Lexique français espagnol : traduction des termes techniques
aguatinta: aquatinte Type d'impression à l'eau-forte où le métal est protégé par une fine poudre de résine. L'action de l'acide produit sur la plaque une multitude de petits points. On obtient différentes tonalités en variant les qualités de poudre, la force de l'acide ou la durée de la morsure. (angl. aquatint.). (Ch.com)
buril : burin : burin, qui est une tige en acier dont la pointe est taillée en biseau pour creuser le métal. La gravure au burin est un des principaux procédés utilisé en taille-douce pour obtenir une gravure à la ligne, au trait précis. (angl. Metal engraving.). Elle a été surtout utilisée au XVIIe siècle et au XXe siècle. (Ch com)
entitado – encrage : ◊ 1. Opération consistant à encrer (un rouleau de presse, une planche gravée) dans une machine d'impression. L'encrage du rouleau est fait. Son résultat. L'encrage est bon, est inégal. (Rb e)
estampación - estampage : marquer d'une impression en relief ou en creux (une surface, une matière) à l'aide d'une empreinte gravée sur un moule, une matrice. ◊ 2. Imprimer en relief ou en creux (une marque, une image) sur une surface, une matière. (Robert e.)
grabado en hueco : gravure en creux : intaglio Terme générique englobant tous les procédés de gravure en creux exécutés sur une plaque de métal, la gravure de la plaque se faisant soit directement avec divers outils (taille-douce) ou encore par l'action chimique d'un acide (eau-forte). La plaque est ensuite encrée, puis essuyée afin que seuls les creux soient remplis d'encre. Une feuille de papier mouillée est placée sur la plaque et le tout est passé sous une presse. La forme de la plaque de métal laisse alors sur le papier une empreinte qu'on appelle cuvette. (ch.com)
graneador: berceau : mezzotinto (gravure) Appelé aussi "manière noire", ce procédé de taille-douce consiste à créer sur la surface de la plaque un réseau de petites cavités grâce à un outil appelé berceau.(Ch.com)
gubia - gouge : ◊ 1. Outil creusé en canal, à bout tranchant et courbe.
linografía - linogravure
linóleo - linoléum le linoléum est composé de poudre de liège, d'huile de lin, de gomme et de résine comprimés sur une toile de jute.
técnica auxiliar : technique d'appoint

abréviations
- Rb e: Le Robert électronique
- Ch.com Dictionnaire se trouvant sur Chapitre.com sur les termes techniques de la gravure http://www.chapitre.com/accueil.asp?page=/ima/glossaire.htm&donnee_appel= (cf ci-dessous)
- Gr : site d'un artiste et designer : section très instructive sur la gravure ntoamment
- http://www.groensteen.net/linogravure.php

 

