moteur en bas et chaîne en haut, car il est plus facile à un rigger (voir Rigging) d’escalader ou de hisser le crochet (et la chaîne) qu’un moteur pesant entre 35 et 60 kg (sans compter les 1,3 kg/m de chaîne soit 20 kg pour 15 m). Les principales marques sont Verlinde® (Litachain), Liftket®, Stahl®, CM (Columbus-McKinnon) avec des capacités de levage de 250 à 4 000 kg. La commande (directe ou par relais sous 24 Volts) est soit : * solo (une télécommande par moteur) ; * synchronisée par un pupitre de commande manuelle (jusqu’à 16) ; * synchronisée par un logiciel informatique (e.g. : DigiLift de STACCO®). La chaîne, de longueur de 10 à 20 mètres, peut être simple ou double (mouflée, donc la capacité de levage est doublée) et la vitesse de levage peut varier de 4 à 10 mètres par minute. Ils doivent être vérifiés et testés : * tous les ans pour les moteurs installés en fixe ; * tous les 6 mois pour ceux partant en tournée. [Moteurs] Illustration IV-15 Moteurs (12 Ko) MOUSTIQUE [argot montagne] mousqueton = crochet fermé par un petit levier muni d’un ressort (le doigt ou linguet). Ils sont soit en acier, soit en métal léger (le zicral, qui s’use très vite par frottement sur de l’acier) et le doigt peut être muni par sécurité d’une vis ou d’un système autobloquant ("autolock"). Même en acier, ils sont fragiles et tout mousqueton tombé au sol d’une grande hauteur doit être jeté (risque de paille, de fêlure). Résistance à la rupture (statique) minimum des mousquetons d’alpinisme homologués UIAA/CE : * en longitudinal doigt fermé = 2 000 kg. Mais la résistance est divisée par 1,5 à 3 quand la charge est désaxée (soit de 1 333 à 666 kg) ! * en longitudinal doigt ouvert = 600 kg. * en transversal doigt fermé = 800 kg seulement, 1 000 kg pour les modèles à vis. C’est pour cela qu’il faut impérativement utiliser un maillon rapide de type delta de 10 mm (CMU 900 kg) pour le baudrier. [Mousqueton] [Maillon rapide delta] Illustration IV-16 Illustration IV-17 Maillon rapide Mousqueton delta (Doc Petzl - 3 Ko) (Doc Petzl - 2 Ko) {Conseil : les manilles de 3,25 T ont un diamètre de corps de 16 mm et de 19 mm au manillon, qui nécessitent un mousqueton à large ouverture} NACELLE [acronyme officiel : PEMP = Plate-forme Élévatrice Mobile de Personnel] cabine ouverte ou plate-forme munie de rambardes permettant d’atteindre et de travailler (voir Échelle) à des endroits situés en hauteur, inaccessible autrement. On peut trouver plusieurs types : * nacelle non en porte à faux : sur mât vertical, télescopique (genre Genie® ou Up-Lift®), à ciseaux (pantographe) ; * nacelle en porte à faux : + à compas, à flèche relevable, télescopique ou non ; + nacelle autoportée (où l’utilisateur déplace l’engin depuis la nacelle même). [Nacelle] Illustration IV-18 Nacelle autoportée (Doc Genie Industrie - 7 Ko) NOEUD les principaux noeuds à connaître sont : * le noeud de cabestan ou noeud allemand (2 demi-clefs à capeler), très utilisé dans le théâtre. Sa solidité dépend des diamètres respectifs de la guinde et de la perche (il glisse à partir de 440 kg ; il faut donc obligatoirement le compléter par 1 ou 2 demi-clefs). Le demi-cabestan (ou noeud italien ou de Munter puisque présenté par lui en 1974) sert aussi de moyen d’assurance d’une charge ; * le noeud de chaise, simple1 et solide, qui permet de faire une boucle qui ne coulisse pas ; * le noeud de 8 pour l’encordement d’un grimpeur ou d’une charge ; le plus résistant et assez facile à défaire. Tous les noeuds diminuent de 30 à 50 % la résistance du fil ! Pour une corde spéléo dont la résistance à la rupture est de 2 400 kg, la résistance résiduelle utile suivant le noeud ne sera plus que de : Noeud Résistance résiduelle de % en kg chaise 52 1 248 (2 400 × 52 %) 8 55 1 320 (2 400 × 55 %) 9 70 1 680 (2 400 × 70 %) Résistance résiduelle d’une corde en fonction des noeuds [Noeud de cabestan] [Noeud de chaise] Illustration IV-19 Noeud de Illustration IV-20 Noeud cabestan (3 Ko) de chaise (2 Ko) {Conseil : attention ! il existe des noeuds de jonction de sangle ou de corde qui sont totalement différents des noeuds de fixation ci-dessus...} Consulter l’annexe : Quelques noeuds PINCE [terme de cirque] pieu en acier de 0,30 à 1,50 mètre de long, d’un diamètre de 15 à 44 mm, servant à ancrer au sol les haubans des structures et chapiteaux. Elles s’enfoncent à la masse ou au marteau-piqueur et peuvent résister à l’arrachement dans un sol goudronné à entre 450 à 1 100 kilos. Pont cf. Truss. Rigger cf. Rigging. RIGGING [anglais : mot à mot to rig = accrocher] mise en place des points d’accrochage2 des moteurs de levage du gril ou des clusters. DÉRIVÉS : rigger = accrocheur, groundman = préparateur au sol, to rig signifie aussi mettre en place des projecteurs (les accrocher). Consulter l’annexe : Notions d’accrochage SCAF(folder) [anglais : mot à mot scaffolding = échafaudage] monteur d'échafaudage, échafaudagiste. Voir Climber. SERRE-CÂBLE cavalier terminé par 2 boulons permettant de serrer une plaquette pour coincer et réunir 2 câbles ou pour faire une boucle à un câble afin de le relier à d’autres éléments de levage ou de haubanage. Dépendent du diamètre du câble : * le nombre de serre-câbles à employer (4 jusqu’à 12 mm de diamètre, 5 jusqu’à 20 mm, 6 jusqu’à 25...) ; * la distance entre eux (de 6 à 8 fois le diamètre du câble). Il faut que le cavalier soit installé sur le brin mort (le dormant, le bout du câble), pas sur le brin supportant la charge où il risque de le couper. La liaison réalisée fait perdre à l’élingue environ 20 % de sa résistance. [Montage de serre-câbles] Illustration IV-21 Montage de serre-câbles (2 Ko) SHACKLE [anglais : mot à mot to shackle = enchaîner] manille. SISAL plante du Mexique dont les fibres des feuilles étaient utilisées pour faire des sacs et des cordes. Voir Chanvre. Sling cf. Basket. SNAP HOOK [anglais : mot à mot = crochet à claquement] mousqueton. Voir Carabiner, Moustique. SPANSET® [marque] estrope3, en polyester (Tergal/Dacron), pour le levage (charge utile de 320 à 10 000 kg avec un coefficient de sécurité de 7) et l’accrochage ; très pratique car souple et légère, mais fondant à partir de 260 °C (donc non M1). [Spanset] Illustration IV-22 Spanset (Doc Spanset - 3 Ko) Couleur vert violet vert jaune gris rouge marron bleu olive CMU en tonne 0,5 1 2 3 4 5 6 8 Couleurs et CMU des Spanset® STACCO® [société française basée depuis le début des annés 80 dans la région de Strasbourg] fabricant de ponts et divers équipements scéniques, concessionnaire Layher® et loueur de structure. STEEL [anglais : mot à mot = acier] câble en acier, élingue. STRUCTURE ensemble monobloc d’échafaudage multidirectionnel constituant une scène couverte pour les concerts en plein air. Chez STACCO®, la structure "moyenne", louée pour environ 150 000 Francs (23 000 [Euro]) sans les frais, est en échafaudage de marque LAYHER® de maille de 2,44 mètres et fait : * 33,44 mètres de large avec les ailes de son (5,14 × 5,14 mètres) * 15,30 mètres de profondeur ; * pour une hauteur de 12,20 mètres ; * pour un couvrir un plateau de 18 × 12,86 mètres ; * permettre une capacité totale d’accrochage de 6 tonnes ; * avec une clearance de 10 mètres. [Structure plein air Stacco] Illustration IV-23 Structure plein air Stacco (21 Ko) Consulter l’annexe : Structure 18m STACCO TIRFOR [modèle déposé de la marque Tractel®] appareil de traction et de levage à main utilisable sur un câble en acier. Un levier actionnant un systéme de cames coinçant successivement le câble permet d’obtenir la tension requise ou de la relâcher. [Tirfor] Illustration IV-24 Tirfor (Doc Tractel - 11 Ko) Modèle Poids Diamètre Charge en kg du câble maximale en mm en kg Jockey 1,75 4,72 300 Super-Jockey 3,75 6,5 500 T508 9,5 7,9 907 T516 20,4 11,1 1 814 T532 29,5 15,9 3 629 TU17 7,7 7,9 907 TU28 15,9 11,1 1 814 TU32 26,3 15,9 3 629 Caractéristiques de la gamme Tirfor de Tractel® Il existe une variante très lègére, appelée Tirvit®, utilisée pour mettre en tension un câble. TOUR MORT faire faire à un fil un tour complet autour d’un amarrage permettant ainsi par frottement de le freiner ou même de le bloquer facilement (en le croisant, le brin mou sur le brin