L’astrophysicien Jean Duprat collecte des micrométéorites
en Antarctique. C.C-E
Dans le cadre de l’Année Mondiale de l’Astronomie 2009,
l’association Astronomie Côte Basque, en partenariat avec la
Médiathèque et la Ville de Biarritz, invite l’astrophysicien
Jean Duprat à venir faire une conférence. Accessible à tout
public, elle se déroulera à la Médiathèque de
Biarritz le jeudi 13 août de 18 heures à 20 heures sur le thème
des Micrométéorites de l’Antarctique. L’exposé sera
assorti d’une projection du documentaire Poussières du Pôle élaboré par
le CNRS, qui a été primé en 2008 lors du Festival du
film du chercheur à Nancy. « Il subsiste encore des fragments
de matière qui sont demeurés intacts et n’ont subi aucune
modification depuis la création de notre système solaire, il
y a 4,5 milliards d’années. Ils pourraient avoir joué un
rôle important dans la formation de l’atmosphère et des
océans, et dans l’apparition de la vie sur la Terre primitive.
Mon travail, c’est de les collecter et de les étudier » explique
l’astrophysicien. Chercheur au Centre de Spectrométrie Nucléaire
et Spectrométrie de Masse (CSNSM-IN2P3-CNRS) d’Orsay, il est
le responsable du programme français de recherche de Micrométéorites
en Antarctique. « Plus une météorite est petite, et plus
nous avons de chance qu’elle arrive intacte sur la Terre. Chaque année,
il tombe environ 5300 tonnes de poussières extraterrestres, et seulement
3 à 8 tonnes de météorites plus volumineuses. Le lieu
idéal pour récolter ces micrométéorites se trouve
près du pôle Sud, sur la neige immaculée de l’Antarctique » déclare-t-il. « Ces
infimes poussières proviennent de deux sources, la ceinture d’astéroïdes
entre Mars et Jupiter, et les comètes, lorsque certaines se trouvent
déstabilisées de leur orbite lointaine et « tombent » vers
le Soleil. Ce sont ces dernières qui contiennent ces éléments
primordiaux qui nous intéressent. La chaleur sublime la glace qui
les constitue en grande partie et s’échappe en une queue caractéristique.
A l’approche de la Terre, des fragments s’en détachent
et traversent notre atmosphère en s’échauffant avec le
frottement : ce sont nos plus petites étoiles filantes » conclut-il.
Entrée libre.
Cathy Constant-Elissagaray
Cathy Constant-Elissagaray, correspondante locale au journal Sud-Ouest pour les villages de Bassussarry et d'Arcangues
Article paru en page de Biarritz, le 12 août 2009 : "A la recherche des origines"