Source

Artes
Las técnicas del arte gráfico

El grabado

1. Técnicas de grabado en relieve
Por técnicas de grabado en relieve se entienden aquellas en las que las áreas o líneas que forman el dibujo o la imagen, corresponden a las zonas que en la matriz no han sido rebajadas y han quedado en relieve. Las principales son la xilografía y la linografía.
Xilografía
La palabra xilografía tiene su origen en los términos griegos xilon, madera, y grafos que significa dibujo o escritura. En esta técnica, se utiliza como plancha o matriz, un bloque de madera o taco. La matriz se trabaja cortando y vaciando los espacios en blanco, por medio de gubias, cuchillas y buriles, de modo que la imagen que se desea estampar queda en relieve y el fondo está rebajado. Concluido el proceso de grabado, se procede al entintado con un rodillo, la tinta se fija únicamente en la imagen que queda en relieve, que posteriormente se transfiere al papel en el proceso de estampación. Este proceso puede realizarse manualmente o mediante una prensa.
Matriz de madera
En sus comienzos, la xilografía estuvo ligada al arte popular, se utilizó para realizar sellos, molduras y letras. En el siglo XVI, gracias a la iniciativa de Dürer, la técnica pasa a ser empleada por los artistas. Tras un breve período de gran calidad, la xilografía fue decayendo a lo largo del siglo, siendo sustituida por el grabado en metal. La revalorización del trabajo artesano y las artes aplicadas que se produce a finales del siglo XIX supuso la recuperación de la xilografía en el ámbito artístico. Artistas como Gauguin, Munch, o miembros de Die Brücke, como Kirchner y Heckel, se inclinaron por esta técnica debido a su origen popular, su antigüedad y su relación con la materia y el trabajo artesanal, siendo ellos mismos quienes grababan sus propios dibujos en los tacos xilográficos.
Linografía
Esta técnica utiliza como matriz el linóleo, un material flexible, ligero y fácil de cortar. El proceso de trabajo y las herramientas son idénticos a los de la xilografía, aunque, al ser un material más blando, resulta más fácil de trabajar. También el proceso de entintado y estampación es similar al de la xilografía. Esta técnica se inicia con la aparición de este material a finales del siglo XIX. Entre los artistas que han utilizado esta técnica cabe destacar a Picasso.
Técnicas de grabado en hueco o calcográfico
Las técnicas de grabado en hueco se denominan así porque, al contrario que las de grabado en relieve, quedan impresas en el papel las líneas o áreas que en la plancha se han rehundido.
El origen de la palabra calcográfico viene del griego calcós que significa cobre y grafos que significa dibujo. Por extensión, grabado calcográfico designa tanto aquel realizado sobre planchas de cobre como sobre planchas de zinc, hierro, acero, o cualquier otro metal. El término de grabado en hueco va asociado al entintado y a la estampación, ya que se entintan y estampan las líneas o partes de la plancha grabadas, es decir hundidas o rebajadas.
El grabado calcográfico comprende una multiplicidad de técnicas que podemos dividir en dos grandes apartados: tècnicas directas y técnicas indirectas.

 

Traduction

Arts
Les techniques d'art graphique

La gravure
1. Techniques de gravure en relief

On comprend, par techniques de gravure en relief, celles dans lesquelles où les surfaces ou les lignes qui forment le dessin ou l'image, correspondent aux zones qui dans la matrice n'ont pas été creusées et sont restées en relief. Les principales sont la xylographie et la linogravure.
XYLOGRAPHIE
Le mot xylographie a pour origine le terme grec xilon, bois, et graphos qui signifie dessin ou écriture. Pour cette technique, est utilisé comme plaque ou matrice, un bloc de bois ou un cube de bois aggloméré. La matrice est travaillée en coupant et en évidant les parties blanches, au moyen de gouges, des lames et des burins, de sorte que l'image qu'on souhaite imprimer soit en relief et le fond en retrait. Une fois achevé le processus de gravure, on procède à celui de l'encrage avec un rouleau, l'encre est uniquement fixée sur l'image qui reste en relief, qui par la suite est transférée au papier au cours du processus de estampage. Ce dernier peut être effectué manuellement ou avec une presse.
Matrice en bois
À ses débuts, la xylographie a été liée à l'art populaire, elle était utilisée pour fabriquer des sceaux, des moulures et des lettres. Au seizième siècle, grâce à l'initiative de Dürer, la technique commença à être utilisée par les artistes. Après une brève période de très haute qualité, la xylographie déclina tout au long du siècle et fut remplacée par la gravure sur métal. La revalorisation du travail artisanal et des arts appliqués qui se produit à la fin du XIXe a signifié le retour de la xylographie dans le domaine artistique. Des artistes comme Gauguin, Munch, ou des membres de Die Brücke, comme Kirchner et Heckel, ont opté pour cette technique compte tenu de son origine populaire, son côté ancien et son rapport avec la matière et les activités artisanales puisque ce sont eux mêmes qui gravaient leurs propres dessins dans les blocs xylographiques.
Linogravure
Cette technique utilise comme matrice le linoléum un matériau souple, léger et facile à découper. Le processus de travail et les outils sont les mêmes que ceux qui sont utilisés pour la xylographie bien que, s'agissant d'un matériau plus tendre, il est plus facile à travailler. Le processus d'encrage et estampage est semblables à celui de la xylographie. Cette technique fait ses débuts avec l'apparition de ce matériau à la fin du XIXe siècle. Parmi les artistes qui ont eu recours à cette technique il convient de distinguer Picasso.
Procédés de gravure en creux ou chalcographie
Les procédés de gravure en creux sont ainsi appelés parce que, à la différence des gravure en relief, seules restent imprimées dans le papier les lignes ou surfaces qui se sont creusées dans la plaque.
L'origine du mot chalcographie vient du grec chalcos que signifie cuivre et graphos qui signifie dessin. Par extension, la gravure chalcographique désigne tant celle réalisée sur des plaques de cuivre que sur des planches de zinc, de fer, d'acier ou de n'importe quel autre métal. Le terme de gravure en creux est asocié à l'encrage et à l'estampage car on encre et on estampe les lignes ou parties de la plaque gravée, c'est-à-dire creusées ou enfoncées
La gravure chalcographique comprend une multiplicité de techniques qui peuvent être divisées en deux grandes sections: les techniques directes et les techniques indirectes.