dur). Traverse cf. Moise. Trottinette cf. Hi-Tower. TRUSS [anglais : mot à mot = poutrelle] élément de pont en aluminium, ou acier, assemblé avec des goupilles (voir 01), pour construire une porteuse, un gril ou une Hi-Tower. Il est composé de 3 (ou 4) tubes de 50 mm avec un entre-axe de 200, 300, 500 mm, entretoisés par des traverses de 30 mm sur une longueur multiple de 2,80 mètres. Un pont de 500 pèse 11 kg au mètre linéaire. Type Portée Nombre Charge Charge de maximale de pont totale ponctuelle pont en mètres standard répartie centrée en kg en kg 300 14,8 5,25 220 131 500 triangulaire 19,6 7 511 298 500 carré 25,2 9 932 500 Portée maximale des ponts STACCO® Nombre Longueur Charge Charge Charge de pont en mètres totale répartie ponctuelle standard répartie linéaire centrée en kg en kg/m en kg 0,5 1,4 3200 2286 2000 1 2,8 3200 1143 2000 1,5 4,2 3200 762 2000 2 5,6 3200 571 1756 2,5 7 2750 393 1400 3 8,4 2281 272 1141 3,5 9,8 1850 189 950 4 11,2 1403 125 799 4,5 12,6 1100 87 700 5 14 950 68 546 5,5 15,4 800 52 450 6 16,8 680 40 396 6,5 18,2 600 33 350 7 19,6 511 26 298 Charge supportée par un pont triangulaire STACCO® de 500 mm [Truss / pont] Illustration IV-25 Truss / pont (Doc Stacco - 5 Ko) {NB : rien à voir avec l’anglais trust = confiance ou l’anglais thrust = poussée - le pluriel est trusses} Notes 1 procédé mnémotechnique : "le serpent sort du puits fait le tour de l’arbre et rentre dans le puits". Retour au texte 2 et de sécurité car tous les points au dessus du public doivent être doublés. Retour au texte 3 élingue sans fin, en boucle. Retour au texte ------------------------------------------------------------------------ _ V. Sécurité All access cf. Backstage. Alpine cf. Cordage. (corde) BACKSTAGE [anglais : mot à mot = arrière scène] coulisses d’arrière scène. DÉRIVÉS : souvent le abréviation de "backstage pass" = laissez-passer d’accès aux coulisses qui peut être de type : * All access ou All area = tous accès, on peut même aller emmerder l’artiste dans sa loge... * Crew ou Staff = travailleurs, accès des ou d'une partie des coulisses, mais pas des loges, * VIP ou Guest = invité, on ne peut pas accéder aux coulisses, sauf si on est mignonne ou s’il y a une loge Hospitality. BACKUP [anglais : mot à mot = appui] sauvegarde d’un ou plusieurs fichiers de la mémoire ou d’un disque d’un ordinateur (ou d’une console, d’un sampler...) sur un autre disque. Cela permet d’archiver dans un endroit sécurisé pour pouvoir restaurer les fichiers en cas de problèmes ou de garder plusieurs versions de ces fichiers. BALISAGE ensemble des interventions dans l’intérêt du confort et de la sécurité des artistes et des machinistes pour pallier aux risques (chute, foulure ou entorse, choc...) liés au noir des coulisses et à l’éblouissement provoqué par le passage d’une scène brillamment éclairée à l’obscurité : * éclairage : o éclairage général avec des guirlandes de petites ampoules bleues de 15 Watts, (qui pourront, le cas échéant, être graduées et commandées par la conduite lumière), o éclairage particulier avec des projecteurs de faible puissance, des spots de moins de 100 Watts, munis de gélatines bleues foncées (là aussi gradués le cas échéant) aux endroits stratégiques : escaliers, booms, passage cour - jardin... * marquage avec du gaffa blanc ou du scotch fluo : o du bord de scène {Conseil : on peut aussi utiliser une gaine PVC fluorescente flexible éclairée en lumière noire ou, pour la danse et l'opéra, une guirlande gradué en gaine flexible avec repères de couleur} o au sol de couloirs (avec flèchage) pour les entrées/sorties de scène, les marches d’escalier... o des objets dépassant dans les passages des artistes : pieds de projecteur, booms, décors, béquilles, pains, fils de commande ou servant à brider ou à garer... * protection : o gaffage des câbles et des multipaires au sol ou mieux recouvrement par des bouts de moquette (bords gaffés), des morceaux de marley ou des passages de câble, o entourage de mousse les objets contondants dépassant dans les passages : pieds, béquilles, pain... {Conseil : de petits sacs de sable moins dangereux pour les pieds des danseurs sont préférables pour tenir et tendre les pendars} BAUDAR [argot montagne] baudrier. Voir EPI. BLOQUEUR accessoire mécanique permettant d’empêcher le glissement de la corde dans un sens. Le principe de base est que le poids de l’utilisateur comprime la corde dans l’appareil, il faut donc le relâchement du poids pour qu’il coulisse. On classe les bloqueurs en 2 catégories : * les bloqueurs à gâchette : type pédale d’ascension (Jumar®), Croll®, utilisés en spéléologie et en travaux acrobatiques sur une corde en simple pour pouvoir remonter le long de la corde. Utilisant une came munie d’un ressort ils ne permettent le glissement que dans un sens sous l’action de la force volontairement exercée par la main (vers le haut), la came s’arc-bouterant dans l’autre. [Pédale] Illustration V-1 Pédale d’ascension (Doc Petzl - 10 Ko) * les bloqueurs à levier : type Shunt® utilisé en alpinisme sur une corde en double comme dispositif d’autoassurance en rappel. [Bloqueur shunt] Illustration V-2 Bloqueur shunt (Doc Petzl - 5 Ko) {NB : on utilise aussi en autoassurance des noeuds autobloquant (noeud de Prussik, présenté par le Docteur Prussik en 1931, ou noeud de Machard) fait avec un anneau de cordelette de 7 mm de diamètre} {Conseil : dans tous les cas, les bloqueurs ne sont pas conçus pour résister à une chute de facteur supérieur à 1 ("explosion" et destruction de l’appareil)} CLUQUE [origine inconnue] petite sieste, sommeil "flash" ou en tranche chez les navigateurs solitaires. * le besoin journalier de sommeil peut très bien être réparti en plusieurs "siestes", même si la durée du sommeil diurne ne peut atteindre que 6 heures au maximum. * le sommeil humain est découpé en cycles de 1 h 301. Pour bien dormir il faut une durée de sommeil multiple de 90 minutes (i.e. 1 h 30, 3 h, 4 h 30, 6 h, 7 h 30 ) ce qui permet de bien rêver et surtout de se réveiller facilement. S’il n’est pas possible de faire une sieste de 1 h 30, il vaut mieux ne dormir qu’un maximum de 20 à 45 minutes (avant de passer en sommeil lent profond) : faire un cluque ou cluquer. Cela "repose les yeux" et permet un réveil prompt et vif en évitant la "tronche à l’envers" au réveil (syndrome de la grasse matinée ou oversleep syndrome). * la quantité de sommeil minimale est d’environ 5 heures. * une carence en sommeil de plus de 3 heures entraîne un surplus de sommeil la nuit suivante (appelé "rebond") de l’ordre de 60 % du sommeil perdu ; e.g. ne dormir que 3 heures (au lieu de 7,5), soit un manque de 4,5 h, entraîne un rebond de 2,7 h (60 % × 4,5), donc une durée de 10,2 h (7,5 + 2,7) de sommeil la nuit suivante. Le mieux est de laisser le corps décider sans le contrarier quand c’est possible. * l’absence ou la durée insuffisante (1 à 2 heures) d’exposition à la lumière du jour peut entraîner un décalage des horloges biologiques. [Cluque] Illustration V-3 Roadie anglais en plein cluque (Doc X - 16 Ko) CMU [acronyme de Charge Maximale d’Utilisation] c’est la charge maximum d’un appareil de levage à ne pas dépasser pour toujours travailler dans le domaine élastique du matériau. Elle tient compte du coefficient de sécurité spécifique à l’emploi du matériel et est donnée pour un facteur de charge de 1. Voir Élingue. Le coefficient de sécurité doit être multiplié par 2 (donc la CMU est divisée par 2) pour le levage de personne (vol) ou pour l’accrochage au dessus du public, des artistes et des techniciens. {NB : en anglais on dit SWL = acronyme de Safe Working Load : charge de travail sans danger} CORDAGE en cas de chute, le choc ressenti en bout de corde dépend en fait de la nature de la corde qui relie au point d’amarrage et agit ou non comme un élastique. Au bout de 10 mètres de chute la vitesse atteint déjà 50 km/h (la formule est V en km/h = 7,2 × Vg × h). Trois types de cordes existent : 1. les cordes "ordinaires" (très statiques, i.e. pas élastiques) en général à torons câblés en en polyester (Tergal/Dacron) / polypropylène / polyéthylène / chanvre (dans l’ordre de résistance décroissante). Même si elles sont de fort diamètre (16 mm) et que leur résistance à la rupture (quand elle est indiquée !) peut atteindre de fortes valeurs (4 500 kg), leur utilisation, sans un absorbeur d’énergie (voir EPI), est totalement à proscrire car elles n’ont aucune capacité d’absorption et provoquent une Force Choc énorme, invalidante ou mortelle (due à une décélération trop rapide). 