De La Corogne (Espagne) à Brest (France) (les
photos)
Vendredi 4
septembre (1er jour de traversée)
Départ à 9 heures 10 après
téléchargement des fichiers météo qui nous annoncent de bonnes
conditions pour les quatre jours à venir.
Cependant, ce premier jour est pénible avec un vent assez fort
(4-5) et de nord-est donc dans le nez ! Comme il devrait tourner
vers l'est puis le sud-est et enfin le sud-ouest, on décide de
le suivre dans sa rotation. Naviguer vers le nord-ouest alors
que notre objectif est plutôt vers l'est est assez déprimant, et
j'en ai chialé (Christian) dans la journée.
Le soleil a brillé toute la journée et la lune va nous éclairer
toute la nuit. Nous prenons un ris pour la nuit qui est très
agitée. Le pilote a du mal à tenir le près et nous barrons
beaucoup en suivant des quarts de une heure, ce qui est plutôt
fatigant
Bilan de la journée : 65
milles parcourus en 14 heures, seulement 34 en route directe
vers Brest, reste 311 milles.
Samedi 5 septembre
(2ème jour de traversée)
Lentement mais sûrement, le vent
tourne et nous permet d'obliquer notre route qui passera au nord
à 10 heures, puis au nord-nord-est à 18 heures. La précision des
fichiers Grib (modèles de prévision météo) et le soleil nous
remontent le moral. Le vent restant soutenu (un bon force 4),
nous prenons de nouveau un ris pour la nuit qui sera assez
calme. Nous essayons des quarts de 2 heures 30, ce qui semble
nous convenir.
Bilan de la journée :
120 milles parcourus, reste 228 milles en route directe vers
Brest.
Dimanche 6
septembre (3ème jour de traversée)
Le vent continuant sa lente
rotation, nous pouvons mettre le cap sur la Chaussée de Sein
vers 4 heures du matin, d'abord au près puis au largue. Mais il
va progressivement s'essouffler et de force 4-5 la nuit, il va
tomber à force 2 à 18 heures (il reste 140 milles avant Brest).
Après une tentative de spi, nous nous résolvons à mettre le
moteur en route.
Après une matinée nuageuse, l'après-midi est superbe. Durant la
journée, nous avons traversé le prolongement des rails de
navigation descendant et montant entre Ouessant et le cap
Finisterre, ce qui nécessite une veille attentive car les
« monstres » vont vite. Et pendant ce temps, la pêche au thon ne
donne toujours rien !
Bilan de la journée :
118 milles parcourus, reste 112 milles en route directe vers
Brest.
Lundi 7 septembre
(4ème jour de traversée)
Le moteur a ronronné toute la nuit
qui a été très calme et pendant laquelle nous nous sommes bien
reposés (deux quarts chacun de 2 heures 30), le détecteur
MerVeille jouant très bien son rôle d'alarme de présence des
bateaux.
Après un beau levé de soleil, le temps est gris et le crachin
(breton !) apparaît vers 11 heures. Nous faisons une tentative
de voile le matin, mais elle ne dure qu'une heure vu le manque
de vent et un fort courant contraire (environ 1,5 noeuds) qui
nous découragent. Par contre, ça marche l'après-midi ou nous
gardons la grand-voile et le génois tangonné de 14 à 19 heures.
Nous passons la Chaussée de Sein vers 18 heures dans le
brouillard, ne voyant la balise que quelques minutes ! Puis nous
remontons vers Brest tranquillement, en ligne quasi directe,
avec une visibilité s'améliorant.
Bilan de la journée :
102 milles parcourus, reste 7 milles en route directe vers
Brest.
Mardi 8 septembre
(arrivée à Brest)
La nuit est maintenant très claire
et l'arrivée à la pointe de Bretagne avec tous ces phares et
balises si familiers nous procure toujours autant d'émotion.
L'entrée dans la rade de Brest est superbe. Avec la lune se
reflétant dans une mer d'huile, nous passons devant les
Capucins, à la pointe des Espagnols, nous devinons la
Cormorandière. Après Penoupell, nous arrivons au port du Château
à notre place G48 à 2 heures du matin.
Bilan de la traversée :
412 milles parcourus (345 en route directe) en 88 heures (dont
34 de moteur), à 4,68 noeuds de moyenne.
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