 

Técnicas directas
Son aquellas en las que el grabador incide directamente sobre la superficie de la plancha con un utensilio metálico punzante o cortante, tales como la punta de acero, el buril o el berceau o graneador. Según el utensilio utilizado tendremos las siguientes técnicas: buril, punta seca o manera negra.
Buril
El buril es una barra de acero templado de sección cuadrada, romboidal o circular, cuya punta esta cortada a bisel. La parte superior de esta barra encaja en un mango de madera que termina en forma de media seta. Si la punta está bien afilada permite trazar líneas, así como realizar punteados e incisiones. Según la inclinación del buril y la presión ejercida sobre la plancha realizaremos líneas y surcos más o menos profundos.
2. Técnicas indirectas
Se denominan así, porque el artista no graba la imagen incidiendo directamente sobre la plancha, sino que la dibuja sobre una capa de barniz protector que preserva la plancha de la acción corrosiva del ácido. Los trazos del dibujo levantan la capa de barniz protector, de modo que la plancha queda desprotegida en esas zonas. La imagen se graba cuando la plancha se somete a la acción del ácido.

 

Les techniques directes
Ce sont celles où le graveur agit directement sur la surface de la plaque avec un ustensile métallique pointu ou tranchant, comme la pointe d'acier, le burin ou le berceau. Selon l'outil utilisé on obtient les technique suivantes : burin, pointe sèche ou "manière noire" (ou mezzotinto).
Le burin
Le burin est une tige d'acier trempé terminé par une tête rhomboïdale ou circulaire, dotn la pointe est biseautée. La partie supérieure de cette tige s'encastre dans une manche en bois qui finit en forme de demi-champignon. Si la pointe est bien aiguisée elle permet de tracer des lignes,ainsi que des pointillés et des incisions. Selon l'inclinaison du burin et la pression exercée sur la plaque on réalisera des lignes et des sillones plus ou moins profonds.
2. Les techniques indirectes
Elle sont ainsi dénommées car l'artiste ne grave pas l'image en travaillant directement sur la plaque, mais il la dessine sur une couche de vernis protecteur qui préserve la plaque de l'action corrosive de l'acide. Les traits du dessin soulèvent la couche de vernis protecteur, de telle sorte que la plaque n'et plus protégée dans ces zones. L'image est gravée quand la plaque est soumise à l'action de l'acide.
Les techniques indirectes sont :

 


