Après
avoir adressé les vœux d’usage à ses invités,
Jean-Michel COLO, à la tête de la commune depuis 23 ans,
choisit la métaphore du millefeuille inspirée par sa
récente réunion avec Mrs le Préfet et Sous-préfet
pour exprimer son étonnement à propos de l’évolution
du statut des maires.
Il annonce qu’il va parler d’acronymes –« mots
composés des initiales de chaque terme constitutif d'une expression
usuelle », explique-t-il-, à l’aide desquels il va présenter
un panorama de la situation limité volontairement aux quatre villages
(Arcangues, Bassussarry, Arbonne et Ahetze) où il va montrer que
l’accumulation progressive de regroupements de communes divers et
variés ôte aux maires leurs prérogatives initiales.
Donc, première couche du millefeuille, la création du SIVOM
(*), suivi de près par le SIVU (*), après l’adhésion à Bizi
Garbia pour les ordures ménagères, montre le désir
précoce des anciens maires des quatre communes à travailler
ensemble avec pour objectif de mutualiser les coûts pour rendre service
aux contribuables.
Après quoi, les couches s’empilent, et ce nouvel engouement
semble nuire au projet initial par la multiplication induite de documents
administratifs et de personnel et par la complexification des procédures.
Jean-Michel COLO jongle avec les LUH (*), SCOT (*), PLU (*), et autres
SPA, provoquant autant l’hilarité que l’étonnement
auprès de son auditoire.
S’y ajoute la couche basque : « le Labourd, puis le Pays Basque,
puis le département ».
Accessoirement, il soulève l’incongruité de la dispersion
administrative, les habitants d’Arcangues ne sachant jamais où s’adresser
: pour la gendarmerie, à Ustaritz, la Lyonnaise des Eaux, à Biarritz,
EDF, à Bayonne, la poste, à Biarritz, idem pour la perception,
etc.
"Respect des libertés".Faisant une pause, il appelle
auprès
de lui pour le féliciter
et lui offrir une médaille le jeune Mikel SISTIAGUE, membre de
l’association
de pelote Lau Herri dont le siège est à Arcangues, et qui
a porté haut les couleurs de la France au Chili en gagnant la
médaille
d’or de pelote à main nue des moins de 22 ans, devenant
ainsi champion du monde au mois d’octobre dernier.
Puis il revient au problème de l’entrée hypothétique
d’Arcangues à la communauté de communes, qu’il
ne souhaite pas lui voir imposer par M. le Préfet, car les conditions
ne lui semblent pas réunies pour un fonctionnement harmonieux et
efficace. « Le respect des libertés locales n’y est
pas garanti, le transfert de compétences est dangereux, c’est
un truc de technocrate, inutile et cher ». Il conclut en répétant « qu’il
ne faut pas ôter aux maires leurs pouvoirs ».
Invités.
Comme chaque année, Jean-Michel COLO a notamment invité M.
Daniel POULOU, député, les maires de Bassussarry (Paul Baudry),
Arbonne (Jean BAREILLE) et Ahetze (Pierre COCAGNE), les gendarmes (d’Ustaritz),
Monsieur le curé (François de MESMAY), les représentants
des administrations (EDF, eau, DDE…), les associations, le personnel
communal et les conseillers municipaux.
(*) Syndicat Intercommunal à VOcation Multiple - Syndicat Intercommunal à Vocation Unique - Loi Urbanisme et Habitat - Schéma de COhérence Territoriale - Plan Local d’Urbanisme
Photo : Jean-Michel COLO félicite Michel HARAMBILLET, Président de Lau Herri, pour les exploits de Mikel SISTIAGUE, champion du monde de pelote à main nue des -22 ans en octobre 2005, auquel il offre une médaille.
Cathy Constant-Elissagaray, correspondante locale au journal Sud-Ouest pour les villages de Bassussarry et d'Arcangues
Article paru le mercredi 26 janvier 2006 : "Le mille-feuille républicain selon le maire"