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Sujet d'examen sept. 2003.

LIVRE - Apologie de la liberté sur le Net


On a souvent comparé Internet à un nouvel eldorado, engendrant les mêmes folies et les mêmes enthousiasmes. A l’instar de la ruée vers l’or, tout est allé très vite, trop vite, chacun essayant de prendre la place de l’autre par tous les moyens. Dans l’univers du Net, on a vu les grosses entreprises brandir la menace du brevet pour dissuader la concurrence, comme ces prospecteurs qui n’hésitaient pas à sortir le fusil pour protéger leur filon ou pour s’emparer de celui du voisin.


Évidemment, le sang n’a pas coulé dans le monde feutré du cyberbusiness, même si les victimes ont été nombreuses. Et cela n’est pas fini. En effet, c’est l’ensemble du réseau et sa survie qui sont aujourd’hui menacés par cette folle course à la prédominance. Telle est la thèse développée par Lawrence Lessig dans son nouveau livre The Future of Ideas : The Fate of the Commons in a Connected World (éd. Random House, 2001). Selon lui, le désir des entreprises à imposer au cyberespace des brevets et des normes inébranlables finira par annihiler le bouillonnement d’idées qui a permis au Net d’exister et de se développer. Il s’agit bien là d’une erreur à éviter car, en fin de compte, les instigateurs de cette tendance s’en mordront aussi les doigts. En clair, la tentation monopolistique qui peut apparaître rentable à court terme pourrait bien se révéler fatale à plus long terme.


Mais la clairvoyance est loin d’être la qualité la plus répandue chez les responsables d’entreprise aujourd’hui. Comme il l’avait déjà fait dans son précédent ouvrage, Lessig plaide en faveur de la liberté sur le Net, tant au niveau de l’expression que de celui de l’entreprise. Toutefois, la liberté ne signifie pas l’existence d’une zone de non-droit. Lessig n’est pas prof de droit pour rien. Il milite en faveur d’une régulation intelligente du réseau, dont la principale mission sera de préserver la liberté. Ce ne sera pas une chose aisée face à la volonté des États et des grosses firmes d’asseoir leur emprise. Lawrence Lessig se pose comme un “théologien de la libération d’Internet”, pour reprendre les termes du webzine “Salon”. Reste à espérer que sa voix se fera mieux entendre que celle de ses prédécesseurs d’Amérique latine, dont les messages n’ont pas été toujours compris à leur juste valeur.

 

Libros. Apología de la libertad en la Red

 


A menudo se ha comparado Internet con un nuevo Eldorado, que genera las mismas locuras y los mismos entusiasmos. Como en la quimera del oro, todo ha ido muy rápido, demasiado rápido, y cada uno ha intentado ocupar el espacio del otro por cualquier medio. En el universo de la Red, se ha visto a las grandes empresas blandir la amenaza de la patente para disuadir a la competencia, como aquellos prospectores que no dudaban en sacar el fusil para proteger su filón o para apoderarse del de su vecino.


Evidentemente, no ha habido derramamiento de sangre en el discreto mundo del cyberbusiness, aunque las víctimas hayan sido numerosas. Y la cosa no ha acabado. En efecto, toda la Red y su supervivencia son los que están hoy amenazados por esta loca carrera por la predominancia. Esta es la tesis desarrollada por LL en su nuevo libro TFOI (ediciones RH, 2001). Según Lessig, el deseo de las empresas de imponer en el ciberespacio patentes y normas rígidas acabará aniquilando el hervidero de ideas que ha permitido a la Red existir y desarrollarse. Este es un claro error que hay que evitar puesto que, a fin de cuentas, los instigadores de esa tendencia se morderán también los dedos. Hablando claro, la tentación monopolista, que puede parecer rentable a corto plazo, podría resultar fatal a más largo plazo.


Pero la clarividencia dista mucho de ser hoy en día la cualidad más extendida entre los responsables de empresa. Como ya había hecho en su libro precedente, Lessig aboga a favor de la libertad en la Red, tanto a nivel de la expresión como de la empresa. Sin embargo, la libertad no significa la existencia de una zona sin derecho. Lessig no es profesor de derecho por nada. Milita a favor de una regulación inteligente de Internet, cuya principal misión será preservar la libertad. No será cosa fácil frente a la voluntad de los Estados y de las grandes firmas deseosas de consolidar su influencia. LL se posiciona como un “teólogo de la liberación de Internet”, por citar los términos del webzine “Salon”. Hay que esperar que su voz se haga oír mejor que la de sus predecesores de Latinoamérica, cuyos mensajes no han sido comprendidos siempre a su justo valor.


   
   
 
 
 

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