Las técnicas indirectas son:
Aguafuerte
Para realizar un aguafuerte, se cubre la plancha con un barniz resistente al ácido. Una vez seco el barniz, se realiza el dibujo con una punta de acero o un instrumento similar que nos permita ir levantando la capa de barniz a medida que realizamos los trazos del dibujo. A continuación, se sumerge la plancha en un ácido cuya composición varía en función del material de la matriz, así como de los resultados que se desee obtener. Los trazos abiertos por la punta son los que seran mordidos por el ácido. La profundidad de las líneas variará según el tiempo de exposición de la plancha al ácido y según la concentración del mismo. La corrosión se puede realizar en diferentes etapas para producir distintas profundidades. Esta técnica se conoce desde el siglo XV, en un principio empezó a utilizarse como técnica auxiliar de los grabados realizados con buril. Ya en el siglo XVII, el aguafuerte fue empleado por artistas tan importantes como Rembrandt.
Aguatinta
El aguatinta es una técnica pictórica cuya finalidad es obtener áreas tonales en una imagen. Sobre la plancha limpia y desengrasada se espolvorea resina en polvo y, a continuación, se calienta la plancha hasta que la resina se funda y se adhiera. Una vez adherida a la plancha, la resina actúa como protectora de la plancha. Los intersticios, es decir, los pequeños espacios que quedan al descubierto entre los diminutos granos de resina, serán mordidos por el ácido. Para conseguir las diferentes tonalidades se pueden hacer sucesivas reservas con barniz de las zonas que se desea proteger y sucesivas inmersiones de la plancha en el ácido. La intensidad del color dependerá del tiempo de exposición de la plancha al ácido, ya que la profundidad de los surcos aumentará paralelamente al tiempo de exposición. El aguatinta se empezó a utilizar en el siglo XVIII. Francisco de Goya utilizó esta técnica en algunas de sus series, en particular, en la de Los proverbios.

 

L'eau-forte
Pour effectuer un eau-forte, on recouvre la plaque d'un vernis résistant à l'acide. Une fois le vernis séché, le dessin est effectué à l'aide d'une pointe d'acer ou d'un instrument semblable qui permet de soulever la couche de vernis au fur et à mesure que sont tracées les grandes lignes du dessin. À la suite, on submerge la plaque dans un bain d'acide dont la composition varie en fonction du matériel de la matrice, ainsi que des résultats qu'on souhaite obtenir. Les sillons ouverts par la pointe sont ceux qui seront rongés par l'acide. La profondeur des traits variera selon le temps d'exposition de la plaque à l'acide et en fonction de la concentration de celui-ci. La corrosion peut être réalisée en différentes étapes pour produire différentes profondeur. Cette technique est connue depuis le XVe siècle et dans un premier temps elle fut utilisée comme technique d'appoint des gravures réalisées au burin. Au XVIIe siècle, cette technique est employée par des artistes aussi importants que Rembrandt.
L'aquatinte
L'aquatinte est une technique de teinte dont le but est d'obtenir des aires de différentes tonalités sur une image. Sur la plaque propre et dégraissée on saupoudre de la résine en poudre et, par la suite, on chauffe la plaque jusqu'à ce que la résine fonde et qu'elle adhère. Une fois adhérée à la plaque, la résine agit comme un protecteur de celle-ci. Les interstices, c'est-à-dire, les petits espaces qui restent à découvert entre les petits grains de résine, seront rongés par l'acide. Pour obtenir les différentes tonalités on peut faire des épargnes successives à l'aide d'un vernis sur les zones qu'on souhaite protéger et des immersions successives de la plaque dans l'acide. L'intensité de la couleur dépendra du temps d'exposition de la plaque à l'acide, puisque la profondeur des sillons augmentera parallèlement au temps exposition. L'aquatinte a commencé à etre utilsée au XVIIIe siècle. Francisco de Goya employa ce procédé dans certaines de ses séries, en particulier, dans celle des Proverbes.

