TUYÈRE RÉDUITE :

Nonobstant les dégâts engendrés par les très fortes accélérations (10, 20 ou 30 G) , les meilleurs résultats en altitude sont obtenus par les fusées disposant du diamètre de tuyère le plus fort possible (21,7 mm pour le goulot de la bouteille standard). Cependant le départ de ces fusées "plein goulot" a tout de celui du boulet de canon et ne ressemble en rien au pesant décollage des fusées grandeur nature. En simplifiant, on peut dire que la poussée d'une fusée à eau est proportionnelle à la section de sa tuyère, et son temps de propulsion inversement proportionnel à cette même section. Une tuyère réduite au diamètre 10 mm divise donc par ~ quatre la poussée et multiplie par quatre le temps de propulsion. Il faut noter que, du fait de cet allongement du temps de propulsion, des problèmes de stabilité de trajectoire qui n'aurait pas eu le temps de se manifester autrement peuvent devenir cruciaux (insuffisance de la marge statique, défaut d'alignement de la poussée sur le centre des masses, angulation fautive des ailettes, etc...) C'est pourquoi il est prudent sur un engin à tuyère réduite de vriller l'ensemble des ailettes d'empennage d'un angle de 6 ou 7 degrés (voir photos des fusées à flux d’air inversé). Ce léger vrillage induit une rotation de la fusée qui fait que, par exemple, une tendance de celle-ci à mettre du Nord dans sa trajectoire sera transformée en une tendance à y mettre du Sud au demi-tour suivant, ses deux tendances instantanées pouvant s'annuler parfaitement lorsque la rotation est acquise et régulière (ce qui n'est pas le cas dans les premiers mètres, malheureusement). Accessoirement, la vitesse de rotation de la fusée, mesurable sur une vidéo, peut très bien renseigner sur sa vitesse de montée : la vitesse réelle de montée sera toujours supérieure à la vitesse déduite de la rotation pendant la phase d'accélération (phase propulsive) ; elle sera sans doute légèrement inférieure pendant la phase de montée passive qui s'ensuit.

Les mêmes photos (des fusées à flux d’air inversé) laissent voir le type de tuyère utilisé : un raccord de tuyau d'arrosage. Il est donc facile de deviner que le système de libération monté sur le pas de tir sera de la même jardinerie : un connecteur rapide à virole pour tuyau d'arrosage (marque Gardena). La fixation de ce type de libérateur sur un pas de tir est enfantin, le connecteur venant s'enficher sur un tube métallique (en lieu et place du tuyau d'arrosage) alors que le tuyau d'alimentation en ergols se faufile dans le passage réservé à l'eau d'arrosage. Les difficultés se trouvent reportées sur la tuyère (un raccord bi-mâle symétrique, ici) qui doit être tournée sur une perceuse pour tenir compte de l’épaisseur du fond de la bouteille qui est pris en sandwich entre ce raccord bi-mâle et le connecteur du pas de tir.

J’ai appris dernièrement que les japonais utilisaient beaucoup ce dispositif de lancement. Une entreprise leur fournit même une tuyère vissable directement sur le goulot des bouteilles.

Notre tuyau : Les raccords bi-mâle symétriques Raccorflex disposent d’un épaulement central plus épais et donc plus propice à la reprise par tournage.

Votre tuyau : ………..

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