Horta


De la Galice à Brest


du 20 juillet au 3 août  2015
Site de Gwennidell, le

De La Corogne à Port-Tudy, et finalement Brest (toutes les photos)

Du lundi 20 au vendredi 24 juillet 2015 (de La Corogne à Port-Tudy)

Lundi, nous partons de La Corogne vers 9 heures après le plein de gasoil au cas où ... Le temps est nuageux et le vent, faible au début, monte progressivement jusqu'à force 4-5 en début de soirée, ce qui nous fait prendre un ris "pour la nuit". Le vent est portant et nous naviguons soit au grand-largue, soit au vent arrière avec les voiles en ciseaux. A peine partie, Marie-Claire met sa ligne à l'eau dans le baie de La Corogne, et quelques maquereaux "espagnols" mordent et assureront le repas du soir et des rillettes (aux câpres, aux anchois et au curry) pour les jours à venir. Au milieu de la nuit, le vent faiblit un peu et devient trop portant, ce qui nous contraint à mettre le moteur en marche pour garder une vitesse "raisonnable".

Mardi, le vent (force 3) remonte vers le nord, ce qui nous permet d'établir le génois après avoir largué le ris et ceci jusqu'à 13 heures où le petit air nous lâche (force 1-2) jusqu'à 20 heures, avec donc du moteur. A noter vers 18 heures l'apparition de 2 cétacés qui font surface avec leur jet caractéristique ! Nous entamons la nuit à la voile avec un vent toujours portant de force 3-4.

Mercredi, vers 7 heures le vent fraîchit jusqu'à force 5-6, aussi nous manœuvrons une nouvelle fois pour prendre un ris. Nous sommes tellement rodés que cela nous prend à peine 10 minutes pour :

  • arrêter le pilote (s'il est en route), prendre la barre et mettre le moteur en route,

  • enrouler le génois,

  • au pied de mât, préparer la prise de ris,

  • venir bout au vent en s'aidant du moteur, et border a grand-voile,

  • choquer la drisse de grand-voile,

  • au pied de mât, "crocher" la grand-voile au niveau du ris et étarquer la bordure avec la bosse correspondante,

  • étarquer la grand-voile,

  • reprendre la route initiale,

  • arrêter le moteur,

  • dérouler le génois.

Nous avançons comme cela, avec un vent qui se calme un peu (force 3 à 5), à une vitesse d'environ 5 nœuds, et qui tombe en montant au nord vers 1 heure le lendemain matin. Alors commence une longue séance de moteur, aidé par la voile au début, et qui ne finit qu'à l'arrivée à Port-Tudy. Nous laissons l'île de Groix à tribord en passant devant la pointe de Pen Men.

Nous arrivons vers 14 heures et bénéficions de la seule place libre au ponton, bien appréciée en vue du vent annoncé pour demain. Après un peu de repos, et profitant du soleil, nous allons nous baigner à la petite plage derrière le port dans une eau forte agréable et de température au moins égale à celle des eaux espagnoles ...

 

Vendredi, comme le temps est menaçant à l'approche d'une perturbation, nous restons au bateau faignanter et allons en fin d'après-midi déguster quelques rillettes à la boutique du port où nous renouvelons notre stock. En soirée, le vent souffle fort (force 6-7) et nous sommes tranquilles au ponton alors que les quelques bateaux restés dans l'avant-port se font sévèrement chahuter.


Samedi 25 au lundi 27 juillet 2015 (de Port-Tudy à Concarneau)

Samedi, le temps s'améliorant (prévision de vent ouest-nord-ouest force 3-4 avec du soleil), nous quittons Port-Tudy à 10 heures 15, comme beaucoup de monde, car une nouvelle perturbation est prévue dès demain. Avant le départ, nous préparons le foc de brise sur l'étai largable car le vent semble souffler encore assez fort. La (longue) journée peut se découper en 5 phases :

  1. Du vent dès la sortie du port, mais un courant qui s'allie au vent d'ouest pour nous empêcher d'avancer.

  2. Après une heure à tirer des bords "carrés", le vent tombe, d'où remplacement du foc de brise par le génois classique ... puis moteur.

  3. Puis le vent, toujours de secteur ouest, monte progressivement jusqu'à 20 noeuds (force 5), d'où prise de ris ... et toujours des bords à tirer.

  4. N'en voyant pas le bout, nous décidons de faire route directe en nous aidant du moteur jusqu'à la Pointe de Trévignon.

  5. Pour les 5 derniers milles avant Concarneau, nous arrêtons le moteur et remettons le génois pour un joli bord vent de travers.

Nous arrivons au port de Concarneau vers 19 heures et, après contact VHF avec la capitainerie sur le canal 9, nous trouvons une place sur le ponton visiteur. Dans le port, le temps est étonnamment calme au regard du vent force 4-5 qui souffle à l'extérieur !

Bilan chiffré de la journée : 9 heures de navigation, 38 milles parcourus alors qu'il y en a 25 en route directe, 3h30 de moteur.