 





Glossaire trouvé sur chapitre.com
ACIER (GRAVURE SUR)

Gravure au burin faite sur une plaque en acier décémenté, puis retrempé après exécution de la gravure. Le métal très résistant permet une quantité d'impression quasi illimitée. De nos jours, ce type de gravure sert principalement à l'impression des timbres et du papier-monnaie, mais il fut fréquemment utilisé au XIXe siècle dans les illustrations de livres. (Ex. : "Canadian Scenery", illustré de gravures d'après Bartlett.) (angl. Steel engraving).
ANAGLYPHE

Du grec anaglyphos ciselé. Photographie en projection stéréoscopique en 2 couleurs qui donne la sensation du relief binoculaire.
ANAGLYTIQUE

Mode d'impression en relief à l'usage des aveugles.
ANASTATIQUE (RÉIMPRESSION)

Reproduction par décalque sur pierre lithographique, puis tirage.
AQUATINTE (GRAVURE)

Type d'impression à l'eau-forte où le métal est protégé par une fine poudre de résine. L'action de l'acide produit sur la plaque une multitude de petits points. On obtient différentes tonalités en variant les qualités de poudre, la force de l'acide ou la durée de la morsure. (angl. Aquatint.)
AVANT LA LETTRE (GRAVURE)

Epreuve d'une estampe réalisée avant l'impression du texte qui doit l'accompagner : titre, auteurs, lieu, etc. Ces épreuves, au tirage souvent plus intense que les suivantes, sont très appréciées des bibliophiles.
BARBES

Irrégularités autour d'une feuille de papier, particulièrement du papier fait à la main. Elles sont le plus souvent conservées et légèrement égalisées par le relieur : c'est l'ébarbage. (angl. Deckle edges.). En gravure, on appelle " barbillons " les copeaux de cuivre soulevés par la pointe-sèche ou le burin que l'on distinguera ensuite autour du trait.
BOIS (GRAVURE SUR)

Procédé de gravure en relief exécuté sur une planche de bois. Contrairement aux procédés de gravure en creux, ce n'est pas le dessin que l'on veut imprimer qui est gravé, mais ce qui doit rester blanc sur le papier qui est creusé. L'image se retrouve ainsi en relief et sera enduite d'encre. Il existe deux types de gravure sur bois. La gravure sur bois de fil, exécutée sur une planche dont la coupe est longitudinale, et la gravure sur bois de bout, exécutée sur une planche dont la coupe est transversale. Cette dernière permet d'exécuter un plus grand nombre d'exemplaires et fut fréquemment utilisée à la fin du XIXe siècle dans l'édition de volumes et pour les illustrations de journaux. (angl. Wood cut, Wood engraving.)
BOIS ORIGINAL

Gravure sur bois dessinée et gravée par un seul et même artiste.
BURIN (GRAVURE AU)

Procédé d'impression en creux qui prend son nom de l'outil principal utilisé, le burin, qui est une tige en acier dont la pointe est taillée en biseau pour creuser le métal. La gravure au burin est un des principaux procédés utilisé en taille-douce pour obtenir une gravure à la ligne, au trait précis. (angl. Metal engraving.). Elle a été surtout utilisée au XVIIe siècle et au XXe siècle.
CALLIGRAPHIE

Du grec callos (beauté) et graphô (écrire). La calligraphie englobe toutes les techniques qui permettent d'écrire à la main de beaux textes. C'est avant l'avènement de l'imprimerie, alors que les livres étaient exécutés à la main principalement dans les monastères, que la majorité des types de calligraphie furent inventés. Le texte était souvent réhaussé de motifs décoratifs et d'enluminures. Aujourd'hui on l'utilise surtout pour produire certains documents en petite quantité (diplômes, adresses, etc.) ou encore en publicité, lorsque la typographie ne suffit pas à satisfaire les besoin d'un ouvrage.
CHALCOGRAPHIE