2. les cordes spéléo tressées en polyamide (Nylon), dites statiques (i.e. peu élastiques) : Ce type de corde est utilisé essentiellement en spéléologie et en travaux acrobatiques, où on travaille en facteur de chute inférieur à 1. Leur élasticité est faible, elles sont appréciées pour les grandes descentes car elles réduisent l’effet de "yoyo", En contrepartie, elles absorbent très mal l’énergie cinétique, surtout pour les petites longueurs de cordes : la force choc devient vite critique. o utilisée en général en simple : attachée a l’ancrage. o diamètre de 10 mm à 10,5 mm pour les cordes norme CE type A (descente, montée et progression) et de 9 mm pour les cordes type B (descente). Les cordes de diamètre inférieur à 9 mm sont classées comme cordelettes (type L). o résistance à la rupture qui varie de 2 400 à 2 750 kg pour les cordes homologuées norme CE type A. o allongement sous charge de 80 kg de 2 à 5 % (i.e. au minimum 0,3 m pour 15 m de haut) 3. les cordes de montagne (ou alpines) tressées en polyamide (Nylon), dites dynamiques (i.e. élastiques) : Lorsqu’elles sont sollicitées ces cordes absorbent l’énergie cinétique (en la transformant en chaleur) en se comportant un peu comme l’élastique utilisé au benji (le Nylon a une capacité d’étirement de 20 % à 30 %). o utilisée en général, en montagne, en double : le brin montant passant simplement à travers l’ancrage et retombant. Elles peuvent donc être alors de petit diamètre pour être plus légères, puisque les 2 brins travaillent en parallèle. o diamètre de 9,4 mm à 11 mm pour les cordes à simple (marquée 1) et de 8,1 mm à 9 mm pour les cordes à double (marquée 1/2). o résistance à la rupture en statique des cordes d’alpinisme homologuées par l’UIAA2 (repris par la norme CE) est de au moins 2 200 kg avec une capacité d’absorption de 5 chutes de facteur 2 et une Force Choc maximale de 1 200 kg pour les cordes à simple et de 800 kg pour les cordes à double. Voir Facteur de Chute. o allongement sous charge de 80 kg de 5 à 9 % (en moyenne 7 %, i.e. jusqu’à 1,05 m pour 15 m de haut) Voir Corde à la section Théâtre. CRASH [anglais : mot à mot = barrières anti écrasement] barrières BARRIER de devant de scène, en forme de T retourné, impossible à renverser par le public car il se tient sur son embase. On estime la capacité en comptant 3 personnes par mètre carré pour un concert "tranquille", 5 (ou plus) pour un concert un peu plus sardine... {NB : rien à voir avec trash = poubelle} DESCENDEUR accessoire mécanique servant de frein pour faciliter la descente en rappel le long d’une corde. Il transforme l’énergie cinétique de la chute en frottement (donc en chaleur, un huit atteint facilement 75 °C !). Pour s’arrêter et pouvoir travailler les mains libres (travaux acrobatiques) il faut faire une clé simple ou mieux une clé double (i.e. un tour mort) autour du descendeur. En France les 2 types de descendeurs les plus utilisés sont : * le "8" utilisé en alpinisme sur une corde en double. Très simple d’utilisation, ses inconvénients majeurs sont de vriller la corde et la difficulté à le bloquer. * le descendeur à poulie (type Dressler) utilisé en spéléologie et en travaux acrobatiques sur une corde en simple. Sa variante, chez Petzl le modèle Stop®, est autobloquant : il nécessite une action constante sur une poignée sinon il y a blocage par pincement de la corde dans l’appareil. Il facilite grandement le départ du rappel et le travail les mains libres. [Descendeur 8] [Descendeur spéléo] Illustration V-4 Illustration V-5 Descendeur Descendeur 8 spéléo Stop (Doc Petzl - 3 Ko) (Doc Petzl - 4 Ko) {Conseil : dans tous les cas, les descendeurs ne sont pas conçus pour résister à une chute de facteur supérieur à 1 ("explosion" et destruction de l’appareil)} Dynamique cf. Cordage. (corde) ÉCHELLE une échelle sans plate-forme n’est pas un poste de travail, on doit utiliser une nacelle pour cela. Voir Lorry. Elle doit dépasser de 1 mètre au-dessus du plancher à atteindre, être si possible accrochée en tête et son inclinaison avec le sol doit former un angle de 71 à 75° (environ 30° pour les échelles doubles). Au delà de 3 mètres, s’il n’y a pas de crinoline, il faut utiliser un EPI. EPI [acronyme de Équipement de Protection Individuel] les EPI contre les chutes de hauteur sont obligatoires pour tous les travaux à une hauteur de plus de 3 mètres, s’il n’y a pas de protection collective par garde-corps ou filet de sécurité ou pour des chantiers de moins de 1 jour. Un EPI antichute est composé : * d’un point d’ancrage (résistance minimum 1 000 kg) ; * d’un harnais (ou baudrier) complet à accrochage dorsal ; * d’un système de liaison entre le harnais et l’ancrage appartenant à une des 3 classes suivantes : + anti chute à coulissement sur rail, corde (diamètre 16 mm) ou câble, longe de longueur maxi = 0,20 mètre, distance de glissement maxi = 0,60 mètre, interdit tout déplacement horizontal, nécessite donc des points d’ancrage au dessus du plan de travail (appelé facteur de chute 1) + anti chute à enrouleur (genre StopChute®) ou à contrepoids, longe à tension automatique et blocage en cas de chute, permet un déplacement horizontal, nécessite un point d’ancrage au dessus du plan de travail (appelé facteur 1) + anti chute à absorbeur d’énergie (accessoire, qui se place entre la longe et le harnais, capable d’absorber un choc par déchirement de coutures ou extraction de billes), longe (diamètre 12 mm) de longueur maxi = 2 mètres (y compris l’absorbeur), distance de chute maxi = 2,75 mètres, permet un petit déplacement horizontal, la seule qui permet un point d’ancrage au niveau ou en dessous du plan de travail (appelé facteur de chute 2) La norme 71 020 de 1978 (norme CE EN 361) impose : * une décélération de l’ordre de 3,3 g (accélération de la pesanteur, soit 3,3 × 80 kg = 264 kg), et une force choc maximale de 600 kg, * 6 mètres de dégagement en dessous du point d’accrochage (tirant d’air), * 3 mètres de dégagement autour du point d’accrochage (en cas de mouvement pendulaire). La loi interdit au travailleur équipé d’un EPI d’être seul (sinon il reste accroché comme un gland). Les EPI antichute au sens du code du travail n’ont rien à voir avec les EPI utilisés pour les travaux acrobatiques : * les premiers supposent une formation succincte minimum (dite "Travail en hauteur", la seule légalement obligatoire) et du matériel polyvalent et multiutilisateurs. Ils sont conçus pour des déplacements en hauteur. * les seconds nécessitent une formation spécifique, une pratique poussée et du matériel adapté. Ils sont conçus pour du travail aérien en suspension ou à accès difficiles. {NB : les 7 autres EPI obligatoires suivant les travaux sont : les gants de protection, les chaussures de sécurité, le casque, le vêtement de protection, les lunettes de protection, le protecteur antibruit, le masque respiratoire} ERP [acronyme de Établissement Recevant du Public] les ERP sont classés par type ; les salles de spectacle, au sens large, sont dites de Type L. Les ERP sont aussi classés par groupe et par catégorie en fonction du nombre de personnes accueillies : Groupe Catégorie Effectif Personnel pour la lutte contre l’incendie 1 1 < 300 * salle sans rideau de fer : 2 employés ayant reçu 1 2 de 301 une formation en à 700 sécurité incendie * salle avec rideau de fer : 1 employé désigné 3 techniciens ayant reçu une 1 3 de 701 formation en sécurité à 1 500 incendie En plus de la présence obligatoire des pompiers, 1 4 > 1 500 pour un effectif de : * 1 500 à 3 000 : 3 agents de sécurité incendie pouvant aussi travailler comme effectif techniciens 2 5 réel * > 3 000 : 3 agents de sécurité incendie dont 1 chef d’équipe Classement des ERP FACTEUR c’est le rapport entre la hauteur de chute et la longueur de DE CHUTE corde qui l’enraye : hauteur de chute H (en