Cotre de régate de la Loire, construction
métallique.
Mise à l'eau en 1859
CONSTRUCTION
Réalisée à partir d'un article du Chasse-Marée, où le plan était reproduit sur une petite partie de page A4, il m'a fallu le scanner pour reprendre tous les couples, la quille et l'agrandir à sa taille actuelle. Construite en contreplaqué 8mm pour la quille et 5mm pour les couples, la coque est bordée par des baguettes de samba de 1,5mm d'épaisseur. Le barrotage du pont est fait avec deux lattes de samba collées selon la forme du bouge, ce qui donne une élasticité au pont.
La couverture de celui-ci est faite de morceaux de contre-plaqué 1mm découpés selon le barrotage pour rendre l'effet de plaques de tôles soudées.
Rigolboche est mise à l'eau sous Napoléon III. A Paris, le Baron Haussmann débute ses grands travaux et les premiers grands magasins apparaissent. Son nom fait référence à Marguerite BADEL dite Rigolboche, danseuse excentrique célèbre de 1855 à 1860 pour avoir lancé le French Cancan.
Le port de Nantes grouille d'activité (150 trois-mâts longs courriers) et de nombreux chantiers navals y sont installés. Avec l'estuaire de la Loire, le plan d'eau de Nantes est parfaitement adapté à la régate
. Dans un esprit d'ingéniosité, d'innovation et de concurrence, les chantiers nantais vont s'intéresser à la voile de plaisance. Pour montrer leur savoir-faire et assurer la promotion de la construction métallique, treize voiliers de plaisance en fer ou en acier vont être construits entre 1858 et 1902.
Construite en tôle d'acier minces et galvanisées par Dubigeaon en 1859, Rigolboche s'illlustre dès 1860 dans les Régates de la Loire. Les lignes de carène sont inspirées des racers américains : coque en V de faible surface mouillée, avant fin, arrière arondi sans tableau, maître-bau important et reculé aux 2/3 arrière. Ces lignes futuristes sont encore d'actualité en 2002 et seule sa figure de proue rapelle le temps de sa construction.