Gravure sur cuivre et, par extention, sur métal. Aussi, le lieu où l'on fait et où l'on expose des planches gravées par ce procédé. La plus connue est certainement la chalcographie du Louvre, fondée sous Louis XIV, où sont conservées une très grande quantité de planches gravées et où l'on réédite même certaines d'entre elles.
CHINE (PAPIER DE)

Papier de teinte légèrement grisâtre fabriqué à partir d'herbes et de plantes fibreuses telles que le chanvre, le jute, le bambou, … La fabrication du papier de Chine remonterait à l'an 105 de notre ère. Il se prête particulièrement bien à l'impression des gravures.
CHROMOLITHOGRAPHIE

Lithographie en couleur exécutée à l'aide de plusieurs pierres. A la fin du siècle dernier, ce procédé fut très répandu pour reproduire des images pieuses, des cartes postales, des publicités, des affiches et, bien sûr, pour l'illustration de livres. Lorsqu'on parle de gravures contemporaines on utilise plutôt le terme "lithographie en couleur", car certaines chromolithographies d'autrefois ont malheureusement été qualifiées de "chromos", terme injustement péjoratif associé à l'idée de reproduction de mauvais goût.
COLORIAGE

Effet de colorier. On parle également de rehauts pour les hors-texte, les estampes et les gravures. A la main, au pochoir ou à la presse, etc.
COUCHÉ (PAPIER)

Papier traité à l'aide de pigments adhésifs, de laque ou de vernis, pour le rendre lustré. Ce procédé rehausse la qualité d'impression. (angl. Coated paper).
CUVETTE

Voir Intaglio.
EAU-FORTE (GRAVURE à l')

Procédé de gravure en creux (intaglio) qui s'obtient grâce à une réaction chimique. La plaque de métal est d'abord recouverte d'un vernis ou d'une résine. On peut alors librement exécuter un dessin sur la plaque, enlevant ainsi la couche de vernis à certains endroits. La plaque est ensuite placée dans un bain d'acide qui, par réaction chimique, creuse le métal. On parle de morsure. Lorsque la plaque est nettoyée de son vernis, elle est prête à recevoir l'encre, les autres étapes de l'impression se faisant de la même manière que pour les autres techniques de l'intaglio. Une eau-forte désigne aussi l'estampe obtenue grâce à ce procédé. (Voir Aquatinte.) (angl. Etching.)
EAU-FORTE ORIGINALE

Eau-forte dont le dessin et la gravure ont été réalisés par un seul et même artiste.
EPAIR

Transparence du papier. Sa qualité dépend de la disposition et de la distribution des fibres dans la feuille. Selon le cas on parlera d'épair fondu, irrégulier, nuageux, etc. (angl. Formation, Lookthrough).
ESTAMPE

Désigne toute image réalisée au moyen d'un élément d'impression. L'estampe compte les impressions en creux ou intaglio (taille-douce, eau-forte, etc.), les impressions en relief (gravure sur bois, etc), la lithographie et la sérigraphie. Il faut aussi distinguer entre l'estampe originale, l'estampe d'interprétation et la reproduction. Estampe originale : elle doit être conçue par l'artiste et c'est lui qui intervient dans la réalisation d'élément d'impression. L'estampe est imprimée par l'artiste ou sous sa direction. Estampe d'interprétation : c'est une estampe dont l'élément d'impression a été réalisé par un artisan graveur à partir d'une oeuvre créée à l'aide d'un autre médium par un autre artiste. Reproduction : transfert photomécanique d'une image créée à l'aide d'un autre médium sans qu'il y ait intervention de l'artiste. Le terme d'estampe tend de plus en plus à remplacer celui de gravure, ce dernier s'appliquant mal à des procédés tels la lithographie ou la sérigraphie. (angl. Print).
GRAVURE