métre) Facteur de chute = ---------------------------= ------------ longueur de corde L (en métre) disponible La Force Choc, ou force d’interception, est le poids apparent du corps au moment ou est stoppée la chute, quand la corde est tendu au maximum. L’organisme humain peut supporter pendant un laps de temps très bref une Force Choc maximale de 1 200 kg (soit 15 g, 15 fois l’accélération de la pesanteur). L’énergie cinétique augmente avec la hauteur de chute (plus la hauteur est grande, plus le choc sera violent), mais en contrepartie une plus grande longueur de corde vient absorber cette énergie (plus la corde est longue, plus le choc est faible). Bien sûr, plus la corde est élastique, plus le choc est faible. La hauteur de chute et la longueur de corde disponible font varier tous deux en sens inverse le rapport H/L, le Facteur de Chute. Par exemple, une chute de 2 mètres dont l’énergie est absorbée par 4 mètres de corde a les mêmes conséquences qu’une chute de 10 mètres sur 20 mètres de corde : Fc = H ÷ L = 2 ÷ 4 = 10 ÷ 20 = 0,5 Le facteur 2 est donc la valeur maximale rencontrée dans des conditions normales d’escalade (sans glissement du point d’ancrage), puisque la hauteur de chute de ne peut excéder 2 fois la longueur de la corde. La Force Choc croit comme la racine carrée du Facteur de Chute (approximativement C = 800 × V(H/L) = 800 × VFc). À partir de 1,50 mètre, la Force Choc encaissé par le corps (et donc bien sûr aussi par l’ancrage) est pratiquement constante pour le même facteur de chute, soit : * environ 900 kg avec une corde dynamique UIAA ; * mais de 1 300 à 1 800 kg avec une corde statique (on se situe alors, de plus, tout près de la limite des normes UIAA de résistance des composants mis en oeuvre dans la chaîne de l’assurance (amarrages : 2 500 kg, mousquetons : 2 000 kg, anneaux : 2 200 kg, harnais : 1 500 kg...). Une chute facteur 2 de faible hauteur sur une corde statique peut déjà entraîner de sérieuses blessures, voire la mort. Par exemple : Type Longueur Hauteur Facteur de de de de Force Remarque corde corde chute chute Choc montagne (dynamique) 0,60 m 1,20 m 2 700 kg OK spéléo (statique) 0,60 m 1,20 m 2 1 800 kg Danger Différence de force choc {NB : rappelons simplement que la charge maximale ponctuelle centrée d’un pont de 500 mm triangulaire STACCO® de 16,8 mètres de longueur (6 éléments) n’est que de 396 kg !} [Facteur de chute] [Force choc] Illustration V-6 Facteur de Illustration V-7 Force chute (8 Ko) choc (7 Ko) {Conseil : les élingues en acier, les sangles et les anneaux se comportent comme les cordes très statiques et sont donc aussi dangereux. De plus, lorsque on relie la longe à une ligne de vie (corde, câble, barre verticale ou oblique, lisse), le mousqueton va coulisser jusqu’au premier ancrage. Mieux vaut que celui-ci soit tout proche car au-delà du Facteur de chute 2 (comme il y a glissement, il peut alors dépasser 2), plus rien n’est garanti} FILL-AIR [anglais : to fill = remplir] système de communication général pour les annonces et la sécurité, utilisant son propre réseau de haut-parleurs. GRAND système de sécurité (colonne en charge dite humide), situé SECOURS dans les cintres, destiné à inonder, grâce à des sprinkleurs, tout le plateau en cas d’incendie avec un débit de 10 litres/m2 par minute. LIGNE les lignes de vie permanentes sont réalisées avec des câbles DE VIE en acier (de diamètre 8 mm au minimum) ou des rails (voir EPI). Toutefois, il est possible, pour des interventions ponctuelles, de mettre en place des lignes de vie en corde statique, facilement installées et démontées. Pour être en permanence en sécurité, le travailleur s’assure grâce à une poignée autobloquante (voir Bloqueur) placée en bout de longe sur la ligne de vie et peut monter et descendre librement, se déplacer sans gêne le long de la ligne de vie et être libre de ses mouvements. S’il chute, la poignée se bloque et le retient instantanément. [Ligne de vie] Illustration V-8 Exemple de ligne de vie (5 Ko) La ligne de vie permet également de travailler en suspension sur la corde. Il peut alors se libérer les deux mains et travailler ainsi en sécurité plus efficacement. LONGE courte longueur (pas plus de 2 mètres) de corde dynamique (de 10 à 12 mm de diamètre) terminée par 2 boucles nouées (noeud de 8) ; une est reliée au baudrier, l’autre, muni d’une pince ou d’un crochet-mousqueton de grande ouverture, sert pour s’accrocher aux amarrages ou à la ligne de vie et à encaisser le choc d’une chute. Voir Se vacher. [Pinces] Illustration V-9 Exemples de pinces (6 Ko) {Conseil : l’utilisation d’un mousqueton en cravate autour du tube d’un pont (50 mm) est très dangereuse car, même à vis, il n’est pas prévu pour travailler latéralement en porte à faux} Elle peut être simple ou double, en V (de longueur environ 40 et 70 cm), pour faciliter la progression surtout au passage des points fixes, tout en restant assurer en permanence sur l’un des brins. Il existe des longes à longueur variable et réglable (plus elle est courte, mieux c’est). [Longe double] Illustration V-10 Longe double en V avec absorbeur d’énergie (Doc Petzl - 3 Ko) {Conseil : les longes métalliques ou en sangles sont à proscrire (voir Facteur de chute), sauf celles équipées d’un absorbeur d’énergie. Voir EPI} M1 / M2 / classification qui traduit les propriétés des produits M3 testés selon tel ou tel scénario d’incendie : * M0 : non-combustibilité totale ; * M1 : non-inflammable (typiquement rideaux, tentures et éléments de décoration de la cage de scène) ; * M2 : difficilement inflammable (typiquement revêtements muraux posés ou collés de la cage de scène) ; * M3 : moyennement inflammable ; * M4 : facilement inflammable (typiquement revêtements de sol posés ou collés de la cage de scène) ; au delà de M4 : très facilement inflammable et donc interdit dans le spectacle. Les propriétés des produits sont soit naturelles, soit obtenues par apprêt ou imprégnation d’ignifugeant (souvent toxique). Montagne cf. Cordage. (corde de) Pass cf. Backstage. Polyamide cf. Cordage. RAPPEL descente en glissant le long d’une corde. La vitesse de chute est contrôlée grâce au descendeur par la main qui module l’intensité du freinage par la tension de la corde en aval du descendeur. Ce n’est autre qu’une chute contrôlée ! Deux techniques s’opposent : * en alpinisme (où on monte puis on redescend), la corde est "en moulinette", en double, à cheval sur un amarrage. Arrivé au sol, on peut rappeler facilement la corde en tirant sur un des 2 brins (c’est pourquoi on parle de rappel). [Rappel au 8] Illustration V-11 Rappel au 8 avec Shunt (Doc Petzl - 9 Ko) * en spéléologie (où on descend avant de remonter), la corde est en simple, fixée au sommet (elle devra donc pouvoir être décrochée après si on ne remonte pas). [Rappel spéléo] Illustration V-12 Rappel spéléo avec Stop (Doc Petzl - 7 Ko) On ajoute par sécurité, pour permettre de retenir la chute, en cas de lâchage accidentel du descendeur (malaise, heurt d’objet, électrocution...) un dispositif d’autoassurance : * sur la corde elle-même (descendeur autobloquant genre Stop®) ou, * sur une deuxième corde statique parallèle (bloqueur Shunt®, noeud de Prussik ou de Machard, voir Bloqueur). Cela permet aussi de s’arrêter en cours de descente et de travailler les mains libres (travaux acrobatiques). {Conseil : Pensez à utiliser un mousqueton à vis, à vérifier la longueur de la corde et à faire un noeud d’arrêt à son extrémité (bonjour le vol si elle est trop courte !...)