Dimanche, et comme prévu, réveil sous la pluie et le fort vent de sud (15-20 noeuds dans le port). La pluie et le vent redoublent dans la matinée, aussi nous suggérons à Anne et Charles de  venir nous voir que l'après-midi. Ils dineront avec nous, Laura et Brieuc restant passer la nuit au bateau. En fin d'après-midi, nous allons tous dans la Ville Close et en revenons à toute vitesse sous une bonne averse ! Nous avons quand même le temps d'acheter un kouign amann et un gâteau breton chez Larnicol ... La nuit, bien qu'agitée et bruyante avec les défenses "couinant" contre notre voisin, se passe bien et les enfants ne se réveillent qu'après 9 heures, ayant chahuté il est vrai avant de s'endormir ! (la menace d'une privation de glace les a fait taire !).

Lundi, Le temps se calme très lentement mais toujours avec du vent et des averses. Après le déjeuner, avec Anne et Charles et leurs enfants nous faisons un bon tour de la Ville Close, passage obligé pour les touristes que nous sommes ...


 

Du mardi 28 au mercredi 29 juillet 2015 (de Concarneau à Port-la-Forêt)

Quelque peu forcés (la Route de l'Amitié "chasse" tous les visiteurs du port), nous partons de Concarneau mardi matin, ne faisant pas le plein de gasoil car il y a moins d'un mètre d'eau au niveau des pompes ! Nous atteignons Port-la-Forêt après une "longue" navigation de 4 milles (la plupart du temps à la voile ...), Marie-Claire ayant eu le temps de prendre un maquereau qui renouvellera notre stock de rillettes ! A Port-la-Forêt, nous nous mettons d'accord avec Anne et Charles pour faire la sortie vers Loctudy avec les enfants jeudi, mercredi étant assez venté.

Mercredi, nous faisons une grande marche d'au moins 20 kms vers Beg-Meil. Le temps est très beau, mais venté l'après-midi, nous pique-niquons sur une petite plage avant Beg-Meil où nous allons prendre un café. Pas de bain, la température de l'eau affichée à 15,5° est dissuasive !


Du jeudi 30 au dimanche 2 août 2015 (de Port-la-Forêt à Loctudy)

Jeudi matin Charles, accompagné de Laura et Brieuc, est à l'heure à Port-la-Forêt (9 heures 30) pour faire une petite navigation vers Loctudy. Comme prévu, le soleil est de la partie et le début manque de vent. Une fois la balise Linuen passée, nous arrêtons le moteur et pouvons avancer uniquement à la voile. La ligne mise à l'eau par Marie-Claire a la bonne idée de prendre 3 maquereaux pour le plaisir des enfants. Mais le vent faiblit et c'est au moteur que nous finissons notre route vers Loctudy pour arriver et déjeuner à une heure "normale" pour les enfants qui commencent à s'ennuyer (nous avons oublié de dire d'apporter des jeux ou des livres).

L'après-midi, Anne et Maxence nous rejoignent et allons à la plage de Langoz où tout le monde, ou presque, se baigne ! Les Imbault repartent à Moëlan après un repas de pizzas agrémenté de quelques demoiselles de Loctudy fraîchement débarquées des bateaux.

 

Vendredi, nouvelle marche, vers Lesconil cette fois-ci. Après la plage de Langoz, nous essayons de suivre la côte mais les sentiers côtiers sont rares à Loctudy. La plupart du temps nous marchons soit sur des rochers plats, soit sur du sable, ce qui est assez désagréable. Après 2h30, nous atteignons la grande plage des Sables Blancs à Lesconil où nous faisons une petite halte dans sa partie ouest, la baignade étant contrariée par le vent. Le retour se fait en évitant le bord de mer, ce qui nous prend tout de même 2 heures ...

Après la longue marche de la veille, nous nous reposons samedi et effectuons des courses pour le soir, dimanche et lundi (pour ce soir : langoustines et rougets). La météo annonçant du vent, certes portant mais de force 5 avec des rafales à 30 noeuds dans le Raz de Sein, nous décidons de rester à Loctudy dimanche (Marie-Claire a repéré un lieu de pêche, coefficient de 106 oblige ...) et de rentrer à Brest lundi, le vent étant plus faible mais toujours portant sur la majeure partie du parcours.

Dimanche, Marie-Claire part à la pêche ... et revient presque bredouille, juste quelques crevettes et des bigorneaux pour l'apéro ! Il faut dire que la pêche était contrariée par le fort vent de sud.

Lundi 3 août 2015 (de Loctudy à Brest)

Nous partons de Loctudy dès 7 heures du matin avec l'objectif de passer le Raz de Sein peu après la basse mer (il y a environ 36 milles à parcourir). Jusqu'au Menhir (à la pointe de Penmarc'h), nous alternons moteur et voile, le vent étant assez favorable (sud-sud-ouest de force 4-5). Mais une fois passé le Menhir, le vent nous lâche et devient trop portant. Nous passons ainsi le Raz de Sein vers 14 heure 40 dans une mer très formée (coefficient de 106 et très forte houle d'ouest), mais avec un bon courant (le loch marque 9,5 noeuds dans le Raz !). Vers le Petit Leac'h, toujours avec du courant favorable, nous arrêtons le moteur jusqu'au Moulin-Blanc, terminant ainsi notre croisière par 2 heures 30 de voile très agréables. La croisière s'est également bien terminée par la pêche de Marie-Claire qui a remonté 20 maquereaux en moins de 2 heures !

La croisière estivale de Gwennidell est terminée !