Crise du logement … ou crise de TOUTE la société ?

 

La crise de la société capitaliste qui expulse des centaines de milliers de travailleurs de la production, fait baisser le pouvoir d'achat des salaires pour maintenir la " compétitivité ", concentre de plus en plus de population et surtout de travailleurs dans les grandes villes et génère ainsi une pénurie massive de logements.

Libre alors aux propriétaires, aux marchands de sommeil, aux capitalistes et aux spéculateurs immobiliers d'augmenter de manière exorbitante les loyers, suscitant une crise massive jetant par milliers familles, travailleurs ou chômeurs, à la rue.

Cette question s'est trouvée cet hiver portée sur le devant de l'actualité par des actions spectaculaires et médiatisées des " Enfants de Don Quichotte ", actions qui ont amené chaque force politique à s'exprimer et à condamner cette situation. Les " pouvoirs publics ", c'est-à dire l'État bourgeois se sont vus contraints de mettre en place un système de places d'hébergement temporaires pour cacher la grande misère et évacuer les tentes trop visibles :

" Or force est de constater que les personnes accueillies en hébergement d'urgence par l'intermédiaire du 115 continuent à être renvoyées à la rue après 1 ou 7 jours, condamnées à refaire le 115 dans une tragique noria. " (Éditorial du site des Enfants de Don Quichotte).

Les mêmes " pouvoirs publics ", c'est à dire Chirac et l'UMP qui gouverne sous son autorité et celle de Sarkozy, n'ont trouvé à opposer à l'urgence de la situation que la loi sur le " droit au logement opposable " qui n’est qu’une sinistre farce : qui peut imaginer des SDF, privés de tout, être en capacité d’entamer une quelconque action juridique, avec les chicanes et les délais que cela comporte, pour faire prévaloir ce droit ? Cette loi n'interviendra en outre qu'en 2008, et connaîtra sans doute autant de succès que la loi de 1945 autorisant le préfet à réquisitionner des logements inoccupés.

Aujourd'hui la question du logement n'est pas plus réglée qu'hier. Au delà des 100 000 SDF, les chiffres du mal logement publiés par la " Fondation Abbé Pierre " montrent que plus de trois millions de personnes connaissent une problématique forte de mal logement (dont environ un million serait privé de domicile personnel), et encore 6 millions une situation de réelle fragilité à court et à moyen terme.

Face à cette situation, des mobilisations se sont développées. Le Mardi 6 Février, à l'appel des organisations composant le Collectif pour le droit au logement 69, plus de 500 personnes ont manifesté à Lyon. A Marseille, à l’initiative de la CGT, à Lyon, à l’initiative du Collectif composé de jeunes, de travailleurs, militants de diverses organisations politiques et syndicales dont la CGT, dans la banlieue parisienne et dans d'autres villes, des réquisitions ont eu lieu pour loger des familles en difficulté dans des logements vides depuis des années, généralement à l'initiative de la CGT. Ces militants, ces organisations montrent la voie de ce qu'il est nécessaire de faire et d'amplifier.

Ä

" On ne peut aller de l'avant si l'on craint d'aller au socialisme " (Lénine)

Contact : Jean RIBES 76, rue de Meaux Esc 2-Bte 12 – 75019 PARIS ccit@cci-t.org http://perso.numericable.fr/fraccps

 

Pour obtenir satisfaction sur la question du logement il est nécessaire de la relier aux autres questions qui la déterminent :

Il est indispensable aujourd'hui d'arracher la régularisation massive des sans papiers, papiers sans lesquels il est illusoire de rechercher un logement

Il est indispensable aujourd'hui de poser la question du chômage de masse qui sévit dans ce pays et sert à maintenir un salaire moyen le plus bas possible, chômage qui interdit à des millions de travailleurs sans emploi d'accéder à un quelconque domicile personnel.

Il est indispensable aujourd'hui de poser la question des salaires, actuellement insuffisants pour accéder à un logement décent et à une distance raisonnable de son travail.

Il est indispensable de poser la question de l'ensemble des conditions qui sont faites à la classe travailleuse, aux jeunes .

Et surtout il est indispensable de poser la question de quel gouvernement peut résoudre ces questions :

Certainement pas ce gouvernement : il est donc nécessaire de centraliser les mobilisations des travailleurs, des jeunes contre ce gouvernement et sa politique car c'est la politique de la bourgeoisie.

Celle-ci, pour effacer ses crises récentes, pour engager d'autres attaques contre les travailleurs, se rassemble aujourd'hui à travers les élections dans les candidatures de Sarkozy, Bayrou et Le Pen. Elle espère une victoire écrasante et y met toutes ses forces.

Contre elle, les travailleurs, les jeunes doivent se rassembler également sur le terrain des élections. De celles-ci sortiront ceux qui gouverneront demain. Il est nécessaire de tout faire pour empêcher les représentants directs de la bourgeoisie venant de l'UMP, de l'UDF, du FN de passer. Chacun comprend ce que représenterait une victoire de Sarkozy, en particulier sur la question du logement, des sans papiers etc ..

Au premier tour, tous les votes doivent se porter sur les candidats issus du mouvement ouvrier, au deuxième sur celui qui restera.

Bien entendu nous savons tous que la candidate du PS, S. Royal, souhaite gérer en bonne bourgeoise les affaires du capitalisme français, mais la défaite de l’UMP Sarkozy, de l’UDF Bayrou serait un point d’appui pour la classe ouvrière et la jeunesse pour poursuivre le combat.

 

Combattre pour un logement pour tous, c’est combattre pour :

Cela implique donc aussi de combattre pour en finir avec le système du profit, avec le capitalisme qui détruit des couches de plus en plus larges de toute la société en les précipitant dans la misère.

Il faut nous organiser pour centraliser nos combats, pour mettre en place un gouvernement ouvrier sous le contrôle des travailleurs et de la jeunesse, qui s’attaque résolument au capitalisme pour satisfaire nos revendications.

 

 

" On ne peut aller de l'avant si l'on craint d'aller au socialisme " (Lénine)

Contact : Jean RIBES 76, rue de Meaux Esc 2-Bte 12 – 75019 PARIS ccit@cci-t.org http://perso.numericable.fr/fraccps