} RIA [acronyme de Robinet d’Incendie Armé] appareil de lutte contre l’incendie constitué de : * un dévidoir de 565 cm de diamètre à alimentation axiale avec robinet ; * 20 ou 30 mètres de tuyau semi-rigide ; * une lance sertie munie d’un robinet jet-diffuseur. La norme AFNOR NFS62.201 définit 2 modèles de RIA R5 type P : Type Longueur Pression service Débit Portée droit DN25 20 ou 30 m 1,2 Mpa (12 bars) 70 l/min 16 m DN40 20 ou 30 m 0,7 Mpa (7 bars) 157 l/min 22 m Modèles de RIA RIDEAU rideau métallique étanche, situé devant tous les autres par DE FER rapport au public, qui obture en cas d’incendie, en tombant de son propre poids, le cadre de scène pour isoler la cage de scène de la salle coté spectateur. Il doit résister au moins 1 heure au flammes. Les règles de sécurité exigent, afin de s’assurer de son bon fonctionnement, qu’on le manipule une fois avant chaque spectacle (donc que rien n’entrave sa descente) devant au moins 10 témoins, et qu’il soit fermé la nuit lorsque le théâtre est vide. Consulter l’annexe : Exemple de cage de scène SORTIE la loi sur la sécurité dans les ERP impose des Sorties de DE Secours qui doivent être toujours signalées (enseignes SECOURS lumineuses équipées de batterie) au public. En plus et indépendamment des contraintes des Unités de Passage, il faut prendre en compte que : * la notion de Sortie de Secours est différente de celle de porte (i.e. une sortie peut être composée de plusieurs portes) ; * les sorties sont considérées comme différentes si la distance entre elle est supérieure à 5 mètres ; * le nombre de Sortie de Secours dépend de la capacité de la salle (nombre de spectateurs + personnel technique) : un dégagement pour 500 personnes ou fraction de 500 personnes plus un (e.g. : 2 pour 420 personnes, 4 pour 1 420 personnes) ; * le total de la largeur des Sortie de secours est donné en Unités de Passage par la capacité de la salle : une Unités de Passage pour 100 personnes ou fraction de 100 personnes (e.g. : 5 pour 420 personnes, 15 pour 1 420 personnes). Spéléo cf. Cordage. (corde) Statique cf. Cordage. (corde) SWL [anglais : Safe Working Load = charge de travail sans danger] cf. CMU. TRIBUNE la structure métallique des tribunes démontables, est, en général, construite sur la base d’une trame rectangulaire de 3 m de profondeur par 1,8 m de large pour 4 sièges (sinon on considère une largeur de siège de 0,50 mètre par personne). [Coupe tribune] Illustration V-13 Coupe tribune 21 rangs (8 Ko) Les charges verticales d’exploitation (avec un calage minimum réglementaire de 0,50 × 0,50 m) sont de : * 400 kg/m2 pour les tribunes démontables avec sièges, en intérieur et de 3 mètres de hauteur maxi - garde-corps résistant à 100 kg/m linéaire (Classe A) ; * 500 kg/m2 pour les tribunes démontables avec sièges - garde-corps résistant à 170 kg/m linéaire (Classe B) ; * 600 kg/m2 pour les tribunes démontables avec places debout - garde-corps résistant à 170 kg/m linéaire (Classe C). Les règles pour les escaliers et la circulation sont : * pour les tribunes extérieures : Nombre Unités de Nombre de Largeur du Passage spectateurs passage 1 150 0,90 m minimum 2 300 1,40 m minimum 3 450 1,80 m minimum 4 600 2,40 m minimum n n × 150 n × 0,60 m minimum Règles pour les tribunes extérieures et ainsi de suite avec : + 40 personnes maxi entre 2 escaliers et + 20 personnes maxi contre un garde-corps ; * pour les tribunes intérieures à vocation spectacle : Nombre Nombre de Largeur du d'UP spectateurs passage 1 100 0,90 m minimum 2 200 1,40 m minimum 3 300 1,80 m minimum 4 400 2,40 m minimum n n × 100 n × 0,60 m minimum Règles pour les tribunes intérieures et ainsi de suite avec : + 16 personnes maxi entre 2 escaliers et + 8 personnes maxi contre un garde-corps. Les principaux fabricants sont Samia®, Devianne Duquesnoy®, Husson Collectivités®. UNITÉS [acronyme UP] sert à définir la largeur des Sorties de DE Secours. La largeur unitaire de l’UP dépend du nombre total PASSAGE d’UP du dégagement : Nombre Valeur d’UP de l’UP Largeur du passage 1 0,90 m 1 × 0,90 = 0,90 m 2 0,70 m 2 × 0,70 = 1,40 m >=3 0,60 m n × 0,60 (pour 3 : 3 × 0,60 = 1,80 m) Largeur des unités de passage Si une porte fait 2,40 m de large, elle compte donc pour 4 UP (4 × 0,6 = 2,4). VACHER (Se) [argot montagne] s’assurer, au moyen de la longe reliée au baudrier et terminée par un moustique, ou un noeud de vache, à un point d’accrochage solide (voir Facteur de chute), pour avoir les mains libres en toute sécurité. Notes 1 ce cycle de 1 h 30 se retrouve aussi pour la vigilance notamment lors de la conduite sur route... Retour au texte 2 Union Internationale des Associations d’Alpinisme. Retour au texte ------------------------------------------------------------------------ _ VI. Divers ALIM(mentation) câble d’alimentation électrique de grosse section équipé de prises genre P17, Martin Lumel®, Cam-Lok® ou terminé par un épanoui éclaté pour être raccorder à des bornes, servant à alimenter des appareils de forte consommation électrique. {Conseil : attention aux branchements de câbles de pays étrangers - malgréla normalisation... (e.g. pour les américains le fil de terre est de couleur verte, une phase noire et le neutre blanc...). Vérifier toujours !} La section des câbles a été normalisée (sections de 0,75, 1, 1,5, 2,5, 4, 6, 10, 16, 25, 35, 50, 70, 95, 120, 150, 185, 240 mm2...) et des abaques permettent de trouver l’intensité maximale admissible dans le câble en fonction de divers critères : * nombre (uni ou multipolaire) et type de conducteur (rigide, souple), * métal employé pour le conducteur (cuivre ou aluminium), * type d’isolant (caoutchouc, PVC, butyl...), * type de pose (aérien, encastré...), * longueur du câble et de la chute de tension admissible, * rendement de la charge (cosinus phi), * température ambiante, * durée de fonctionnement. Le grand problème, c’est l’échauffement qui peut faire fondre le câble ; rappelons l’énoncé de la loi de Joule1 : "Tout conducteur, quelle que soit sa nature, est le siège d’un dégagement de chaleur dit "par effet Joule" lorsqu’il est traversé par un courant électrique2. Avec comme corollaire que tout conducteur présente une résistance au passage du courant". Cette quantité de chaleur dégagée est : * proportionnelle au temps de passage du courant, * proportionnelle au carré de l’intensité du courant (si l’intensité double la chaleur quadruple, si elle triple la chaleur est multipliée par 9), * variable avec la nature du conducteur : W = R × I2 × t énergie résistance intensité temps en Joules en Ohms3 en Ampères en seconde Section Intensité Section Section Intensité Section câble maxi en Neutre câble maxi en Neutre 3 âmes Ampères en mm2 3 âmes Ampères en mm2 cuivre cuivre en mm2 en mm2 1 6 1 25 85 25 1,5 10 1,5 35 105 25 2,5 16 2,5 50 130 25 4 25 4 70 170 35 6 32 6 95 200 50 10 48 10 120 240 70 16 64 16 150 275 70 Intensité maximale en fonction de la section d’un câble 3 âmes cuivre {NB : le tableau n’est qu’un exemple et ne tient compte que de l’échauffement, pas de la chute de tension entraînée par la longueur du câble. Les valeurs sont différentes pour les câbles en aluminium} Pour des raisons de poids (masse volumique alu = 2,7 g/cm3 contre cuivre = 8,9 g/cm3) et de prix, les âmes en aluminium rigides sont très utiliséers. En pratique on prend, par sécurité pour une longueur maximale de 30 mètres, un câble de section de : * 1,5 mm2 pour une puissance de 1 kW (1 000 Watts soit une intensité de 4,5 A) * 2,5 mm2 pour une puissance de 3 kW (3 000 Watts soit une intensité de 13,5 A) {Conseil : dans l’urgence, on peut faire un calcul empirique rapide avec 5 Ampères par mm2 ; e.g. pour 105 A on aura 105/5 = 21 mm2, on prendra donc la section normalisée supérieure : 25 mm2 - le tableau donne 35 mm2...} AMMONIAC [formule chimique NH3, température d’ébullition -33°3 C, appellation R717] l’ammoniac est l’un des premiers fluides utilisés pour la réfrigération. On l’emploie dans des applications industrielles, brasserie par exemple, à cause de son faible prix, de sa puissance frigorifique volumétrique importante et du fait de l’interdiction mondiale des CFC, les ChloroFluoroCarbones4 (comme le Fréon...) à partir de 1995. Pourtant malgré ces propriétés intéressantes, l’emploie de l’ammoniac est limité aux installations industrielles, et exclu des installations de conditionnement d’air, ceci du fait de sa toxicité, de son inflammabilité qui exigent des précautions spéciales, et aussi à cause de son odeur. Il est utilisé dans le circuit primaire (le compresseur) des patinoires de Holiday on Ice. Voir Fréon, Glycol. ARENA [anglais : mot à mot = arène] théâtre ou salle en rond comme une salle de basket-ball. BENESSE [argot STACCO de l’italien "Va bene"] personnel municipal. BNC [acronyme de Bayonet Neill Concelman, ou Baby N-Connector] connecteur à baïonnette (inventé par Neill Concelman) utilisé pour raccorder les câbles en coaxial fin utilisés en vidéo. BORGNOL [nom d’un entrepreneur de pompes funèbres] morceau de tissu noir utilisé comme volet ou pour l’occultation. CA JOUE 1. désigne du matériel qui participe au spectacle en cours, pas du spare. 