Souvent utilisé dans le même sens qu'estampe, on tend de plus en plus à ne l'employer que pour les estampes gravées en creux ou en relief. (angl. Engraving.) Gravure originale : Gravure dessinée et gravée par un seul et même artiste.
HÉLIOGRAVURE

Procédé de reproduction pour tirage en "creux". Dérivé de la technique de l'eau-forte.
HORS-TEXTE

Toute page qui, ne faisant pas partie intrinsèque du corps d'un livre, est ajoutée à des fins d'illustration ou pour la documentation d'un ouvrage. Les hors-texte ne sont généralement pas foliotés. Gravures, eaux-fortes, cartes, plans, fac-similés complètent l'ouvrage. On peut opposer à hors-texte l'expression in-texte. (angl. Insert, Plate).
ILLUSTRATION

Les premiers livres imprimés, les livres tabellaires, comprenaient souvent des illustrations gravées en même temps que le texte sur la planche de bois. Ces images passèrent tout naturellement dans les livres imprimés à l'aide de caractères mobiles. Dès 1461, l'allemand Albert Pfister, de Bamberg, publiait un recueil de fables illustrées, "Edelstein", d'Ulrich Boner. En France, il semble que ce soit en 1478 à Lyon, chez Martin Husz, que parut le premier livre illustré : "Le mirouer de la rédemption de l'umain lignaire". L'idée moderne du livre illustré naît en France à la fin du XIXe siècle alors que des éditeurs comme Ambroise Vollard, Edouard Pelletan, et quelques autres réalisent les premiers "livres de peintres", auxquels collaborent, entre autres, des artistes comme Manet, Toulouse-Lautrec, Bonnard, Picasso et Rouault.
INTAGLIO

Terme générique englobant tous les procédés de gravure en creux exécutés sur une plaque de métal, la gravure de la plaque se faisant soit directement avec divers outils (taille-douce) ou encore par l'action chimique d'un acide (eau-forte). La plaque est ensuite encrée, puis essuyée afin que seuls les creux soient remplis d'encre. Une feuille de papier mouillée est placée sur la plaque et le tout est passé sous une presse. La forme de la plaque de métal laisse alors sur le papier une empreinte qu'on appelle cuvette. (angl. Intaglio ; Cuvette : Platemark).
LETTRE (AVANT LA)

Se dit de l'épreuve d'une gravure ou d'une estampe tirée avant qu'on ait placé au bas l'inscription qui en indique le sujet et par conséquent avant que la planche ne soit usée par le tirage.
LITHOGRAPHIE

Procédé d'impression réalisé au moyen d'une pierre traitée de façon à ce que l'encre reste sur le dessin à imprimer (effectué sur la pierre avec un crayon gras), mais que cette encre soit rejetée par les parties en blanc ( qui sont préalablement mouillées). C'est un procédé d'impression à plat, et non de gravure.
MEZZOTINTO (GRAVURE)

Appelé aussi "manière noire", ce procédé de taille-douce consiste à créer sur la surface de la plaque un réseau de petites cavités grâce à un outil appelé berceau. La plaque étant ainsi travaillée, on se sert d'autres outils pour écraser le grain de la plaque lui rendant alors un aspect plus ou moins lisse, ce qui donnera sur l'estampe des blancs ou des gris sur le fond noir. (angl. Mezzotint).
MOUILLURES

Taches d'une teinte jaunâtre, plus foncée sur les bords, formées sur le papier par le séjour de l'eau.
OFFSET

Procédé de reproduction pour tirage par report d'encrage. Dérivé de la technique de la lithographie.
PATRON (COLORIAGE AU)

Coloriage à la main au moyen de pochoirs découpés.
PHOTOGRAVURE

Procédé de reproduction pour tirage typographique. Dérivé de la technique en relief de la gravure sur bois.
PHOTOTYPIE

Procédé de reproduction par contact direct avec la gélatine. Dérivé du tirage photographique
PLANCHE

