LE 29 MAI , UNE VICTOIRE CONSIDERABLE DES TRAVAILLEURS ET DES JEUNES

SUBMERGEANT TOUS LES OBSTACLES

QUI SIGNIFIE :

Pour l’Europe et le monde,

NON au " libéralisme ", c’est-à-dire AU CAPITALISME !

Pour la France,

A LA PORTE, CHIRAC ! 10 ANS ÇA SUFFIT !

- Pour une solution ouvrière à la crise :

GOUVERNEMENT DES ORGANISATIONS OUVRIERES

une volonté réaffirmée du combat de classe

dehors chirac !

assez de ses gouvernements !

(qu’ils soient conduits par Raffarin ou par De Villepin et Sarkozy)

assez de CETTE politique, la même QUI EST MENEE contre les travailleurs français et LES TRAVaILLEURS européens !

Elle s’est illustrée en France (mais de façon analogue en Allemagne, en Grande Bretagne, en Italie, au Portugal, en Pologne, etc…) par les " réformes " contre les retraites, la Santé, l’assurance chômage, l’assurance maladie, la durée et le code du travail, les garanties collectives… c’est-à-dire par son acharnement à détruire toutes les conquêtes ouvrières, par le saccage dans l’enseignement, la Recherche, la Culture, la médecine, les libertés, et partout (EDF, SNCF, Hôpitaux, La Poste…) par les privatisations et les cadeaux aux patrons, sur le programme du MEDEF.

Le sens de ce vote, c’est une mobilisation massive de la classe ouvrière et des jeunes contre les tenants de cette politique.

Le sens de ce vote, c’est que la classe ouvrière est en position de force pour exiger qu’ils soient chassés du pouvoir.

crise politique en France et en europe

Sous le choc de la défaite se révèle une crise où s’enfoncent la bourgeoisie française, ses partis, son gouvernement, ses institutions. Faits significatifs : la panique va jusqu’à évoquer une " insurrection " rampante, un nouveau " mai 68 ", une révolte contre le capitalisme.

Son importance se mesure à ses répercussions en Europe, d’autant qu’elle se conjugue avec le désaveu historique infligé en Allemagne au meilleur auxiliaire de Chirac, Schröder. Tous les gouvernements s’alarment d’une explosion qui pourrait faire tache d’huile. En même temps, les capitalismes nationaux, rivaux, se préparent à combattre pour faire exploser les compromis.

Non moins significatif : de toutes parts, des voix se sont immédiatement élevées pour prôner la démission de Chirac, voire la dissolution de l’Assemblée nationale. Cela confirme le sens du vote, mais en même temps la crainte que " la rue ", c’est-à-dire la classe ouvrière mobilisée ne se charge elle-même de cette " démission ".

chirac défie pourtant : j’y suis, j’y reste !

Battu aux régionales, défait aux européennes, vaincu dans son espoir de plébiscite, affaibli et discrédité, Chirac fait front.

Il prétend rassurer par des " je vous ai compris ", des promesses d’agir " pour l’emploi ", pour le " modèle social français ",

Mais il n’y a aucune illusion à se faire : y compris ses invocations au " dialogue social ", à " l’engagement de tous les acteurs, entreprises et syndicats ", à l’esprit de dialogue, au rassemblement… démontre qu’il n’entend pas avoir d’autre politique que celle qu’il poursuit contre les travailleurs depuis dix ans. Les dirigeants majoritaires du PS qui, après les régionales, au lieu d’exiger son départ, l’avaient poliment prié d’infléchir celle-ci, expliquent aujourd’hui eux-mêmes qu’il n’y a rien à en attendre pour l’avenir.

C’est ce que confirme également l’appel aux " poids lourds " De Villepin et Sarkozy pour remplacer Raffarin au nouveau gouvernement, et la " feuille de route " donnée par le MEDEF pour " accélérer la modernisation ".

Cependant l’obstination de Chirac ne lui donne pas davantage de crédit. Même en resserrant les rangs de sa vieille garde UMP, la fragilité de son pouvoir ne peut lui permettre de tenir par ses seules forces. Sur quoi compte-t-il donc ? Sur la bonne volonté des dirigeants syndicaux et des partis ouvriers.

attendre 2007 ? non : 10 ans, ça suffit !

Pendant la campagne, les dirigeants majoritaires du PS, Hollande en tête, ont martelé que " Chirac ne démissionnerait pas ", que " la question n’était pas à l’ordre du jour ", et qu’il fallait " attendre 2007 " pour dire son mécontentement. Cette complicité pour soutenir le OUI du Président de la République a plongé le Parti Socialiste dans une crise à la limite de l’éclatement.

C’est pourtant le même refrain que sa direction entonne aujourd’hui.

Cependant c’est bien en premier lieu au PS comme au PCF et aux dirigeants syndicaux CGT, FO, FSU… d’exiger pour tenir compte du verdict du NON le départ de Chirac et la dissolution de l’Assemblée Nationale, et de se porter ensemble candidats au pouvoir, appuyés sur les forces de la classe ouvrière.

De leur côté les dirigeants syndicaux s’engagent dès maintenant dans la reconnaissance du gouvernement De Villepin, demandent des négociations, et se préparent au " dialogue social ". Le PCF, quant à lui, mise sur " un rassemblement victorieux en 2007 "

En 2007, c’est-à-dire en permettant à Chirac-De Villepin de jouer encore pendant deux ans de la participation des appareils syndicaux pour faire passer ses plans, en cours et à venir.

Attendre une " alternance " (incertaine) en 2007, c’est accepter AUJOURD’HUI le chômage et toutes les mesures prises ou projetées par Chirac sans autre appui qu’une majorité de députés UMP, vestige des législatives de 2002.

Tel n’est pas le sens du vote au référendum plébiscite. Sa signification, c’est non seulement :

DEHORS CHIRAC, DE VILLEPIN, SARKOZY !

C’est aussi :

dirigeants des organisations ouvrières, partis et syndicats,

prenez vos responsabilités !

vous avez la possibilité de réaliser dès maintenant cette volonté des travailleurs :

exigez le départ de chirac,

exigez la dissolution de L’assemblée nationale !

dont l’écrasante majorité est composée de députés qui appelaient à répondre OUI au référendum, et qui se retrouvent désavoués, battus et minoritaires dans 84 départements sur 100.

Pour l’obtenir, organisez ensemble en Front Unique l’intervention des masses sur leur terrain propre par une

vaste manifestation centrale, a un million et plus a l’assemblée nationale !

Tel est le combat à mener.