2. expression pour indiquer que l’on "va faire avec" malgré les problèmes rencontrés : "ca va jouer comme ça". CACHET rétribution d’un acteur ou technicien pour une prestation ponctuelle qui, à l’origine, était consigné par l’apposition d’un cachet sur un registre. Depuis juin 69, pour aider les entreprises a employer régulièrement le même personnel compétent malgré la précarité de l’emploi, l’Assedic a mis en place un statut de technicien intermittent du spectacle vivant (Article X du règlement général d’Assurance Chômage) qui permet d’être indemnisé pendant 1 an si au moins 507 heures de travail ont été éffectuées dans les 12 derniers mois. Un cachet isolé compte alors pour 12 heures (i.e. 3 services), mais plus de 4 cachets groupés consécutifs comptent pour 8 heures chacun (e.g. 6 cachets = 6 × 8 h = 48 h). SYNONYME : à la pige, intermittent, en "free-lance". CALL [anglais : mot à mot = appel] appel, début du travail. Désigne aussi les annonces vocales ou par sonneries faites aux artistes (grâce au retour loges ou au fill-air) et aux spectateurs avant le spectacle (ou après l’entracte) 35 mn (Half), 20 mn (Quarter), 10 mn (Five) et 5 mn ("Beginners to the stage" - "En scène") avant. CANALIS système fixe de distribution électrique pour l’éclairage et l’alimentation des locaux et ateliers industriels. Il est constitué de rails rigides transportant la puissance sur lesquels viennent s’enclipser des boîtiers. [Canalis] Illustration VI-1 Canalis (Doc Merlin Gerin - 6 Ko) CARBO(glace) glace sèche, i.e. du gaz carbonique (CO2) maintenu sous forme de glace à la température de -87,5 °C, permettant par sa fonte, obtenue en la plongeant dans l’eau chaude, d’obtenir une fumée épaisse et lourde (ne s’élevant pas du sol5). CARIBOU renne du Canada... Caterer cf. Catering. CATERING [anglais : mot à mot = traiteur] pas vraiment une cantine... {NB : rien à voir avec Catherine - un caterer désigne la personne s’occupant du catering} CHUTE le calcul de la section des conducteurs (voir Alim) en DE ne tenant compte que de l’intensité maximale ne suffit TENSION pas. Il faut aussi vérifier la chute de tension engendrée par une trop grande longueur du câble et le cas échéant augmenter la section. Le câble de part sa résistance mise en série avec celle de l’appareil consomme une partie de la tension totale disponible et diminue donc celle restante pour celui-ci (U = Uc + Ua). Dans l’industrie, en triphasé, on tolère une chute de tension maximale de : * 3 % en éclairage, soit de 12 Volts, ce qui donne au bout du câble une tension de 388 Volts entre phases au lieu des 400 Volts de départ (donc 223,1 Volts en mono, phase et neutre, au lieu de 230) ; * 5 % en force motrice (moteur), soit de 20 Volts, soit une tension de 380 Volts au lieu de 400 Volts (voir le notabene de l’entrée Phase). Elle entraîne donc une chute de la puissance disponible (pour la même intensité). Exemple : On veut transporter une intensité de 32 A en triphasé 400 Volts sur une distance de 100 mètres. Tolérance admissible = 3 %, soit une chute de tension de : 3 % × 400 V = 12 V. Section Chute de Section Chute de câble tension câble tension en mm2 en V/A/km en mm2 en V/A/km 1,5 20,4 50 0,73 2,5 12,4 70 0,53 4 7,8 95 0,40 6 5,3 120 0,335 10 3,18 150 0,28 16 2,03 185 0,24 25 1,31 240 0,2 35 0,96 Exemple de chute de tension en fonction de la section du câble exprimée en Volts par Ampère et par kilomètre Essayons avec un câble de section 6 mm2 (voir Alim), dont le fabricant nous donne la chute de tension exprimée en Volts par Ampère et par kilomètre : ChT(6) = 5,3 V/A/km. D’ou : Ch = ChT en V/A/km × I en A × L en km = 5,3 V × 32 A × 0,1 km = 17 Volts qui est > 12 Volts donc inadmissible. Prenons la section immédiatement plus grande (car la résistance sera donc moindre), soit 10 mm2 pour laquelle ChT(10) = 3,18 V/A/km. Cette fois : Ch = 3,18 V × 32 A × 0,1 km = 10,2 Volts qui est < 12 Volts donc admissible. On utilisera cette section. Intensité Section câble en mm2 Puissance en en Ampère 1,5 2,5 4 6 10 16 25 kW 2,2 100 165 265 395 0,5 4,3 50 84 135 200 335 530 1 6,5 33 57 90 130 225 355 565 1,5 8,7 25 43 68 100 170 265 430 2 10,8 20 34 54 89 135 210 340 2,5 13 17 29 45 66 110 180 285 3 15,2 14 24 39 56 96 155 245 3,5 17,5 21 34 49 84 135 210 4 19,5 19 30 44 75 120 190 4,5 21,5 27 39 68 105 170 5 26 23 32 56 90 140 6 30 28 48 76 120 7 34,5 42 67 105 8 39 38 60 94 9 43,5 34 54 84 10 Longueur maximale d’un câble en fonction de l’intensité et de la section (chute de tension de 3 %) Col de cygne cf. Semi-(remorque). COMPUTER [anglais : mot à mot to compute = calculer] ordinateur. CREW [anglais : mot à mot = équipage] équipe de travail. Attention au faux ami "équipe" en théâtre. Voir Brigade. {NB : team désigne une équipe sportive} DAY OFF [anglais : mot à mot = jour enlevé] jour de relâche. Démâter cf. Forklift. DE-STRESSER calmer les nerfs ; c’est-à-dire la nécessité de laisser retomber la pression après un spectacle ; en général devant un (!) verre de liquide à bulle. DIGITAL [anglais : mot à mot = numérique] {NB : digital est un anglicisme car en français il signifie qui appartient aux doigts} DOCK [anglais : mot à mot = quai, magasin] entrepôt. Dolly(ies) cf. Runway. ÉGYPTIENNE méthode d’édification de pyramide, obélisque et autres installation ou décors, sans utilisation de technologie moderne (Forklift...) donc à la seule force humaine... SYNONYME : à l’ancienne, avec une connotation plus méthodologique, moins physique. ENCORE [anglais !] rappel, bis. Exonéré cf. EXO(cet). FICHE TECHNIQUE il y en a 2 grandes catégories : * la fiche technique de spectacle envoyée par l’organisateur à la salle pour préparer le spectacle. C’est un avenant technique au contrat financier initial signé avec la production. Ce qui veut dire que le non respect d’un de ces articles engagera la responsabilité de l’organisateur (ou la salle) en cas d’annulation du spectacle (donc qu’il devra en payé les frais). Elle donne : o les besoins techniques, o les plans de la scène, o les aménagements à réaliser, o la puissance électrique à fournir, o éventuellement les besoins en machinerie et o la liste des équipements nécessaires en lumière et son, s’ils ne sont pas amenés par la tournée. * la fiche signalétique de salle destinée aux organisateurs de spectacle pour qu’ils évaluent si la salle leur convient. Elle donne les caractéristiques techniques et les plans : o du bâtiment (accés, loges...), o de la scène et de la machinerie, o de la puissance électrique, o des équipements lumière et son disponibles... FLIGHT CASE [anglais : mot à mot = caisse de vol] ca a 4 poignées, 4 roulettes et on les trouve au fond du camion. SYNONYME : road case, autre orthographe fly case. [Flight case] Illustration VI-2 Flight case (Doc Rythmes & Son - 9 Ko) Fly case cf. Flight case. FOH [anglais : acronyme de Front Of the House = devant de la salle] emplacement en salle des régies et des poursuites. Voir House. FOOT [anglais : mot à mot = pied] unité de mesure de longueur anglo-saxonne valant 0,3048 m. Le pluriel est feet. Rappelons que : * 1 foot (symbole = ft.) ou pied = 12 pouces ou inches 1 inch (symbole = in.) ou pouce = 2,54 cm ; * 1 yard (symbole = yd.) = 3 pieds = 0,9144 mètre ; * 1 mile (symbole = m.) = 1 760 pieds = 1,609 kilomètre. En théorie, tout le monde a signé la convention pour utiliser les unités ISO (mètre, kilogramme...) ; en pratique... Voir Pound FORKLIFT [anglais : mot à mot = élévateur à fourche] chariot automoteur de manutention équipé de fourches (genre Clark®, Fenwick®, Manitou®...). La source d’énergie peut être thermique (essence, diesel, gaz) ou électrique. Équipé en conséquence, il peut circuler sur la voie publique. On utilise les termes de marine mâter pour incliner le vérin (et donc les fourches) vers l’arrière et démâter vers l’avant. [Chariot automoteur] Illustration VI-3 Chariot automoteur (4 Ko) Free-lance cf. Cachet. FRÉON [nom commercial américain d’un dérivé chlorofluoré du méthane, température d’évaporation -41 °C, appellation R22] c’est un gaz très volatil, ininflammables, non toxique et inerte utilisé comme fluide réfrigérant. Il était utilisé dans le circuit primaire (le compresseur) des patinoires de Holiday on Ice avant son interdiction en 1995 pour protéger la couche d’ozone. Voir Ammoniac, Glycol. GAFFA (tape) [argot cinéma US = scotch de chef électro - tape = ruban/bande] scotch toilé de 5 cm de large, trés collant mais se déchirant facilement à la main. Pas de Rock & Roll sans gaffa... {NB : gaffer = chef électro au cinéma, d’ou le synonyme gaffer tape ; en français débile on dit "gaffeur" ou gaff} Gaffer cf. Gaffa. GET IN [anglais : mot à mot = entrée] heure d’arrivée. Voir Load in. GET OUT [anglais : mot à mot = sortie] heure de sortie. Voir Load out. GUEST [anglais : mot à mot = invité] voir Hospitality, Backstage. GIG [argot US] concert. GLYCOL [formule chimique HOCH2-CH2OH, température de fusion -12°7 C] c’est un liquide inodore, incolore, un peu visqueux et miscible à l’eau dont l’utilisation majeure est celle d’antigel (radiateur de voiture, équipement frigorifique...). Il est utilisé dans le circuit secondaire (les serpentins de la piste elle-même) des patinoires de Holiday on Ice. Voir Fréon, Ammoniac. GRANDE SALLE [jargon informatique US] l’immense salle située dehors, (La) avec un plafond parfois bleu violemment éclairé, parfois noir et parsemé de petits spots. Certaines théories philosophico-religieuses prétendent qu’il y aurait de la vie... GROUPMAN groupiste (!), personne s’occupant des groupes (générateurs) électrogènes. HOSPITALITY [anglais : mot à mot = hospitalité] loge réservée à l’accueil des invités de l’artiste. Voir Guest. Inch cf. Foot. INTERCOM [abréviation d’intercommunication] système de communication, en analogique ou en numérique, à fil ou HF permettant de synchroniser les différentes régies et de commander le personnel. Clearcom® est la marque de référence. Intermittent cf. Cachet. JAM [anglais : mot à mot = confiture] boeuf, réunion de musicien. JAUGE capacité maximale de la salle en nombre de spectateurs. JUPE [abréviation de jupe de scène] pièce horizontale de tissu noir ceinturant la scène pour en cacher les éléments de construction : fermes et pieds. KVA / WATT unités de puissance électrique efficaces ; 1 kWatt = 1 000 Watts. Le VA (Volt Ampère) mesurant la puissance fournie, le WATT6 la puissance réellement consommée. En théorie : P = U × I puissance tension intensité en Watt ou VA en Volt7 en Ampère8 Exemple : Un projecteur de 1 kW demande 4,5 Ampères s’il est alimenté en 220 Volts (1 kW = 1 000 W = 220 V × 4,5 A). Sa résistance interne est de R = U2 ÷ P = 2202 V ÷ 1 000 W = 48,4 Ohms. Ce même projecteur alimenté en 28 Volts n’aura plus qu’une puissance de 16 Watts (P = U2 ÷ R = 282 V ÷ 48,4 Ohms = 16 W) et l’intensité sera de 0,58 Ampères (I = U ÷ R = 28 V ÷ 48,4 Ohms = 0,58 A) car seule la résistance interne constante du projecteur reste inchangée (calcul théorique qui néglige l’absorption du transfo). Mais un projecteur basse tension 28 Volts de 1 kW (donc de résistance interne différente) demande lui 35,7 Ampères (1 kW = 1 000 W = 28 V × 35,7 A) ; il faut donc des câbles de section différente et adaptée (4 mm2 au lieu de 1 mm2). {NB : c’est pourquoi on utilise des lignes à haute tension (jusqu’à 735 000 Volts au Québec) pour transporter l’énergie électrique car elles permettent d’avoir une intensité plus basse, donc des économies sur les sections de câble plus faibles et un échauffement par effet Joule moindre (voir Alim). Ainsi avec 735 000 Volts, 1 Ampère correspond à une puissance de 735 000 Watts (P = U × I) ; si la tension était de 230 Volts, il faudrait un courant de 3 200 Ampères d’intensité pour transporter la même puissance... C’est aussi pourquoi la tension du réseau domestique en France est passée à partir de 1962 de 110 à 220 Volts ; le transport d’une même puissance en 110 Volts provoquant 4 fois plus de pertes qu’en 220 (la puissance est proportionnelle au carré de l’intensité : P = R × I2)} Nombre de Puissance Intensité Intensité projecteurs totale totale par phase de 1 000 W en Watts en Ampères en Ampères n × 1000 P ÷ 220 P en kW × 1,52 1 1 000 4,5 - 9 9 000 41 14,00 18 18 000 82 27,00 27 27 000 123 41,00 36 36 000 164 55,00 45 45 000 205 68,00 54 54 000 245 82,00 63 63 000 286 96,00 72 72 000 327 109,00 81 81 000 368 123,00 90 90 000 409 137,00 99 99 000 450 150,00 108 108 000 491 164,00 117 117 000 532 178,00 126 126 000 573 191,00 135 135 000 614 205,00 144 144 000 655 219,00 153 153 000 695 232,00 162 162 000 736 246,00 171 171 000 777 260,00 180 180 000 818 273,00 189 189 000 859 287,00 198 198 000 900 301,00 Calcul de la puissance et l’intensité en fonction du nombre de projecteurs de 1 000 W Une alimentation triphasé de 3 × 32 Ampères permettra donc une puissance P = = 21 120 Watts ou 21,1 kW, donc d’alimenter 21 projecteurs de 1 000 Watts (1 kW) à 100 %. {Conseil : attention à l’équilibrage des phases, i.e. que les phases soient à peu prés chargées par le même nombre de projecteurs (e.g. 21 ÷ 3 = 7) et surtout que la phase la plus chargée ne dépasse pas la valeur maximale (e.g. 7 pas 10 ou 14 projecteurs pour 32 Ampères)} A titre indicatif : Intensité Nombre total Nombre de en triphasé de projecteurs projecteurs en Ampères de 1 000 Watts par phase 0,666 × I n ÷ 3 3 × 32 A 21 7 3 × 64 A 42 14 3 × 100 A 66 22 3 × 200 A 132 44 3 × 300 A 198 66 3 × 400 A 264 88 Nombre de projecteurs de 1 000 W en fonction l’intensité en triphasé La "roue" électrique montre d’autres formules : 1 des 4 paramètres centraux peut être calculé par une des 3 formules des quartiers adjacents : [La roue électrique] Illustration VI-4 La "roue" électrique (5 Ko) LEATHERMAN [marque US] pince multi-fonctions regroupant en un seul outil compact plusieurs fonctions (pince, couteau, scie, lime, tournevis, règle, décapsuleur...). Autre fabricant renommé : Gerber. [Pince Gerber] Illustration VI-5 Pince Gerber (8 Ko) LOAD IN [US : mot à mot = chargement] ... de la scène, le matin. Voir Get in. LOAD OUT [US : mot à mot = déchargement] ... de la scène, le soir. Voir Get out. LORRY [anglais : mot à mot = camion] échelle parisienne , en général équipée d’une plate-forme et montée en fixe sur des roulettes pour être déplacée rapidement lors du focus par exemple. MAG(lite) [abréviation de Maglite®, marque US] petite lampe torche au corps en magnésium et équipée d’une puissance ampoule à quartz. MARLEY® [marque anglaise] utilisé pour désigner un tapis de danse en PVC découpé en lés de 1,20, 1,50 ou 1,60 mètre et d’une épaisseur de 1,25 mm (poids : 1,6 kg/m2 - prix : environ 75 FF/m2 soit 11,43 [Euro]/m2) à 3 mm (qualité dite Studio pour installation fixe ; poids : 2,6 kg/m2 - prix : environ 213 FF/m2 soit 32,47 [Euro]/m2). Stockés et transportés en rouleau (36 kg environ pour 15 m × 1,5 m en 1,25 mm), ils sont déroulés sur une scène propre et balayée puis scotchés ensemble (sans le tendre) avec de l’adhésif plastique PVC large transparent ou de couleur ; pas avec du Gaffa trop épais et collant ! Ils doivent être régulièrement lavés à l’eau chaude additionnée de vinaigre blanc d’alcool (environ 3 %) pour les dégraisser. {NB : un tapis ne suffit pas à faire une plateau pour la danse (surtout sur du béton...). Pour éviter les blessures, il faut une scène flexible, soit en double plancher et/soit isolée par de la mousse ou du néoprène.