Estampe tirée à l'aide d'une planche gravée, servant à illustrer un livre ; par extention : toute illustration hors-texte placée dans un livre. (angl. Plate).
POINTE SÈCHE (GRAVURE)

Estampe en taille-douce réalisée à l'aide de l'outil du même nom qui, au lieu de graver le métal lui-même, l'écrase en laissant de chaque côté des crêtes appelées barbes. (angl. Drypoint).
PORTRAIT

Gravure représentant un personnage.
REMARQUE

Petite esquisse gravée dans la marge d'une estampe qui servait au graveur à se rendre compte du degré de morsure de la plaque (voir eau-forte). Ces remarques étaient effacées par la suite ; leur présence est donc l'indice que l'estampe est une épreuve d'essai. Cette pratique n'existe plus de nos jours. (angl. Inset engraving).
SANGUINE

Dessin fait avec un crayon d'ocre rouge. Gravure imitant ce dessin.
SÉPIA

Liquide noirâtre extrait de la seiche et utilisé à partir du XVIe siècle pour le dessin au lavis.
SÉRIGRAPHIE

Procédé d'impression qui consiste à faire passer de l'encre avec une raclette à travers un écran de soie dont certaines parties ont préalablement été bouchées selon diverses méthodes. (angl. Silkscreen).
SIMILIGRAVURE

Procédé de gravure qui permet de reproduire les teintes au lavis.
SUITE DE GRAVURES

Tirage spécial des gravures d'un ouvrage, souvent imprimées sur un papier de qualité différente, et insérées dans certains exemplaires de luxe de cet ouvrage. Il peut aussi s'agir d'épreuves d'états ; dans ce cas la suite devient un document des plus intéressants sur l'évolution de l'oeuvre gravée. (angl. Set of prints).
TABELLAIRE (IMPRESSION)

Impression réalisée à partir de tablettes de bois ou de métal gravées. Voir Xylographique (Livre).
TAILLE D'ÉPARGNE

Gravure sur bois consistant à creuser la planche de chaque côté du trait, qui ainsi apparaît en relief.
TAILLE-DOUCE

Procédé de gravure en creux où le dessin est gravé directement sur une plaque de métal à l'aide de divers outils. Les procédés de taille-douce sont : le burin, la pointe-sèche et la mezzotinto. (angl. Copper-plate engraving).
TYPOGRAPHIE

Procédé d'impression sur formes en relief par assemblage de caractères mobiles.
VÉLIN (PAPIER)

Papier sans grain, lisse et satiné, qui rappelle par sa très grande finesse la peau de vélin. Se dit aussi en général de tout papier qui n'est pas vergé. (angl. Vellum paper, Wove paper).
VERGÉ (PAPIER)

On appelle papier vergé celui qui laisse apercevoir par transparence les empreintes des fils métalliques (vergeures et pontuseaux) formant le fond du moule dans lequel il a été fabriqué. La même texture est donnée à des papiers à la mécanique qui portent le nom de vergé. (angl. Laid paper).
XYLOGRAPHIE

Nom ancien de la gravure sur bois.
XYLOGRAPHIQUE (LIVRE)

Livre entièrement imprimé par le procédé de la gravure sur bois. Dans les années qui précédèrent l'apparition des caractères mobiles, on imprimait déjà des livres à l'aide de planches de bois gravées. Ces livres étaient composés surtout d'images, la technique ne permettant guère l'impression de textes élaborés. Ces premiers livres tabellaires concurrencèrent pendant quelque temps ceux imprimés avec des caractères mobiles. Mais la supériorité de la typographie était si nette qu'elle supplanta rapidement l'ancienne technique, du moins pour ce qui est de l'impression du texte. Quant aux graveurs sur bois, ils continuèrent à produire des images qui furent bientôt intégrées dans les livres imprimés. L'industrie de l'estampe resta longtemps florissante parallèlement à celle des imprimeurs. (angl. Hockbook).
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