} Mâter cf. Forklift. MATINÉE séance n’ayant pas lieu en soirée, donc en général l’après-midi du mercredi, samedi ou dimanche jamais le matin. MERCHANDISING [anglais : mot à mot = techniques de vente] marchandisage. Peut faire des prix pour les T-shirts. Mile cf. Foot. PANI® [marque autrichienne] appareil de projection de forte puissance (lampes Xénon ou HMI) permettant de projeter des diapositives (format de 14 × 14 cm à 25 × 25 cm) à très grande distance et sur grand écran ou sur une façade d’immeuble. PARISIENNE type d'échelle autoporteuse, dépliable (en V inversé muni d’une rallonge, de profil comme la lettre grecque lambda), utilisée pour régler les projecteurs. Voir Lorry. Pige cf. Cachet. Pouce cf. Foot. POUND [anglais : mot à mot = la livre] unité de mesure de poids anglo-saxonne valant 0,4536 kilogramme (symbole = lb.). Rappelons qu’il existe tout un tas d’autres unités de poids anglaises. Voir Foot. PREMIÈRE première représentation publique payante d’un spectacle. PROD [argot concert] production. PROD(uction) [anglais : mot à mot = directeur de production] MANAGER REMOTE CONTROL [anglais : mot à mot = contrôle éloigné] télécommande. RÉPONDEUR merveille technologique, parfois très utile, beaucoup moins si quelqu’un cherche désespérément à vous joindre, et que le volume est à zéro... RIDER [anglais : mot à mot = annexe, avenant] annexe du contrat. Technical rider : annexe concernant les conditions techniques et l’organisation de la tournée (la feuille de route, les plans des villes, la liste des hôtels et des restos...). ROADIE [anglais : mot à mot "on the road" = sur la route] technicien suivant toute la tournée, forcément "épuisé" malgré son mince besoin de sommeil (voir Cluque), et nécessitant donc les muscles des stage hands pour l’aider à mettre en place le matériel du concert. Ils sont souvent spécialisés ; e.g. "road guitare" (franglais pour guitar roadie) pour désigner le technicien responsable de la maintenance, la mise en place et la gestion des guitares (changements) et des amplis (appels et réglage des effets pendant le show...). Voir Backline. ROULER lover un fil, un câble, une rallonge, un prolong... Pour bien rouler un fil il faut sentir sa torsion initiale et lui faire un demi de tour par boucle. Surtout ne pas l’enrouler "bêtement" autour du coude, ce qui est le meilleur moyen de vriller définitivement le fil. [Rouler un fil] Illustration VI-6 Rouler un fil (10 Ko) RUNNER [anglais : mot à mot = coursier] quand y a plus de clopes... RUNWAY [anglais : mot à mot = chemin pour courir] piste (d’envol). En rock, désigne la piste devant la scène utilisée par les dollies (pluriel de dolly, trépied roulant, chariot équipé ou non d’une grue) des caméras vidéo. SCRIM [anglais : mot à mot = mêlée] tulle. Suivant la direction de l’éclairage : * en latéral (parallèle au tulle), il sera visible comme une séparation (rideau) ; * de face (perpendiculaire), il sera invisible (transparent) tout en donnant une impression de flou, de relief et de profondeur derrière lui. De même, l’utilisation d’un éclairage de face devant le tulle (le rendant visible) et d’un éclairage derrière lui (le rendant invisible) provoquera l’apparition ou la disparition d'un décor ou d'un comédien. SEMI [abréviation de semi-remorque] il en existe plusieurs types : * tollé * savoyarde (ridelles et bâches) * bâché * "TautLiner" (système de montants et bâches latérales sur rails) * plateaux * porte-conteneurs Dimensions : * la largeur totale 2,50 mètres (2,40 m à l’intérieur) ; * longueur totale dans les 14 mètres (12 mètres entre le pivot d’attelage et l’arrière de la remorque, 2,04 mètres entre l’axe du pivot d’attelage et un point quelconque de l’avant de la remorque) ; * la remorque peut-être plate ou surbaissée à 2 niveaux (la partie avant sur le pivot, d’environ 3,70 mètres de profondeur, s’appelle de col de cygne) et avoir un volume jusqu’à 120 m3. Poids : * le poids total roulant autorisé d’un véhicule articulé d’un ensemble composé d’un véhicule à moteur et d’une remorque, ne doit pas dépasser : + 38 tonnes, pour pas plus de 4 essieux ; soit 2 essieux tracteur + 2 essieux remorque ; + 40 tonnes, pour 5 essieux et plus ; soit 2 essieux tracteur + 3 essieux remorque ; * sachant que le tracteur pèse dans les 11 tonnes, la remorque dans les 8 tonnes, la charge maximale transportée, pour une remorque de 100 m3, peut donc atteindre 21 tonnes (à décharger et recharger !). La masse volumique moyenne est donc de 210 kg/m3, soit 26 kg pour une caisse cubique de 50 × 50 × 50 cm9. SOLD OUT [anglais : mot à mot = complètement vendu] spectacle donné à guichet fermé. SPARE [anglais : mot à mot = de trop] en rab, secours. Matériel amené en double en cas de panne. STAFF [anglais : mot à mot = personnel] personnel d’encadrement. Voir Crew. {NB : rien à voir avec le matériau utilisé pour simuler la pierre dans les décors} STAGE MANAGER [anglais : mot à mot = directeur de la scène] régisseur ; voir Régie. STRAP [anglais : mot à mot to strap = attacher] tendeur à rochet : sangle plate tissée dotée d’une poignée permettant de la tendre, utilisée pour l’arrimage des charges sur un camion. Il existe différentes largeurs de sangle, notamment : * en 25 mm pour une CMU 2 parties à 100 % de 350 kg ; * en 50 mm pour une CMU 2 parties à 100 % de 2 000 kg. [Strap] Illustration VI-7 Strap (2 Ko) SUB D norme de connecteur pour les liaisons informatiques (notamment RS232) disponibles en 9, 15, 25, 37, 50 et 68 broches. Voir Cannon®. SUPPORT ACT [anglais : mot à mot = numéro de soutien] première partie. SYNONYME : support band : mot à mot = orchestre de soutien, opening act : mot à mot = acte d’ouverture. TAPE [anglais : mot à mot = bande] scotch. Voir Gaffa. Team cf. Crew. TECHIE [argot US] technicien. TIPER [argot concert : francisation (!) de l’anglais to tip = basculer, renverser] basculement d’une flight case sur son extrémité ou sur un coté pour ne pas la laisser rouler librement dans le camion. Certaines caisses, au contenu fragile, ne sont pas "tipables" d’où l’inscription : "Do not tip". TOOLBOX [anglais : mot à mot = caisse à outils] flight case aménagée avec des tiroirs pour servir d’armoire de stockage des outils et d’établi. TOUR MANAGER [anglais : mot à mot = directeur de tournée] administrateur de la tournée. VELCRO [marque déposée inventée par l’ingénieur suisse George de Mestral] dispositif de fermeture composé de 2 bandes de Nylon entre-tissées, l’une de minuscules crochets de 2 millimètres de haut, l’autre de minuscules boucles (jusqu’à 500/cm2). Effort Résistance en kg/cm2 Traction (perpendiculaire) 1,5 Cisaillement (parallèlement) 3,0 Arrachement (en biais pour séparer) 0,3 Résistance du Velcro VENUE [anglais : mot à mot = lieu, rendez-vous] salle du spectacle. Yard cf. Foot. ZOMBIE personne, en état temporaire (?) d’hypoglycémie (manque de ressources énergétiques : sucres) et/ou de sommeil, se traînant difficilement. Notes 1 physicien anglais James Joule (1818-1889), dont le nom sert comme unité d’énergie et de travail d’une force. Retour au texte 2 sauf dans les cas de supra-conductivité d’ou son immense intèrêt, mais qui n’existe, pour l’instant, qu’avec des composés très particuliers et qu’à des températures encore très en dessous de 0 °C... Retour au texte 3 en hommage au physicien allemand Georg Ohm (1789-1854), auteur de la loi fondamentale du courant électrique. Retour au texte 4 accusés de détruite la couche d’ozone de part leur utilisation, entre autres, dans les aérosols. Retour au texte 5 par contre, on utilise la combustion d’huile pour obtenir un brouillard, une fumée légère qui s’élève. La plupart des machines à fumée peuvent être commandées du jeu d’orgues par DMX. Retour au texte 6 en hommage à l’ingénieur écossais James Watt (1736-1819), qui améliorat en 1765 la machine à vapeur grace à un condenseur et un régulateur. Rappellons que la puissance est le rapport de l’énergie (exprimée en Joule - voir la note 1) sur le temps : 1 Watt = 1 Joule / seconde. Retour au texte 7 en hommage au physicien italien Alessandro Volta (1745-1827), inventeur en 1800 de la première batterie électrique. Retour au texte 8 en hommage au mathématicien et physicien français André-Marie Ampère (1775-1836) qui édifia la théorie de l’électromagnétisme. Retour au texte 9 rappelons que la limite du port manuel de charge est de 55 kg pour un homme, sans certificat d’aptitude médicale (la limite impérative de 105 kg avec) ; 25 kg pour une femme. Voir aussi la note 4 à la Section Théâtre. Retour au texte ------------------------------------------------------------------------ Copyright© 1996-97-98-99-2000 Fred Borzeix (TECH'S Sarl) Version v2.0.b3 du jeudi 24 février 2000 à 22:26 Mise à jour : vendredi 10 mars 2000 à 21:09 Contact : E-mail Fred fborzeix@wanadoo.fr ------------------------------------------------------------------------